Un nouveau jour de cours, un nouveau jour de perdu. Alors que je pourrais être en train de roupiller ou de façonner le monde à ma façon, en tout cas un peu plus, je suis obligé de me taper ces cours rasoirs. D’autant que mes notes sont excellentes. Elle frise, que dis-je ... Elles sont exceptionnelles, alors pourquoi me mettent dans les pattes des cours d’anglais ?! Non pas que je n’aime pas cette matière. Mais come on... Je suis américain. L’anglais est ma langue maternelle, normal que je sois doué, que dis, exceptionnel, non mieux : Parfait. Oui c’est ça, je suis parfait. L’excellence à tout point de vue. Finalement, j’allais bien aimer ce cours. Mouahahahaha !

- Hé, tu as vu le dernier épisode de Game of Throne ?
- Ouais, trop super ! J’ai hâte de voir... Ah, salut Shaad.

Hmpf, arrête avec ton sarcasme, tu sais pertinemment que tu hais ma vue. Ma personne provoque la colère en toi car à cause de moi tout le monde prend les classes 1 pour des gens imbus d’eux-mêmes. Je connais que trop bien ce genre de gens, toujours polis devant toi, mais toujours à vouloir te montrer que la solitude est mauvaise pour l’être humain. Mais bon, cela ne m’intéressait pas, allant directement en salle de cours, accompagné de ma fidèle chaise qui me suivait partout. Sans elle, je n’irais même plus en cours, donc vaut mieux que je l’amène, non ? Huhu.

Premier entrée, premier servi en termes de place. Et comme pour beaucoup d'autres cours, je pris la place de devant, près de la fenêtre. Quitte à être enfermé avec des êtres que l’on méprise, autant avoir une échappatoire, un endroit où voir des choses peut être pas belle, mais simple. La prof se présenta, je n’avais pas vraiment écouté. Noïko je crois, Noïko Shazu. Drôle de nom, m’enfin, nous sommes au Japon, tout est possible... Passant la quasi-totalité du cours les yeux fermés, ou à regarder dehors, le peu de fois où elle me demanda des choses concernant le cours, je repris ma suffisance et arrogance naturelle pour répondre et regarder les autres après avoir donné la bonne réponse, et leur dire avec ce sourire : « Vous voyez, en étant à peine concerné par le cours, je suis plus talentueux que vous tous réunis. Ça s’appelle la sélection naturelle. »

Beaucoup me regarder avec aigreur, d’autre savait ne pas s’occuper de moi et continuer leurs vies, mais tous me haïssaient, et c’est ça le plus important.

La fin des cours sonnai, et tout le monde salua la prof avant de se diriger vers la sortie. Ayant ma chère chaise, je n’étais que l’un des derniers à sortir, et je serais le dernier à retourner à ma chambre aussi... La prof voulant me voir à la fin du cours...Allons bon, encore une qui va me faire une sale morale à la mord –moi-le nœud sur le fait que l’arrogance et être suffisant envers ses camarades et ses professeurs, c’est le mal, qu’il faut que tu le changes, etc etc... Balivernes. Je suis et je resterais LE Shaad Princeton, peu importe ce que l’on peut me dire, je suis très bien ainsi.

- Vous vouliez me voir mademoiselle ? Je peux faire quelques choses pour vous ?

Allez, on va y croire, elle est peut être différente, elle avait peut-être simplement besoin de moi ou voulez simplement me dire une chose intéressante, la seule et unique raison pour laquelle je resterais peut être discuté et pour laquelle je ne vais pas la regarder de haut, pour l’instant, sinon, cette discussion prendre vite court.

...Ce n’était donc que ça. Quelle déception et perte de temps. Me retarder pour ça ? Tiamat doit déjà s’impatienter de me voir rentrer, encore cinq minutes, et il débarquera ici avec des envies de meurtres... Bon allez, je lui répond rapidement, et je me tire, je n’ai pas de temps à perdre avec une tyran. Mais par contre, hors de question que je réponde ce qui lui fasse plaisir, je serais franc, et clair, aucune chance de me voir me débiner. D’ailleurs, ça première me fit bien rire, et j’allais avoir de quoi contre attaquer avec panache. Bien commençons.

- Hmmm... En gros, vous me demandez de changer uniquement ce qui ne vous plait pas chez moi c’est ça ? Impossible, je suis tel que je suis, et changer ne serait-ce qu’une partie de moi me ferait totalement qui je suis, et je ne veux pas, désoler. Et en ce qui concerne le manque de respect, je ne pense pas voir été dédaigneux envers vous, après, les autres membres de ma classe, je fais comme je le souhaite, ceci ne changera pas.

Nous allons rester poli pour un début, et ne pas trop en faire, et avais beau avoir rien de bien intéressant à dire, je devais garder ma mauvaise langue comme elle semble garder une légère tenue à mon égard. J’avais beau être arrogant, supérieur et tout le tralala, je pense être quelqu’un de juste, et n’avoir jamais fait payer aux gens ce qu’ils ne m’ont rien fais. En tout cas, elle avait vu juste concernant mes origines, je viens bien d’un pays anglophone, les Etats- Unis, et cela n’aidait grandement pas pour les cours, car même si je voulais m’y intéresser, je ne trouvais pas la motivation car...

- Je vois ça quasiment depuis que je suis tout petit, effectivement, je viens des Etats-Unis, et l’intérêt que je peux porter à cette matière est grandement affecté par le fait que je vois ce genre de chose depuis toujours, après, si vous trouviez quelque chose qui pourrait m’intéresser, je serais le premier à le suivre.

Bon, le premier, j’abuse. Mais des choses originales ne seraient clairement pas pour me déplaire, je n’ai jamais été contre, donc pourquoi dire non à un cours comme ça ? Et puis finalement, la fameuse question sur ma chaise... Je pense que là, elle va craquer sans doute, mais bon, comme je le dis plus haut, je serais franc d’un bout à l’autre ! Donc voilà ce qu’il y avait à dire sur cette chaise.

- Je n’aime pas les chaises de ces classes, et sont complétement nazes, je me fais mal au dos avec, donc je ramène la mienne, il faut au moins ça pour être tranquille et suivre, non ? Bon, ce ne fut pas le cas, mais bon, ce sera peut être différent au prochain cours, si vous êtes un peu plus originale, non

Honnêtement, je ne sais pas si tout ça allais passer, mais dans tous les cas, si elle souhaite encore discuter avec moi après ça, enfin, je me trouve encore bien poli et courtois, mais je doute pouvoir le rester encore longtemps : Le pendentif de Tiamat virait au rouge, encore un peu, il sera noir... En priant qu’il ne fasse pas de grabuge...

Je sentais que je l’avais titillé dans son orgueil avec ma réponse spontané totalement sereine malgré le peu de normalité de la dites réponse que possédait la mienne. Quel autre élève pouvait se permettre une telle réponse pleine d’audace avec autant d’objectivité et surtout, de légitimité. Quiconque osait dire que je n’étais pas l’un des meilleures, non, le meilleur de la meilleure classe ne le faisait que par jalousie, envie, voire haine. Ils ne peuvent accepter que je leur sois meilleur alors ils font passer mon objectivité quand je leur dis pour de l’arrogance. Et il voudrait, pire, faudrait que je les accepte auprès de moi comme « camarade » ?! Une blague de très mauvais goût.

Il en ait clairement hors de question, quitte à être exclu de cours, tant pis. JAMAIS, et je le dis malgré le proverbe, je ne les accepterais comme ami ou allié. A part se mentir à eux mêmes et feinter la normalité, ils n’ont rien pour eux, hormis leurs pseudos excellences. Parlons en donc de celle-ci, elle n’est qu’une feinte, leur « excellence » s’arrête là où commence le domaine du gymnase. Incapable de tenir 100 mètres sans être atteint d’une AVC pour lion de mer, ils disent que « ça ne sert à rien. » Un non sens total de leurs doubles jeux de leurs « Perfection ». J’AI choisis d’être mauvais en histoire, le passé m’intéressant autant que la vie en communauté semble belle à mes yeux.

Finalement, allant m’asseoir sur la table juste derrière moi et posait ma tête sur mon poing, je regardais Mlle Shimazu avec un regard digne du serpent : Plissés, indifférent et insensible à toute perturbation.

- Soit. J’accepte de changer mon attitude envers vous durant mes cours. Cela me dérangera énormément, mais bon, vous faites partie du royaume de Tadakai, entrer en guerre avec vous ne me serez que très peu profitable, et puis bon, vous semblez sincère en disant pouvoir rendre votre cours original, je veux bien voir cela.

Mon expression changea pour un sourire malicieux durant mon petit monologue, non pas pour me moquer, mais c’était un peu comme pour la mettre au défi. Aucun prof ne m’a jamais vraiment impressionné durant mes études. Ni personne ne m’a jamais impressionné dans la vie. Tous n’étant capables que de belles promesses, tel le vent qui promettait la tempête : Ils m’ont toujours déçu. Prenant d’un coup un regard beaucoup plus fermé et sérieux, là plus de rigolade, une clause du contrat ne pouvait être négociable.

- Par contre, je refuse catégoriquement de devenir plus docile pour ces idiots qui me servent de « camarades ». Cela n’est même pas négociable. Vous forceriez un arachnophobe à aller dans la forêt aux araignées de Poudlard ?

C’est ça, j’avais peur, peur de devenir quelqu’un bien. Propre sur lui, toujours prêt à m’intégrer dans une société faites d’hypocrisie, il en était totalement hors de question. Et si cela doit me pousser à entrer en guerre avec Tadakai… Alors je voudrais la paix, et je la préparerais. D’autant que son « Cela finira mal pour toi. » Me rester en travers de la gorge.

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