Aujourd'hui, j'ai rien de prévu alors que faire ? Encore un de ces journées où la seule chose qui te ferait plaisir, c'est d'être le jour suivant en espérant que là au moins tu auras une envie particulière. Que tu sauras quoi faire ce jour-là. N'ayant pourtant pas la possibilité d'avancer le temps jusqu'à un moment moins ennuyeux, je me contentais plutôt de faire quelque chose que je pouvais faire et qui me ferait passer le temps à vitesse grand V. Pourtant, je n'avais pas vraiment d'idée. Du coup, au début de la journée, je me contentais tout simplement de lire des leçons encore inconnues une fois afin de les connaître, puis je regardai des animés jusqu'à l'heure du repas. Lorsqu'il fut enfin l'heure de manger, j'y allai sans vraiment de joie. À vrai, dire, ça faisait longtemps que je ne savais plus ce que la "joie".

En tout cas, après mangé, je partis avec mon skate en ville. J'étais habillé comme à mon aise et là, on n'a allé pas m'obliger à prendre d'uniforme, c'était vraiment plus sympa. J'avançais à grande vitesse et je percutais une petite miss alors que je regardais sur le côté les boutiques. Moi, je n'avais rien, cependant, je ne savais pas trop pour elle. Je lui tendis la main pour l'aider à la relever. Comme j'avais mon casque sur les oreilles, elle pouvait penser que j'écoutais de la musique et que c'était la cause de cette bousculade, pourtant non, c'était juste mon attention. Je savais très bien faire sans skate. Cependant, je ne souhaitais pas lui divulguer l'info et je lui parlai d'un ton calme qui pouvait cependant lui faire comprendre car sinon, ça voudrait dire que mon casque est mauvais ou bien que j'écoute la musique vraiment basse.

Salut ma petite Miss, comment vas-tu ? Pas de bobo ?

À la vision de ses oreilles, je ne pouvais m'empêcher de réagir.

Elles sont biens belles tes oreilles, comme ta jolie bouille, on dirait qu'elles sont vraies.

Je semblais fort familier et tactile avec elle, de quoi la mettre mal à l'aise. J'étais d'humeur taquineur, alors bon, j'y allais pour de vrai. De toute façon, qu'allait-elle penser de moi ? Je m'en fichais tout bonnement comme de ma première couche ou de mes premiers pas ou premiers mots. C'est pour dire qu'elle importance ça avait. Je faisais juste ça, car je m'ennuyais et qu'avec de la chance, ça arriverait à me distraire un minimum, ni plus, ni moins. Je devais tout de même avouer que la fille était bien mignonne et je n'avais aucun doute sur le fait qu'elle soit plus jeune que moi, ça se voyait. Un an ? Deux ans ? Voir peut-être trois, je ne sais pas trop et je m'en fiche pas mal.