Le climat froid, calme, sans l’ombre d’un répit pour ce qu’il nous offrait. Le ciel d’un blanc absolu, ma personne était en route pour le pensionnat de Tadakaï. Tout comme le confirme les conventions sociaux, je devais offrir une entrée en scène dans les normes, je n’avais pas à m’infiltrer ou à me déplacer comme j’en avais l’habitude de le faire. Je savais que j’étais surveillé aussi bien consciemment qu’inconsciemment. Il y avait la part conscient pour les personnages qui, dans l’ombre, connaissaient mes déplacements et guettaient mes faits et gestes. Il y avait la part inconscient qui constituait bien l’ensemble de l’établissement, les élèves ou les adultes circulant sur le territoire du pensionnat et qui observaient tout visage nouveau de façon inconsciente donc. Je faisais évidemment parti de ces nouveaux acteurs qui allaient entrer en scène, et ce début de théâtre marquait le commencement de mon histoire ici…

Une valise en main, je faisais face au pensionnat alors que je me situais juste en face de la grille, je m’étais arrêté pour l’observer. Hier, certains de mes hommes ont installés mes affaires comme elles devraient l’être, dans le studio 8 du second couloir, comme ce qui avait été certifié lorsque j’ai été embauché. Tout avait été fait en discrétion pour mes colocataires, ils ne remarqueraient que des objets verrouillés à leur retour.
Après tout, je ne pouvais pas me permettre de voyager avec un quelconque objet encombre, c’était prendre des risques inutiles, surtout lorsque je pouvais profiter de l’avantage du terrain. Un terrain souple et simple, je n’aurai décidément aucune difficulté et aucune barrière qui me gênerait. Il était tant d’entrer dans la cour du pensionnat. J’ouvris alors l’une des portes de l’entrée et j’avançais dans la cour. J’étais habillé de mon uniforme habituel, toujours une lueur terrifiante dans le regard. Je savais que j’avais la capacité d’effrayer par ma présence ou par mon regard et cela, quel que soit où je me trouvais. C’était encore plus vrai lorsque j’étais là-bas… Quoiqu’il en soit, dans un lieu comme celui-ci, il y avait de faible chance que mes relations soient différentes d’avant.

Je continuais donc à avancer en direction du hall et cela d’une démarche lente mais comme puissante.

A mon arrivé, je savais déjà à quoi je devais m’attendre, mes yeux inspectaient du coin de l’œil chaque détail perceptible. Ainsi, je voyais des élèves vaquer à des occupations diverses, des élèves se cachant dans des arbres, des élèves me regardant, des élèves dormant même sur l’herbe gelée de la saison ; ils devaient posséder une certaine tolérance au froid. Quoiqu’il en soit, je commençais à comprendre mieux les différences existantes et dont j’ai dû prendre racine, et pourtant je n’allais pas me laisser avoir par la paresse. Néanmoins de mes yeux, je savais aussi que le niveau général du pensionnat est extrêmement faible. Peut-être que les professeurs ici sont dans le même cas ? Je ne l’espère pas, sinon je devais couper les ponts avec eux et dans l’immédiat, en ne leur laissant pas l’ombre d’une chance. Je commençais alors à me questionner, je connaissais mon objectif principal mais je sais que j’avais les compétences pour m’ajouter d’autres difficultés et d’autres objectifs afin que ces prochains jours puissent m’apprendre une quelconque chose.

Je n’étais pas du genre à attendre, sauf durant la nuit. Je continuais à marcher à travers la cours, quand un mouvement se fit entendre derrière moi. Je continuais sans broncher jusqu’à qu’une voix enfantine m’interpelait. Je restais dos tourné.
A ces mots, je me demandais bien si cela relevait d’une provocation ou bien d’une demande en duel immédiat. De là où j’étais, quiconque capable de me parler ainsi était capable de se faire battre sous mes coups. Je ne suis pas un ami, je ne suis pas un copain, je n’ai rien à voir avec ce que votre monde à d’offrir de plus beau, je suis comme un cauchemar sans fin et un orage prêt à gronder de toute sa puissance. Je ne perdais pas en vue mes objectifs… Ainsi, après que la fillette m’ait adressée la parole, plusieurs instants de silence s’écoulèrent et je savais qu’elle attendait une réponse. Je me tournais alors et l’instant même où nos regards se sont croisés, je l’ai fusillé d’un regard noir, tout comme un grand marteau s’abattant sur sa victime.

Je la regardais ainsi droit dans les yeux et dans un silence intense.
Toujours d’un regard noir qui semblait devenir si sombre que les Abysses semblaient guetter mes yeux, je commençais à parler d’un ton qui s’associait bien avec l’humeur que je dégageais.

-En effet. Je suis votre professeur d’armes magiques. Je connais déjà les lieux mais peut-être peux-tu me renseigner sur autre chose.

Comme si je ne clignais pas des yeux, je la fixais ainsi en attendant une quelconque réponse.

Mon air et mon visage ne déclinaient pas, une terreur constante. Je voyais en elle que par la force que j’inspirais, un séisme était comme à l’œuvre et se chargeait de diminuer vivement son morale. Presque d’un seul coup, et elle était comme brisée. Je sentais comme une forme de peur en elle, et son corps trahissait les émotions qu’elle gardait. Mes yeux ne fuyaient en rien, et c’était comme si je voyais sa réflexion se charger d’aussi bien la remettre en cause, que de la remettre en place face à un individu comme moi. J’étais conscient que du premier regard, vous étiez conscient du danger que je représente à vos yeux, pourtant il y a des choses que l’on ne veut pas apprendre à maîtriser, et cela pour une raison ou des raisons bien égoïstes. Je vis de cette façon son visage se métamorphoser pour donner comme le rendu d’une enfant optimiste, s’intéressant beaucoup et comme animant une flamme partagée. Malheureusement, je ne marchais pas de cette façon-là. Mon regard ne changeait en rien tout comme de la façon que je voyais cette jeune fille-ci.

Indestructible, je pensais bien aux matériaux que j’allais avoir besoin pour exercer mes cours. Moi-même, je n’utilisais aucune arme, je maîtrisais toutes les armes et suffisamment pour pouvoir utiliser n’importe quoi. C’était bien une des bases…
Je fermais un instant les yeux en me demandant bien quelle était l’arme où j’étais plus à l’aise. Je les rouvris alors en me disant que je pouvais déjà enseigner des choses à cette jeune fille et avec son arme, pourvue qu’elle en possède une. Elle m’accordait en plus son accord à la demande que je comptais évidemment faire. Je disais ainsi et comme invincible.

-Je ne possède aucune arme, mais à mes cours vous apprendrez à en manier. J’aurai donc besoin de plusieurs renseignements… Avant tout, comme tu es ici depuis longtemps, je suppose que tu as suffisamment d’expérience et d’avis pour pouvoir toi-même te situer en comparaison par rapport aux autres mages. Parmi tous les mages du pensionnat, sous quelle position te placerais-tu ? Quels les mages les plus puissants ?
L’autre chose est que j’aimerai voir à l’œuvre ce que l’on vous apprend ici, je pourrais ainsi me concentrer sur des points précis.

Je déposais ainsi ma valise sur le sol, nous étions en plein milieu de la cour et beaucoup d’élèves devaient nous regarder. Je plaçais les mains derrière le dos et le dos droit.

-Démontre-moi ainsi tes compétences et immédiatement, je t’attends.

Le même regard conservé, j’attendais une réponse avec impatience. Je n’apprécie pas que l’on me fasse attendre autant de temps pour un service aussi simple que celui-là. Ma requête était dirigée pour récolter des informations basiques qui me permettraient de constituer en avance les prochains cours que j’allais réaliser, je pouvais de plus me calquer sur le niveau des élèves du pensionnat. Malheureusement, elle était longue à la détente, elle est très lente. Etait-ce une bonne idée de demander ceci à une personne aussi incompétente qu’elle ? Au moins, cette expérience me permettait d’observer et de me préparer aux différents cas de figures que je peux actuellement rencontrer ici, j’aurai une meilleure appréhension des êtres de cette façon-là.
Enfin, elle commençait à parler. Quand j’entendis qu’elle pensait se situer dans la moyenne, je fis un léger mouvement de haut en bas en signe d’acquiescement. En effet, à mes yeux c’était compréhensible et j’aurai tendance à dire qu’elle était même en dessous de cette moyenne-ci et qu’elle faisait en sorte de se surestimer parce que je lui avais demandé de se comparer et que je suis un nouveau professeur. En tout état de cause, je la supposais déjà comme étant une élève turbulente et à sécher les cours, s’occupant alors à réaliser des choses qu’elle pense loufoque et auquel elle entraîne ses amis afin de ne pas être de nouveau enfermé dans une solitude d’antan. Si je suivais ce raisonnement, alors cela signifie que son pouvoir est en rapport avec la créativité. Je pouvais en déduire autant par une simple analyse de la façon dont elle avait eu de se présenter face à moi. C’était néanmoins le schéma type que je pouvais tracer d’elle, nous venions seulement de nous rencontrer.

Elle parlait ensuite des élèves qu’elle considère comme fort, mais la majorité était partie à ses yeux.
Si ses élèves en question se trouvent en cinquième année, c’est d’une part compréhensible car l’on peut considérer leur formation comme terminé pour les plus avancés. Sinon, peut-être y avait-il eu des problèmes privés ? Ici, il était naturel de placer l’individu et les habitants au premier plan. Peut-être était-ce cela ? Quoiqu’il en soit, ses élèves ne sont intéressants seulement s’ils sont présents dans ce pensionnat.
En continuant l’écoute… A l’évocation du pouvoir des Abysses, mes yeux se plissèrent. Le nom de « Naoto » avait ensuite été cité. Mon regard devenait plus intense et comme plus dangereux. Cette jeune fille a bien connaissance du jeune homme, je suppose qu’elle devait connaître beaucoup de chose à son sujet… Je ferai en sorte de la questionner par la suite.
Au moins, elle mettait de la bonne volonté face à mes demandes, une chose que j’apprécie. Néanmoins, je n’apprécie pas que l’on ne m’écoute pas jusqu’au bout. Je lui avais demandé de m’attaquer immédiatement, mais à la place, elle sourit et se plaçait en position de combat à l’aide d’une épée. Elle n’était pas concentrée et j’allais lui faire connaître immédiatement… Je savais déjà qu’elle userait d’une provocation, et c’est pourquoi, j’ai attaqué la jeune fille durant l’instant qu’elle parlait. Les choses étaient allées très vite.

Comme durant une fraction, j’avais exécuté à une vitesse extrême, un coup de pied circulaire qui frappa le plat de son épée. Mon pouvoir s’étant en plus combiné naturellement à mon mouvement, l’épée n’avait d’autre choix que de quitter la main de son propriétaire et s’envoler en ligne droite jusqu’à rencontrer un mur à une bonne vingtaine de mètres. Peut-être que l’épée avait été brisée sur le coup ou bien elle avait été scellé comme Excalibur ? Néanmoins, le combat était déjà terminé. Il y avait aussi des chances que j’ai endommagées la main de cette jeune fille, mais ce n’était que des dégâts collatéraux. En tout cas, c’était comme si je n’avais pas bouger. Mon équilibre est tel que c’était avec une parfaite facilité que je pouvais être rapide, puissant et précis. La démonstration que j’avais faite témoigne bien de cela par la durée totale de l’action.

Toujours les mains dans mon dos, je récupérais ma valise d’une main. Je fusillais toujours la jeune fille du regard et je répondais.

-Merci bien pour avoir répondu à mes demandes.

Je me dirigeais ensuite vers l’épée qui était encastrée dans un mur et je la ressortais comme si j’avais retiré une épine d’un tas de beurre. Je lançais l’objet à la jeune fille et je disais alors.

-Je ne me suis pas présenté. Je me nomme Vergil Shinkalunis, professeur des maîtrises en armes magiques.

De cette façon, je passais sur ce qu’a été les détails de sa réaction face à mon action précédente. Si j’étais capable de la désarmer, rien n’aurait pu m’empêcher d’utiliser une autre méthode et de récupérer en plus l’épée de cette jeune fille, retournant donc l’arme de son propriétaire contre lui-même. Malheureusement, elle avait demandée à me voir à l’œuvre donc je ne me suis pas fait prier et j’ai démontré par la méthode précédente, quelques aspects de mes capacités que je jugeais nécessaire de montrer. Elle me paraissait trop détendue. Peut-être que les autres professeurs sont incompétents et que les élèves se sont habitués à cette incompétence d’une manière telle que ça paraissait naturelle ? Mais voilà tout, moi-même je n’ai pas étudié dans le même niveau d’enseigne et je retranscrivais mes acquis. Il y a beaucoup d’aspects importants, aussi bien physiques, magiques et moraux. Et mieux valait préparer les élèves au pire… Car quand le pire arrive, il faut savoir y faire face pour la simple et bonne raison que nous n’avons pas le choix et que nous mourons si nous ne réussissons pas.

Je continuais à la regarder et je regardais aussi bien son épée que la jeune fille qui tenait celle-ci. Elle me semblait contrariée. Pourtant, je me demande comment elle aurait fait pour pouvoir ma terrasser sans son épée. Ce n’est pas son épée qui se bat pour elle, mais bien elle-même qui se bat. Je suppose qu’elle n’avait pas les compétences à mains nues requises. Je suppose qu’il allait falloir que je prépare aussi les élèves à combattre sans magie et sans arme. Tout dépendait si je faisais en sorte de leur donner des bases pour les combats arrivants n’importe où, ou si j’accentuais vers les arts martiaux qui étaient bien plus efficaces à condition d’être maîtrisés.
C’est en perdant toute sa joie qu’elle projetait dans tous les sens qu’elle se présentait sous le nom d’Alysse Evans. Je continuais à la regarder directement dans les yeux et j’essayais de déterminer l’année où elle se trouvait. Dans mon enseigne précédent, j’aurai dit première année, mais par rapport à ce pensionnat, je pencherai donc vers les 4èmes ou 5èmes années. Enfin, l’année n’est pas importante et ce n’est pas ce qui constitue les capacités de quelqu’un.

Enfin, j’aurai dû m’attendre à des questionnements au vue de l’action que j’avais réalisée. Je répondais donc à son interrogation.

-Non, mon pouvoir n’a aucun rapport avec la vitesse. J’ai effectivement utilisé mon pouvoir sous des proportions petites. D’ailleurs, par rapport à ce que tu crois, des personnes sans pouvoir sont même capables de faire mieux que moi, essaie de ne pas trop t’attacher à ton arme ou à ta magie, car ce ne sont pas eux qui se battent mais bien toi qui doit te battre lorsque la situation le préconise. Néanmoins, si tu veux connaître mon pouvoir, alors essaie de le deviner.

Un léger sourire se dessinait sur mon visage. Je détournais alors le regard sur les spectateurs qui nous observaient, et c’est au fur et à mesure mon regard croisait les siens que chacun commençait à faire comme si de rien n’était, vacant à leurs occupations. On dirait qu’il comprenait assez vite le message que je faisais passer. Je détournais ensuite le regard et je regardais le ciel. Naoto Yukinojo… Je me demande si il est comme son père.

Quand je sentis qu’elle allait parlée, je détournais le visage à elle avec un regard noir. Il me semblait qu’elle essaye de lutter contre elle-même, son humeur ne cessait de changer à la même façon qu’une personne lunatique. Le fait est qu’elle interagisse avec moi signifiait qu’elle essayait de s’accoutumer aussi à ma façon d’être. Je suppose qu’elle n’avait pas l’habitude et qu’elle n’arrivait pas à supporter ce que je suis. J’attendrai donc qu’elle apprenne à accepter.
Elle me répondit donc. Je m’attendais à ce qu’elle prétende pouvoir se débrouiller à mains nues, mais si c’était réellement le cas, elle n’aurait pas sortie son épée et n’aurait pas été battue aussi rapidement. Par combattre à mains nues, je parie qu’elle pensait seulement à élancer ses poings. Si la moyenne des mages de Tadakaï me semblait ridicule, je n’avais pas envie d’imaginer pour le reste. Ensuite, je pouvais comprendre que les pouvoirs ou les armes ont une valeur symbolique, mais avec ou sans, ceci n’est sensé rien changer. Je ne visais pas ses préférences, mais bien la façon qu’elle avait de se débrouiller en plein combat.

Par contre, lorsque j’entendis que la vitesse était primordiale, mon regard était soudainement devenu plus intense. Déjà bien sombre, cette fois-ci il tendait vers une forme de colère noire. Pourquoi ? C’est simple. Ce qu’elle prétendait était complètement faux. La vitesse est bien une chose secondaire, car il n’est pas rare de croiser même des combattants allant vite et faisant n’importe quoi. L’une des choses les plus importantes était bien la précision des mouvements et surtout la compréhension des mouvements. Je ne connais pas les arts martiaux d’ici, mais de mon côté, j’ai appris suffisamment pour que chaque mouvement et chaque geste que je réalise, possède un rôle particulier et précis que je connaissais suffisamment pour que je n’ai pas réfléchir une seule seconde.
Peut-être qu’elle ne me connaissait pas, mais en effet, c’est en faisant de fausse affirmation que j’étais susceptible de rentrer dans une fureur noire, surtout si cela vient d’un élève.

Elle me posait bien d’autre question que je me fichais suffisamment pour y prêter attention. Je les entendais évidemment, mais c’était bien secondaire quant à ce qu’elle prétendait.
Je levais alors mon pied droit lentement et de plusieurs centimètres, puis je martelais le sol et d’un seul coup. Usant de mon pouvoir sur l’instant, je provoquais alors comme une forte secousse, comme si un objet très lourd venait de tomber du ciel. Le sol autour de moi en fut marqué par la forme d’un cratère qui ne possédait qu’un diamètre de trois mètres et une profondeur moindre mais visible par les fissures au sol. Le point d’impact avait bien été mon pied qui avait marqué vivement de son empreinte. Je fermais alors les yeux puis je soupirais. Avant de regarder de nouveau la jeune fille avec un regard peut-être moins noir que par rapport à notre rencontre, je disais alors.

-En effet, les armes et les pouvoirs peuvent avoir une valeur symbolique, mais il faut savoir autant en faire avec soi qu’avec eux. Et non, la vitesse importe peu, la vitesse vient seulement avec l’expérience et la pratique. Il ne faut pas aller vite et faire n’importe quoi. Avec la vitesse, on peut oublier les principes même d’un mouvement. Par exemple, un simple coup de poing qui se veut être rapide et sans maîtrise, n’aura qu’un impact comme une gifle, elle ne remplira pas son rôle, pourra mettre en danger son utilisateur en lui brisant le poignet, etc. Alors que si bien réalisé, la puissance sera là, le mouvement sera bien réalisé et susceptible de réaliser son rôle : une attaque directe, efficace, peut-être même susceptible de briser un mur. Le mouvement pour un coup de poing est simple, c’est pourquoi on acquiert rapidement cette maîtrise qui permet d’aller de plus en plus vite. C’est donc une fois qu’une chose est maîtrisée qu’il faut commencer à penser d’aller plus vite et avec plus d’énergie, qu’il faut commencer à aller à une maîtrise au-delà du simple apprentissage. Voilà tout. Et cela fait longtemps que je suis professeur, il n’existe pas seulement que votre pensionnat qui sert la magie. J’ai évidemment un familier, il se promène simplement car je lui en laisse la liberté. Où se trouve ton familier, Alysse ?

Mon regard semblait différent par rapport à tout à l’heure. Il restait sévère certes, mais il ne devait pas être un regard noir mais seulement y ressembler. J’écoutais la jeune fille. A sa façon de penser que je discernais, je pouvais bien dire que ce n’était pas trop mal mais que cela restait fragile. Oui, elle comblait les défauts pour rééquilibrer le tout, mais une fois que tout était rééquilibrer, il faut tout entraîner à la fois. Placer de l’importance sur certains aspects ne signifient pas délaisser les autres. Pour réellement avoir une maîtrise, ce sont tous les aspects à la fois qu’il faut maîtriser en même temps. Il faut être comme universel à ce que l’on fait. Si cette jeune fille était sous mon aile, je m’occuperai probablement de la former comme il se doit, sur tous les aspects à la fois, mais pour avoir déjà eu des disciples, mon entrainement est extrême et elle devait s’y préparer. Dans tous les cas, je doute bien prendre un quelconque élève sous mon aile dans ce pensionnat. Je pourrai, mais à condition que cette personne me démontre une chose.

Je n’avais malgré tout pas apprécié qu’elle limite mes fonctions au rôle que j’ai choisi. Je suis devenu professeur des armes magiques simplement parce que j’avais choisi cette catégorie-ci, toutes les autres disciplines sont suffisamment maîtrisées pour que je puisse l’enseigner. Ce n’est que parce que ce rôle est important pour les élèves que j’ai bien voulu le prendre.
C’était néanmoins une bonne chose qu’elle ose laisser son familier seul et faire ce que bon lui semble. J’espère néanmoins qu’elle est susceptible de lui prêter main forte si un problème s’imposait. Du côté de mon familier, il faisait ce qu’il voulait mais je le surveillais. Je le laissais en autonomie et si il fait une erreur, je le corrigeais, aussi simplement que cela. D’ailleurs, à en juger que je parlais avec une élève, j’étais certain qu’il allait venir ici pour se présenter.
Enfin, pour l’instant, je vais me contenter de répondre aux questions de cette jeune fille et prodiguer des conseils.

-Fais néanmoins attention, l’équilibre avant tout. Quant à ton professeur, je doute qu’il maîtrise autant de chose. Il a peut-être assez de maîtrise pour utiliser divers styles d’arts martiaux et l’épée, mais la maîtrise d’une seule chose nécessite une expérience colossale. Être maître est extrêmement difficile. Néanmoins, en tant que professeur et seulement professeur, si tu as des difficultés ou si tu as besoin de t’améliorer, fais-moi en part, sinon, ne me dis rien. Ce sont des décisions et tes prises de décisions sur ce point-là, ne compte pas sur moi pour aller vers toi. Et pour répondre à ta question, mon familier est un démon.

Subitement, quelque chose passa aussi vite qu’une balle de revolver et à notre droite, faisant bouger des buissons. Je ne bronchais pas et je continuais à regarder la jeune fille. Elle regardait brièvement autour d’elle avant de me poser une autre question. Ma tonalité était tendue vers un regard sévère, un regard plutôt « gentil » pour moi. Quand j’entendis sa seconde question, je lui lançais de nouveau un regard noir. Prenant alors quelques secondes de silence, je fermais les yeux, avant de les rouvrir et de lui lancer encore un regard noir. Je répondais alors.

-Bonne déduction, mais cela ne te concerne pas.

Sa question me fit arquer un sourcil. Elle ne savait pas à quoi ressemblait un démon ? Si la question avait été quel genre de démon, je comprenais, mais ne pas savoir ce qu’est un démon et qu’en plus, elle étudiait dans un pensionnat magique, il y avait un problème majeur. Soit j’avais devant moi le résultat d’une médiocre élève, soit ce pensionnat n’était pas seulement médiocre dans son enseignement, mais aussi dangereux pour les mages en eux-mêmes. Les pouvoirs peuvent être divers pour la connaissance que j’en avais, je savais aussi bien que des pouvoirs pouvaient être très dangereux pour leur utilisateur. Or, si le pensionnat n’était pas sérieux avec les mages usant de pouvoir à haut risque, il était certain que ces mages en question vont connaître une mort rapide, ou vont subir les dangers de leur pouvoir.
A cette pensée, je croisais les bras. Je continuais à la regarder et sans cligner un sourcil, je vis qu’elle me lançait un regard noir. Quelque chose dans ce que j’avais dit l’avait fait réagir. Elle se mit alors à vociféré. Je continuais à la regarder sans broncher.

Je l’écoutais avec attention et elle continuait dans son élancer. Quand elle finit de parler, je continuais à la regarder les bras le long du corps, je la regardais avec un air sévère et droit dans les yeux. Je commençais alors à parler à mon tour.

-Tu es une amie de Yukinojo Naoto. C’est acceptable de voir que tu es engagée pour protéger tes amis, que tu sois même prête à les aider, mais voyons cela. Tu te considères comme une élève moyenne, tu dois être bientôt en dernière année et tu ne sais pas ce qu’est un démon. Je vais maintenant te poser une question. Avec des compétences aussi médiocres, comment comptes-tu l’aider alors que tu n’es capable de rien ? Comment comptes-tu agir si tu ne peux que te faire tuer et par la même occasion, accentuer la force des Abysses ? Tu sais donc qu’il possède des entités, dont Astaslal. Actuellement, il est bien le seul à aider ton ami de façon efficace car il est le seul à maîtriser les Abysses. Pour avoir moi aussi étudié les Abysses, je suppose bien que celui-là doit maintenir sous contrôle et en permanence au moins 99% des Abysses habitant ton ami. Pour ton information, héros ou légendes, tous ont succombés aux Abysses, ton ami aurait dû mourir à peine les Abysses étaient entrés en lui, mais je suppose qu’Astaslal l’a sauvé.

Je fis une courte pause. Elle avait parlée de deux entités… Qui était l’autre entité ? En ne comptant pas les entités abyssales et sauvages, je savais déjà qu’Astaslal était dans ce jeune homme, même si je me demande bien ce qu’il a fait pour finir dans ce monde et dans ce jeune homme particulièrement. Je ne pouvais que supposer qu’il a manqué et a subit les conséquences d’une de ses expérimentations. Peut-être est-ce l’un de ses disciples dans ce cas ? Si les Abysses habitent Naoto, l’autre entité doit être capable de résister aux Abysses.
Je continuais alors.

-Ton ami a eu beaucoup de chance et si tu veux l’aider, fait en sorte qu’il garde toujours espoir, ne le laisse jamais seul et dans la détresse. S’il veut survivre, il doit accepter les Abysses et de cette façon, les Abysses l’accepteront, mais pour cela, il doit rester fort. Par ailleurs, tu as citée deux entités. Qui est l’autre entité qui l’habite ?

Mes pensées se concentraient sur Astaslal. Je savais que le fils de Yukinojo était en contact avec les Abysses depuis un certain temps, plusieurs mois déjà. Si Astaslal était bien en lui, alors cela signifiait que pendant ses mois-ci et même maintenant, Astaslal continue à contenir les Abysses sans un relâchement. Au travers du Royaume, il était considéré comme quelqu’un d’incroyable et ayant fait beaucoup de choses, un grand maître dans l’art de la magie. Je suppose que j’avais encore à faire si je me comparais à lui, mais ce n’est pas étonnant pour quelqu’un de son calibre.
J’avais observé les divers gestuelles et réactions d’Alysse. Je suppose que cela devait être choquant de l’apprendre. Pourtant, il me semblait qu’elle avait exactement les mêmes réactions de ceux qui ont côtoyées Astaslal. Son entourage le déteste très certainement, mais beaucoup ne peuvent finalement que le remercier pour ce qu’il a fait d’où un sentiment de tristesse. Je suppose qu’il a sa manière d’être.
J’avais aussi entendu les murmures d’Alysse, mais ma réaction n’était pas aller au-delà.

La jeune fille répondit à ma question. Ce qu’elle me dit me fit plissés les yeux, mon regard restait sévère. Une entité capable de parler aux humains, vivant avant l’apparition des Abysses… Si je suivais ce qu’elle disait, alors il y avait des chances que cette entité appartienne à eux. De ce fait, il n’est pas seulement un danger, il est une menace dont les deux seuls choix sont soit de se soumettre, soit de le convaincre. Il est virtuellement indestructible avec nos moyens magiques. Néanmoins, cela me paraissait impossible que cet être soit l’être auquel je pense. Ces êtres qui dépassent l’entendement… Il faut que je parle à cette autre entité…
Enfin, une dernière question vint de sa bouche. Pourtant, mon rôle m’interdit strictement de révéler quoique ce soit, alors j’ai répondis ceci et j’ai donné un ordre à mon familier par la pensée.

-Il ne faut pas qu’il y est le moindre doute. Les personnes atteintes par les Abysses sont extrêmement faibles, il faut faire en sorte qu’il croit qu’il y est encore un moindre espoir. Il faut entretenir son espoir comme une flamme. Si elle s’éteint, il mourra.

Je fermais alors les yeux durant quelques instants avant de reprendre avec mon regard sévère.

-Ces paroles sont les seules choses que je peux faire en sorte pour t’aider. De plus, considère-moi simplement comme un proche d’Astaslal.

En disant cela, je pensais aux Tueurs-de-Dragons…
Je reportais alors mon regard vers le ciel tandis que quelque chose tombait à toute vitesse sur Alysse. Je regardais alors Alysse et presque subitement, une chose tomba sur sa tête avec suffisamment d’élan pour qu’elle tombe par terre. Agile, la chose sauta de la tête d’Alysse et se plaçait à côté de moi. Dans ses mains, il y avait un carnet et un stylo, il avait toujours ses instruments pour faire la chose suivante. Je le regardais et il écrivit quelque chose sur ce carnet avant de le montrer à Alysse.

-Salutation, Alysse Evans ! Je me nomme Clawcell et je suis le familier de ton professeur.

Il s’assit en tailleur alors en regardant Alysse, je regardais alors Alysse d’un air sévère.

Barbie ? Pour quelle raison est-ce que je donnerai un surnom pareil à mes élèves ? A en juger que nous parlons d’Astaslal, une seule question me vint en tête. Depuis quand est-ce que celui-ci donnait des surnoms ridicules aux autres ? Lors de notre dernière rencontre, je me souvenais bien de son air détendu mais aussi de son sérieux et de la pression qu’il émettait même naturellement et sans même le vouloir. Tel que je l’avais connu, il était surtout un homme possédant une immense expérience, un grand mage incontesté. Personne n’osait le défier, il faisait partie de ses personnes avec une expérience si grande dans le domaine de la magie, qu’il ne suffisait qu’un échange de regard pour savoir que nous ne fassions pas le poids. Pourtant, son calme était d’une telle façon qu’il imposait une forme de respect, il paraissait presque gentil mais était peut-être impulsif sur les bords. Je me demande bien ce qu’il s’est passé…
J’observais de cette façon l’interaction entre mon familier et Alysse, mon regard restait toujours le même.

Cette humaine me sourit ? Quelle étrange chose. Le saut que je venais d’effectuer me servait habituellement à décapiter mes victimes. Comme je n’ai pas l’autorisation de tuer dans ce pensionnat, je m’étais seulement contenté de me présenter en manquant d’écorcher la jeune fille. Les humains sont étranges mais sont toujours aussi divertissants ! Elle ne devait pas savoir pourquoi est-ce que je venais de faire ça, et par la présentation que j’avais faite, elle devait pensée que je devais être un familier enfantin. Mon apparence montre peut-être et accentue cela, mais mon apparence n’indique pas ce que je suis. Finalement, c’est bien que cette humaine se trompe dans son jugement, au moins cela m’avantage et le jour où je pourrai tuer, je le ferai sans qu’elle n’est à se débattre et en jouant sur son inattention.
Elle me parlait mais je ne comprenais pas un traitre mot. Heureusement, mon maître servit d’interprète et me traduisit tout ce qui avait été dit par la pensée.

Je détournais rapidement la tête à lui et nos regards se sont croisés. Je regardais ensuite la jeune fille, elle semblait m’apprécier si j’en comprenais les termes. Mignon ? Eh bien, pourquoi pas. Tant que ça ne m’empêche pas de tuer. D’ailleurs, elle voulait me dessiner ? Qu’elle le fasse. Je ne bougeais pas et je continuais à regarder la jeune fille, je restais ainsi assis en tailleur.

Alysse Evans se mise alors à dessiner. Je la trouvais moi-même trop lente et je me demandais bien comment est-ce que cela se faisait-il qu’elle n’avait pas finie son dessin au bout de cinq minutes ? Le dessin désignait en plus un objet qui ne bougeait pas. Je la regardais alors d’un regard noir, regardant l’avancement de son dessin et la précision qu’elle avait. Elle me montrait alors un portrait. En effet, je voyais bien le fils de Yukinojo. Malheureusement, la couleur des yeux ne m’offrait aucun indice. Je savais néanmoins que c’était bien une créature et non pas humain.
Le temps continuait jusqu’à qu’un loup ailé décide de se montrer. Mon familier et moi-même, nous tournions notre regard sur ce qui était le familier de la jeune fille. Son nom était Raven. Je le regardais avec un regard noir. Clawcell le regardait d’un ton normal.
Je tournais ensuite le regard vers Alysse et je disais.

-Y a-t-il autre chose à savoir ?

Lire un livre sans même l’ouvrir… Une lecture spirituelle, et à en juger par la vitesse d’action de sa lecture… Si l’entité était bien selon mes pensées, alors j’allais devoir me préparer au pire. Cela faisait longtemps que je n’avais pas entendu quelqu’un user de cette façon de lire. Une chose était certaine par ailleurs. Cette jeune fille face à moi est toujours vivante, cette entité est passive pour l’instant mais pour combien de temps ? Il fallait que je découvre qui se cache derrière cela… Peut-être était-ce une autre création d’Astaslal ?
J’entendis alors le familier de la jeune fille grogner. Je détournais subitement le regard à lui, lui lançant un regard noir et charger de colère. Je levais alors mon pied gauche de quelques centimètres, jusqu’à que la jeune fille aille jusque lui et tente de le calmer. Je reposais lentement mon pied au sol, puis je détournais le regard sur mon familier qui me regardait à son tour. Il voulait partir d’ici ? Je lui accordais donc mon consentement. Il se relevait soudainement en un salto, puis se projeta jusqu’à un arbre avant que, à toute vitesse, il ne se déplace si vite qu’il ne fut plus à porter de vue.

La jeune fille semblait pour le moins enthousiaste, je suppose qu’elle avait une idée en tête, mais cela ne m’intéressait pas plus que cela. Elle devait y aller alors nos chemins devaient se séparer. Elle me posait une question mais je me contentais d’y répondre en tournant le dos à la jeune fille. Je me dirigeais alors jusqu’à dans le hall de Tadakaï en disant de cette façon-là.

-Passer une bonne journée, jeune fille.

Puis j’entrais dans le hall. Je me dirigeais ensuite vers les administrations.