Ainsi, j’étais entré par le bâtiment principal après ma première rencontre et ma première chute. En fait, je ne savais où se trouvait les dortoirs alors j’avais décidé de me diriger vers le bâtiment le plus grand. Au moins, je rencontrerais des élèves et peut-être qu’ainsi je pourrai mieux me repérer… J’étais dans le hall, mais je ne croisais personne… Continuant à traîner ma grosse valise derrière moi, je jetais un œil à mon uniforme tandis que je prenais les escaliers. J’avais hâte de me changer car celui-ci était pour le moins en mauvais état. Précédemment, j’avais justement glissé sur un caillou et ainsi, je fis la connaissance d’une fille invisible. C’était étrange et cette rencontre me marqua pour le moins. Elle avait même réussi à rendre muet les deux esprits à l’intérieur de moi. Je ne savais ce qu’ils faisaient mais tant que je ne les entendais pas, j’avais la paix… Malgré tout, j’avais très mal au genou droite alors je ne marchais pas réellement droit… J’avançais dans les couloirs quand j’entendis une sonnerie retentir. J’avançais avant de voir un véritable bain de foules se former tout autour de moi. On m’observait alors d’un œil étranger et je connaissais bien ces regards… Alors je me dégageais tout en tentant d’avancer dans la foulée. Il m’avait alors semblé qu’Astaslal et Zaulphir se racontait tout un tas de chose, mais je me demandais bien quoi.

« -…Zzz… »

« -… »

« -…Zzz… »

« -ALLER ! On se réveille ! ALLER ! HYA HYA ! Hé hé hé. J’adore faire ce coup-là. »

« -…Zzz… »

« -Ah… Non de Dieu. »

Je me secouais alors la tête avant de remarquer qu’il n’y avait plus personne autour de moi. Je continuais donc à avancer, en espérant oublier les commentaires « mignons » sur moi. Une musique résonna alors jusqu’à moi. Soudain, j’ai alors ressenti tout l’esprit sarcastique d’Astaslal se réveiller… Comme un monstre qui s’éveillait, je sentais que les choses allaient devenir problématiques pour moi… A peine j’ouvrais les yeux que je me retrouvais alors dans ma conscience avec un Dragon qui dormait. Ce n'est pas possible…

Le vent tournait, c’était moi, mon rôle, et tout ça dans un corps qui ne m’appartenait pas. Mes yeux étaient alors devenus d’un rouge sanguinaire comme je l’aime…. Il était temps de s’amuser un peu. Ah… Cette musique de l’Enfer me rend tellement joyeux que je pourrai balancer toute ma magie abyssale seulement pour satisfaire mes envies de destruction. Ou peut-être que je pourrai seulement balancer toutes les insultes que je réserve à celui qui fait cette mélodie digne d’un chat sur un synthé ! Ah ah ah, qu’est-ce que ça fait du bien ! Il faut que je me défoule sur quelqu’un. Je souriais à pleine dent comme un saint d’esprit… Et deviner qui je voyais devant moi ? Un violoniste qui faisait pousser des fleurs autour de lui. Génial ! Je m’approchais donc de lui et de ce qui semblait être une salle de musique… Tiens, on dirait que ce Naoto s’est trompé de bâtiment pour les dortoirs ? Bon, il faut que je contienne ma bonne humeur… Je vais d’abord détruire une grande partie de cette création minable et je pourrai l’insulter comme ces doux yeux seront rivés sur moi ! Dans ma main, je concentrais le Pouvoir Abyssal de cet enfant et c’est en la manipulant avec dextérité que j’ai alors envoyé une vague sombre sur ces fleurs qui ne trouvèrent que la mort face à ce miasme. J’étais maintenant sûr qu’il me regardait, lâchant ma valise et croisant les bras, c’est avec un grand sourire que lui dis.

-Salutation, vielle baderne !

Je réussissais à apercevoir ce qu’il se passait… Et je crois que j’allais avoir besoin d’aide. Je regardais alors Zaulphir qui dormait comme un loup poser sur un nuage de coton. Je commençais alors à le secouer lui disant.

« -Il faut que tu m’aides. »

J’entendis alors un léger bruit grave et il ouvrit les yeux.

HRP/:

J’étais toujours dans le corps du gringalet. Malgré tout, une chose m’avait gêné au début. Je lui fais un coup salop et hostile devant lui et… Oui, il n’en avait rien à foutre. Je pouvais bien faire brûler la salle qui ne s’en apercevrait même pas le fourbe ! Je le regardais avec un petit sourire en coin, croisant les bras attendant le temps qu’il faut… J’aurai dû commencer par son violon finalement. Son familier commençait d’ailleurs à paniquer, à s’envoler et pousser des petits cris si mignons qui me donnaient comme la vive envie de le mettre en brochette autour d’un feu. J’inviterai ensuite tous les botanistes du coin pour qu’ils viennent admirer ce que j’appellerai de « l’art » autre que cet « artiste » devant moi. Mais, je connaissais la coalition unissant les familiers et leur maître… Je suis un mage de génie dans le corps d’un… D’un humain. Une fois que l’autre débile ouvrit les yeux, je fis un mouvement de la main, comme si j’écrasais quelque chose et pof, le Pouvoir Abyssal disparut. Je vis alors son visage et je souriais, poussant un léger soupire… Je crois que j’étais si heureux que j’avais atteint l’extase. Il fallait que le jeu continu ! Ah… Je repris alors mon sourire fou furieux et je continuais à regarder avec minutie chaque détail de son visage changer avec grâce… Mais finalement, le mieux c’est quand je décidais de regarder le visage du personnage.

Le croisement entre un humain et une souris. J’avais exactement la même sensation enivrante que lorsque j’avais découvert qu’un de mes sous-fifres s’évanouissaient lorsqu’il faisait popo. Ah Ah Ah !! Je le voyais détourner le regard vers son familier puis me lancer un sourire qui me mit de tel humeur que je me suis alors mis à sauter sur placer, je disais alors d’une voix bien différente… Ce n’était pas la voix du jeune garçon, c’était alors ma véritable voix. La voix d’un mage invincible de 49 ans !

-Oh oh oh ! Mais c’est qu’il va s’énerver notre petit rat ! Ah Ah Ah ! Je te propose de jouer à un jeu ! Tu continues à jouer ta mélodie, et moi je brûle cette horreur collé sur le rideau !

Je serrais alors le poing, faisant renaître l’aura abyssal, noirâtre afin qu’il se décide à m’attaquer… Mon objectif touchait son but : pourrir la vie de Naoto et me libérer de son corps à l’aide de tête de lézard. Et pour ça… Il me suffirait de faire avancer la mort de Naoto par la haine, ou bien par ce combat. Et oui ! Et s’il m’attaquait et que je faisais en sorte de me prendre de plein fouet son assaut ? Ah ah ah ah ah ah !!!


Je n’arrivais pas à savoir ce que faisait Astaslal avec mon corps, et j’espérai qu’il ne créerait pas de problème… J’avais donc réussi à attirer l’attention de Zaulphir afin qu’il m’aide, je commençais alors à lui parler, tandis que nous naviguions toujours dans cet espace refermé.

« -Il faut que tu m’aides ! Astaslal fait n’importe quoi ! »

« -Et pourquoi je devrais t’aider ? N’oublie pas que mon objectif est de me débarrasser de toi. »

« -Mais pourtant, je-… »

« -Hum. Et que vas-tu faire jeune homme ? Crois-tu réellement que les choses sont simples ? Astaslal est bien plus fort que tu ne l’espères et je sais qu’il veut essayer d’échapper ce lieu avec-moi si tu mourrais. Je le connais mieux que personne et il semble que nous avions trouvé un terrain d’entente. »

« -Mais, ce n’est pas possible… »

« -C’est en récupérant une grande puissance que tu as fait une énorme perte, bien que j’admets que le hasard fait mal les choses. Mais, je reste sur mes positions. Soumet-toi donc à nous. »

Les choses allaient mals…

Ah ! Comme je pouvais l’attendre de mon adversaire ! C’est évidemment sous la surprise, la peur et la précipitation qu’il finit par se laisser par moi et mon stratagème… Enfin. J’attendais alors qu’il commence sa musique. C’est ce qu’il fit, mais il m’a semblé qu’il y a eu un blanc d’au moins cinq secondes. C’était lent, bien trop lent. Si nous étions dans un vrai combat, j’aurai probablement déjà projeté des flammes massives pour qu’il reçoive en même temps la surprise et des dommages critiques. J’ai cru malgré tout que c’est parce qu’il me préparait quelque chose de grandiose et que d’une certaine manière, il était très en colère donc raison de plus. Je devrais faire attention la prochaine fois avec mes prévisions. J’entendis sa musique et je commençais à la trouver ridicule de même que l’essaim d’abeilles qui arriva. Bon sang ! Je m’attendais à une catastrophe dans le même genre d’une tempête ou un séisme ou le bombardement allemand mais NON ! Lui, il n’avait pas prévu ça ! Il a fallu que ce soit des insectes… Peut-être parce qu’il avait cru que j’en été moi aussi un ? Hum ! Dans ce cas, je me défendrai et je contre-attaquerai ! J’avais déjà concentré mon pouvoir abyssal et j’allais l’utiliser exactement comme je le faisais dans mon corps d’origine. Je claquais alors des doigts et devant moi se créa une réaction de combustion qui embrasa déjà une grande partie de ces abeilles… Je savais qu’elles se disperseraient par la suite, et comme je n’avais pas de miel et qu’elles étaient forcément diriger par le biais de son créateur, me ciblant alors, j’allais faire la même chose mais autour de moi.

Je claquais alors de nouveau des doigts, une réaction bien plus forte se produit autour de moi. Il ne devrait rester plus aucune abeille… Mais je crois que j’avais peut-être emporté une partie du décor ? Je ne pouvais pas le savoir parce que je ne faisais pas attention et je me fichais bien de ce qui arriverait. Ah ! De grands souvenirs revenaient en moi ! Pour réussir ce tour de force, il fallait une maîtrise supérieure ! Et moi ! Astaslal est le seul à pouvoir réussir ça ! J’avais pourtant la sensation d’avoir oublié quelque chose. Soudainement, la carcasse qui me servait de corps me parut bien plus lourde. En fait, j’avais oublié le fait que j’étais dans le corps de quelqu’un d’autre et que… Oui, ce corps n’avait pas supporté la charge. Pour moi, je n’avais rien fait de particulier, mais je devais me rendre à l’évidence : ce gamin est trop faible ! De la sueur commençait à perler de mon visage et je tombais à genou. Raaaaaaaaaaah ! C’est pitoyable ! A ce moment-là où ma colère atteignait des sommets, je savais que je penserai à haute voix.

-Par tous les Saints du bizuth ! Pourquoi sur dix milles corps, il a fallu que je tombe sur un garçon pleurnichard et qui a une endurance digne d’un pain aux raisins !

Malgré je réussissais à me relever, et cette fois-ci j’allais m’adresser au violoniste.

-A notre prochain jeu, nous jouerons à la sorcière. Le principe est simple, tu restes immobile et je te carbonise !

Hors de question que je reste trois secondes de plus dans ce corps ! Je quittais alors l’emprise de ce corps qui tomba alors comme une plaque, sur le dos et dans l’inconscience.

Pendant ce temps, j’essayais toujours de convaincre Zaulphir de m’aider.

« -Je ne t’aiderai pas. »

Les choses étaient difficiles.

« -Pourtant, ce n’était pas ton rôle de traquer Astaslal ? »

Il me regardait alors d’une autre façon, gardant le silence. Pourtant, tout ceci prit très vite. Je me sentais soudainement comme aspirer, j’essayais malgré tout de lutter mais j’étais déjà parti de cet espace, laissant Zaulphir seul…

« -Il est temps de partir à la recherche d’Astaslal… »

J’ouvrais alors les yeux… Mon iris avait récupéré sa couleur dorée habituelle… J’étais réellement fatigué et j’avais mal partout. Je ne sais pas pourquoi, mais j’étais allonger au sol. Ma casquette avait quitté l’emplacement de ma tête et était un peu plus loin au sol. Je ne savais pas où j’étais, ni ce que je faisais là, mais je n’arrivais pas à bouger… C’était bien de ma voix d’enfant que j’avais alors murmurer à moi-même.

-Où suis-je ?...

C’était étrange, j’étais tout juste en train de parler à Zaulphir que je me suis retrouvé de nouveau éjecté… Ou plutôt de retour dans mon corps. Maintenant, je voyais l’effet que ça faisait de n’avoir plus de corps mais seulement un esprit pour me guider. Le genre de chose que je n’aimerai jamais revivre… Je ne savais pas pourquoi j’étais allongé au sol, mais j’avais mal partout… Mon genou me faisait encore plus souffrir et je n’arrivais pas à déterminer ce qui avait pu se passer pour que je sente un tel mal m’envahir. Je n’avais pas la force de me relever et mes sens… Mes sens étaient un peu… Trouble. Comment dire ? Je voyais flou devant moi, je me sentais comme étourdis et il fallait ajouter à tout ça une chose : je commençais à avoir une migraine pas possible. Argh… C’était insupportable. J’avais l’impression d’être en train de passer de l’autre côté. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait, ni où j’étais… Je-… J’étais seulement au sol. J’entendais alors une musique indescriptible… Un son que je percevais comme complètement déformé. Et… J’avais l’impression que le musicien de cela voulait m’achever dans mon agonie. Je grimaçais face à ce son qui résonnait… Mais pourtant, le son finit par s’éteindre. Je pensais retrouver le calme… A-alors, j’avais décidé de me remettre sur mes deux jambes malgré tout ce que mon corps me faisait subir.

J’étais instable, et à peine debout que j’ai failli chuter… Ma casquette… Elle n’était plus sur moi, elle était tombée et je la recherchais du regard. Fouillant, tentant d’établir un équilibre entre le sol et moi… Je perçus sa forme à environ un mètre de moi alors je me dirigeai vers elle. Il me semblait que quelque chose de lumineux se trouvait devant moi… Comme des flammes. Je jetais un œil sur le mur devant moi et je voyais comme des objets détruits… Déformés ou en lambeaux, c’était étrange. Je m’abaissais finalement quand j’arrivais vers mon couvre-chef… Je la ramassais, la serrant contre moi. J’entendais un autre son débuter et cette fois-ci, je pus reconnaître un violon. Je me suis alors souvenu de ce qu’il s’était passé. Ma vision devint plus nette et je vis de l’eau chutée sur ma valise qui avait alors comme une trace de brûlure. Je me tournais alors vers l’autre personnage qui était… Un être hybride ? Peut-être était-ce une hallucination que de voir quelqu’un confondu avec un animal ? Je ne sais pas… Et… Et je pense que je n’étais pas en état. Il me présentait malgré tous ces excuses et je le regardais d’un air fatigué mais surpris. Je regardais finalement autour de moi et je vis comme un véritable champ de bataille. Il y avait d’ailleurs beaucoup de choses carbonisées au sol, et la pièce où nous étions était lentement inondée.

Toujours ma casquette à la main, je commençais à boiter vers ma valise. La récupérant sous cet amas d’eau… Je me souvenais alors que c’était mon père qui m’avait forcé à prendre cette valise.

« -Tu vas utiliser cette valise et uniquement celle-ci. »

« -Mais pourquoi ? »

« -Hum… Elle est très résistante. Je l’avais utilisé lors d’une occasion spéciale… Quand j’avais été chez les parents de ta mère. Enfin, fais-moi confiance. »

Je récupérais alors ma valise, la tirant hors de l’eau, mouillant ainsi mes habits au passage… Je regardais alors son état et en effet, ni le feu ni l’eau ne semblait avoir pu faire face à sa résistance, une sacrée chance. Eh bien… Je tombais alors de nouveau à genou, m’agrippant à ma valise pour éviter de chuter au sol…

Je crois que… Certainement, j’avais besoin de souffler… Fiou. Quel choc, je ne pensais qu’en l’espace de quelques minutes, Astaslal était capable de provoquer autant de chose en si peu de temps. Il était réellement, réellement réellement réellement… Dangereux. Je pense que ma vie dans le pensionnat allait être difficile. J’étais incapable de gérer les deux esprits en moi… Comment est-ce que j’allais faire ? Même cette bague n’était pas assez puissante pour les contenir. Il fallait… Il faut que je trouve un moyen, une stratégie… Seulement pour avoir une chance de survivre ici, ou bien une lueur d’espoir. D’ailleurs, celui qui m’avait parlé… Peut-être savait-il quelque chose sur ce qu’il… Enfin, sur ce que j’avais fait. J’espérais bien lui poser la question, mais il a alors été plus rapide que moi et ce qu’il me dit me mit soudainement une pression sur le dos. Il allait probablement bientôt me considérer comme un malade mental et à compter de ce jour, je ferais alors parti de l’un des cinq parias. Les cinq personnes les plus bizarres de l’établissement et qu’il faut absolument éviter… Je serai en plus inscrit dans la chronologie de Tadakaï pour avoir intégré ce groupe en seulement une journée. Je serrais alors les dents et fermais mes yeux de toutes mes forces. Je n’arrivais pas à croire que tout soit fichu en seulement cinq minutes !

Ah ! Je sentais mes larmes monter… Non, je ne devais pas craqué ! Je devais résister ! Argh !
Mais, quelque chose s’approcha de moi. Sous la surprise, je levais alors le regard vers le personnage qui avait assisté à toute la scène et c’était comme un ange qui me tendait la main. Sous son aura divin, je le regardais avec une certaine admiration.

« -Rah ! Laisse-moi, bordel ! Dans cette situation là où je dois intervenir et me servir de sa vie, de cette bonne volonté comme serpillère pour les chats ! Lâche-moi ! »

« -Oh non. Il ne me semble pas que je t’ai encore tué et tu sais tout comme moi que ma traque n’est pas encore finie. »

« -Si c’est ta seule raison, alors pourquoi m’avoir fait manquer une occasion pareille ? »

« -C’est simple, je vais simplement te rendre la vie aussi désagréable qu'avant pour ensuite te voir ramper à mes pieds et te voir me supplier sur les genoux. Ah Ah ! »

« -… »

« -Passe une bonne journée ! »

« -Satané Dragon… »

J’hésitais alors à prendre sa main mais c’est finalement ce que j’avais pris comme décision. Je me relevais alors de cette façon-là, le regardant avec une grande surprise. Je repris alors mes esprits et j’essayais de me présenter comme il se le devait.

-Je-je m’appelle Naoto. Je suis nouveau ici et… Désolé, c’est une histoire compliquée mais… En fait, deux esprits sont entrés en moi récemment et… Il arrive qu’ils prennent possession de moi subitement. C’est-c’est d’ailleurs pour ça que je suis ici…

Je mettais une main derrière la tête, j’étais gêné par tout ça… Je ne savais même plus ce que je recherchais exactement d’ailleurs, mais… Il fallait que je me fasse pardonné avant toute chose.

Il était mon aîné et je crois que je pouvais lui faire confiance, même si il me paraissait relativement étrange avec son côté « souris » que j’avais pu remarquer à force de le regarder. Et… En fait, je m’attendais presque à ce qu’il m’engueule subitement et brutalement, et que je me fasse virer du pensionnat en seulement quelques instants, mais je sais que cela n’allait pas être le cas. Le regard que je lisais dans ces yeux, il avait la même lueur dans le regard que lui… Lui, la même personne que je considérais comme mon grand frère et qui trouvait toujours le moyen de me tirer des pires situations ou bien de nous faire découvrir des choses insolites… D’une certaine manière, je regrettais un peu le passé, j’aurai aimé que tout se passe comme dans mon ancien établissement… Plus je pensais à cela, et plus j’avais comme dans l’idée de former mon propre petit groupe, ici, à Tadakaï. Mais pour ça, j’allais devoir devenir quelqu’un d’autre… Quelqu’un de plus fort. Bien plus fort. J’en avais conscience, mais je pense que si je réussissais, je me sentirais un peu plus proche de lui et de son niveau. C’est donc après qu’il m’ait conseillé d’aller jusqu’au dortoir et qu’il m’ait convaincu que tous deux, nous devons rapidement quitter les lieux qu’il me prit alors le bras pour m’emmener. Ma casquette dans une première main et ma valise dans l’autre, nous avons donc détalé. Je me laissais ainsi entraîner, un peu déconcerter pas cela, mais… J’étais surtout ébahi.

C’était exactement comme cette fois-là… Quand lorsque que je l’avais rencontré, quand j’étais un peu plus jeune… C’était… Impressionnant. Je ne savais pas où nous allions, je me fiais uniquement à lui finalement. Je me rappelais d’ailleurs que je recherchais les dortoirs avant toute chose. Je ne me souvenais plus très bien où était mon dortoir… Dans la précipitation, il m’avait demandé mon âge. Je suppose que ce fût pour m’aider à trouver le bon dortoir, alors je lui répondis tandis que je commençais un peu à être essouffler.

-J’ai 14 ans, et… Je crois que mon dortoir se trouve dans le couloir deux, quelque chose comme ça !

Cette première journée était vraiment mouvementé pour le coup… L’ensemble de mon corps me faisait toujours souffrir, alors je serrais les dents.

Une fois arrivé devant ma chambre, je n’avais pas pris la peine de regarder les noms de mes colocataires parce que j’étais trop fatigué… J’étais à présent à bout de souffle… Au moins, je n’aurai pas à faire de l’exercice pendant un petit bout de temps. Nous étions enfin arrivé et une seule idée me venait en tête : dormir. Et peut-être regarder qui avait-il comme colocataire d’ailleurs, enfin les rencontres ne faisaient pas partit de mes priorités pour l’instant. Non, la seule idée en tête que j’avais, c’était de sortir d’ici et retrouver mes amis… Ils me manquaient vraiment, mais je me souviens ce qu’il m’avait dit… Mon cher père…

-Tant que tu ne contrôleras pas complètement ton pouvoir et que tu ne t’entendras pas avec ces deux entités qui ont pénétrés en toi, tu peux oublier le retour à la vie normale. Je te conseillerai même d’éviter tout contact.

-Mais pourtant, je pense quand même pouvoir m’en sortir.

-Dit-moi la première phrase que t’as dit l’une de ces deux entités ?

-… Oui bon, il souhaite ma mort, mais-

-Alors, c’est clair.

-…

Finalement, je crois que tout ça allait prendre du temps. J’espère que je ne leur manque pas trop en tout cas. Avec le départ de ma sœur… Les choses devaient vraiment être difficiles pour eux… Je levais alors le regard vers Nezumi lorsque celui-ci se détournait vers moi. Il voyait que j’étais fatigué… Enfin, ce n’était pas bien difficile à voir. Alors, il me donna un petit coup de boost. Dès qu’il commençait à jouer, j’ai sentis une grande peur en moi. C’est comme ça qu’Astaslal avait pris possession de moi et je n’avais envie que ça recommence. Mon cœur se serrait, en attendant mon courroux ! Mais… Par chance tout allait bien. Je sentais mon corps comme une guimauve en fait… Quelle étrange musique… Maintenant, je crois que je n’allais pas tarder à dormir… Je pourrais même m’endormir juste là, devant lui, mais j’ai résisté d’une volonté surhumaine. Quand il me parla à nouveau, j’avais presque vu comme un adieu dans ces gestes et ces paroles… Je le regardais s’éloigner et j’avais eu comme un amer goût, un regret… C’était un peu dommage que nous trouvions la fin ici. Notre rencontre fut quand même bien mouvementé… Et c’est pourquoi que j’ai commencé à m’écrier…

-Nezumi !

…Pour attirer son attention…

-Merci pour tout. J'espère te rendre la pareille.

… Et le remercier d’un ton sincère. Je le regardais alors jusqu’à ce qu’il disparaisse et j’entrais dans ma chambre…

HRP: