Cet après-midi là, il faisait très beau et chaud, avec une fine brise rafraîchissante. Un temps idéal pour une ballade. Et justement, on m'avait parlé la veille d'une grande serre où poussait toutes sortes de plantes extraordinaires telles que des arbres à bonbon, des fleurs en chocolat, des jonquilles-café et même des lianes goût pâte d'amande!

Un réel paradis. Malheureusement, je n'étais arrivée à trouver personne pour venir avec moi dans ce coin de Hybriland. Tous étaient occupés ailleurs.
C'est donc accompagnée de ma dragonne que je pris la route d'Hybriland.

A peine débarquée dans ce pays parallèle, j'étais éblouie. Jamais je n'aurais cru possible qu'il existe un endroit comme celui-ci. Tout était dans le type manga, avec de magnifiques couleurs très vives.
Les habitants que je croisait étaient pour la plupart des hybrides mais se voyaient également, ici ou là, des mage de Tadakai accompagnés de leurs familiers.

Sans les indications de Shanku qui semblait connaître l'endroit, j'aurais pu errer pendant des heures tellement était grande et arborée la ville. Je ne parvenais pas à trouver des points de repère.

Nous arrivâmes finalement en vue de notre objectif: LA SERRE GOURMANDE.
L'aspect extérieur laissait déjà présager du contenu, avec ses couleurs rose bonbon et menthe glaciale. Je sentit la salive me monter à la bouche.

Shanku aussi, apparemment. Elle m'envoya une série d'images la représentant plongeant dans des fontaines de chocolat ou dévorant de monstrueuses pièces montées recouvertes de rouleaux de réglisse.

Comment on entre, tu crois? J'imagine que c'est pas ouvert à tout le monde?

Avisant un garde à l'entrée, je m'approchai. Pas l'air commode et j'osais pas lui demander des infos. Je décidai donc de passer en étant invisible. Oui, oui, on peut appeler ça de la fraude, mais c'était beaucoup plus pratique pour moi...

Je pénétrai donc dans la fameuse serre, pour rester éblouie du spectacle qui s'étendait sous mes yeux.

Encore plus magnifique que ce que j'avais imaginé!

J'étais tout simplement émerveillée. Une véritable jungle, cette serre. Des dizaines d'allées serpentant dans la végétation la plus incroyable et la plus abracadabrante. Ici, je voyais un arbre filiforme en bâtons de réglisse, là une forêt de sucres d'orges, par là-bas il y avait un magnifique parterre de fleurs en sucre.

Shanku avait filé comme l'éclair en direction d'une colline-crumble aux pommes. Moi, je restais indécise. S'ouvraient trois chemins devant moi. Le premier s'enfonçait dans la sombre forêt de sucre d'orges, le deuxième partait en direction d'une rivière de chocolat et le dernier serpentait à flanc de colline vers une petite maison.

J'optais finalement pour la rivière et ramassais en chemin -ou, plutôt cueillais- une fleur-verre à pied et sucre.
Arrivée au bord du tumultueux cours de chocolat, je m'agenouillais, regardai autours de moi histoire de vérifier si quelqu'un pouvait pas me voir et remplis un grand verre de chocolat fondu que j'avalais aussi sec. Un régal...

Mais c'étais pas fini! Voyant que la suite du chemin m'emmenait dans une vaste plaine remplie de pommiers d'amour, je décidai de m'enfoncer dans les profondeurs de la forêt de cannes à sucre.
Il y régnait une atmosphère collante, sûrement à cause de tout ce sucre, mais je continuais d'avancer de plus en plus profondément sous les frondaisons rouges et blanches. Il faisait de plus en plus sombre et je finis par me retrouver complètement paumée.

J'entrepris donc l’ascension de l'un de ces sucres d'orge, non sans avoir au préalable réalisé de petits échelons en mordant dedans. Lorsque j'arrivai au sommet, j'eu une vue périphérique sur une grande partie de la serre.

Grande comme une ville, la serre comportait plusieurs paysages tous différents. Là-bas, tout au fond, se dressait une chaîne de montagnes qui atteignait le plafond. D'ici, elle aurait juré qu'elles étaient en pain d'épice et que les torrents qui en coulaient étaient en caramel tandis qu'un nappage de sucre glace jouait le rôle de la neige.
Plus proches, il y avait le relief vallonné avec la petite cabane et de grands champs de fleurs et de pommiers d'amour.

Mais qu'est-ce que c'était, dans ce coin? On aurait dit... une caisse?! Il fallait donc payer? Je n'aurais certainement pas assez d'argent pour pouvoir payer tout ce que j'avais déjà mangé: champignons, fleurs, bouts de sucres d'orge, chocolat,...
Il me faudrait me méfier des patrouilleurs et autres vigiles qui tournaient régulièrement dans la serre en rondes minutieuses...
Je descendis prestement afin de trouver une planque adéquate puis fini par creuser un rocher en guimauve et à reboucher le trou derrière moi tandis que les patrouilleurs empruntaient le sentier de la forêt.

J'étais restée cachée là pendant plusieurs minutes, le temps que mon coeur se décide enfin à se calmer. Ce qui, finalement, me fit sortir de ma cachette, fut le bruit de portes que l'on verrouille.

Je jetais un coup d'oeil inquiet à ma montre et me rendis compte qu'il était déjà tard et que la serre avait fermé ses portes. Comble du malheur, celle-ci serait bientôt plongée dans le noir. Je voyais à travers les grandes verrières du plafond que le Soleil était sur le point de se coucher.

J'étais complètement désemparée et me mis à courir pour franchir le plus vite possible le reste de la forêt et le chemin me séparant de l'entrée. Peine perdue, tout était bien verrouillé.

Je remontais donc le sentier en direction de la cabane de la colline, me demandant si je pourrais y trouver un lit pour passer la nuit, sans quoi il me faudrait m'en confectionner un en guimauve. Ce n'était pas que j'étais fatiguée, J'étais simplement désireuse d'assurer le bivouac avant de continuer à me balader dans les parages.

C'était tout de même une situation des plus ennuyeuses. Les profs et mes amis coloc' ne manqueraient pas de remarquer mon absence et j'aurais certainement à la justifier. Je me voyais déjà en train d'expliquer que je m'était retrouvée enfermée ici parce que j'étais rentrée en fraude.

Voilà que j'étais à présent devant la cabane. Poussant la porte, je découvris tout le matériel utilisé pour entretenir la serre: des classiques râteaux et cisailles à des élément que je n'avais jamais vu, tels que des espèces de manches surmontés de sifflets et de chaînes.
Pas de traces de lit, donc.

Refermant la porte, je partis en direction d'une zone en guimauve. Pour l'atteindre, je devais traverser à nouveau la forêt de sucres d'orges puis gravir la colline en crumble.

Shanku se joignit à moi, toute barbouillée de sucre, de caramel et de confiture. Un grand coup de sa langue effaça toute trace de ses restes de festins mais pas assez vite, j'avais remarqué qu'elle avait fait bombance. Une image échappée involontairement de son cerveau m'apprit même qu'elle s'était amusée à poursuivre des lapins en chocolat.

Je me mis en marche, traversant d'un bon pas la moitié de la forêt jusqu'à ce qu'à nouveau, un bruit suspect me fit me figer. Je me rendit immédiatement invisible, le coeur battant à tout rompre.

Dressant l'oreille, je reconnus que le bruit en question était un grondement. Je commençais à me sentir paniquée des chiens? Des veilleurs de nuit?
D'une pensée, j'envoyai Shanku en reconnaissance. Je pouvais suivre son enquête en détail grâce aux images télépathiques qu'elle me transmettait. Je vis donc son approche furtive de l'endroit d'où provenait le grognement, puis sa descente silencieuse vers l'individu qui se tenait là.

C'est alors que je découvris une chose: Shanku possédait exactement le même pouvoir que moi. Elle s'était rendue invisible pour échapper au regard de la créature canine qui se trouvait là.

Quelle ne fut pas ma surprise, lorsque je reconnu la personne et son animal. Il s'agissait d'Alysse Evans! Nous nous étions rencontrées à Nara, lors d'un fâcheux incident provoqué par cette dernière, dans une animalerie. J'en gardai un très bon souvenir.

Je décidai de lui faire une petite farce, à cette blagueuse. Toujours invisible, je me mis à avancer à pas de loup, contournant, selon les indication de Shanku, le familier de mon amie et me retrouvant derrière celle-ci. Elle semblait bien moins inquiète que moi mais tout de même pas rassurée.

Je me trouvais donc derrière elle, maintenant. Je commençai par envoyer un caillou entre les sucres d'orge pour attirer l'attention de Raven avant de commencer à doucement agiter les cheveux de la jeune fille.
Aucun risque qu'elle prenne ceci pour un effet du vent: nous étions dans u espace clos. Je me mordis les lèvres. Peut-être que ça ne suffirait pas pour l'effrayer? Reculant un peu, je commençai a faire une série de son étrange avec ce que j'avais sous la main: des sucres d'orge, ma lance et du sucre.
J'arrivai notamment à un magnifique crissement qui me vrilla les tympans.

Espérons que ça fasse effet...

Je n'avais pas commencé à agiter les cheveux d'Alysse depuis cinq secondes Que j'entendis un cri, ou plutôt un appel.

-Hey ! Alysse !

Mince, elle était pas toute seule. Son petit ami, peut-être? Je n'eus toutefois ni le temps de me retourner, ni le temps de creuser la question: je fus renversée par le garçon en question qui atterrit lourdement sur moi.
Ma tête heurta le sol ce qui m'arracha un petit gémissement. Celui-ci mourut cependant dans ma gorge lorsque je me rendis compte de...

SBAF!

Ça c'était le bruit de la joue de Naoto se prenant une énorme gifle.
En me rentrant dedans et en perdant l'équilibre, il avait désespérément chercher un moyen de rétablir l'équilibre, faisant sauter tous les boutons de ma chemise et maintenant, non content d'être sur moi, il avait les deux mains posées négligemment sur ma poitrine semi-dénudée.

La chute m'ayant fait perdre ma transparence, je rougis et, tout en essayant précipitamment de cacher la partie de mes seins qui était à découvert et entre les doigts de ce pervers, je lui en envoyais une autre.

SBAF!

Je repoussai également le garçon avec brusquerie et me relevais en tenant les deux pans de ma chemise comme je le pouvais. Evidemment, tous les boutons avaient sauté.
Lui lançant un regard noir, je m'approchais d'Alysse, toujours aussi rouge

-Salut Alysse... heu... t'aurais pas du matériel de couture, dit? Je... C'est heu...

Je crois que ça allait de soi, je ne pouvais pas rester dans cette état, surtout avec un garçon dans les parages. Déjà qu'avec une fille c'était limite...

Me retournant pour regarde Naoto, je lui lançai un regard assassin.
Ce n'était pas vraiment sa faute -c'était plutôt la mienne, ça m'apprendra à profiter de mon pouvoir pour taquiner les gens- mais j'avais véritablement des envies de meurtre.
Si ma chemise n'avais pas été dans cet état, j'aurais sûrement assouvi ma vengeance plus violemment qu'avec deux gifles mais bon...

Alysse m'avait donc gentiment aidée à recoudre ma chemise, ce qui ne fut pas une mince affaire puisqu'il manquait plein de boutons. Quand ce fut fini, je la remerciai puis elle me dit:

-Tu devrais t’excuser lorsqu’il se réveillera, une était suffisante puisqu’il n’en est pas totalement responsable.

C'était vrai, Naoto n'était pas vraiment responsable de cet incident, et je le savais. Je savais aussi que la deuxième gifle était de trop...Cela me refit rougir. J'avais eu peur. Voila qui expliquait en partie cet acte de barbarie et d'acharnement. Ca restait cependant toujours un peu extrême comme riposte.

Toujours aussi rouge, je m'approchai de lui à la suite d'Alysse. Celle-ci essayait de ranimer le garçon qui semblait avoir perdu connaissance... Je n'avais pourtant pas frappé fort au point de le faire tomber dans les pommes?
Alysse l'appelait et le secouait:

-Hé Naoto ça-va ?

Je commençais à être inquiète également. Je me sentais coupable, maintenant... Comment aurais-je dû réagir? Qu'est-ce que je devais faire, maintenant?

M'agenouillant près de lui, je lui dis alors:

- Je... désolée...

Maintenant, je courais sur le chemin de la forêt. Je m'étais relevée tout de suite, confuse, timide, et j'avais pris la fuite. Pourquoi? J'étais maintenant affreusement gênée pour deux raisons: l'"incident" et la deuxième baffe.

J'entendais le battement d'ailes de Shanku derrière moi. Elle me demanda d'ailleurs de l'attendre parce que j'étais partie trop vite pour elle.
Avisant le "rocher" que j'avais creusé, je m'enfonçais dans cette cachette et me recroquevillais au fond. Je n'aurais jamais le courage d'affronter de nouveau le regard désapprobateur d'Alysse et les prunelles dorées de Naoto.
J'allais donc passer la nuit ici, roulée en boule avec ma Shanku et le lendemain, dès l'ouverture, je mettrais les voiles et retournerais au lycée.

Je croquais un morceau de mon abris avant de me souvenir que c'était du vol. Haussant les épaules, je m'allongeais en chien de fusil et tentais de trouver le sommeil, regardant ma montre toutes les dix secondes.

J'étais donc roulée en boule dans mon rocher semi-dévoré. J'avais fermé les yeux pour ne plus voir ma montre et pour me forcer à dormir. Au fond de moi il y avait de la honte, beaucoup, et aussi de la tristesse.
Je voulais plonger dans les ténèbres du sommeil pour oublier, ne serait-ce que temporairement ce qui venait de se passer...

Cependant, mes compagnons de geôle, car oui cette serre était à l'heure actuelle une espèce de prison dorée et comestible, ne semblaient pas vouloir l'entendre de cette oreille.

-Tu comptes passer la nuit ici ou tu comptes venir avec nous pour sortir d’ici ?

Je rouvris les yeux pour voir qu'Alysse était plantée devant l'entrée de ma cachette.
Je baissais la tête nerveusement avant d'acquiescer en silence et de me relever pour sortir du caillou miné à pleines dents.

J'avais les cheveux sur le visage et je ne comptais pas les retirer avant un moment. Ils m'apportaient une sensation de quiétude et de protection. C'est pour cela que j'adoptais cette "posture défensive" lorsque j'étais angoissée, stressée, honteuse ou gênée.
A la réflexion, il finit par m'apparaître que ce genre de chose devait être commun à tous les grands timides (à cheveux longs, s'entend).

Encore un exemple des choses que je faisais quand j'étais stressée ou que je ne savais pas quoi faire: je dissertais intérieurement sur un sujet qui n'aurait d’intérêt qu'en philosophie, en sociologie ou en psychologie...

Or là, j'en avais fort besoin...
C'est donc sur le thème le la baffe dans la société japonaise et sur celui de la taille des cheveux selon les cultures que mon petit exercice mental prit forme...

Shanku commençait vraiment à douter de ma stabilité psychique et je le sentais, mais elle eut la délicatesse de ne pas faire de commentaire, ce en quoi je lui fut reconnaissante. J'allais déjà suffisamment mal comme ça sans qu'il faille en rajouter.

Je fus tirée de ces réflexions profondes et constructives par Naoto. Il me disait quelque chose. Je relevai imperceptiblement la tête afin de l'observer à travers ma chevelure qui tombait en formant un rideau devant mon visage, sans qu'il s'en aperçoive.

-Aller ! Ce n’est pas bien grave ! Ce n’est rien Anko ! puis il reprit en posant ses mains sur mes épaules: Et puis… Nous sommes amis, non ? Alors, offre-moi un sourire.

Il se mit ensuite à me secouer doucement d'avant en arrière, ce qui eut pour effet de ramener une partie de mes cheveux à leur place habituelle et de découvrir un peu ma bouche.
Il continuait toujours à me secouer, ce qui me fis lâcher un petit sourire faible.

Ayant obtenu ce qu'il voulait, il se tourna vers Alysse et exposa son idée d'aller explorer une grotte qu'il avait découverte durant ses pérégrinations.
Comme il s'était à nouveau tourné vers moi, sans doute pour savoir ce que j'en pensais, je haussais les épaules et répondis presque dans un murmure:

-Si vous voulez.  

Un mouvement brusque attira le coin de mon regard. Alysse venait de se faire mordre par son loup. Avec une grimace, elle cacha sa main dans sa poche tandis qu'elle lui disait que ce n'était rien.  

Shanku se posa sur mon épaule et ramena délicatement le reste de mes cheveux à leur emplacement habituel avant de m'assurer avec ses images habituelles qu'il fallait que je me détende et qu'il valait mieux oublier l'incident et ses suites.
Opinant mentalement de la tête, je lui caressai l'aile avant qu'elle ne reprenne son envol en me disant qu'elle nous rejoindrait à la grotte.

Je la regardai s'éloigner en soupirant avant de demander par où était la fameuse caverne pour qu'on y aille sans tarder. La nuit était vraiment sombre, la serre pas éclairée et la Lune cachée par les sucres d'orge qui nous surplombaient de plusieurs mètres. On y voyait vraiment rien. Il serait aisé de nous perdre, même avec la lampe d'Alysse. J'espérais juste que Naoto avait bonne mémoire ou que son familier saurait nous guider en cas contraire.

-C’est ici… Par contre, il n’y a pas quelqu’un qui peut éclairer l’endroit ? Je ne suis pas très à l’aise…

Donc, apparemment, Naoto craignait le noir et l'obscurité. Cela me fit me demander pourquoi il avait l'air si pressé de partir explorer la caverne. Enfin bon, de toute façon, Alysse avait créé une boule incandescente qui nous servait de lampe et guidait nos pas.

A un moment, Alysse s'arrêta pour nous fabriquer des lits et discuter de son familier avec Naoto. Moi j'avais envie de m'enfoncer plus profondément dans la grotte sucrée. Je n'avais pas peur du noir, loin de là, cherchant même son contact pour me cacher. Après tout, l'obscurité me permettait d'être quasi-invisible sans utiliser mon pouvoir.

Je laissais donc ma main droite suivre le bord de la paroi, faisant tout de même attention où je mettais mes pieds. Il ne s'agirait pas de tomber dans une crevasse ou bien de m'empaler sur un stalagmite, tout de même...

Je finis par aboutir dans une vaste salle éclairée par un rayon de lune qui descendait d'une fissure au plafond.
Des stalagmites s'élançaient vers le plafond pour rencontrer des stalactites et former des arabesques compliquées et des concrétions de toute beauté.

La voute de cette vaste salle s'élevait à cinq mètres de haut au moins et elle formait une espèce de cercle d'une trentaine de mètres de diamètre. Dans un coin, coulait une rivière souterraine de chocolat chaud qui se jetait dans une plus grosse de lait avant de tomber en cascade dans un gouffre insondable, avec un bruit de fracas terrible.

Je m'assis sur un banc naturel en cristaux de sucre qui était dans un coin et, finalement, fermant les yeux, je finis par m'assoupir.