Il était tôt le matin et il faisait frisquet. L’automne passait, l’hiver arrivé. Même si son trajet était cours du studio jusqu’au pensionnat, Scarlett avait toujours été prévoyante et plutôt à suivre le dicton « mieux vaut prévenir que guérir ». Elle avait donc opté pour une cape dans les marrons foncés au bord jaune doré à sortie à sa longue robe habituelle. Qu’importe les saisons, elle avait toujours eu un style très ancien qui fait bonne famille.

Mais l’important n’est pas sa tenue vestimentaire. Même si elle aime prendre soin d’elle, Scarlett n’était pas du genre à se pomponner des heures devant le miroir. Quel intérêt ? Surtout pour aller écouter des personnes. Non pas qu’il faut être négligé mais, il faut juste savoir doser son style pour paraître à la fois digne de confiance mais aussi respectable.

Elle passa une main dans ses cheveux, les laissant détachés avant de sortir du studio un dossier à la main. Ses rendez-vous n’étaient que plus tard dans la journée. Elle n’avait que des paperasses à faire et trouver des solutions pour certains élèves. Il fallait aussi qu’elle prévoit des rendez-vous pour certains, qui arrivait à trouver x ou y raison pour annuler ses rendez-vous. La plupart du temps c’était ceux qui en avaient le plus besoin qui les évitaient. Comme si, ils avaient quelques choses à cacher …

Il y avait quelques personnes, élèves comme professeur, qui marchaient de droite à gauche en direction, pour la plupart au rez-de-chaussée. Une matinée normale au pensionnat. Jusqu’au moment où un des élèves trébucha. Ce qui choqua la plus la psychologue, hormis qu’il trébuche, fut que personne ne s’attarda sur lui pour venir l’aider, décidant de lui venir en aide, Scarlett s’en approcha donc.

Elle allait lui adresser la parole quand il se mit à parler. « -Mais les médecins ont dit que- ! ». Scarlett regarda autour d’eux s’il y avait quelqu’un. Personne. Peut être parlé t-il à son familier ? Mais, le sursaut qu’il eut, la tête baissée semblait trop étrange pour que son compagnon lui parle ainsi. La psychologue avait gardé ses distances avec l’enfant, qui vu de dos semblait avoir 14-15 ans. « Et... On fait quoi aujourd'hui ?... »

Cette phrase l’avait en quelques sortes titillaient. A première vu il semblait vouloir aller ailleurs qu’en cours et elle en était témoin. Elle n’aimait pas faire la « police » et dire aux élèves d’aller en cours. Au contraire, mais, si elle ne le faisait pas, elle serait complice qu’un élève ne soit pas allé en cours. Scarlett soupira avant de s’approcher du mage.

Veuillez me pardonnez mais, ne devez-vous pas assister à des cours ?

Au départ, sa réaction surpris Scarlett. Stressé ou tendu, elle n’aurait su le qualifier vraiment. Quand il se tourna, en évitant de le laissait paraître, Scarlett remarqua ses yeux couleurs d’or. C’était peu fréquent est captivant. Ses cheveux verts l’avaient moins étonné, parce que dans cette école, elle voyait toute sorte de couleurs de cheveux, mais ses yeux dorés, plus que ses cheveux blonds, captait le regard.

-En fait, j’ai eu quelques difficultés ce matin… De-De la fatigue, mais je pense que ça va donc là, je vais en cours...

Après mur réflexion, il n’avait pas l’air très bien. Peut-être un peu pâle à vraie dire et c’était peut-être pour cela qu’il avait eu une chute. Scarlett restant droite, parce qu’elle n’était pas du genre à s’abaisser même si elle savait qu’elle était grande par rapport aux élèves, tendit une main vers le front du mage. Elle ne le toucha pas mais, la mit assez près de son visage pour faire comme si elle voulait voir sa température. Elle n’était pas infirmière mais, connaissait les bases et savaient remarquer quand un élève ne se sentait pas bien.

Il est vrai que vous n’avez pas l’air très en forme … Voulez vous, vous asseoir un moment ?

A peine avait-elle dit ses mots qu’elle enleva sa main de devant son visage et pencha légèrement la tête.

Ne vous inquiétez pas pour les cours.

Comme elle l’espérait, le jeune mage avait approuvé son idée qu’il se repose. Cependant, Scarlett avait peut-être parlé trop vite parce qu’il n’y avait pas d’endroit pour s’asseoir hormis les marches. D’un autre côté pour l’instant cela irait très bien. D’un pas alors gracieux, tel son habitude, elle se dirigeait vers les escaliers à côté d’eux, et s’assit sur la plus haute des marches. Elle passa une main sur sa robe pour enlever les plis et la poussière, s’il y en avait.

-Quel rôle vous avez dans le pensionnat ?

Cette question la fit doucement sourire. Cet élève n’était pas du genre à perdre de vu le nord. C’état aussi ça l’enfance, à poser des questions sans le moindre gêne, pour comprendre un peu mieux le monde qui l’entoure. Mais peut importe, Scarlett releva la tête vers lui avec un léger sourire.

Je suis la psychologue du pensionnat. Vous voyez ce que c’est ?

La notion de « psychologue » n’était pas toujours vu pareille de la même façon. Certains savaient ce que c’était mais il y avait toujours des aprioris sur ce métier, ainsi que beaucoup d’autres dans tout ce qui concerne l’esprit. Cependant, la mage avait toujours fait de son mieux pour expliquer le plus clairement et simplement en quoi son métier consistait, surtout dans une école de mage.

Et vous ? En quelle classe êtes-vous ?

Suivit par l’élève sur les marches, Scarlett l’observa un peu plus attentivement. Il était donc en première année mais, la psychologue s’intéressa, en levant un sourcil, à cette autre personne qui semblait être, selon l’enfant, un psychologue également. La question était était-il déjà allé voir quelqu’un et si oui, pourquoi ? Ou était-ce juste une personne qui savait écouter et donner de bon conseil ? Après tout, beaucoup de personne se disent « psychologue » rien qu’en écoutant les problèmes des autres.

Qui sait, peut-être bien.

Elle ne répondit pas de suite à la question du mage. Il fallait choisir les bons mots justes et corrects pour expliquer ce qu’était un psychologue. Etant bonne oratrice, Scarlett faisait attention de se faire au mieux comprendre des autres.

Disons, que dans l’enceinte de l’école, je suis là pour vous écouter et vous aidez à avancer. Après, cela peut être un peu plus complexe mais, c’est ce que vous devez retenir en particulier, que je suis avant tout là pour vous écouter. Votre ami faisait-il en quelque sorte pareille ?