C’était le week-end et je m’ennuyais, je veux dire j’ai visité les différents le magasin, je connais le pensionnat par cœur, j’ai fait exploser une bonne dizaine de choses et là…hé bah je suis à cours d’idée,  sans compter qu’en plus ma colocataire  n’était pas là du coup je pouvais pas partir explorer des endroits sombres et lugubres digne d’un film d’horreur sans elle.

Assise sur mon lit je battais des pieds à rythme régulier,  j’appuyai sur la télécommande de la télévision, pub, pub, pub et ah oui pub. Rien d’intéressant. J’envoyai valdinguer la télécommande dans le lit de mon coloc’ et soupira. Qu’est-ce que j’allais faire ?

J’attrapai un magazine qui traînait au pied de mon lit et le feuilleta jusqu’à tomber sur une annonce intéressante:


-Un film d’horreur ! Cool !!

En plus comme il n’y avait pas Haru’ je n’allais pas me gêner pour aller voir un film qui faisait réellement peur. Du sang, des zombies, des psychopathes, des monstres ou des fantômes voir tout ça en même temps. Avec bien sûr un peu de suspense pour ne pas arranger les choses.

Beaucoup plus motivée que tout à l’heure je me changeai en mode décontracté, pris mon sac pour quand même avoir de l’argent et mes carnets sur moi et partit sans rien dire à personne.  La prochaine séance commençait dans une quinzaine de minutes j’avais tout juste le temps de me rendre au ciné et d’acheter ma place.

-Une place pour le dernier film d’horreur s’il vous plaît dis-je en ayant le souffle court après avoir courut


Je paya, l’homme me dit de me dépêcher car ils allaient bientôt fermer les portes,  je pris quand même mon temps pour acheter des pops corns sucré, dès que j’entra je me rendis compte qu’ il faisait déjà sombre , les pubs avaient fini de passer et malheureusement pour moi il n’y avait plus beaucoup de place , à vrai dire il n’en avait plus que deux , l’une entre deux vieux qui dormaient déjà , ronflant assez fort  et une autre au côté d’un garçon qui devait avoir un peu plus de mon âge et qui avait pour moi un vague air familier. Avec un sourire légèrement maladroit je lui demanda :

-Excuse-moi je peux m’assoir ?

Sanosuke attrapa son sac à dos en vitesse, vérifia une dernière fois s'il avait bien mis ses vieilles chaussettes toutes dégueu' sous l'oreiller de son horrible colocataire et quitta son studio. C'est tout excité qu'il se dirigea vers le cinéma de Nara. Aujourd'hui sortait le nouveau film d'animation de Walt Disney et il n'aurait manqué ça pour rien au monde. A 20 ans il était encore un grand amateur de dessin animé.

Arrivé devant le cinéma, le jeune homme passa cinq minutes a observer les différentes affiches des films proposés. C'était une sorte de rituel avant d'entrer. Il posa les yeux sur l'affiche du film d'horreur du moment et frissonna légèrement.

- Qui aurait envie d'aller voir ce genre de chose ? souffla-t-il.
 
Enfin il pénétra dans le cinéma et s'avança vers l'une des hôtesses de caisse.

- Bonjour, une place pour L'Extraordinaire poudre de Perlinpinpin, s'il vous plait, demanda-t-il avec un immense sourire.
- Et voici, lui répondit l'hôtesse en lui tendant un ticket. Mais dépêchez-vous, le film va bientôt commencer.

Sur ce conseil, Sanosuke accéléra le pas pour avoir le temps de voir au moins une pub. Oui, le nouveau surveillant était un adepte des publicités au cinéma. Pour lui, louper les pubs revenait à louper une partie du film. Cependant, il passa devant la petite boutique de pop-corn, bonbons et autres sucreries. Il ne put s'empêcher d'aller acheter quelque chose au risque d'arriver en retard. Il se présenta donc devant le grand monsieur qui déchirait les tickets, avec plusieurs paquets de bonbons dans les poches, un maxi pot de pop-corn sous un bras et une sucette dans la bouche.

- Salle 3 à gauche, lui indiqua l'armoire à glace.

Bien trop excité à l'idée de voir de la poudre de Perlinpinpin magique, il n'écouta pas le monsieur et s'en alla dans la direction opposée. Il entra dans une salle, persuadé que c'était la bonne. Finalement il n'était pas si en retard que ça car les publicités tournaient encore. Il restait encore des places vers les premiers rangs, c'est alors qu'il se m'y a déranger tout le monde pour accéder aux places restantes.

- Pardon, excusez-moi, je suis désolé, dit-il entre deux plaintes de spectateurs. Il n'y a vraiment pas beaucoup de place pour passer.

Il fit tomber la glace d'un garçon et quelques affaires de personnes qui avaient eu le malheur de se trouver sur son passage. Mais juste avant d'arriver à sa place, il fit malencontreusement tomber quelques pop-corn dans le décolleté d'une jeune femme. Celle-ci pouffa d'un petit rire stupide. Sanosuke grimaça et se mordit la lèvre. C'était vraiment trop bête de perdre comme ça de délicieux grains de maïs soufflés !

- Et puis zut ! s'exclama-t-il.

Ni une, ni deux, il plongea en vitesse sa main libre dans le décolleté de la demoiselle et récupéra ses biens pour les remettes dans son pot. La jeune femme poussa un cri de surprise.

- Non mais ça va pas ?! Sale pervers ! s'écria-t-elle.
- C'est quand même moi qui les ai payé ces pop-corn ! se défendit-il tout en esquivant de justesse la baffe qui lui était destinée.

Sanosuke s'assis enfin à sa place et les plaintes se turent aussitôt. Il se retourna un instant pour observer la salle. Il n'y avait pas beaucoup d'enfant... En réalité, il n'y en avait pas du tout. Le jeune homme sourit, il n'était visiblement pas le seul à avoir gardé son âme d'enfant. Il n'eut pas le temps de regarder la salle plus en détail car les lumières s'éteignirent et les pubs s'arrêtèrent. A cet instant une silhouette féminine se rapprocha de lui.

- Excuse-moi je peux m’asseoir ? lui demanda-t-elle avec un sourire maladroit.
- Oui bien sûr, lui répondit-il en lui rendant un magnifique sourire.

Une fois assise, le film commença.

- Ça va être génial, s'exclama-t-il en se penchant légèrement vers sa voisine.

Cependant, il prit un air surpris en s’apercevant qu'il ne s'agissait pas d'un dessin animé. Il se dit qu'il s'était sûrement trompé mais de toute façon que ce soit dessin animé ou pas, il aimait tout ce qui sortaient des studios Walt Disney.

Une fois assise, le film commença.

- Ça va être génial, s'exclama ce curieux garçon

j’acquiesça avec un grand sourire en essayant de savoir où je l’avais déjà rencontré : dans la rue ? Hum…non je n’y aurais pas prêté attention pour m’en souvenir. En France ? Hum…gros doute. Enfin je verrais plus tard.

En lui jetant un rapide coup d’œil je vis son air surpris et me demanda bien pourquoi. Je me tourna vers l’écran et regarda, il fallut tout juste attendre cinq minutes avant que le premier cri perçant ne retentisse provenant de la première victime, dispersé par les enceintes on l’entendait bien de là où on était, du sang coulait sur le tapis et j’eus une pensée pour un de mes amis, ça redonnait une nouvelle couleur au plancher de la chambre en tout cas il fallait être positif. Bon après ça deviendrait légèrement marron et ça serait moche mais suffira de repasser ou de nettoyer pour plus que ça se voit.
Je jeta un regard en coin à mon cher voisin de siège l’imaginant réjouit vu qu’il avait l’air enthousiasmé par le film mais je dus constater que je m’étais trompée. En fait c’était même le contraire.

Je ne comprenais pas trop pourquoi , les effets spéciaux étaient certes de pas premier niveau mais bon…

Je commença à piocher dans la sachet de pop corn, fixant une nouvelle fois le tableau , je ne vis même pas que j’en avais mangé plus de la moitié et renverser légèrement sur moi et sur le sol, je regardais surtout le film en essayant de deviner ce qui allait se passer, qui serait la prochaine victime , si je devais faire la synthèse de ce que j’avais compris c’était que pour l’instant un esprit fantôme avec un corps d’enfant qu’on avais jadis noyé dans la baignoire s’était liée avec deux jeunes filles, on voyait aussi son corps dans une autre chambre de temps à autre pour montrer que la mère d’une des deux jeunes filles le contrôler et qu’il commençait à devenir dingue et à tuer tous ce qui bouge, contaminant au passage ses victimes.

C’était charmant. Inutile de dire que la mère qui manipulait le fantôme cachait les corps morts et tué tous ceux qui étaient proche de la vérité.

Je demanda à voix basse à mon cher voisin pour faire la conversation pendant que l’on voyait le fantôme jouait avec la porte du garage pour tuer la jeune fille dans la voiture :

-Tu en penses quoi ?

Une atmosphère sombre et glauque s’installa aussitôt le film commencé. Les premières gouttes de sang ne tardèrent pas à arriver et un horrible meurtre fut commis. Sanosuke ne s’attendant pas à ça sursauta de surprise et renversa la moitié de son pot de pop-corn par terre. Il se retourna, jeta un œil à la salle. Certains spectateurs étaient effrayés, d’autres amusés, tout comme sa voisine. Elle avait l’air d’apprécier chaque minute de cette atrocité. « Elle est folle ! » pensa le jeune homme.

Plus le film avançait et plus Sanosuke blêmissait. Trop occupé à se retenir de partir en courant en appelant sa maman, il ne suivit absolument rien au film. Et puis de toute façon il n’avait pas envie de connaitre l’histoire. Qu’est-ce qui était passé par la tête des studios Disney ?! Produire une chose pareille… C’était une honte !

Pendant qu’une jeune femme, coincée dans une voiture, criait à s’en déchirer les cordes vocales, sa voisine en profita pour faire la conversation avec le pauvre Sano.

- Tu en penses quoi ?

Le surveillant la regarda un instant, silencieux puis il se décida à lui répondre.

- Ce n’est pas de la poudre de Perlinpinpin ça ?!

Il se tut et renifla bruyamment avant de reprendre, tandis que les cris de la jeune femme s'accentuaient.

- Où sont les jolies princesses, les licornes et les chansons ?

Il porta à sa bouche une poignée de pop-corn et tenta d’en avaler un, lui qui n’en avait pas encore profité depuis le début de la séance. Cependant, au même moment, la femme enfermée dans la voiture mourut dans d’atroces souffrances. Sanosuke sursauta si brusquement en entendant son cri qu’il avala son pop-corn de travers et s’étouffa avec. Il se mit à tousser encore et encore, provoquant une nouvelle fois les plaintes du public à son encontre.

Il était devenu aussi rouge qu’une tomate mais il réussit tout de même à prononcer quelques mots à sa voisine.

- Je vais mourir… Arg !

- Ce n’est pas de la poudre de Perlinpinpin ça ?!

Je me demandais de quoi il parlait et s’il était sérieux, je veux dire est-ce qu’un film avec un prénom aussi niais pouvaient exister ? Apparemment oui car il rajouta

- Où sont les jolies princesses, les licornes et les chansons ?

Je le regardai en haussant légèrement les sourcils : de toute évidence il n’avait pas dut lire le résumé du film parce que le confondre avec un film pour les enfants de… 5 ans au vue de sa description était quelque chose quand même.

Avec un sourire légèrement amusée je répondis, bien que celle-ci fût recouverte par les crics de la femme qui étaient en train de mourir :

-Hé bien je dirais que dans un film d’horreur elles ne sont nulle part.

Au même moment il commença à manger, sans doute pour se détendre, soudain  la femme mourut dans d’atroces souffrances et sans doute à cause de la surprise il commença à s’étrangler et là je me retrouvai  dépourvue, je pouvais gérer un dragon en colère sans souci mais quelqu’un qui est en train de s’étouffer avec un pop corn c’est une autre affaire.

Je fus néanmoins ramener sur terre par le cri de souffrance de mon voisin  qui me disais avec un visage tout rouge :

- Je vais mourir… Arg !

Je lui tapa dans le dos pour essayer de faire en sorte de lui faire recracher le pop corn
Bon…si ça lui était pas passé je pouvais bien utiliser mon pouvoir. De toute façon il faisait noir donc je pourrais leur faire croire qu’ils avaient mal vu s’ils me disaient quelque chose. Je sortis mon carnet de mon sac et fit apparaître un verre d’eau que je tendis à mon voisin en train de mourir à cause du film tandis que tout le public ronchonnait.

-Vous vous rendez compte qu’il était en train de s’étouffer ?demandais-je en me levant et en leur jetant un regard noir qui en général faisait taire la plupart.

D’ailleurs…
Je regardai le garçon et  lui dit :

-Il vaudrait mieux que l’on te fasse sortir de la salle avant que tu…

Le reste de ma phrase fut coupé par le cri de la jeune fille qui se faisait dévorer par des sortes de zombies possédés par le fantôme

Toussant de plus en plus fort, devant de plus en plus rouge, Sanosuke avait bien du mal à respirer. Les pop-corn étaient des « créatures » bien plus dangereuse que ce qu’on pouvait penser. Sa voisine fut bien aimable de se préoccuper de lui contrairement au reste de la salle et elle lui donna un bon coup dans le dos. La tape le fit partir un peu en avant. Elle avait plus de force qu’elle n’y paraissait. Enfin il recracha le pop-corn kamikaze, qui alla atterrir sur le haut du crâne d’un monsieur du premier rang.

Sanosuke reprit son souffle, soulagé. Puis sans savoir pourquoi ni comment, la jeune fille lui tendit un verre. Il haussa ses sourcils de surprise.

- D’où… D’où tu sors ça ? demanda-t-il stupéfait en prenant le verre.

Pendant qu’il était en train de le vider à grandes gorgées, sa sauveuse en profita pour remettre les autres spectateurs à leur place. Encore en plus, elle avait un sacré répondant. Mais le surveillant, bien trop occupé à se désaltérer, n’écouta pas tout.

- Aaah ça fait du biiien ! s’exclama-t-il en fermant les yeux et en posant le verre entre deux fauteuils.
- Il vaudrait mieux que l’on te fasse sortir de la salle avant que tu…

La jeune fille fut aussitôt coupée par le cri d’une femme qui se faisait dévorer lentement par des zombies contrôlés par le fantôme… Le scénario du film devenait de plus en plus nawak…

Avec toute cette histoire d’assassina au pop-corn, Sanosuke en avait presque oublié le film d’horreur. Le cri si strident et effrayant le ramena à la réalité : il était encore devant ce film monstrueux.

- Obi-Wan donne-moi la force de résister ! gémit-il.

Après quelques secondes d'attente, aucune lumière vint l'illuminer et il ne fut prit d'aucun courage non plus. S’apercevant de cet échec il posa ses mains sur ses oreilles pour ne plus entendre les cris venant du film.

- Faut... Faut que je m'en aille ! dit-il en passant devant sa voisine.

En plus de se boucher les oreilles, il ferma les yeux mais il se rendit aussitôt compte que ce n'était pas pratique pour passer dans les rangs. Au bout de quelques pas, il se cassa la figure, les quatre fers en l'air.  

-Obi-Wan donne-moi la force de résister !

Je me demandais si j’avais bien entendu ce que ce garçon avait dit et était indécise quant au fait de rire ou de le plaindre.
Je le vis poser ses mains sur ses oreilles et finalement j’eus pitié de lui, en particulier lorsqu’il dit la phrase suivante :


- Faut... Faut que je m'en aille !  

Je le vis en plus de ça fermer les yeux et se diriger vers les escaliers, évidemment il tomba, je n’étais pas assez naïve pour penser qu’en dehors des films, animes et dessins animés cela ne marchait. L’ayant une nouvelle fois prise en pitié, je devais être trop protectrice mais bon…je me dirigea vers lui, si certains adultes allaient ouvrir la bouche pour protester le regard noir que je leur jeta leur fit refermer leur bouche et trouvait leur paquet de pop-corn beaucoup plus intéressant.
Je dessina un bandeau qui se matérialisa dans ma main et le passa sur les yeux du garçon avant de lui prendre le plus doucement possible le poignet, d’une voix  que j’essaya de rendre douce et en souriant légèrement pour ne pas qu’il ait trop honte je lui dis :


-Excuse-moi mais je pense que ça ne va pas être pratique si tu fermes les yeux pour sortir, si tu veux je te guide dehors, de toute façon il n’est pas très intéressant ce film.

Je n’avais pas attendue sa réponse et finalement avait pris mes affaires, laissant le garçon à sa place quelques minutes sans moi avant de retourner le prendre par le poignet et de monter les marches les une à la suite des autres.
Avant de franchir les portes une bonne fois pour toute , j’entendis certains adultes dirent :


-Enfin tranquille

Ce qui me tapa légèrement sur le système et qui me décida à leur donner une petite leçon de vie qu’ils n’oublieraient sûrement pas de sitôt. Je ne retirai pas tout de suite le bandeau des yeux du garçon au cas où et  dessina une meute de loups garous à qui je murmurai quelques petits ordres. D’un coup un remue-ménage de crocs, de griffes, de cris, de hululement se produit,  tout le public sortit de la salle en criant, se bousculant, je me fis bousculer de part et d’autre, le battant des portes claquées j’entraperçus, comme certains sans doute les loups garous qui me regardaient

Considérant que les pauvres gens avaient eût une petite leçon je fis disparaître mes créations tandis que le battant des portes se refermaient, lorsque le garde les rouvrit, il n’y avait plus rien.
Amusée , tant par la mine médusée des spectateurs que par leurs réactions je dis :

-Il voulait voir un film d’horreur ils sont servis, ils ont eût la frousse pour une vie entière

Je sifflota une ou deux notes et me tourna vers mon voisin pour voir où il était, l’ayant perdue de vue dans tout ce remue-ménage.

Un petit cri bien stupide s'échappa de la bouche de Sanosuke en loupant l'une des marches de l'escalier. Sortir de la salle en fermant les yeux n'était vraiment pas la meilleure idée qu'il ait eu. Alors qu'il s'apprêtait à les rouvrir pour trouver enfin la sortie, quelque chose se posa sur son visage, lui barrant la vue. Cela ressemblait à un bandeau et quelqu'un était minutieusement en train de le lui attacher derrière la tête. Il commença à se débattre et voulut crier "Au secours ! On essaie de m'enlever !" mais il ne le fit pas en reconnaissant la voix de sa voisine de siège.

- Excuse-moi mais je pense que ça ne va pas être pratique si tu fermes les yeux pour sortir, si tu veux je te guide dehors, de toute façon il n’est pas très intéressant ce film, lui dit-elle.

Le jeune homme ne lui répondit pas et elle le prit par le poignet pour le guider vers la sortie. Mais pour une raison inconnue, elle s'arrêta devant les portes battantes. Sanosuke s'arrêta aussi et attendit sans rien dire. A cet instant il entendit d'étranges grognements suivis d'hurlements terrifiés venant des spectateurs. Cela ne l'affola pas plus que ça, pensant que les bruits de bêtes venaient du film. Il était tout simplement content de ne pas voir ce qui effrayait tant les autres. Les cris se rapprochèrent de lui et il sentit un troupeau d'humain le raser de près, quittant la salle de cinéma.

- Bah vous voyez qu'il est effrayant ce film ! rouspéta-t-il après les spectateurs en fuite.

Il souleva légèrement son bandeau et entraperçut la jeune fille qui lui servait de guide en train de sourire, elle semblait fière d'elle. Il tourna la tête de l'autre côté, les portes battantes se trouvaient à deux pas devant lui, mais à la place de se précipiter dehors comme un fou, il remit son bandeau sur ses yeux et tendit sa main à sa guide.

- Tu m'accompagnes dehors ? demanda-t-il.

En vérité, Sanosuke aimait bien se faire chouchouter et même s'il avait encore un peu les pétoches, il n'avait pas envie de laisser passer l'occasion d'être une nouvelle fois le centre d’attention de quelqu'un.

- Désolé... s'excusa-t-il tout de même d'une petite voix.

Je le retrouvai pile devant lui une fois que la salle était vidée, le garçon me tendait la main.

-Tu m'accompagnes dehors ?  

J’acquiesçai en prenant doucement le poignet du garçon surprise qu’il n’est pas encore enlevé le bandeau. Peut-être qu’il avait un problème au niveau des yeux et qu’il le gardait. Vu toutes les choses que j’avais vue au pensionnat ça ne m’étonnerais même pas.

-Bien sûr si tu le veux.

Je le guida jusqu’à vers les portes avant d’entendre le garçon dire à voix basse :

-Désolé...  

Je le regarda légèrement surprise…qu’est-ce que tous les garçons que je rencontre ont à s’excuser sans aucune raison valable, d’ailleurs je lui demanda :

-Pourquoi ? Ce n’est pas bien grave.

Puis je me rendis compte qu’en fait bah…je ne connaissais même pas son prénom alors qu’au vue de ce qui venait d’arriver ça aurait été le minimum à savoir :

-Je m’appelle Alysse Evans et toi ?

J’eus ma réponse : Sanosuke.  Je réfléchis à quelque chose puis proposa d’un ton qui se voulait plutôt doux pour le détendre :

-Tu as soif ou faim ? Autant se prendre un petit quelque chose pour se remettre des fortes émotions.  Puis ajouta avec un ton amusé -En général les gens me disent que ça leur donne faim.

- J'ai gâché la séance. C'est pour ça que je m'excuse. Tu avais l'air ravie de voir ce film...

La jeune fille attrapa doucement le poignet de Sanosuke et ils sortirent enfin de la salle de cinéma. Arrivé dans le couloir, le surveillant retira le bandeau de sur ses yeux et les cligna plusieurs fois pour se réhabituer à la lumière du jour. Il les ouvrit pour de bon et fut très surpris lorsqu'il les posa sur sa gentille guide. Maintenant qu'ils avaient quitté la salle obscure, il la voyait d'une tout autre manière. Elle possédait de longs cheveux châtains et de beaux yeux bleu-gris. Elle avec l'air un peu plus jeune que lui mais tellement plus mature. Sanosuke ne put s'empêcher de la trouver mignonne comme tout.

La tension qui habitait le jeune homme depuis le début du film commença à redescendre et les traits de son visage se détendirent.

- Je m’appelle Alysse Evans et toi ?
- Moi c'est Sanosuke Maeda, lui répondit-il d'un sourire sincère.

La jeune fille du nom d'Alysse repris la parole sur un ton plus doux. En écoutant son agréable voix, Sanosuke oubliait peu à peu le film. Tout ça n'était plus qu'un mauvais souvenir.

- Tu as soif ou faim ? Autant se prendre un petit quelque chose pour se remettre des fortes émotions. En général les gens me disent que ça leur donne faim, ajouta-t-elle amusée.

Bien sûr qu'il avait faim ! Il n'avait même pas pu profiter de son pot de pop-corn, à part lorsqu'il s'était étouffé avec mais ça, ça ne comptait pas ! Puis d'un air un peu bougon, il fourra ses mains dans ses poches. C'est alors qu'il sentit les deux paquets de bonbons qu'il avait acheté un peu plus tôt à la boutique. Il les sortit, fière de lui, un paquet dans chaque main. L'expression de son visage changea en un quart de seconde et un sourire l'illuminait désormais.

- J'ai des bonbons ! s'exclama-t-il.

Il alla s’asseoir sur un des bancs du couloir et invita Alysse à le rejoindre. Sans attendre, il ouvrit les sachets remplis de sucre.

- Tu en veux ? lui demanda-t-il en présentant les deux paquets. Il y a des "crocodiles" et des "langues au coca".

Il se tut un instant avant de reprendre.

- Je n'arrive toujours pas à croire ce qu'il vient de se passer... reprit-il, déçu. Ce Walt Disney était vraiment nul ! ...En tout cas je te remercie de m'avoir aider, tu es très gentille.

Sanosuke sourit de toutes ses dents en fermant les yeux et en penchant sa tête sur le côté.

Au départ elle vit son visage un peu grincheux quand elle lui proposa, elle se demanda si elle avait dit quelque chose qu’il ne fallait pas. Puis soudainement son visage s’illumina, j’étais curieuse du pourquoi et du comment de ce changement de situation lorsqu’il dit à voix haute :
-J'ai des bonbons !

Je ris discrètement en l’entendant : il était plus vieux que moi mais il semblait être beaucoup plus jeune que moi mentalement
Il alla s’asseoir sur un des bancs du couloir et m’invita à le rejoindre. Sans attendre, il ouvrit les sachets qui le faisait sourire. Je m’assis doucement à côté de lui et le regarde faire.

-Tu en veux ? me demanda-t-il, Il y a des "crocodiles" et des "langues au coca".  

Je lui fis un grand sourire et répondit :

-Avec plaisir, normalement j’aime beaucoup ce qui pique mais après le popcorn sucré ça ferait un peu bizarre alors je vais te prendre des crocodiles s’il te plaît

Je piocha donc dans les sachets avec un léger sourire enfantin :

-Trop bon , ça faisait longtemps que je n’en avais pas mangé

Il y eût quelques instants de silence avant qu’il ne dise :

-Je n'arrive toujours pas à croire ce qu'il vient de se passer... reprit-il, déçu. Ce Walt Disney était vraiment nul ! ...En tout cas je te remercie de m'avoir aider, tu es très gentille.

Je souris et fit comme je le faisais avec la majorité de mes amis en lui ébouriffant les cheveux :

-C’est normal. Ce sont les autres de la salle qui étaient des idiots.

Puis je demanda d’un ton plutôt curieuse :

-Tu est élève dans une école proche de Nara’ ?

Alysse accepta volontiers les bonbons du surveillant et piocha dans le paquet de crocodile, le sourire aux lèvres.

- Trop bon, ça faisait longtemps que je n’en avais pas mangé.
- Bon choix ! Les crocodiles sont mes préférés, s'enthousiasma Sanosuke en se servant aussi. Et les rouges sont les meilleurs !

Un peu après, à la surprise du jeune homme, elle lui ébouriffa les cheveux. Il laissa échapper un petit cri surpris et s'écarta légèrement, en rigolant cette fois-ci. Il se recoiffa en vitesse en se re-ébouriffant les cheveux.

Sanosuke était parfaitement d'accord avec Alysse, les autres spectateurs étaient vraiment des idiots. Cependant, il était content car le fait qu'ils soient tous partis en courants, lui donnait la sensation de s'être vengé d'eux.

- Tu es élève dans une école proche de Nara ? questionna-t-elle, curieuse.
- Non, j'ai fini mes études, lui répondit-il en mâchouillant un croco. Je me suis trouvé un travail il n'y a pas longtemps. Je bosse comme surveillant dans un pensionnat mag... Dans un pensionnat.

Sanosuke se repris de justesse. Il fallait vraiment qu'il fasse attention à ce qu'il disait à propos de son travail. Parler de Tadakai à des humains était formellement interdit. Il rigola nerveusement avant de poser à son tour des questions.

- Et toi, tu es du coin ? Je suppose que tu es encore étudiante. Si ton école n'est pas très loin de la mienne, peut-être qu'on pourra se revoir un jour.

Le surveillant n'avait absolument pas honte de demander ça comme ça à une jeune fille qu'il connaissait à peine de rencontrer. A vrai dire, il n'avait jamais honte de rien. Même s'il n'avait aucune arrière-pensée malsaine, cela ne lui avait empêché de se prendre quelques gifles venant de filles un peu prudes qu'il venait de rencontrer. Malgré ça, il continuait à reposer la question à chaque fois.

- Ça serait dommage de se perdre de vue alors qu'on commence à bien s'entendre, n'est-ce pas ? argumenta-t-il quand même.

Sanosuke fixa Alysse sans rien ajouter d'autre. La baffe était-elle proche ?

-Et toi, tu es du coin ? Je suppose que tu es encore étudiante. Si ton école n'est pas très loin de la mienne, peut-être qu'on pourra se revoir un jour.

A vrai dire je n’étais pas du tout prude ou quoique ce soit d’autre que ce soit avec des gens queje ne connaissais pas ou autre, c’est pour cette raison que je trouva inutile le fait que Sano’ ajoute la phrase suivant même si ça me faisait plaisir qu’ils veuillent me revoir:

-Ça serait dommage de se perdre de vue alors qu'on commence à bien s'entendre, n'est-ce pas ?

Je lui fis un grand sourire pour le détendre avant de dire :

-C’est vrai, ça me ferait plaisir de te revoir un jour et d’ailleurs pour répondre à ta question non il n’est pas très loin, c’est un pensionnat spécial réservés aux…apprentis prestidigitateur si l’on peut dire ça comme ça, il est assez fermé au public. D'ailleurs si on ne le cherche pas on ne le voit pas.

Je ris légèrement en ajoutant :

-J’aime beaucoup mon pensionnat, tu ne dois pas le connaître il s’appelle Tadakaï, la directrice aime qu’on reste discrets malgré toute les bêtises qu’on peut y faire à l’intérieur comme à l’extérieur, d’ailleurs je crois qu’il n’y a pas un jour qui se ressemble, peu importe le jour il se passe toujours quelque chose différent du lendemain mais le plus surprenant c’est quand il ne se passe rien.

Je repris une poignée de crocodiles, j’avais une légère préférence pour les rouges, c’était également mes préférés en chantonnant deux ou trois notes en me disant que mentalement j’avais plutôt assurée en déformant tout juste la vérité pour l’adapter à un humain extérieur au pensionnat. Néanmoins je passai sous silence le fait que du coup j’avais de grands doutes qu’on puisse se revoir. Je le regarda en disant :

-Et toi ton pensionnat il s’appelle comment ? il est loin ?

Sanosuke attendit, fixant continuellement sa jolie voisine. Il attendait juste sa baffe... Une habitude. Il avait tenté le coup une nouvelle fois mais ne s'attendait pas à un miracle car aucune fille n'avait accepté de le revoir, le prenant aux premiers abords pour un pervers. Qu'il n'était pas, bien évidement.

A la grande surprise du jeune homme, Alysse lui adressa un immense sourire.

- C’est vrai, ça me ferait plaisir de te revoir un jour, dit-elle avec beaucoup de sympathie.

Alors comme ça pas de baffe ? Ils allaient peut-être pouvoir se revoir ? Ok, très bien. Sanosuke n'était pas du genre à se poser des questions. Il ne voulait pas chercher plus loin, il était juste content.

- Et d’ailleurs pour répondre à ta question, continua-t-elle. Non il n’est pas très loin, c’est un pensionnat spécial réservé aux… apprentis prestidigitateurs si l’on peut dire ça comme ça, il est assez fermé au public. D'ailleurs si on ne le cherche pas on ne le voit pas.

Tiens, elle aussi elle était dans un pensionnat. Et sans doute une école de cirque. Sanosuke trouva cela très amusant, il aimait bien aller au cirque. Sous un œil comique il trouva que "apprentis prestidigitateurs" collait bien à Tadakai. Peut-être devrait-il dire ça la prochaine fois, pour qualifier son école. Du moins s'il arrivait à le dire sans éclater de rire. D'ailleurs, son pensionnat était aussi fermé au public et seul certains pouvaient le voir. "C'est drôle quand même" pensa-t-il sans faire de lien.

- J’aime beaucoup mon pensionnat, reprit-elle avec un léger rire. Tu ne dois pas le connaître il s’appelle Tadakaï...

Le surveillant décrocha de la conversation. Il n'écouta pas le reste et resta focalisé sur un mot, ou plutôt un nom. Tadakai. En entendant ce nom, il faillit tomber à la renverse tellement il ne s'y attendait pas. Cette fille était une mage ? La ville de Nara était si petite que ça ?

- Pas possible, murmura-t-il abasourdit.

Alysse se resservit en crocodiles tranquillement.

- Et toi ton pensionnat il s’appelle comment ? Il est loin ?

Sanosuke ne put s'empêcher de sourire.

- C'est marrant parce que je viens aussi d'un pensionnat pour "apprentis prestidigitateurs". Mais c'est pas une école de cirque, hein ! se sentit-il obligé de préciser.

Il sourit davantage et laissa un petit moment de suspense. Puis au bout de quelques secondes, il se décida à avouer.

- Je travaille au pensionnat magique Tadakai, s'exclama-t-il, comme s'il voulait faire une surprise. Dans mes bras "sœur de pensionnat" !

Sur ses mots, il passa ses bras autour des épaules d'Alysse en souriant de toutes ses dents et la serra contre lui. Il finit quand même par la lâcher... On ne savait jamais, une baffe était si vite arrivée... Cependant, Sanosuke était quelqu'un de bien trop sincère pour retenir ses paroles ou ses gestes. Ce qui lui apportait parfois pas mal d'ennuis.

- C'est super, non ? fit-il ravi. Mais dis-moi, dans quelle classe tu es ? J'ai forcement déjà dû te croiser là-bas.

Sanosuke me sourit, je me demanda ce que j’avais dit de drôle avant qu’il ne m’explique :

- C'est marrant parce que je viens aussi d'un pensionnat pour "apprentis prestidigitateurs". Mais c'est pas une école de cirque, hein !

Attendez ne me dites pas que lui aussi….non ce serait…

- Je travaille au pensionnat magique Tadakai, , Hé bah si..ce serait une chose à laquelle je ne m’habituerai jamais- Dans mes bras "sœur de pensionnat" !

Et sans que je ne le comprennes je finis serré contre lui, je sentis déjà le rouge me montait aux joues sans trop comprendre ce qu’il venait de faire, je le laissa faire en souriant légèrement au bout de quelques minutes à la fois à cause de son geste et à la fois à cause de ce qu’il avait dit. Mais attendez…c’était pour ça l’impression de l’avoir déjà vu de quelque part…

- C'est super, non ? fit-il ravi. - Mais dis-moi, dans quelle classe tu es ? J'ai forcement déjà dû te croiser là-bas.

Ah bah oui il y avait des chances, je regarda Sanosuke en détails quelques secondes, oui plus je le regardais plus j’étais sûre de l’avoir déjà vu, c’est un de mes aînés et je l’avais croisé une fois ou deux en train de manger des sucreries. Je souris en lui disant :

-Je suis en quatrième année et...moi je t’ai déjà remarqué en train de manger des bonbons une ou deux fois mais je doute que tu te souviennes de moi en temps normale je suis plutôt invisible

Puis je ris :

-Pourtant c’est pas faute de faire du raffut dans le pensionnat , je crois qu’il commence à me voir comme une élève légèrement instable sur les bords mais c’est pas de ma faute…pas tout le temps.

Puis j’ajouta :

-Je ne sais pas si tu veux en parler mais moi je maîtrise la magie de transposition des dessins et toi ?

Alysse eu l'air surprise lorsque Sanosuke lui dévoila la vérité, tout comme lorsqu'il l'a pris dans ses bras sans prévenir. Il la lâcha au bout d'un moment et les joues de la jeune fille avaient légèrement rougies, mais il n'y fit pas attention. Sanosuke était bien trop content de rencontrer quelqu'un de Tadakai pour remarquer ce genre de détail. Puis elle répondit à sa question en souriant.

- Je suis en quatrième année et... moi je t’ai déjà remarqué en train de manger des bonbons une ou deux fois mais je doute que tu te souviennes de moi en temps normale je suis plutôt invisible, dit-elle tout d'abord avant de rire. Pourtant c’est pas faute de faire du raffut dans le pensionnat, je crois qu’il commence à me voir comme une élève légèrement instable sur les bords mais c’est pas de ma faute… Pas tout le temps.

Le surveillant esquissa un sourire. Il était ravi d'entendre qu'on l'avait reconnu. Ça voulait donc dire qu'il ne passait pas inaperçu ? C'était cool ! Puis quelque chose lui vient à l'esprit. Il se rappela soudainement certaine chose que lui avaient racontés les autres surveillant du pensionnat.

- C'est toi la fille qui fait exploser des trucs ? demanda-t-il comme si de rien était en mâchouillant un bonbon. Les surveillants parlent beaucoup de toi, tu sais. C'est la classe !

Et oui, le jeune homme trouvait les élèves perturbant la bonne vie du pensionnat, classe. Sans doute parce qu'il en était un lorsqu'il était élève et qu'il l'était encore en tant que surveillant.

- Je ne sais pas si tu veux en parler mais moi je maîtrise la magie de transposition des dessins et toi ?
- Transposition de dessins, répéta-t-il, les yeux perdus dans le vague, semblant à ceux d'un poisson mort.

Des mots compliqués... Toujours des mots compliqués ! Sanosuke avait l'impression que le monde n'était fait que de ça ! A chaque fois qu'il en entendait un, il se mettait automatiquement en mode "Poisson flottant à la surface de l'eau". Il passa tout de suite à autre chose.

- J'ai un pouvoir de génération sonore. Grâce à lui je peux créer des sons. Ce pouvoir est trop marrant ! s'enthousiasma-t-il. Si tu es sage je te montrerai comment il fonctionne.

Puis pris de curiosité, il revint sur le pouvoir d'Alysse.

- Dit, tu veux bien m'expliquer le tiens ?

-Transposition de dessins répéta-t-il, les yeux perdus dans le vague.
Je ne pus retenir un petit rire en le voyant comme ça, c’était plus fort que moi, peu de gens comprenaient généralement ce que cela impliquer.

-J'ai un pouvoir de génération sonore. Grâce à lui je peux créer des sons. Ce pouvoir est trop marrant ! Si tu es sage je te montrerai comment il fonctionne

Oh oui ce serait cool , je n’avais jamais vu un pouvoir qui était comme ça, je me demandes bien à quoi ça ressemble et quelle portée ça peut avoir.

-Dit, tu veux bien m'expliquer le tiens ?


-Oh oui bien sûr…, je réfléchis en penchant la tête sûr le côté et dis, alors heu…comment expliquer. Disons que ce que je dessine sur mon carnet peut apparaître dans le monde réel en ayant la même texture que dans le monde réel.

Puis j’eus une idée et lui fais apparaître une montagne de bonbons que je dessina devant lui sur mon carnet pour illustrer ce que je venais de lui expliquer

-Comme tu peux t’en douter c’est assez pratique. C’est grâce à ça que j’ai ma petite réputation de « barroudeuse » je crois que c’est ce qu’ils utilisent pour me qualifier.

Je souris à Sano’ et dit :

-Tu peux en prendre autant que tu veux, et si tu te poses la question ça a le même goût que si c’était un vrai bonbon.

J’en pris d’ailleurs un pour lui montrer, une sucette trop bonne et sourit en la mangeant, elle était trop bonne, à croire que plus ma magie s’améliorait plus c’est de meilleure qualité. Je me tourna vers lui et lui fit une petite moue suppliante toute mignonne en disant :

-Allez tu peux me montrer ton pouvoir s’il te plaît ? Je suis un petit ange je suis sage moi.

J’avais conscience que c’était quasiment peu crédible au vue de ma réputation au pensionnat et de mon caractère mais ça ne coutait rien d’essayer.

Alysse réfléchit un instant en penchant sa tête sur le côté puis répondit à la question de Sanosuke.

- Alors heu… comment expliquer. Disons que ce que je dessine sur mon carnet peut apparaître dans le monde réel en ayant la même texture que dans le monde réel, dit-elle.
- Aaaah d'accord, s'exclama le surveillant, comprenant enfin. Ça a l'air cool !

Aussitôt après ses explications, Alysse sortit un carnet à dessins et un crayon et elle se mit à griffonner. Sanosuke se pencha légèrement au-dessus d'elle et jeta un regard curieux à ce qu'elle faisait. Après quelques instants, une montagne de bonbons de toutes les couleurs apparut devant ses yeux ébahis. Sa bouche s'ouvrit mais aucun son n'en sortit.

- Comme tu peux t’en douter c’est assez pratique. C’est grâce à ça que j’ai ma petite réputation de « baroudeuse » je crois que c’est ce qu’ils utilisent pour me qualifier, dit-elle.

Elle sourit au jeune homme et repris.

- Tu peux en prendre autant que tu veux, et si tu te poses la question ça a le même goût que si c’était un vrai bonbon.

Sanosuke jeta un regard au tas de bonbon, reporta son attention sur Alysse et recommença ce petit manège une nouvelle fois.

- Géééénial ! chanta-t-il en se précipitant vers les sucreries.

Il prit une grosse poignée et mit tout dans sa bouche comme un gros goinfre. Le surveillant trouva ce qui venait de se passer tellement extraordinaire que les bonbons lui parut encore plus délicieux que des vrais. Il souriait, content, les deux joues remplis comme un hamster.

- Ch'est cro bon ! tenta-t-il de dire, la bouche pleine.

Mais il fallait s'y attendre, il postillonna partout. Aussitôt il mit ses deux mains sur sa bouche puis une fois sa bouchée avalée, il éclata de rire.

Une fois le calme revenu, Alysse se tourna vers son aîné et à la grande surprise de celui-ci, une petite moue des plus adorables avait pris place sur son visage.

- Allez tu peux me montrer ton pouvoir s’il te plaît ? Je suis un petit ange je suis sage moi.

Sanosuke sourit légèrement. La réputation qui la suivait laissait envisager un tout autre caractère, mais comment pouvait-il refuser face à tant de gentillesse et ce regard juste craquant. Il fit alors mine de réfléchir pour faire croire qu'il n'était pas du genre à céder si facilement.

- D'accord, dit-il enfin. Tu m'as l'air d'être quelqu'un de très sage.

Il rigola un peu et reprit la parole.

- Comme je te l'ai déjà dit je peux créer des sons, que ce soit des voix ou des bruits, du moment qu'il existe réellement. Je peux aussi ajuster comme je veux le volume sonore. Si tu étais déjà à Tadakai l'année dernière, tu dois te souvenir que l'alarme à incendie sonnait régulièrement et souvent pour rien... Et bien le responsable c'était moi, révéla-t-il extrêmement fier de lui.

Il se décida alors à lui faire une petite démonstration. Il se concentra un peu et d'un coup, sans prévenir une voix retentit dans le dos de la jeune fille.

- Aaaah qu'est-ce que j'aime les tartes aux pommes ! Ça fait du bien par où ça passe ! fit une voix parfaitement semblable à celle du professeur Finnegan.  

Sanosuke se retenait de rire à sa propre blague et n'allait pas tarder à exploser.

Je me mordis les lèvres en le voyant réfléchir : j’avais trop envie de voir son pouvoir moi , ce fut alors qu’il dit

-D'accord. Tu m'as l'air d'être quelqu'un de très sage

Il rigola un peu , moi avec : parce que franchement qui de censé dirait d’Alysse Evans qu’elle est « très sage » ? Déjà que sage ça dépend des jours... Je lui fis un grand sourire et attendis donc son explication :

-Comme je te l'ai déjà dit je peux créer des sons, que ce soit des voix ou des bruits, du moment qu'il existe réellement. Je peux aussi ajuster comme je veux le volume sonore. Si tu étais déjà à Tadakai l'année dernière, tu dois te souvenir que l'alarme à incendie sonnait régulièrement et souvent pour rien... Et bien le responsable c'était moi.

Je le regarda ébahie quelques secondes avec les yeux qui pétillent :

-Sérieusement ?

C’était trop cool, si j’avais pu je lui aurais déjà fait un câlin parce qu’en effet ça m’avait sonné la vie plus d’une fois que ce soit pendant x examens ou autre.
Soudain une voix me fit sursauter :

Aaaah qu'est-ce que j'aime les tartes aux pommes ! Ça fait du bien par où ça passe ! fit une voix parfaitement semblable à celle du professeur Finnegan.

J’écarquilla les yeux rond en me disant « oh non tout sauf lui » et je chercha de partout du regard le concerné qui ne devrais même pas être là. J’entendis alors Sanosuke exploser de rire, je le regarda légèrement surprise avant de comprendre que c’était ça son pouvoir. C’était…

-Trop cool !!

Ouai c’était génial. C’était le mot, puis je soupira en disant :

-Dommage que tu sois pas dans ma classe, on ce serait bien amusés.

La voix du professeur de science occulte eut son petit effet. Alysse, surprise, le chercha tout autour d'elle. Quant à Sanosuke, il ne put se retenir plus longtemps en voyant la tête de la jeune fille. Il explosa de rire tellement c'était hilarant.

- Trop cool !! s'exclama-t-elle, visiblement en admiration devant le pouvoir du surveillant.
- N'est-ce pas ? répondit-il fier de lui et en gonflant un peu son torse.

Puis elle soupira doucement. Sanosuke dégonfla aussitôt son torse et il se demanda si elle c'était déjà lassé de son pouvoir. Il espérait que non !

- Dommage que tu sois pas dans ma classe, on ce serait bien amusés.

Le jeune homme fut tout de suite rassuré et se remit à sourire. Ce que venait de dire Alysse lui faisait très plaisir.

- Tu sais, maintenant que je suis surveillant je peux passer dans les classes pour n'importe quel motif. Je viendrais te rendre visite lors d'un cours si tu veux.

Décidément, celui-là aimait profiter de sa fonction de surveillant pour faire un peu tout et n'importe quoi. Et ce n'était pas finit...

- D'ailleurs, si tu es trop embêté par des heures de colle, viens me voir, je les annulerai, proposa-t-il. C'est pas donné à tout le monde ce privilège, tu sais. Mais je t'aime bien alors voilà...

Il pencha sa tête sur le côté et sourit davantage en regardant Alysse. Il était sûr qu'une bonne amitié allait naître entre lui et cette jolie mage.

Il remangea un des bonbons de la jeune fille et regarda sa montre. Déjà si tard ? Il soupira, tout triste. Il était déjà l'heure de rentrer au pensionnat pour remplacer un autre surveillant.

- Lysse... J'aurais aimé rester plus longtemps avec toi mais je dois retourner embêter les profs.

Il la regarda avec un petit air suppliant.

- On se reverra vite hein ? demanda-t-il.

- Tu sais, maintenant que je suis surveillant je peux passer dans les classes pour n'importe quel motif. Je viendrais te rendre visite lors d'un cours si tu veux.

Je releva la tête, avec les yeux qui pétillaient légèrement et lui fis un grand sourire : ce serait cool. C’était très pratique d’être surveillant au final. Chose encore plus sûre lorsqu’il ajouta :

-D'ailleurs, si tu es trop embêté par des heures de colle, viens me voir, je les annulerai. C'est pas donné à tout le monde ce privilège, tu sais. Mais je t'aime bien alors voilà...

Elle écarquilla légèrement les yeux : est-ce qu’elle avait le droit de le faire ? ça pourrait poser des problèmes à Sano’ mais pourquoi pas…c’était si gentil. Je rougis légèrement en le voyant sourire encore plus tout en me regardant. Je le remercia et dit :

-Merci beaucoup.

Je le vit, amusée, manger des bonbons encore un peu en se disant qu’il était vraiment gourmand. Il sembla triste au bout de quelques minutes, j’allais lui demander ce qui se passait lorsqu’il me distança en me disant :

-Lysse... J'aurais aimé rester plus longtemps avec toi mais je dois retourner embêter les profs.

Je souris , à la fois à cause du surnom qu’il venait de me donner et aussi à cause de la façon dont il avait tourné sa phrase : je savais déjà que j’allais apprécié Sano’. C’est quelqu’un de gentil . Et puis il était trop mignon avec un air suppliant :

-On se reverra vite hein ?

Je souris doucement et lui ébouriffa légèrement les cheveux :

-Avec plaisir. D’ailleurs moi aussi je vais devoir rentrer, je t’accompagne si tu veux.

Aussitôt dit aussitôt fait