Sombre Excursion - We Both Play in the dark. [Aazz/Rebby]
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Sujet: Sombre Excursion - We Both Play in the dark. [Aazz/Rebby] Mer 3 Sep - 20:14
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Sujet: Re: Sombre Excursion - We Both Play in the dark. [Aazz/Rebby] Jeu 18 Sep - 15:17
Une bien courte nuit
Cette nuit avait été un calvaire. J'avais eu beaucoup de mal à trouver le sommeil qui demeura fugace et filigrane, et pourtant si j'avais su, je n'aurais jamais voulu redormir. Les rêves sont des choses bien étranges, et pourtant si importantes. On raconte que ceux qui ne rêvent pas, qui ont perdu l'imagination ne sont plus que des carcasses condamnées à vieillir. Mais nous sommes tous condamnés à vieillir non ? Et par essence, nous sommes tous condamnés. Pourquoi les anciens se targuent-ils de faire de si belles phrases, si belles, si vides de sens ? Mais laissons là ces sublimes exercices de la raison, car le sommeil ne venait pas. Ou plutôt il est parti rapidement alors qu'il avait mit tant de temps à venir. J'étais exténué, à deux doigts de la crise de nerfs. Je me levai en trombe et me dirigeai vers la cuisine me faire un café, prendre un cachet pour la migraine, et m'allumer une cigarette.
Les cours avaient repris, et je finissais à peine mes cours pour la semaine prochaine. Qui plus est, on m'avait mandaté pour des travaux de recherches sur les magies élémentaires du peuple celte. A croire que le fait d'être irlandais semblait être le critère déterminant, mais soit, j'y consacrais du temps. Mais du coup, entre les cours, les surveillances, les travaux de recherche, et la préparation du concours, car oui, j'étais en train de préparer un concours de l'institut de recherches sur la magie, au département des sciences occultes et magies antiques. La raison ? Je voulais juste gagner de la thune en plus. Ne sachant pas trop quoi faire de ma vie, à 35 piges, je m'étais lancé là dedans.
Ca me permettrais de voyager un peu, comme à mon habitude, et je pourrais également renouveler mon stock et approfondir mes connaissances. Car c'est là la vérité : j'avais encore envie d'épandre mon savoir. Sans commune mesure, je me penchais de nouveau vers mes grimoires, et mes ustensiles pour continuer d'étudier. Et tout ça, à la lueur faiblarde d'une bougie, comme à mon habitude. On m'avait gratifié d'un nouveau colocataire. Un type nommé Kurojesaispasquoi, ça nous fera un peu de nouveau, c'est vrai qu'avec Scarlett, on est pas mal occupés et du coup, le studio est un peu dans un désordre permanent. Mais ça à la limite c'est pas bien grave. Dans ma tête, j'étais surtout absorbé par les runes anciennes, cryptiques des peuples de cette époque immémorielle, et par la compréhension des cercles élémentaux qui semblaient la base de leur magie druidique.
Durant un instant, je m'affalais sur ma chaise et me massais les paupières, ma cigarette à la bouche. La pendule indiquait trois heures et quart, et quelque chose dans l'air me dérangeait. Je n'aimais guère cette impression étrange, comme si une voix me chuchotait quelque chose. Ce n'était qu'un murmure, mais il devenait obsédant au fur et à mesure que son intensité augmentait, si bien qu'à un moment, je raturais rageusement mon papier en exultant pour remettre mon esprit à plat.
Ma cigarette à la bouche, mon café tiède reflètant mes yeux dorés, je fixais le vide, absorbé par une contemplation d'origine métamagique complexe, mes sens trompeurs dessinant dans la fumée des cercles magiques. Agacé par tout ceci, je me levai, et voyant que je ne trouverais plus le sommeil, j'allais enfiler un pantalon, et ma cape, histoire de. Sans ma sempiternelle cape, j'aimais bien bosser torse-nu. J'examinais la marque sur mon bras, j'avais oublié qu'elle était là celle là. Je souriais, car j'avais compris une chose. Au delà de sa signification, qui faisait naître l'effroi dans les esprits normaux, cette marque portée par ceux qui ont pris la vie d'autrui était un symbole bien plus fort: dans mon esprit malade, c'était un sacre !
J'étais en train de sourire de façon complètement psychotique alors que Maze, extension de ma conscience maltraitée par la vie vint me tirer de mes sombres poésies.
_Maître... tu ne devrais pas être fier. _Les faibles meurent, le tyran règne. C'est bien cela, non ? _Celui qui assume ses erreurs est un sage et un vertueux. Celui qui se vante de répandre la désolation est un triste être humain. _Comment répandre autre chose que la désolation ? C'est la seule chose que je ressente... _Je ne sais pas, Maître. Je ne ressens pas. Mais toi, tu as ce pouvoir de changer ton avenir. Tu dois simplement faire le pas.
Je ne répondais pas à cet orbe irritant qui me servait d'alter ego. Il savait qu'il avait raison, et il en jouissait. Je ne suis qu'un pathétique humain, que puis-je faire face à Maze, qui sait ce dont j'ai besoin.
_Au fait, ton nouveau pouvoir ne s'est pas encore dévoilé. Tu es sûr que tu le maîtriseras ? _Je n'en sais rien. Je n'arrive pas encore à l'activer, je n'ai pas encore pu déterminer quelle force il pouvait dévoiler. Je verrais en temps voulu. _Comme tu veux, mais soit prudent, Maître...
Pas le temps de répondre, j'entendais ce « toc toc » à la porte. Et je me demandais bien qui ça allait être. Il était un peu tard pour une visite de courtoisie, je n'avais pas commandé de pizza, et je n'avais pas de rendez-vous secrets de prévus. C'était étrange tout ça. Je me rallumais une cigarette, et en prenant le briquet à côté du cendrier je constatais que j'avais vraiment, mais alors vraiment beaucoup fumé, et qu'un se serait cru à Londres au vu du brouillard que ça faisait dans la pièce. Pourtant, progressant torse nu avec ma cape ouverte sur les épaules, j'ouvrais la porte. Ca avait l'avantage d'aérer un peu, et de faire un effet de mise en scène ultra impressionnant. Sauf que mon effet, je l'avais dans l'os parce qu'il n'y avait personne. Du coup j'étais dégoûté. Je tournais la tête à gauche, personne. À droite, personne. Enfin, j'entendis quand même un petit grognement et une réponse.
_-Allez Viens Ombre, il veut pas ouvrir. C'est trop nul.
L'aura profane d'une noctékinésiste me faisait réagir. Quelqu'un était là, et cela me fit frémir de plaisir, je ne croisais jamais de mages du même acabit que moi dans ce pensionnat. Ce qui était pour moi un motif suffisant pour me la péter grave avec mon pouvoir. J'avançais dans le couloir en direction de la petite voix. Et devinez qui c'était ? La petite blonde en première année. Rebekah je crois. On m'en avait parlé comme d'un cas un peu particulier qu'il fallait toujours gérer au feeling. Enfin, pour moi c'était juste une gamine un peu trop dans son monde, et dont il fallait pas mal s'occuper. Elle avait l'air un peu triste pour le coup, et bien que Maze ne m'avait pas suivi pour le moment, j'engageais la discussion.
_Tu voulais me voir ?
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