Cétait une belle journée froide qui s'annonçait. Une demoiselle profita du week-end pour sortir du pensionnat, obligée de revêtir une tenue un peu plus chaude que ces éternels jeans et tuniques. D'une démarche légère, ses bottes assorties à son bonnet écrasèrent la neige sans trop de bruit, laissant l'empreinte de ses petits pieds dans ce coton blanc qui avait recouvert tadakai. Sa renarde ailée marchait à ses côté sans qu'aucun passant ne se retour et pour cause: elle était imaginaire et sa maîtresse ne voulait pas créer un scandale en voulant que son familier si étrange ce voit! Une renarde ailée ne se voyait pas tout les jours et autant dire que la jeune femme préféra être discrète.

Après plusieurs minutes de marches sans avoir de destination précise, la demoiselle arriva devant la patinoire. Réfléchissant quelques secondes, elle haussa les épaules et entra, se faisant bousculer par un homme qui ne prit même pas la peine de s'excuser. Fronçant les sourcils, la demoiselle fit se lever un vent qui emporta un peu de neige qui souffla sur le visage de l'homme. Etonné, il ouvrit ses grands yeux et marcha un peu plus vite alors que le vent le suivait pendant encore quelques secondes avant que, satisfaite, la jeune femme rentre dans la patinoire.

Soupirant, elle alla chercher ses patins et dû attendre un moment car des patins en taille 35 ce n'est pas si facile à trouver. Mais l'homme qui s'en occupait lui tendit une très joli paires qui était assortie à sa tenue. Le remerciant, elle échangea ses bottes en cuirs pour mettre les patins et alla sur la glace. Sa renarde s'installa sur les gradins, s'allongeant tranquillement en fixant sa maîtresse qui se mouvait sur la glace avec autant de facilité que quand elle dansait sur le parquet. Ses cheveux volaient derrière elle alors qu'elle s'amusait à tourne sur elle même de temps à autre, trouvant que le patinage était aussi beau que la danse quand on était doué.

C'est donc en glissant avec légèreté sur la glace, se retournant parfois pour faire le chemin à l'envers avec les mais croiser dans le dos que la petite demoiselle passait son temps. Puis elle percuta quelqu'un, tombant en avant sur la glace. Grimaçant un peu, elle se redressa avec un peu de difficulté

-Désolée monsieur, je ne regardais pas où j'allais.

Elle posa son regard d'améthyste sur l'homme. Il avait des yeux bleus et des cheveux bleu foncé, presque noir. De grande taille, la jeune femme dû, encore une fois, lever les yeux pour le regarder et se demanda si il était de tadakai ou pas.

La demoiselle regarda le jeune homme en penchant la tête sur le côté. SI il la connaissait il était de tadakai. Ça lui évitera de poser la question. Elle réfléchit en fixant son visage, ce demandant où elle l'avait vu avant de se rappeler: c'était le prof qui avait toujours l'air triste et qui avait son éternel pendentif au cou. La demoiselle avait remarqué qu'il le portait tout les jours, à ce demander si il se lavait et dormait avec. Elle pensait que oui. La jeune femme hocha la tête pour approuver, voyant sa renarde arriver en quatrième vitesse vers elle et celle-ci reconnut aussitôt le professeur

-Oh mais c'est monsieur Shûichi, le prof de... philosophie non?

-OUi, celui qui a toujours l'air triste, comme si il avait perdu quelque chose ou quelqu'un... Enfin comme moi après la mort de mon père

Reportant son attention sur Monsieur Shûichi, elle remarqua le pendentif qui pendait à son cou et se demandait si c'était indiscret de demander ce qu'il représentait pour lui pour qu'il le garde h24

-Oui c'est moi. Désolée de vous avoir bousculé monsieur Shûichi.

Se mordant la lèvre inférieur, elle demanda

-Dites, désolée si ma question est indiscrète et vous n'êtes pas forcé d'y répondre mais... Que représente ce pendentif que vous avez au cou? J'ai remarqué que vous le portez tout le temps et vous avez tout le temps l'air triste, comme si il vous manquez quelque chose ou quelqu'un.

Elle se rangea sur le côté pour ne pas gêner les gens qui passaient, s'appuyant contre le rebord de la piste et remettant bien son bonnet qui s'était mal mit après sa chute et posa son regard violet profond, comparable à deux améthystes rondes qui seraient tombées dans la neige de son visage. Yuki attendait que le professeur se confie, si il le voulait, après tout, si il ne voulait pas en parler, c'est de son droit, elle ne le forcerait sûrement pas. Myra était passer derrière le rebord de la piste, trouvant qu'il faisait trop froid sur la glace pour qu'elle reste dessus. La renarde les fixait tout les deux, elle aussi curieuse de savoir ce qui troublait Monsieur Shûichi. Après tout, toutes les filles dans le lycée se retournaient quand il passait et presque tout les élèves étaient sympa avec lui. Il avait même accomplit l'exploit d'intéresser Yuki à sa matière. Alors pourquoi arborait-il toujours une mine attristée, se regard montrant qu'il y avait quelque chose de briser au fond de lui.

Yuki remarqua qu'il reprenait cet air triste. Son familier, qui était tout mignon d'ailleurs, s'installa sur son épaule et il la caressa alors que la jeune femme attendait patiemment la réponse. Il finit par la dire, caressant son pendentif avec son cou. Ainsi, c'était une demoiselle qui lui avait offert ce si joli collier? Elle a bon goût en tout cas. Mais la petite demoiselle regardait Monsieur Shûichi et vit une larme couler sur sa joue. Ecarquillant les yeux d'étonnement, elle s'en voulu de l'avoir fait pleuré en lui posant cette question. Puis il se ressaisit et rit nerveusement, sa renarde prenant un air aussi attristé que sa maîtresse

-Il est encore plus blessé que toi quand tu as vu ton père mort... Le pauvre...

-Oui... ça doit être dur pour lui...

La demoiselle secoua un peu la tête, faisant voler ses cheveux. Elle ne voulait pas que son professeur favori croit que tout ça ce n'était que du blabla pour elle!

-Non, du tout. A vous écouter, je m'imagine une jeune femme toute souriante et qui a toujours l'air joyeuse. Vous devez vraiment l'aimer pour toujours penser à elle après trois ans...

Elle lui offrit un petit sourire encourageant avant de demander une nouvelle fois

-A quoi ressemblait-elle?

Yuki lui sourit à nouveau, comme si elle voulait atténuer la douleur et la tristesse qu'elle voyait sur le visage de monsieur Shûichi. Même si c'était un prof, elle le considérait comme son prof favori et un peu comme son ami et elle n'aimait pas le voir triste.Elle s'imaginait très bien la douleur qu'il devait ressentir, celle de perdre quelqu'un qu'on aime. Ce n'est pas vraiment le même contexte pour elle mais elle avait remarqué dès le premier cours qu'il avait perdu quelqu'un: il y avait cette ombre dans ses yeux, celle qui montre qu'on a un vide béant dans le cœur qui est en mille morceaux. Oui, il avait ce regard, le même que la demoiselle qui s’efforçait bien souvent de le cache derrière un sourire. Et généralement personne ne le remarquait alors personnes ne lui demandaient ce qui n'allait pas. Sauf que chez le prof, elle l'avait bien vu et si ce confier le soulager et bien soit, elle l'écouterait jusqu'à ce qu'il ait tout raconter si il veut.