Le jardin, grand et lumineux. Un petit coin de paradis qui était très souvent utilisé pour se reposer, allongé dans l’herbe, baigné par les doux rayons du soleil qui avait pour capacité de rendre sereine certaines personnes. Ça permettait de se croire, pendant quelques minutes, au paradis. De s’évadée de la réalité qui s’offrait à nous, et qui parfois était dure à accepter et pas toujours facile à vivre. Mais le plus dure était d’y revenir ; cette douleur lorsque nous ouvrons nos yeux et découvrons que ce n’était qu’un rêve, une illusion créé par nous-même qui reflétait nos idéaux. Un monde où personne ne pleure, où personne n’est blessée, où personne ne doit mourir, où tout le monde est heureux et personne ne sourit sans le désiré réellement…  Ceci est brièvement impossible, mais ce qui est sûre est que nous pouvons rêver d’un monde qui nous accepte tel que nous sommes.  N’étais-ce pas Tadakai ? Ici, nous étions tous égaux. Nous avions tous un pouvoir, un passé reflétant notre personnalité, personne n’était un monstre à part entière, nous étions tous pareil et nous nous comprenions tous. Mais dans tout monde, il y a des ombres et des côtés obscurs. Dans celui-ci il y a notre informatrice qui, contrairement à d’habitude, ne fiche pas la pagaille dans le secteur de l’internat. Aucune rumeur, aucun transfert de fichier n’avait été détecté cette journée-là. Mais alors que faisait-elle ?

Celle-ci s’était entraînée, après tout nous étions dimanche et aucun cours n’avait lieu pendant le week-end. Entraînée à quoi me demanderez-vous ? Au sport, dans le gymnase. Elle y avait consacrée sa journée. Elle s’était rendu compte de ses énormes lacunes. Elle n’avait aucun souffle, elle n’aurait pas tenue si elle devait participer, avec son club, à un tournoi de basket. Ça lui faisait horriblement mal, se rendre compte qu’elle serait un poids pour son club la blessait énormément et elle refusait de l’accepter. Toute la journée elle avait courue, elle était tombée par manque de souffle à maintes reprises, mais elle s’est toujours relevée et continuait ses efforts. Elle espérait des résultats positifs, que quelqu’un lui dise qu’elle ne ressemble pas à une fille malade du cœur. Malade ? Pouvions-nous vraiment considéré ça comme une maladie ? Non, car les dégâts n’étaient pas causé à cause d’une maladie mais à cause de son incompétence lorsqu’elle était petite.

Vers les coups de dix-sept heures, ce fût à son tour de flancher. Elle quitta le gymnase qu’elle s’était attribuer pendant toute la journée, n’aillant même pas pris le temps de se changée convenablement. S’était en tenue de sport qu’elle gambadait dans l’allée qui menait au hall, posant sa main sur le distributeur de boisson. Elle venait d’injecter une décharge électrique à l’engin, qui fit tomber deux canettes gratuitement. Son seul bémol était de ne pas pouvoir choisir quelle canette elle fera tomber, ni le nombre qui est aléatoire.  A croire qu’elle vivait dans le monde des bisounours, où tout est gratuit et facile à obtenir : Ses notes qu’elle obtenait grâce à l’informatique, des objets gratuitement normalement payables, sa popularité qu’elle faisait augmenter grâce à son pouvoir, une fois de plus. Et si quelque chose changerait, elle trouverait toujours une solution pour s’en sortir. Le seul problème qui la dérangeait en ce moment même était : qu’allait-elle faire de la deuxième canette ? Elle n’en boirait pas deux, c’était hors de question pour notre Electromaster. Certes il faisait chaud et elle serait sûre d’être hydratée mais c’était beaucoup trop pour elle.

Elle partit donc vers la direction du jardin, dans l’espoir de trouver quelqu’un avec qui partager ses deux petites canettes.  Son regard se baladait parmi les nombreuses personnes allongées dans l’herbe, des couples, des amis et une personne seule. C’est cette fameuse personne qui releva l’attention de notre informatrice, celle-ci sortit son portable de secours, qu’elle utilisait fréquemment en ce moment, blanc qui avait l’air très chevronné.  Son précédant portable grenouille étant passé à la casserole par une dénommée Linna, en classe cinq. Elle avait tout de même réussi à récupérer sa carte mémoire intact même si elle aurait préférée récupéré son téléphone avec. Mais elle s’en repayerait un, si elle réussit à le retrouvé étant une version limité. Il était inutile que je fasse pars à la déception qu’avait eu Hinako lorsqu’elle avait vu son précieux téléphone portable se faire écraser de la sorte, elle qui l’avait payée une fortune et qui s’assortissait parfaitement bien avec son familier, Gekota. Celui-ci avait été déplacé et était maintenant accroché à son sac.

La personne allongée dans l’herbe, seule, semblait être une petite nouvelle en classe trois. Cheveux d’une couleur sortant de l’ordinaire en temps normal, mais pas ici. Il y avait tellement de personne avec des couleurs de cheveux digne de l’arc-en-ciel qu’elle devait certainement passer inaperçue et s’y sentir à l’aise. Son nom : Mia K. Kagachi, K ? Un K tout seul ? Hinako semblait un peu perdue à la découverte de sa fiche, pas totalement téléchargée. Seul son nom, sa classe, son âge et son pouvoir semblait être inscrit. Ainsi elle découvrit qu’elle maniait la lévitation d’objet, et bien soit. Elle décida de passer son temps restant en compagnie de cette petite nouvelle, qu’elle découvrirait au fur et à mesure de sa relation avec celle-ci.

-   « Mia, attrape ! Fait attention, c’est froid ! » S’était-elle écriée en lançant la canette vers la jeune fille. Hinako s’approchait en ouvrant la sienne, buvant une gorgée de sa boisson avant de reprendre la parole : « Je suis Hinako Midnight, élève de classe deux, enchantée Mia. Je fais également partie du club de sport. » Elle termina sa présentation par un agréable sourire, de sorte que cela passe mieux auprès de la jeune fille. Puis vint s’asseoir à côté d’elle, plongeant son regard chocolat dans le ciel de sorte qu’elle puisse s’évadée de la réalité.

La petite nouvelle lui avait répondue par un sourire, c’était bon signe. Malgré qu’elle ait eu certains petits problèmes de canette précédemment, vu qu’elle se l’était prise sur la tête. Ça avait l’air douloureux, si ça ne l’était pas alors pourquoi se serait-elle agitée ainsi ? Elle se roulait et s’agitait comme une enfant, je suis sure que si elle le pouvait elle pleurerait et crierait aussi. Mais c’est vrai, aux yeux d’Hinako cette jeune fille ressemblait à une enfant. Peut-être l’enfant qu’elle aurait souhaitée être plus jeune ? Les personnes normales ne voient pas leurs chances, et celles qui les gaspillent doivent être remises sur le bon chemin. C’était son rôle à jouer. Mais en attendant elle devait simplement passer du bon temps en compagnie de cette jeune fille, qui avait l’air très heureuse d’avoir récupéré sa canette, au prix de s’écraser le nez plusieurs fois par terre. Un rire s’échappa de notre Electromaster. Celle-ci fût étonnée, elle-même, cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas ris de bon cœur. On dirait que son arrivée au pensionnat la changera, elle aussi. Elle en profitait pour se créée des amies qu’elle n’aurait jamais eu si elle était resté avec ses parents, bien trop protecteur depuis qu’ils avaient découverts le poteau rose.

Mais sa vie n’est pas si triste et renfermée que ça. Et elle commençait à changer depuis qu’elle était arrivée ici. L’electromaster quitta ses pensées et les nuages pour découvrir que la dénommée Mia lui tendait un carnet, carnet ou était écris les paroles qu’elle devait normalement dire à voix haute, Hinako compris. Cette jeune fille était-elle muette ? Ou prenait-elle simplement soin de sa voix ? Dans ce cas, elle devait être magnifique. Mais elle ne pouvait pas lui dire cela, car si elle était muette ça la blesserait et ce n’était pas son but. Elle ne pouvait pas lui poser la question également, c’était impoli. L’électromaster se contenta de répondre sans broncher, buvant un peu de sa boisson avant de reprendre la parole :

- « Je suis l’informatrice du pensionnat, c’est normal que je connais tout le monde. Si tu as besoin d’information quelconque, viens me voir. Je te le ferais gratuit ! » Elle ricana légèrement en lui faisant un clin d’œil.

Elle n’était pas officiellement l’informatrice, c’était un titre qu’elle s’était elle-même accommodée. Dans le but de devenir populaire et de battre Yamato Ujio, le numéro un, en popularité, du pensionnat. Mais elle, comparée à lui, voulait de véritable amitié. Une amitié qui ne se brisera pas aussi facilement et qui serait inoubliable. Même si Hinako venait à disparaître, elle aurait espéré que ses amies gardent les meilleurs moments qu’elle aurait passée avec eux dans leurs souvenirs. Qu’ils ne pleurent pas, mais sourissent en pensant au passé. C’était son rêve et elle se battait pour qu’il devienne réalité, elle y croyait de tout son cœur. C’était également elle qui est à l’origine des rumeurs, mais elle ne l’avait pas avouée à la jeune fille, peut-être plus tard quand ils se connaîtront mieux. De toute façon, elle le saurait rapidement vue que tout le pensionnat savait très bien qu’Hinako était la reine des rumeurs, ça ne tarderais pas à lui tomber à l’oreille.  

Elle remarqua une nouvelle question, une question qui la dérangera dans un futur proche, très proche. Elle montra du doigt le ciel : « Tu regardais quoi ? Là-haut ? ». Ça lui fit comme un choc électrique dans son cerveau, mais il n’était pas douloureux. Cette question la perturbait, c’était plutôt le terme employé qui était dérangeant pour celle-ci. Elle détestait ce terme : « Là-haut », il l’effrayait, encore une fois elle ne voulait pas accepter le futur. Là-haut, c’était très loin, c’était un endroit que personne ne pourrait atteindre où la solitude devait régner. Hinako passa sa main sur sa nuque, avec un sentiment qui la rendait mal à l’aise face à la jeune Mia qui devait certainement ce posé des questions en la voyant aussi perturbée.

- « D-Désolée. » Elle ferma ses yeux avant de reprendre : « Je pensais juste que ça devait être calme, là-haut. Doux et serein… » Murmura-t-elle en ouvrant ses yeux, son regard se dirigeant vers le ciel.

    C’était faux, ce n’était pas sa véritable pensée. Mais elle ne pouvait se permettre d’avouer qu’elle avait peur de « Là-haut », qu’il l’attendait certainement les bras écartés et qu’elle ne voulait pas s’y rendre. Qu’elle redouterait ce moment. Elle trouvait ses propos, elle-même, étrange. Ce qui rendit les joues de notre informatrice d’une couleur rose pâle. Elle détournait légèrement son regard avant de boire brusquement une longue gorgée de sa boisson fraiche, libérant un soupire de bien-être. Elle avait repris du poil de la bête rien qu’en buvant de sa boisson, l’ayant rafraichi par un temps pareil. Elle décida de changer de sujet avec un ton bien plus enjoué qu’au départ :

- « Tu es en quel année ? Ah ! Et tu as choisi quoi comme club ? Enfin, si tu as fait un choix bien sûr ! »

D’un air déterminé, Hinako observa la petite nouvelle en souriant. C’était le moment pour elle d’en savoir plus, d’avoir des informations la concernant. Elle aurait aimée savoir si elle appréciait le sport, la musique ou peut être l’informatique. Aimait-elle la cuisine ? Etait-elle forte dans un domaine spécial ? Tellement de question se bousculaient dans le cerveau de notre Electromaster, qui se découvrait curieuse.

Un rire cristallin s’échappa de la bouche de notre Electromaster qui avait fini de lire le premier message laissé par son interlocuteur, sur son petit carnet. Elle avait d’ailleurs apprit que si la jeune fille ne lui parlait pas, c’était pour la simple et bonne raison qu’elle était muette, vu que la jeune Mia ne pouvait malheureusement pas faire entendre son merveilleux rire. Hinako avait été sure que la jeune fille aurait eu une magnifique voix. Elle ne connaissait d’ailleurs pas la cause et de toute façon, ne pourrait certainement jamais le savoir. Ce genre de question ne se posait pas, une fois de plus. Le message faisait comprendre qu’elle ferait mieux de ne pas faire confiance à l’informatrice du pensionnat. Notre chère Hinako n’avait pas pris ça sérieusement, peut-être aurait-elle dût ? Mais l’expression et la réaction de l’auteur lui disait le contraire, celle-ci souleva la page pour lui faire découvrir un second message. Second message qui la présentait et répondait à toute les questions posées. De toute façon Hinako ne dévoilerait que les informations futiles, du genre elle fait partit du club de musique et joue cette instrument ci-dessus, accompagnée d’une petite photo. Jamais Hinako n’oserait dévoilée des informations personnelles réelles à toute la cavalerie, par exemple elle ne dévoilerait jamais ce qu’elle découvrira bientôt à propos de Mia, concernant sa santé.

- « Ne t’inquiète pas, ce ne sont pas les seules informations disponibles à mon sujet !  »

Ses propos étaient suivis de près par un nouveau clin d’œil amical, chose habituel chez notre informatrice. Tout comme ses sourires ou ses bizarreries tels que ses grimaces, certes incompréhensibles pour certains mais marrantes, qui faisait en rire plus d’un. Sa nouvelle amie semblait avoir trouvée un nouveau sujet de conversation et se hâtait d’écrire ce qu’elle pensait sur son carnet, du moins si son crayon ne lui aurait pas glissé des doigts et ne serait pas tombé misérablement par terre. Quelques secondes plus tard, celui-ci se souleva du sol et se tourna lentement vers sa détentrice. Le premier réflexe d’Hinako était de sortir son portable pour vérifier le pouvoir de sa compagne : la lévitation d’objet. Arght, c’était une très mauvaise idée de l’utiliser lorsque l’on ne savait pas le contrôler parfaitement. Et elle n’avait pas tort lorsqu’elle s’aperçue que le crayon venait de se planter brusquement dans l’arbre, à une vitesse folle juste au-dessus de Mia ! Le teint de notre électromaster tourna au violet et l’apparition d’une grimace se faisait découvrir sur son visage, cette fille était dangereuse. Pendant un moment elle donna l’impression qu’elle s’inquiétait pour sa coupe de cheveux, qui venait de prendre un sacré coup. Mia tapotait sur sa tête, ce qui donnait un air de « mes cheveux sont toujours là ? » Pourtant la situation prit une toute autre tournure lorsque celle-ci eu du mal à respirer. Ce n’était pas la première fois qu’Hinako assistait à ce genre de phénomène, aillant elle-même certaine crise parfois. De nouvelles questions fient leurs apparition dans son cerveau pendant qu’elle observait les faits et gestes de Mia, qui sortait une araignée et un inhalateur, petit objet que détestait notre informatrice mais qui servait énormément pour les asthmatiques. Serait-elle…?      

Quelque chose tomba brusquement sur son épaule, ce qui la fit sursautée. C’était l’araignée, certainement le familier de Mia. Heureusement Hinako n’était pas aussi chochotte que son familier, elle n’avait pas peur de ces bestioles et au contraire, elle les appréciait particulièrement. Elle approcha doucement son doigt vers l’araignée tout-en murmurant à celle-ci :

- « J’espère que tu ne me piqueras pas. Tu sais, ta maîtresse est très maladroite mais elle est vraiment sympathique. Prends bien soin d’elle, tu as de la chance de l’avoir. Il faudrait que je te présente à quelqu’un, aussi. Je suis sure qu’il sera ravi de faire ta connaissance… »

Un rire sadique s’échappa d’Hinako en pensant très fort à son familier, qui pleurerait et crierait de peur en voyant l’araignée. Quel dommage qu’il n’était pas avec elle aujourd’hui, elle regretterait presque de l’avoir laissé dans sa chambre, au dortoir du pensionnat. Son regard se concentra sur Mia, les fesses à terre. Elle avait enfin réussi à extirper son crayon de l’arbre, félicitation ! L’informatrice ria de nouveau en la voyant rédigée sur son carnet, toute l’explication de se raffut. Elle envoya une pensée par un regard qu’elle adressait à l’araignée en lui montrant le carnet : « Qu’en penses-tu ? Tu penses que je devrais lui pardonnée ? » Puis, laissa Mia récupérée son carnet en rigolant légèrement :

- « C’est bon, ce n’est rien. Tu ne me dois rien, c’est gratuit. Par contre j’aimerais obtenir une réponse : Tu es asthmatique ? »

Cette question était très importante pour Hinako, avait-elle trouvée une personne qui pourrait comprendre sa souffrance ? Qui aurait le même problème qu’elle et qui pourrait l’aidée à ce sentir mieux ? Si au moins c’était possible. Mais c’était très égoïste de sa part de pensée ça. Elle espérait qu’une amie meurt plus tard ? Tout ça pour son bien-être personnel ? C’était horrible et elle comprit l’étendue des dégâts causée par sa question. Elle détourna son regard en se rendant compte de sa question impersonnelle qu’elle venait de posée et se contenta de simplement baissée la tête.  

- « Désolée, je sais que ça ne me regarde pas mais… Tu n’es pas seule. » Ce fût les seules paroles qui arrivèrent à sortir de sa petite bouche alors qu’elle se sentait coupable d’avoir pensée une chose aussi horrible. Son problème de santé semblait la poursuivre aujourd’hui, toute la journée elle s’était battue contre et maintenant elle trouvait une personne avec un problème de santé, légèrement similaire : Problème respiratoire. « Je suis… également malade. Sais-tu quel pouvoir je maîtrise ? » Hinako déposa l’araignée sur le sol en se levant, dirigeant sa main vers le ciel, créant des petits éclairs autour d’elle. « En voyant mon pouvoir tu devrais comprendre, non ?... Hm. Désolée. Je… suis égoïste. Je contrôle l’électricité et mon corps à tendance à ne pas tenir à une certaine quantité de volts, ce qui arrive fréquemment. »  Peut être serais-ce une erreur de lui faire confiance, mais elle tentait le coup.

Etonnée par la réaction de son interlocuteur, Hinako la regarde la bouche à moitié ouverte laissant découvrir ses deux petites dents du devant. Elle lui demandait de recommencer ? Habituellement les personnes ne lui demandent pas une chose pareille, ils lui disent que c’est un pouvoir qui devrait lui permettre de devenir la plus forte de l’internat, qu’il est un incroyable pouvoir destructeur et qu’elle a de la chance de l’avoir… Pas qu’il est beau ! Elle se demanda ce qui ne tournait pas rond dans la tête de cette fille, mais c’était certainement parce qu’elle était différente des autres qu’Hinako l’appréciait et la considérait déjà comme une amie, à qui elle allait faire confiance dorénavant. Elle avait ses propres réactions étonnante et imprévisible, c’est ce qui faisait d’elle une personne unique. Après tout, chacun est unique mais à sa façon. Même la banalité d’une personne peut être appréciée avec une pointe de finesse qui rend le tout agréable ! A mon humble avis, c’est ce qu’elle aimait ; Hinako aimait allez vers les autres pour les découvrir et savoir ce qui les rends uniques.

Enfin, Hinako s’exécuta et lui fit découvrir des éclairs puissants, pour que ça devienne plus avantageux concernant la beauté de ces derniers. Il était vrai que notre Electromaster n’avait jamais pensé à l’esthétique de son pouvoir, petite elle avait déjà tentée de mélangé ses éclairs avec ceux de l’orage mais la différence de volts étaient trop énormes et à partir de ce moment, ce ne serait plus une question d’esthétique mais de vie ou de mort. Elle n’était pas aussi puissante qu’aujourd’hui et ça s’est mal passer, elle avait terminé sur un lit d’hôpital avec une frousse pour ces derniers. Elle augmentait les volts, sans prendre part à la douleur qui naissait dans son corps. Elle savait que le début n’était que passager et disparaîtrait au fur et à mesure qu’elle arrêterait d’utiliser inutilement son pouvoir. Ces éclairs dansaient et se cognait entre eux avant qu’ils ne disparaissent tous brusquement. Elle ne pouvait pas gâcher le reste de sa précieuse énergie aussi facilement, elle se tourna vers la jeune fille dans le but de lui expliquer certaine chose. Mais elle la découvrit le regard sur son carnet en faisant le geste de ricaner avant de lui tendre. Hinako se mise à lire attentivement ses écrits. Le fait qu’elle soit muette était prouvé ici-même, l’aillant elle-même avouée tout comme son asthme et le principaux inconvénient de son pouvoir. Elle n’y était pas allé de main forte, aillant tout avouer d’un seul coup.

- « Ah.. »

Même pas le temps de sortir une syllabe de sa bouche que la jeune fille lui fit un geste, lui faisant comprendre qu’elle n’avait pas encore finit de lui parler. Elle reprit son carnet et se remise à écrire, dans le silence le plus total. Que devait penser Hinako de tout cela ? Comment devait-elle prendre les choses qu’elle lui avait dites ? Elle détourna son regard vers le côté, se plongeant dans une profonde réflexion des évènements. Voyait-elle son pouvoir comme une mauvaise chose l’empêchant de vivre sa vie à fond ? Non, elle profitait de la vie du mieux qu’elle pouvait, du moins de son temps de vie restant. Mais ça fait toujours mal de savoir qu’à la fin tout se terminera tristement, même si tout le monde meurs un jour… Est-ce mal de se faire des amies ? Quand elle mourra, ils seront certainement au courant et comment réagiront-ils ? Elle avait déjà prise une décision, ils ne seront jamais au courant de son temps de vie, ni de sa mort. Et ils ne se souviendront que des bons moments qu’ils passeront avec elle, de cette manière ils ne verseront aucune larme s’il venait à l’apprendre.
Hinako prit doucement le carnet, prenant une grande respiration avant de lire les mots qu’elle lui avait adressée. Elle savait très bien, mais refuser d’accepter que Mia avait raison sur le fait qu’on ne pouvait pas cacher son problème de santé. Elle aurait très bien pu mentir et regarder Mia en souriant tout-en disant : « Tu as raison. » Mais c’était contre ses principes.

- « Merci Mia. Seulement je n’accepterais jamais que d’autres personnes sachent que je suis malade, moi aussi. J’aimerais que ça reste secret, ce n’est pas que je ne puisse pas assumer ma maladie mais… Mais simplement que je détesterais que les gens me regardent en aillant pitié de moi pendant un combat et me sous-estime. Je veux qu’ils me voient comme une personne forte, qui peut supporter n’importe quoi. Profitons de la vie ensembles, dans ce cas. » Hinako déposa sa main sur celle de Mia, prenant délicatement l’objet. Elle le regarda pendant plusieurs minutes de manière pensive, pensant que la jeune demoiselle en avait également besoin lorsqu’elle vit son message ce qui poussa son regard à se déposer de nouveau sur son amie : « Je ne l’utiliserais qu’en moyen de secours extrême, merci. »

Maintenant, Hinako avait obtenu un nouvel item qui lui serait très utile pendant les combats si elle a du mal à respirer, ce qui lui arrive fréquemment. Et puis, elle pourra penser à son amie en voyant l’objet et même en le sentant dans sa poche.   Celle-ci écrivait encore, elle ignorait pourquoi Mia avait choisi cette façon de communiquer alors que le langage des signes étaient très fréquent, mais elle était sure d’une chose : Elle avait fait le bon choix car sinon elles n’auraient certainement jamais pu communiquer, Hinako ne connaissant pas ce langage si particulier. Il faut dire qu’il avait l’air si compliquer à comprendre qu’elle n’aurait jamais eu la détermination nécessaire pour l’apprendre. Un doux sourire se dessina sur le visage de notre manieuse d’électricité alors qu’elle regardait le message de Mia et, y répondait joyeusement :

- «   J’ai confiance et j’ai la certitude que je ne regretterais pas mon choix. »

Contrairement à elle, mentalement elle était plus forte que notre informatrice. Il n’y avait aucun doute là-dessus. Hinako se battait pour paraître forte jusqu’à la fin alors qu’elle, sans même se battre, elle paraissait forte mentalement dès le départ. Notre électromaster était un peu jalouse sur le coup, mais elle accepta leurs différences. Celle-ci s’éloigna légèrement de Mia pour sortir son téléphone et prendre une photo du lieu et de la demoiselle. Personne ne savais pourquoi Hinako prenait toujours des photos des lieux et des personnes s’y trouvant, elle ne l’avait jamais dit à personne. C’était surement parce qu’elle ne savait pas elle-même, normalement les photos servent pour faire du chantage ou pour prouver que certaines rumeurs qu’elle fait tournée sont vraies. Mais là, elle ne lui servirait à rien en temps normale sauf à un bon souvenir.

- « Bien, il faut que je cours encore un peu. Un petit jogging pour augmenter mon souffle ne me ferait pas de mal ! Après tout, je dois me préparer pour les prochains tournois ! » S’écria-t-elle en adressant un sourire à Mia.

Courir en compagnie de son amie asthmatique ne serait-ce pas dangereux ? Même si celle-ci avait l’air déterminée à l’accompagner, les risques étaient toujours présents. Des risques aussi bien dangereux que nombreux.  Elle attendit un peu avant de lui donner sa réponse, se laissant amenée plus loin en sa compagnie. En sachant que c’est elle qui est en possession de son seul moyen de respiration en cas de crise d’asthme et que la malade comptait courir pieds nues. Etait-elle au courant des millions de microbes par terre et des maladies qu’elles pourraient lui apportée ? Elle soupira en se demandant si Mia vivait aux pays des bisounours où tout allait pour le mieux. Ce qui valait bien une grimace de sa part.  Elle regardait d’abord de quelle manière elle se préparerait à ce jogging. Elle examina sa tenue pour être sure que ça ne lui poserait aucun problème de souffle ou de mouvement, elle s’échaufferait en courant ce n’était pas un problème tant qu’elle ne partait pas en fusée dès le départ, ce qui n’était pas sûre vu sa détermination à courir. Mia lui fit un signe de main, voulant lui faire comprendre qu’elle était prête. Hinako avait déjà une idée de comment se terminerait cette journée : Elle la portera surement sur son dos jusqu’à l’infirmerie, ses pieds en mauvaises états. Elle devrait encore utiliser son énergie, hein… ? Elle soupira, exténuée à l’avance.  

- « Bien. Déjà, il ne faut pas se presser et courir tranquillement. Ensuite prendre de grande bouchée d’air à chaque fois et ne pas tout relâcher d’un coup mais doucement. Avant de sauter pour marquer un but, retenir sa respiration et donner toute sa force dans le tir, relâcher la respiration pendant que l’on baisse les bras- … »

Stop, stop, stop. Elle n’était pas en pleine entrainement de Basket, elle était sur le point de faire un footing avec son amie. Qu’elle redescende sur terre et se rende compte des âneries qu’elle avait laissée sortir. Rougissant légèrement par gêne, Hinako détourna le regard de son interlocutrice avant de commencer à courir lentement, ne voulant pas s’enfoncer plus que prévue. Heureusement que sa compatriote ne pouvait rien rajoutée d’autres, aillant laissée son carnet près de ses affaires. Hinako s’en réjouissait intérieurement, car elle imaginait déjà toute les questions qu’elle lui poserait. Mais elle pensait que jamais Mia ne se serait moquée d’elle, elle pensait commencer à la cernée, la comprendre un peu mieux et savoir comment elle réagirait à différente situation. Mais elle restait quelqu’un d’imprévisible c’est pourquoi elle devrait toujours la gardée à l’œil, ce qu’elle fit dès le début de la course. Elle s’assurait de ne pas courir trop vite, premièrement pour ne pas être elle-même fatiguée et deuxièmement pour que Mia puisse respirer suffisamment.

- « Si tu as l’impression de ne pas pouvoir respirer garde ton calme en prenant de grande bouchée d’air, remplissant tes poumons de ces derniers ok ? Tu t’arrêteras doucement en expirant lentement. Et tu recommenceras l’opération. »  

Si Hinako lui disait cela, c’était pour la simple et bonne raison que c’est ce qu’elle faisait lorsqu’elle était dans cette situation.  Elle se disait que ce n’était rien et ce calmait rapidement pour ne pas aggraver les symptômes.  En vérité c’était une idée de Kagura, l’infirmière du pensionnat et elle était également son amie d’enfance, qui lui avait ordonnée de faire ça. Normalement Hinako n’aurait jamais dût avoir le droit d’intégré le club de sport, mais face à la détermination de la jeune fille Kagura avait acceptée en échange de diverses obligations. La première étant qu’elle devait passée à l’infirmerie tous les jours de club pour une auscultation. Hinako savait très bien qu’elle ne faisait pas ça simplement parce qu’elle était l’infirmière, elle savait qu’elle s’inquiétait réellement pour la santé des élèves et se disait que Mia en aurait le droit, elle aussi. Mais le plus dure serait de convaincre Kagura à ce qu’elle participe à des tournois, car elle était sure qu’elle refuserait. Elle soupira en ralentissant légèrement.

- « Pourquoi les adultes sont si compliqués ? » Murmura-t-elle à elle-même.

Alors que Mia la regardait en souriant joyeusement de sa victoire, Hinako se demandait pourquoi elle était si fière ? Après tout, courir ainsi était habituel pour la jeune fille et elle ne pouvait certainement pas comprendre ce qui la rendait si heureuse. Elle ne connaissait ni sa vie en dehors du pensionnat, ni son passée et comment réagissait ses parents envers elle. Ca la fit réfléchir, car Hinako avait eu beaucoup de liberté de la part des siens. Mais qu’en était-il d’elle ? Elle sortit l’inhalateur de sa poche et l’observa pendant de longues minutes, il était vrai qu’elle n’avait pas été obligée de s’arrêter en catastrophe pour lui venir en aide et ça devait être un énorme effort de la part de notre jeune fille aux cheveux pâle.  D’ailleurs, ses actes confirmaient les pensées de notre manieuse d’électricité, son amie semblait très fatiguée de sa course mais rien de très grave heureusement. Elle fit un effort et pensa à une récompense pour celle-ci et pour son dur labeur. Après tout, il fait chaud et elles sont pleines de sueur à cause de leur jogging. Un truc frais ? Hinako ne boirait pas une boisson de plus d’ailleurs elle ne l’avait même pas terminée ! Dans ce cas peut-être quelque chose à manger ? Une glace dans un moment pareil devrait faire du bien, mais pourrait-elle avaler quelque chose ? Ne serait-ce pas trop pour les deux jeunes filles ? Il ne fallait pas se sentir lourde après. Peut-être une fois qu’elles seront rentrées au dortoir et après avoir pris une bonne douche, elles iraient sur le toit du dortoir pour les dégustées. D’ailleurs ça serait plus agréable s’il pouvait y avoir des courants d’air frais qui viendrait soulever ses cheveux et caresser sa peau. La fraicheur, Hinako aimait vraiment ça.  

- « Félicitation Mia, tu as réussi mais je n’en doutais pas ! Que dirais-tu de manger une bonne glace avec moi ce soir ? J’offre ! » S’écria-t-elle en souriant fièrement à son tour, rangeant l’inhalateur dans sa poche discrètement.

Elle remarqua l’état des pieds de la demoiselle, son pressentiment avait été juste. Courir pieds nu n’était pas une bonne idée, peut-être aurait-elle dût lui faire remarquer avant. Hinako s’approcha et s’agenouilla pour voir l’état de ses derniers, les prenants délicatement pour ne pas tenter de lui faire mal, ce n’était pas son but après tout ! Elle n’avait aucun pouvoir de soin, il ne fallait donc pas compter sur elle pour la guérir. Mais elle pourrait la portée sans trop d’encombre, Mia n’avait pas l’air si lourde que ça. Avant tout il fallait qu’elle inspecte ses chaussures pour voir si c’était vraiment nécessaire de la portée ou si elle pourrait faire avec. Car oui, Hinako était fainéante. Si c’était pour une amie, elle le ferait quand même, mais bon... Manque de détermination quoi.  Jouer le prince charmant venant au secours de la princesse, c’était pas trop son truc sauf lorsqu’elle n’avait pas le choix. Elle prit une de ses chaussures et regarda l’état du pied de la blessée.

- « Hmm… » Murmura-t-elle en observant les chaussures, affichant un air blasée de la vie sur son visage. Elle serait contrainte de la portée et ça ne la réjouissait pas malgré qu’elle essaye de cacher son mécontentement, il était légèrement visible. « Monte. » Ordonna-t-elle en s’accroupissant devant Mia. « Ça ne me dérange pas. »  

Hinako mentait couramment et ses mensonges étaient facilement méconnaissables. Sauf lorsqu’elle faisait preuve de sincérité et montrait ses véritables sentiments sur son visage, comme à ce moment même. Plus blasée qu’elle s’est impossible, on aurait pu croire qu’elle s’était transformée en l’un de ses clones. Bon, la bonne nouvelle était que maintenant Mia savait quelle tête elle avait en classe, le plus souvent en cours d’anglais tellement elle trouvait son professeur désespérant. Mais s’est une autre histoire, ne nous attardons pas dessus sinon ça risquerait de nous attirer la poisse.  

Mia n’avait pas l’air d’apprécier la gentillesse de notre électromaster, ce qui avait pour aboutissement la création d’un sourire sur le visage de notre jeune protagoniste féminin.  Devait-elle lui en vouloir ? Parce que ce n’était franchement pas le cas. Et si je vous avouais qu’elle éprouvait de la reconnaissance à son égard, étrange n’est-ce pas ? Non, ce ne l’était pas. Sincèrement, Hinako n’avait aucune envie de la portée  jusqu’aux dortoirs, alors la voir marcher sans aucun problème la rassura. Elle avait l’air un peu égoïste d’avoir ce genre de pensée et s’en excusait mentalement auprès de la jeune fille.  Celle-ci semblait lui avoir pardonnée, vue qu’elle se retournait en faisant signe de l’attendre, toute souriante. Elle se redressa et commençait à marcher en fourrant ses mains dans les poches de son short où étais présent son téléphone de rechange. Ce qui lui rappela une nouvelle fois qu’elle devrait s’en racheter un rapidement avant que le stock de « Gekota Phone » ne soit épuisé. Elle soupira avec un air flemmard.

- « Hey Mia, tu n’as rien oublié j’espère. »    

Elle avait sortie ça normalement, comme s’il ne s’était rien passé quelques minutes auparavant, arrivant enfin à ses côtés. Elle s’arrêta pendant quelques secondes pour observer la réaction de son interlocutrice avant de se remettre en route vers les dortoirs, de bonne humeur.

- « Halala… »

[FIN DU RP.]