Comme souvent il se baladait dans les couloirs lorsqu'il n'avait rien à faire, il avait fini par se mettre à l'aise ici et adoptait un style qu'il avait toujours plus ou moins adopté dans toutes les écoles où il était allé c'est à dire porter la veste noire du pensionnat sur son épaule et ouvrir deux boutons de sa chemise. Il adoptait ce style car il avait toujours eu l'impression d'étouffer dans ces fichus uniformes, même en hiver. Sans compter qu'en plus il y avait la casquette... C'était Byxie qui la portait, elle était sur ces épaules et avait l'air tout à fait ridicule, elle ne voyait rien car sa tête était bien trop petite par rapport au vêtement. Elle tourna rapidement sa tête vers Kibito ce qui fit faire un tour complet à sa casquette :

"Eh on fait quoi là ? Y'a quoi au programme ?!"

"J'en sais rien... On pas de cours de prévu..."

"On glandouille alors ?!"

"Eh bien... T'as autre chose de prévu ?"

"Oh oui ! J'ai une vie hyperactive moi tu le sais bien..."

"Alors on glandouille !" dit-il avec un sourire

Il entendit la cloche sonner et le couloir commença à se vider tandis que les élèves commençaient à rejoindre leurs classes ou leurs diverses occupations. Il s'appuya dos à un mur et attendit tranquillement que la cohue se calme, une fois le couloir vidé il se remit à réfléchir de nouveau avec son familier :

"Bon... Un endroit où on peut bien glandouiller ?"

Il s'étira en baillant :

"Je ferai bien une sieste..."

"Hmm... Y'a bien le salon mais faudrait qu'il n'y aie personne sinon ce ne sera pas reposant..."

"Bon allons voir... Au pire je dormirai avec du bruit autour."

Il se dirigea donc vers le salon et ouvrit la porte :

"Bon... Il n'y a personne apparemment..."

Était-ce la fatigue ou simplement une imprudence ? En tout cas, il n'avait pas remarqué qu'une jeune fille blonde l'observait discrètement depuis l'un des canapés, et il n'y avait personne d'autre, la voie était donc libre pour une bonne sieste pour Kibito.
Il vit que la cheminée était allumé et qu'il y avait un canapé inoccupé juste en face. Il déposa sa veste noire sur la tête du canapé et s'allongea. Il s'étira et ferma les yeux. Le cobra lui se rapprocha de la cheminée et dormit par terre, toujours avec la casquette sur la tête.

Akemi rougit. Il était là inoffensif. Elle regarda sa chanson et resta debout à la relire en jetant des coup d’œil furtif vers lui. Elle voulu lui toucher les cheveux mais ce ravisa.

*Je voudrais, mais je ne peux pas.*

Elle pris son stylo et continua à écrire. Kila la regarda et lui fit comprendre qu'elle serait mieux si elle était assise.

*Tu as raison je serais mieux installé dans ce gros fauteuil là-bas*

Kila lui expliqua que c'était surtout pour elle-même qu'elle parler
Elle contourna le canapé pour s'installer en face afin d'admirer Kibito... Mais, un serpent se mit en travers de son chemin Akemi hurla et tomba sur les fesses. Elle n'avait pas spécialement peur des serpents mais il l'avait surprise(surtout avec son chapeau sur la tête). Elle comprit que c'était un familier. Mais de qui ? Elle regarda Kibito qui était maintenant assis et l'observait avec inquiétude. Elle détourna vite le regard. Et remarqua que sa partition était étalée par terre. Elle se précipita pour le ramasser quand elle vit le jeune homme se pencher pour l'aider.

Byxie commençait à glisser au pays des rêves quand elle entendit du bruit, elle utilisa le bout de sa queue pour soulever la casquette et vit une jeune fille tourner autour de Kibito, le cobra se plaça par réflexe entre son maître et la jeune magicienne, non sans se cogner plusieurs fois, la vue étant quelque peu obstruée par la casquette qu'elle portait. Le serpent fit peur à la mage blonde qui chuta sur les fesses en hurlant :

« Hein ?! Que ! Quoi ?! »

Dit Kibito en se levant en sursaut, il regarda aux alentours et vit une jeune fille aux beaux cheveux blonds assise par terre, probablement la personne qui l'avait réveillé, il jeta un regard d'incompréhension à son familier qui se défendit aussitôt de toute accusation :

« Hé ho ! Je suis aussi perdue que toi hein ! »

Son regard se porta de nouveau sur la jeune fille, il croisa son regard mais celle-ci l'évita, il remarqua que ses cheveux étaient attachés par des fleurs, un style que le garçon trouva plutôt élégant, il ne savait pas en revanche que c'étaient de vraies fleurs et non des fleurs synthétiques.
Il remarqua également des feuilles de papier étalées par terre que la mystérieuse jeune fille se précipita de ramasser, à ce moment là, Kibito se rendit compte à quel point la situation était embarrassante, son familier lui avait fait peur et lui se contentait de la regarder bêtement, il fallait au moins l'aider.
Il quitta donc son canapé confortable et se pencha pour aider la jeune fille en se mettant à genoux par terre :

« Euh... Excuse-moi, mon familier t'as fait peur ? » demanda-t-il en rassemblant des papiers qui étaient étalés en un seul tas

« Euh... C'était pas volontaire hein ! »

Il remarqua ce qui ressemblait à des notes de musique, ce qu'il avait ramassé était probablement une partition :

« Tiens tu es musicienne ? » demanda-t-il en rendant la partition à sa camarade

Il tendit ensuite sa main pour l'aider à se relever :

« Si je dérange dans ton travail je crois qu'il vaudrait mieux que je m'en aille. »

Byxie elle était un peu désorientée et se cogna plusieurs fois contre le canapé :

« Enlève ma casquette Byxie... »

« Ouais mais nan je l'aime bien moi ! Mais t'es où je te vois pas ?! »

« Fais pas attention elle est un peu maladroite ! » dit-il à la jeune fille en parlant de son familier

Il lui parle mais, Akemi n'écoute pas. Elle préfère ce concentré sur ce qui se passe. Il est tout près d'elle, elle peut sentir sont odeur. Il sent si bon. Son coeur bat la chamade, elle à l'impression qu'il va exploser. Kila penche la tête sur le côté :

"Pourquoi tu veux absolument le suivre partout ça n'est qu'un magicien parmi tant d'autre surtout que c'est toi qui m'a dit que tu as peur des hommes et lui je ne sais pas si tu la remarqué mais s'en est un... ET il n'a rien de spécial, il y en a qui sont mieux à croquer mais, enfin bon je crois que je n'y peux rien si tu as de si mauvais gout"

Akemi tire la langue a Kila, car elle savait que celle-ci ne le pense pas vraiment que c'est juste pour rigoler. Kila était comme ça on y pouvait rien. Kibito se leva marmonna quelque chose est commença à partir. Akemi voulu le retenir mais, ne parla point et ne bougea pas d'un pouce... Kila, elle, ne l'entendait pas de cette manière. Elle se plaça devant la porte pour empêcher Kibito de partir. Elle essaya de le pousser pour qu'il retourne voir Akemi. Akemi était visiblement mal à l'aise.

Il se dirigea vers la porte et se préparait à sortir quand il vit, à ses pieds, le petit familier de la jeune fille qui poussait sa cheville, il ignorait pourquoi en revanche...
De son côté, Byxie, restée près du canapé, leva sa casquette du bout de sa queue y voir quelque chose, elle aperçut Akemi, l'air très mal à l'aise, les yeux collés sur Kibito, elle dégagea définitivement la casquette en la balançant par terre et la prit dans sa bouche pour la rapporter à Kibito et vit Kila essayant d'empêcher le jeune garçon de quitter la pièce :

*Attend une minute...*

Elle tourna de nouveau la tête vers Akemi, puis vers son familier, les deux semblaient vouloir que Kibito reste ici, elle lâcha la casquette, bouche-bée :

« Ooooh ! J'ai compris ! La vache je suis longue à la détente... »

Elle regarda Kibito :

« Enfin... moins longue que certains en tout cas... »

Le cobra se mit alors à réfléchir à la vitesse de l'éclair, regardant nerveusement dans la pièce :

« Euuuuuuuuuuuh... » puis sont regard se posa sur la casquette de Kibito « Ça ! »

Elle se saisit de ladite casquette et se plaça derrière Akemi :

*Héhé ! Ne t'inquiètes pas, il ne peut pas partir sans moi !*

Elle mit sa casquette sur la tête et commença sa comédie :

« Kibito ! T'es où ? Tu comptes pas partir sans moi quand même ?! »

Le garçon se tourna et vit Byxie derrière Akemi, il commença à s'approcher pour aller cherchr son serpent quand celui-ci mit son plan à exécution :

« C'est toi là ? Aller fais moi un câlin ! » lança le serpent en s'enroulant autour des chevilles d'Akemi et en insistant su le mot « câlin »

Il fit tomber la jeune fille... en plein dans les bras de Kibito qui la rattrapa par réflexe :

*Ok je t'ai aidé, maintenant ne fous pas tout en l'air !*

Kibito, reprit ses esprits après avoir eu le réflexe de rattraper Akemi et se rendit justement compte qu'il tenait une fille dans ses bras, ses mains gantées étaient posées sur ses épaules et elle était contre lui, le parfum des fleurs qu'elle avait dans les cheveux lui montait au nez, un doux parfum relaxant.
Le garçon se sentit rougir et les battements de son cœur s'accélérèrent, cependant, il n'osait pas repousser la jeune fille, en fait, il n'osait pas faire le moindre geste, il était littéralement paralysé, tout ce qu'il avait été capable de faire était de baisser les yeux afin de regarder Akemi.

Akemi remarqua que Kibito ce retourné il fit un pas vers elle. Elle sentit quelque chose s'enrouler autour de ses chevilles et bascula en avant. Elle sent des bras autour d'elle, Akemi mis quelques secondes à comprendre que Kibito l'avais rattrapé. Elle se mit à trembler. Kila vola jusqu'à son oreille et lui chuchota:

"Ferme les yeux et respire"

Akemi a du mal mais, obéit. Kibito a l'air de comprendre ce que faisait Kila. Elle reprit:

"C'est lui que tu suis depuis longtemps. Ne le fuit pas. Tu n'arriveras jamais à rien si tu fuis toujours."

Akemi commença à se calmer.

Essaye de l'imaginer comme... euh... un gros champignons bizarre.

Akemi ne compris pas.

"Il fait peur de l'extérieure mais, à l'intérieur tu trouves une chair d'une belle couleur. Tu sens sont odeur ?"

Akemi, toujours dans les bras de Kibito, inspira profondément.

Il sent bon

Akemi se concentra

"Il a une odeur particulière... Il sent la rosée du matin. Il a une odeur qui me fait penser à la forêt qu'il y avait chez ma grand-mère. Cette odeur je l'aime beaucoup."

Kila avait réussis. Akemi c'était calmé. Elle se retourna. Elle était rouge.

Tu voudrais bien qu'on... se...revoit ?

Kibito était toujours figé sur place, il ne savait pas vraiment ce qu'il ressentait, il savait que ça n'avait rien de négatif mais cela l'empêchait de parler et faire le moindre mouvement :

« B... Byxie... à l'aide... »

Le serpent ôta pour la deuxième fois la casquette et se déroula des chevilles de Akemi tandis que le familier de celle-ci vola à l'oreille de sa propriétaire :

« Mais je t'ai aidé ! »

« Qu... Quoi ? Tu as failli faire tomber cette fille ! »

« Ok je vais te faire le topo version condensée : cette fille là a un truc avec toi, je suis pas sûre de ce que c'est mais mon vieux tu n'y écharpera pas ! »

« Mais... »

« Pas de mais, pas de question ! »

« Je fais quoi ?! »

« Demande lui son nom déjà ! »

« Euh... Ok... »

Il allait s'exécuter quand la mystérieuse fille posa une question qui laissa Kibito sans voix, il ne pouvait plus articuler les mots :

« Oh mon dieu quel abruti ! »

Le serpent frappa la jambe Kibito du bout de sa queue, ce qui eut pour effet de le réveiller :

« Accepte ! »

« D... d'accord... dans Nara... ou ailleurs si tu veux... euh... comment tu t'appelles ? Moi c'est Kibito, Kibito Kaichi. »

Akemi inspira profondément.

"Akemi...Je m'appelle Akemi Yoshita. Et euh oui Nara c'est parfait

Akemi était rouge comme une tomate. C'était la première fois qu'elle reparlait à un garçon. Elle venait de franchir un grand pas dans sa quête secrète. Son coeur battait à 100 à l'heure. Elle jouait avec ses cheveux. Elle admira son corps pendant de longues minutes. Kila se rendit compte du blanc qui régnait dans le salon. Décidément heureusement que les familiers étaient là. Kila remarqua que son pelage commencer à se salir.

Hé Ho Akemi on a une urgence là je te signale.

Akemi la regarda d'un air interrogateur.

Tu es sérieuse? Tu ne vois pas là mon pelage il est plein de poussière. Non mais tu ne voudrais pas que je me lave seul aussi non?

Akemi sourit. Elle retira une fleur de ses cheveux et la donna à Kibito. Elle partit en courant jusqu'à son lit où elle s'écroula dessus. Le reste de sa journée elle ne pensa qu'à Kibito.