Sur scène, une salle remplie de spectateurs, seulement pour nous, nous deux. Nous nous regardâmes, moi j’étais stressée mais elle, par habitude ne l’était pas… C’était vraiment la première fois que j’allais participer à un si grand spectacle. Je jouais un des rôles principaux. Et si jamais je faisais un faux pas, si jamais je ne réussissais pas, si jamais je perdais l’équilibre… J’avais peur mais je n’osais rien dire car au fond, je savais que je réussirais car j’avais ce don en moi et je savais m’en servir. Mais alors quelle était cette sensation si étrange que je ressentais . Est-ce le fait de la revoir ? Mais pourquoi ces questions, pourquoi ? Je ne comprends plus. Les rideaux se lèvent, je suis prête, mais ma tête tourne dans tous les sens, je en dois pas quitter la scène… Qu’est-ce qui m’arrive ? Cela ne m’arrive jamais. Elle me touche, elle me caresse, elle me donne un bisou sur la joue et là…j’entends la musique, elle démarre, entraînée par celle-ci, j’enchaîne les pas, les pas qui deviennent lourds… Soudain la tête qui tournait jusqu’à présent commença à balancer et finalement…je tombai, et dans ce sommeil interminable, je la voyais partir, moi je tombais dans un tunnel sans fin et elle, elle pleurait…
-au revoir Maman ! Hurlai-je.
Je me réveillai en sursaut, le soleil ne s’était pas encore levée, sueur sur mon visage, mes jambes tremblantes, mon ventre gargouillant, je n’arrivais plus à respirer. Ce mauvais rêve m’avait réveillé, et je sais que je ne redormirais pas de sitôt. J’avais faim et mon ventre me le faisait comprendre, mais à cette heure-là, la cafétéria n’était pas encore ouvert, je décidai de chercher de la nourriture dans mon sac. « Eurika ! » Je venais d’en trouver. J’avalai à grand boucher la barre de céréales et ma pomme. Ensuite, je m’allongeai sur mon lit, pour éviter se dérangeai mes camarades qui dormaient à poings fermés. Je regardais le plafond, attendant que le marchand de sable vienne ou bien que le soleil commence à se lever. Je repensais à ce rêve étrange, cela faisait bien longtemps que je n’avais pas rêvé de ma mère… Peut-être qu’un jour la magie me permettrait de la revoir .! Enfin, le soleil venait juste de se lever et ses rayons caressaient les draps de mon lit. Je ne pris pas le temps de m’habiller parce que j’allais transpirer, car je comptais m’entraîner à danser. Je pris une serviette, une bouteille d’eau et mes ballerines qui se trouvaient sur ma chaise. Je marchai à pas de loup pour éviter de réveiller mes camarades de chambre. Je venais d’arriver dans cette école, et j’avais encore une peur de mal avec à repérer l’amphithéâtre. Mais finalement après 15 min de recherche, je réussis à trouver cette salle. Je m’échauffai pour ensuite enchaîner les pas de danse…j’aimais la danse et je prenais grand plaisir à danser ! Mais malheureusement, la chaleur commençait à monter et les fines gouttelettes commençaient à descendre peu à peu le long de ma peau. J’arrêtai mon entrainement, puis je regardai l’heure afin de voir si je n’étais pas en retard pour la première cour. Il me restait deux heures encore, j’avais le temps de continuer à danser, mais malheureusement, la température ne me donnait pas la possibilité de danser à nouveau. Je repris mes affaires, et je m’en allais afin de prendre une bonne douche froide. Sur la route, je me perdis, je ne savais plus très bien dans quel couloir je me trouvais, pleins de porte. Une en particulier ressemblait vraiment à celle de ma chambre, alors sans me préoccuper du numéro, je baissai la poignée quand soudain, cette dernière s’ouvrit… Un garçon, c’était un garçon qui ouvrit la porte…honte de moi parce qu’il y avait un garçon plutôt mignon mais aussi parce que je m’étais trompée, pas non seulement de porte mais aussi de couloir… Sérieusement…il me regardait d’un air désabusé, comme si j’avais cherché l’embrouille… Même si son regard m’agaçait sérieusement, je le trouvais bien trop séduisant, et puis que faisait-il à cette heure-ci .
-Excuse-moi, je me suis trompée de…
Son regard foudroyant m’intimida ce que rendit ma phrase encore plus nul qu’elle ne l’était déjà…
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