DRUGS.
La début de journée a été plutôt éprouvant, fatigue, fatigue, fatigue, et encore fatigue sont les mots qui me caractérisent le plus - fatigue, un petit dernier pour la route tiens - bien qu'on m'ait conseillé de faire la marmotte et de me reposer, la tête de mule que je suis  ne l'entend pas de cette oreille. 

Si nous partons du principe que plus je suis fatigué, moins j'arrive à me reposer, nous pouvons donc dire que je dois m'occuper afin de pouvoir tomber raide mort pour pour savourer la douleur brûlante et déchirante de la totalité de mon corps.Je devais cependant le faire seul, parce que sinon - et c'est une certitude inexplicable - cela ne fonctionne pas, et l'unique endroit de cette fourmilière géante ou cela est possible est sans aucun doute le lac.

Me voilà devant et ne me demandez pas comment mes jambes ou fait pour donner assez de puissance à mon skate pour avancer, une chose est sur, j'ai la planche sous le bras et je suis face au lac, il serait presque gelé en regardant bien, je pense la tête sur le côté, je trouve ça extrêmement fascinant non ? Pas vous ?! Ben dis-donc ! Enfin, vous ne savez sans doute pas regarder la beauté du monde, bande de larve primitive.

Une brise quelque peu froide me traverse, je retire mon bonnet blanc cassé et le remet - quel loveur je fais - je souris, je me trouve très drôle comme mec dans le fond, Je je regarde mes pieds, mes Timberland beige sont nickels, mon jean peut-être un peu trop serré de couloir noir aussi, ma chemise beige couverte d'une veste en laine  épaisse blanc cassé est déboutonnée, je glisse ma board entre mes jambes et reboutonne lentement les boutons - bonjour j'suis un putain de dandy qui à trop la classe - j'admet bien volontiers que je ne porte l'uniforme que quand je dois aller en cours et encore, c'est bien rare, ma seule touche d'originalité ? Mes fringues, elles me définissent plutôt bien, discrètes mais efficaces - en fait je veux pas le dire, mais je me trouve beau comme un camion - je souris encore une fois. 

La brise me saisit moins, je suis au chaud, tranquille sous un arbre, que demande le peuple bon sang ? Moi, j'suis bien et j'ai besoin de rien, à ce moment, je sens comme une présence derrière moi, puis un petit : " Coucou ", sort de nulle part. Je me retourne en espérant que ... Je suis seul. Je lève un sourcil perplexe, puis esquisse un sourire sans raison particulière. Je pose ma board sous l'arbre, je dois avouer que soit je suis totalement fatigué au point d'entendre des voix, sois quelqu'un me joue un mauvais tour, mais dans les deux cas, ce n'est ma foi - mais pas du tout - rassurant.

Cependant rassurant ou pas, je voudrais voir Marthy, ma petite chose, je joins mes mains et souffle dedans, aucun n'en sort,, du moins aucun bruit que quelqu'un de " normal " pourrait entendre, j'attends, j'attends et j'attends encore quelques instants, puis, soudain, une petite boule blanche avec des petites pattes noires se hisse sur ma jambe, passe sous ma veste et vient se blottir dans le creux de mon cou, je souris et dis de ma voix suave et rocailleuse.

" Eh, bonjour toi ♥ "

La petite boule de poils blanche se frotte à moi et cherche une chaleur réconfortante, elle a l'air aussi fatiguée, on ne sait pas vu depuis un moment, mon familier, est du genre autonome, il fait sa vie, je fais la mienne, puis parfois quand l'envie de se voir nous prend je souffle dans mes mains et tadam, elle arrive à la rescousse.

Marthy, elle porte bien son nom, farouche et unique. Je lui dis des trucs que seule elle peut comprendre, et aussi l'épisode des dernières minutes qui me donne l'impression de devenir fou, elle redresse la tête et la lève vers les feuilles de l'arbre quelque peu jaunie par la saison au dessus de moi, je ne l'imite pas de suite et au moment ou je fais, je vois ... Attendez ?! Des pieds ? Hein ? Dafuck ? Je me recule de l'arbre et penche la tête sur le côté imité de plus belle par mon familier - on est toujours très syncro uiui - puis je dit après quelques secondes.

" Salut les pieds ? "

Je souris gentiment, en espérant que ces pied possède un corps.

DRUGS.
La tête toujours sur le côté -  comme un mignon petit garçon - je regarde ces pieds mobiles, je ne bouge pas et regarde simplement. Au moment ou je pensais que mon interlocuteur allait enfin montrer le bout de son nez et non de ses pieds, erreur, un .. yoyo se met alors à filer dans le vide et remonte, plusieurs fois, cette scène me rappelle vaguement quelque chose, la même voix féminine que tout à l'heure revient alors : " Dis-moi pourquoi un corbeau ressemble-t-il à un bureau ? " Oh mon Dieu, des pieds qui parlent ?! J'esquisse un sourrire fier de ma bêtise mentale.

Cependant cette question ne met pas inconnu, elle provient d'un bon bouquin découvert en Alaska dans les classes de littérature anglaise à mon plus grand plaisir, Alice's Adventures in Wonderland écrit en 1865 - à moins que ce ne soir 66 ? - si je ne trompe par Charles Lutwidge Dodgson mais plus connu pour son nom de plus : Lewis Caroll de son nom d'plume.

Cette scène qui était en train de se passer, lui faisait beaucoup penser à un passage de ce roman d'ailleurs, celui avec Cheshire, enfin plutôt au chat du Cheshire pour être exact, ce personne fou à lié qui dans un monde totalement fou, devient presque rationnel. J'esquisse de nouveau un sourire amusé, ma fatigue s'estompe lentement, bien que mes articulations me fassent souffrir, le yoyo disparait, les pieds aussi, puis d'un coup, une jeune fille, qui m'arrive sans aucun doute sous le menton se retrouve en fasse de moi, elle a des grands yeux expressifs à vous couper le souffle cette petite chose, sa voix perce encore dans le silence que je n'ai toujours pas rompu : " Salut la voix ", je lui souris, je la détaille attentivement, sa tête ne met pas inconnue, mais je n'ai pas une mémoire photographique, donc impossible de me souvenir pourquoi, j'hausse intérieurement les épaules, puis elle rajoute : " Alors à ton avis pourquoi un corbeau ressemble-t-il à un bureau ? " toute cette agitation me fait perdre le file de ma pensée dis donc - tu prends de l'âge papy Berry ? - La réponse à cette question est .. : " Moi, je m’appelle Alysse Evans et toi ? " je n'ai une fois encore pas le temps d'ouvrir la bouche pour répondre, je glisse mes mains dans mes poches en souriant - ça ne me choque même plus en fait -, ici les gens ne me laissent pas en placer une, que ce soit Nezumi, Gabrielle ou cette nana - nouveau haussement intérieur d'épaules - tant pis.

Attendez, comment elle a dit qu'elle s'appelait ? Evans ? Comme la fille qui fait des conneries à la pelle dont j'entends souvent parler pour sa façon de déroger délibérément au règlement sans pour autant se faire pincer ? Je manque de rire, je me disais bien que sa tronche ne m'était pas inconnue!

" Carwell, Carwell Berry " dis-je en faisant une petite révérence amusé de loveur de mes deux en souriant - ce que je ne suis ma foi, pas du tout..-

J'étouffe un bâillement, qui tente de s'échapper, Je regarde mon interlocutrice et repense à sa question, la réponse est simple - encore faut-il connaître Caroll - Alors, pourquoi un corbeau ressemble à un bureau ?, quand la pauvre petit Alice donne sa langue au chat ( et pas celui du Cheshire bien sûr ), le petit Chapelier totalement fou, avoue lui-même ne pas connaitre la réponse, cependant... Après plusieurs études profondes en ma qualité de jeune Alaskain - brillantiisiime - sur M. Lewis Caroll, il me semble - pour une raison qui est beaucoup trop longue à expliquer et que je n'expliquerai jamais car je suis une sale feignasse - que la réponse est un vulgaire jeu de mot raffiné.

" Parce qu'on ne met jamais le derrière devant " finis-je par dire simplement.

Je m'étire alors, et je regarde Miss Pieds, elle est toujours en face de moi avec sa petite tête mignonne, et ses grands yeux, Marthy se mouve dans mon cou, et se blottit quand une petite brise fraîche vient fouetter de plein vent sur nous, je me mets à sourire à Alysse, qui me semble assez vive d'esprit car elle n'ait pas partie en courant quand j'ai parlé de .. pieds!

DRUGS.
Ma réponse était tout ce qu'il y avait de naturel et ce même naturel à eu l'air de choquer mon interlocutrice plus qu'autre chose. Elle était pourtant simple, très simple, mais il paraît que pour y répondre, il faut être fou, alors, suis-je fou, j'esquisse un sourire, la voix de mon interlocutrice perce à nouveau le court silence qui s'était installé :" Intéressant, très intéressant, tu me plais déjà Carwell Berry ", j'hausse gentiment les épaules, dans le fond, je crois que cela ne me touche pas vraiment elle pose une question j'y répond, point barre. La petite Alysse remonte dans son arbre juste au dessus de ma tête, balançant de nouveau ses jambes dans le vide et ressortant une fois encore son yoyo traumatisant, sa voix cristalline à la limite de l'agaçant résonne une fois encore : " Vois-tu la plupart des gens à qui je le demande n’ont pas la réponse, et en effet c’est une des trois réponses possibles mais loin d’être ma préférée…à vrai dire ils ne connaissent même pas la question ce qui est dommage, pour te dire la vérité je commençais d’ailleurs à désespérer que quelqu’un d’autre que moi connaisse une des réponses…Alice au Pays des Merveilles est de loin mon conte préféré ", elle cherche à se justifier de sa question, mais moi, je n'en vois pas l’intérêt, quand on pose une question, c'est qu'on souhaite une réponse, peut importe si cette dernière est courte, nulle, ennuyante, stupide, puérile ou folle, les choses sont comme ça - du moins dans ma tête - c'est comme ça que l'ordre naturelle des choses se pose. Cependant en écoutant ce que Miss Pieds raconte, je confirme mentalement qu'il ne s'agit pas là de l'unique réponse, mais contrairement à YoyoGirl, c'est celle ci ma préférée, je trouve extrêmement subtile le jeu de mot qu'emploi Caroll - bien que tout le monde sache qu'à la base c'est une question posé par un être totalement fou qui ne requière aucune réponse - mais nous ne nous étendrons pas plus sur le sujet.

Je me grattouille la tête sous mon bonnet, Marthy regarde mollement les pieds, j'entends son petit cœur, qui tape, tape et tape encore, je respire lentement pour ne pas littéralement tomber de sommeil, bien que cette jeune fille soit pleine de vie, je le regarde perché sur son arbre, je ne bouge pas, je glisse simplement mes mains dans mes poches d'un air nonchalant que je maîtrise à la perfection : " Après tout l’héroïne s’appelle comme moi et vit dans un monde complètement fou sans la moindre logique et ça me plaît beaucoup. " Je lui souris, nous sommes enfin d'accord, le monde est complètement fou, perdu et irrationnel, il nous perdra dans un abyme long et inintéressant, et nous en serons content, j'en serai content car j'aime ce qui est irrationnel, car je le suis. Elle se retrouve un fois encore sous mon nez en sautant de sa branche - plus petit kangourou que Cheshire dira-t-on - elle continue sa phrase ne me laissant toujours pas le temps de parler : " Mais toi tu as la réponse et toute mon attention, alors parles-moi de toi Carwell Berry, qui est-tu, d’où viens-tu, qu’aimes-tu, quel pouvoir as-tu…ah avant tout il faut que je sache : est-tu fou ? "  

Je souris, je ne souris plus, je souris encore et je continue de sourire, beaucoup de question, je me demande comment elle fait pour respirer ? Et je me demande même si elle respire tout court - ma bêtise me fait rire, parce que je suis génial - alors, qui suis-je ? Carwell Berry, c'est la seule réponse qui me vient à l'esprit, d'où viens-je ? D'un peu partout je crois, mais ça, elle ne pourrait pas comprendre même si elle avait la plus grande vivacité d'esprit connue des hommes. Ce que j'aime ? Tout, rien, tout, tout, tout, rien, des choses, et mon pouvoir, aussi simple qu'inutile, je fais pousser des champignons, toutes ces questions deviennent futiles non ? Cependant la dernière raisonne dans ma tête comme une musique dont je ne pourrais pas ignorer les accords : " Es-tu fou ? " ma théorie sur le sujet est toute simple. Bien que je ne réponde pas aux autres questions qui sont pour ma part totalement inutiles et qui pour obtenir des réponses mérite d'être partagée avec une personne plus au moins intime et capable de rendre ce qu'on lui donne je me contente de répondre à la dernière - et si elle est comme moi, ne serais-ce qu'un peu, elle comprendra la démarche, j'en suis sûr -.

" Suis-je fou, bonne question. Mauvaise question, je penche de nouveau la tête sur le côté, certain te diront que je suis normal, d'autre te diront que je suis fou, j'esquisse un lèger sourire, en bref, qu'ils ne me connaissent pas vraiment, mais la réponse est sans doute plus simple que cela -il faut noter que j'aime dire des mots inutiles dans mes phrases car je n'aime pas faire simple, quand faire très compliqué se présente à moi - je pars du principe que ce n'est pas moi qui suis fou, mais le monde qui m'entoure qui donne cette vision totalement irrationnelle de ma personne à des gens trop peu ouvert d'esprit, alors dans un sens, nous pouvons dire que je suis fou, et dans l'autre, que je suis une normalité parfaite dans un monde de pure folie, finis-je par conclure "  

Elle avait l'air d'être aussi spontanée et irrationnelle que moi je pouvais l'être et j'admets que les gens comme ça, j'les aime bien, ils me font rires, et me détendent. Je ne bouge toujours pas, Marthy se mouve dans mon cou et change de côté, je redresse la tête et sourit de plus belle, que va faire cette petite Alysse qui semble vouloir vérifier que je sois apte à supporter sa propre folie. Je tousse un peu, je sors une main de ma poche et la lui tend.

" Est-ce que tu crois que tu seras capable de faire partie de mon monde irrationnel jeune Alysse Evans ? "

Je souris, si elle me dit oui ? Je lui ferai un remake parfait d'Alice au Pays des Merveilles, si elle me dit non ? Je le ferai quand même voyons.

DRUGS.
Il paraît mes amis, que le monde va mal, qu'il est malade et complètement fou, irrationnel et dangereux. Que pouvons vraiment dire sur ça - appart que c'est vrai - il est fort probable que d'ici peu de temps, l'espèce humaine toute entière décide de s'éteindre car l'humanité devient un peu trop moche - Histoire de donner raison à ce bon vieux Schopenhauer - je viens de faire une proposition folle à une petite folle, j'aime sa folie, sa bouille et sa petite voix cristalline presque agaçante, j'apprécie pouvoir faire le Chapelier en toute liberté.

Elle tenait fermement ma main, petit pincement au coeur en me disant que je ne rêve pas, cette fille ne me drague pas et j'adore ça, ne souriez pas là, je vous vois derrière vos petits écrans hein, mais il faut bien avouer que je suis content de voir que cette nana pourrait être une amie, une vraie de vraie en plus!

Alysse avait accepté de faire partie de mon monde irrationnel, j'étais content - et ça pouvait se remarquer sur le petit sourire d'autiste complaisant que j'affiche - Content parce que c'est comme ça.

Elle me tire contre elle, et me regarde, elle est intrigante, surprenante, gentille, semblable, fascinante et pétillante, j'aime. Je me retrouve donc à quelques centimètres d'elle, tenant sa main et sans aucune ambiguité, je trouve cela fascinant. Fascinant!

" Pour vous faire visiter mon monde Mlle, je vais vous dévoiler mon plus beau secret, mon pouvoir " j'esquisse un grand sourire.

Mon pouvoir, ne sert à rien, mais depuis mon arrivée ici, j'ai appris à faire des tas de trucs avec, vous ne me croyez pas ? Et ben je vais vous expliquer, alors d'abord, je peux créer ce que je veux avec mes champignons, je peux aussi changer ce que je veux en champignon et je peux même en faire de touuuutes les couleurs. Eh ouais, c'est comme ça qu'on est le patron du mushroom chez moi!

Je pose ma main libre sur l'écorce de l'arbre et tire un peu Alysse pour que son dos ne le touche plus, je souris. Comme dans le splendide livre, l'arbre est alors creux, un monde nouveau s'offre à nous, bien qu'il ne soit qu'un simple mirage, que seul nous pouvons le voir, je peux me permettre de lui offrir ce petit cadeau. Je souris, et la tire alors dans ce trou imaginaire.

" Tu sais qu'Alice fait rêve normalement ? Alors disons que c'est un mirage et qu'à la fin de cette petite escapade autour d'une table avec une souris, un lièvre moi même et toi, nous nous réveillerons sur un banc et jamais nous ne parlerons de cette aventure à qui que ce soit "

Pas par pas, nous nous retrouvons dans le Wonderland d'Alice, avec pour nouveau personnage Mad Berry et Cheshyre. Welcome dans le premier mirage de Carwell Berrry petite Alysse, bienvenue, dans mon monde irrationnel.

(désolé pour la nullité de cette réponse, coeurcoeur )

DRUGS.
Longtemps durant mon enfance j'ai rêve de pouvoir créer un monde qui m'appartiendrait et ou je pourrais être ce que je veux - genre, un peu le roi du monde quoi -, avec la petite Alysse, je me dis que c'est possible, elle aime mon univers, elle se demande comment cela est possible. Nous marchons main dans la main - et c'est chouette franchement - au bout de notre chemin, un énorme lapin blanc assis autour d'une table avec un Chapelier, une petite fille blonde comme les blé et une vielle chenille qui fume on ne sait quoi.

" C'est une illusion , je créais des champignons, de toutes les tailles, de toutes les formes, de tous les goûts et toutes les matières, je peux donc mettre ce que je veux dedans, mais pas longtemps, parce que sinon, je tombe dans les pommes, oui, j'suis un mec fragile "

Je lui sourie et la tire contre moi, en ricanant, je crois, que cette nana, peut me comprendre, elle a l'air aussi siphonné que je le suis et bon sang, ça fait du bien!

Nous arrivons en face de ce joyeux petit monde, tranquillement attablé, qui nous regarde, silencieux, quelques secondes puis - soudainement et spontanément - reprends leurs conversations, c'est un brouhaha léger comme un sifflement, la scène parfaite d'Alice dans son univers - revisté par Mad Hatter et Chesyre -  nous n'aurons pas beaucoup de temps ici, mais autant en profiter, je fais signe à la petite chose à ma droite de prendre place, il est temps de prendre le thé.

Je m'assois à côté du lapin blanc, il mange, bois et se tourne vers moi : " Pensez-vous que je peux manger mes oreilles " je lui sourie gaiement en lui répondant : " Pas sans un peu de thé très cher " il se met à rire et rétorque : " Mais oui! " Je regarde Alysse, le sourire aux lèvres, le temps est venu de manger, de boire et de profiter, avant de se réveiller. Je murmure tout bas en la regarder, de telle sorte qu'elle seule puisse comprendre.

" Bienvenue dans ma tête Alysse, je te laisse rentrer, parce que je me sens en harmonie avec toi et qu'étrangement, je pense que tu y trouveras ta place. "

Puis, le plus naturellement possible, je sers deux tasses de thé, et commence à boire lentement la mienne en écoutant les délires farfelues des uns et des autres, sans quitter cette chose subtile qui trône devant mes yeux, sera-t-elle aussi folle que moi ?