Près d’un grand et ancien bâtiment se trouvait un lac calme et paisible. Un bel homme aux cheveux rouges se trouvant sur un des arbres bordant le lac observait les alentours , le regard vide.

Tous mes désirs, je peux les faire devenir réalité alors pourquoi pas celui de rester ici ? se demandait-t-il en pleine réflexion.

Peut-être aimait-t-il tout ce qui touchait à l’amour triste et déchirant. Maso’, en tout cas ça il devait l’être pour s’être attaché à quelqu’un d’ici aussi vite, maintenant il revoyait sans cesse le visage triste de Yuki dans son esprit dès qu’il pensait à partir d’ici.

Mais avait-t-il encore le choix, tout avait été mis en place , il avait déjà blessé Alysse par sa proposition et il s’étaient disputés, ça aussi ça avait torturé son esprit, toutefois aucun d’eux n’avaient vraiment envisagés de se battre contre l’autre ainsi ils se menaçaient juste. Du moins en face des gens qui pourraient intervenir.
Il ne voulait perdre aucune des deux jeunes filles et pourtant en respectant son pacte c’est ce qui allait se passer, il le savait mais c’était son honneur qui était mis en jeu, il soupira...comment faire ?

Il haussa les épaules : peu importe , il allait simplement mettre sa conscience en veille et obéir aux autres, il se torturerait plus tard.

A peine cette décision prise qu’il entendit un cri : il sursauta : il reconnaissait tant bien que mal cette voix : Yuki. Il fit semblant de ne pas la voir mais son regard dériva vers elle , elle ne monta pas, bien heureusement, mais elle tenait plus debout et ce dernier point l’inquiétait légèrement . Elle semblait détruite, tout de suite il remît son masque de neutralité habituelle pour qu’elle ne puisse rien voir de ce que ressentait son cœur là tout de suite.

Pourtant il savait que Yuki s’en apercevrait, avec Alysse elles avaient été les deux seules à l’avoir compris et ce en 18 ans d’existence. Il resta silencieux, enfermé dans son silence, son casque sur les oreilles et le regard vague en direction du lac.

-Loki...Est-ce que tu n'ai venu que pour lylys?

Il eût un petit sourire ironique en entendant sa phrase car en elle-même elle montrait l’absurde de la situation :

-Bien sûr qu’est-ce que tu espérais ? C’est la seule qui m’ait fait venir ici , je n’avais aucune raison de venir si loin de la France en dehors d’elle.

Et maintenant, elle me déteste et ne veux plus entendre parler de moi se retient-t-il d’ajouter, mais pouvait-t-il se dire surpris de sa réaction ? Pas du tout il l’avait même prévue, de même que le fait qu’elle allait accepter la situation. Elle tenait à sa mère plus que tout, c’est la seule chose qui pourrait la faire partir avec lui. Sans même s’en rendre compte il posa sa main sur le pansement qu’il avait sur sa joue. Filer à l’anglaise, il eût un petit ironique, elle filerait à l’anglaise sans

prévenir personne, c’était bien son genre, ils se ressemblaient sur ce point ils avaient horreur des adieux larmoyants : pas leurs genres et dur à supporter. Alors ils fileraient tous les deux à l’anglaise.

Il jouait avec le pendentif de la jeune fille autour de son cou. Il avait peur d’être en train de faire une bêtise en parlant ainsi à Yuki mais il ne pouvait plus la préserver plus longtemps et il préférait faire en sorte qu’elle le déteste et être moins blessée que de l’apprécier et d’être en larmes lors de son départ.

Il hésita, il regardait Yuki dans les yeux quelques secondes : il ne voulait pas utiliser son pouvoir sur elle mais s’il n’avait plus le choix alors il le ferait.

Elle n'espérait pas qu'il lui réponde, ayant deviné qu'il ne disait jamais ces sentiments, mais elle espérait au moins qu'il lui montre si lui aussi l'aimait ou pas... Un signe, une caresse ou même un baiser, n'importe quoi mais quelque chose...

Il refusait de la regarder en face. C’était juste impossible pour lui, mais cela l’était également de lui mentir, dès qu’il l’entendait demander si tout ce qu’il lui avait dit n’était que…quoi « de la comédie » ? Il grimaça : comment pouvait-ce seulement lui frôler l’esprit ? Il ne comprenait pas. Comme si ce n’était pas douloureux pour lui de dire ça. Il resta muré dans le silence : qu’elle pense ce qu’elle veut, si elle n’avait pas assez confiance en lui lorsqu’il lui montrait ses sentiments, ses vrais sentiments comme au bal. Alors il n’aurait rien à faire ensemble.

En plus voilà que ça commençait à partir en mélodrame, il retient un soupire agacé : il détestait que les gens qu’il aime pleure, surtout pour des raisons aussi idiotes. Son soupir agacé il le lâcha lorsqu’elle lui dit que son pouvoir ne marcherait pas sur elle. Elle était vraiment quelqu’un d’énervante de temps à autres : elle ne pouvait pas simplement faire comme toutes les filles avant elle, lui faire une crise et partir sans s’occuper de lui en se disant que le fait qu’il parte soit une bonne chose, qu’elle ne ressentait en réalité rien pour lui. Non ? C’était trop compliqué ?

Il l’entendit ajouter quelque chose, comme si elle n’avait pas assez parler , qu’elle n’avait suffisament pas rajouter à sa difficulté de partir. Il serra légèrement les poings, il ne fallait pas qu’il s’emporte, il fallait qu’il l’ignore, il détourna volontairement le regard lorsqu’il croisa celui de Yuki baigné de larmes.
Puis il entendit cette phrase :


-Je t'aime

Il sursauta puis se figea soudainement, ses yeux devenant un peu plus sombre, absent, il était complétement sans voix, de toute façon il ne répondrait jamais par la réciproque, ça il le savait déjà, parce que s’il partait il aurait été égoïste de lui dire la réciproque. Pendant un instant il la regarda laissant transparaître sur son visage toute la tristesse que cette phrase faisait ressortir en lui

-Belle ange….

Cela avait au moins eût le mérite que la jeune hybride ait toute son attention.

Il soupira, il ne savait pas s'il devait lui dire "oui" ou "non", il ne savait pas comment le faire ni comment lui expliquer que peu importe sa réponses ils ne pourraient pas être ensemble. Réfléchissant à que faire ou que dire, ils restèrent ainsi plusieurs minutes dans le silence.

Il commença d'abord avec un faible:

-Je ne peux pas….

Passant toutefois une main dans les cheveux de la jeune fille dont une mèche auquel il enroula une de ses mèches. Il ne pouvait simplement pas lui dire que c'était réciproque car il lui briserait le cœur lorsque leur départ arriverait. Il regarda les beaux yeux améthystes de la jeune fille et approcha son visage pour l'arrêter à quelques centimètres de celui de la jeune fille:


-Je me doutes que tu ne comprennes pas mais je ne peux pas te répondre.

Le cœur du rouquin se serra dans sa poitrine à cette question : pourquoi ? Il ne savait pas, il avait beau y réfléchir encore et encore il n’y trouvait pas une réponse satisfaisante, bien sûr il était une question d’honneur, mais qu’est-ce qui l’empêchait vraiment de ne pas revenir avec Alysse ? Pourquoi il ne désobéissait pas ? Parce que le mal avait déjà été fait. Peu importe ce qu’il déciderait il ne pourrait plus revenir en arrière, c’était trop tard.

Il ne pouvait toutefois pas s’empêcher d’entretenir ce mirage , il gardait espoir que rien ne serai pareil, que lui et sa brunette allait arriver à survivre à ça, qu’après un temps elle le pardonnerait…c’était pathétique non ? Mais c’était le propre de l’homme, de ce qu’on en savait d’espérer. De remettre sa vie à une force supérieure pour qu’elle puisse exaucer leur souhaits les plus chers.

-Tu sais pourquoi, je dois partir, nous n’avons plus rien à faire ici elle comme moi et maintenant qu’elle sait pourquoi je suis ici je ne peux que regarder les évènements se dérouler avec ou sans moi. Qui plus est j’ai promis à Alysse de rester à ses côtés pour la protéger.

Et puis s’ils traînaient encore trop longtemps ils finiraient par revenir sur leurs choix, parce qu’ils se seraient attachés à trop de gens, parce que là-bas rien ne leur donner envie de revenir alors que dans cet endroit qui ressemblait à un asile de fou tout les retenaient : ils avaient tous les deux la même impression : celle d’avoir trouvé une maison, une famille, des gens qui les aimaient peu importe ce qu’ils étaient.

Il effleura du doigt le médaillon que Yuki lui avait offert, il secoua la tête, l’idée de rester ne devrait même pas l’effleurer, il avait des ordres, il y obéissait point final. C’est pour ça qu’il ajouta avec un visage dur et n’affichant quasiment plus aucune émotion:


-Qui plus est j’ai des ordres très clair. Je dois ramener Alysse avec moi.

Il laissa la jeune fille pleurer. Que pouvait-t-il faire de plus ? Il sauta de la branche d’arbre, son phénix poussa un cri, il s’envola pour se reposer correctement sur l’épaule de Loki. Des éclairs et du tonnerre retentirent alors dans le ciel. Il alla simplement se poser à l’abri contre un mur du bâtiment regardant les éclairs , Tadakai et tout ses environs pour ce qu’il considérait comme une dernière fois.

-Pars pas... Me laisse pas... Je t'en supplie me laisse pas...

Le jeune garçon en resta sans voix et avec les yeux grands écarquillés, il posa doucement ses bras dans le dos de la jeune fille et lui carressan les cheveux sans même envisager l’idée de la repousser. Les yeux de Loki à cet instant n’exprimait que de la tristesse pure. De la tristesse de la laissait ainsi, de la tristesse de ne pouvoir répondre à sa supplique, de la tristesse pour l’idée de ne plus jamais pouvoir tant la revoir que la toucher. Il murmura « chut mon ange» comme une comptine pour calmer la jeune demoiselle. Il ferma les yeux doucement en respirant doucement le parfum de la jeune fille.

Il ne pouvait pas lui répondre «d’accord » ou « désolé je ne peux pas » , cela aurait été plus que cruel alors il ne sut que dire ou que faire. De toute manière à l’heure actuellement il ne pouvait plus que la blesser. Il murmura juste d’une voix rauque :


-Je suis désolé mon ange si seulement…

-Reste... encore un peu...

Loki ne répondit rien : elle comme lui savait que ce n’était pas possible. Puis elle fit quelque chose de surprenant, même deux choses surprenantes, la première : elle posa sa douce main sur sa joue, il ne dit rien et ferma les yeux quelques minutes, d’une certaine façon et ce n’était pas lui qui allait s’en plaindre même s’il savait que cela ne rendrait la séparation que plus douloureuse. Lorsque les lèvres de la jeune fille se posèrent sur les siennes elle sentit à la fois

Doucement il posa une main sur l’épaule de la jeune fille pour rapprocher encore un peu plus le corps de cette dernière du sien et lui rendit son baiser puis au bout d’un temps il sépara ses lèvres du sienne et poussa un soupir en se passant une main dans ses cheveux :

-Tu sais que l’on ne pourra plus reculer ? Tu est sûre que c’est ce que tu veux ? Alors que l’on ne pourra plus se revoir ?

Il la regarda avec un air à la fois triste et heureux et enroula une nouvelle fois une mèche des cheveux de la jeune fille autour de son doigt qu’il , contrairement à la première fois, s’amuser à relâcher et à enrouler de nouveau.