Le temps est clair.
Pas un nuage.
Le vent siffle sur ses plumes, et il s'élève, encore, et encore, vers le doux soleil de l'après-midi. Le verre et le métal des serres brillent sur le fond vert et blanc du jardin des quatre saisons, où les courants d'air vacillants tiennent généralement les oiseaux à distance.
Aujourd'hui, il est chanceux. Il a attrapé un corbeau.
Aujourd'hui, il fait beau. Alors Józsua n'est pas dans la salle de classe. Il n'a pas vraiment pris la décision de ne pas y aller. Ses pieds et son regard l'ont porté jusqu'ici. Il a suivi le vent, et s'est posé entre les aiguilles parfumées d'un haut genévrier. Le soleil dansait entre les aiguilles, le vent était régulier, pas trop puissant... Il considérait la possibilité de visiter la plus proche fourmilière, lorsque ce corbeau s'était posé. Un spécimen de belle taille, au plumage lustré, qui l'avait considéré quelques instants avant de reprendre son envol. Il n'avait pas hésité, et avait attrapé son esprit juste à temps, avant qu'il ne soit hors de portée.
Et il s'était envolé.
Le lien s'étire, s'étire contre le vent, et il s'accroche à cet esprit fugitif. Son hôte rencontre un trou d'air, replonge, donne quelques battements d'aile stationnaires, qui lui permettent de reprendre quelques points de repère. La mare, le pont de bois, les branches basses des cerisiers qui effleurent l'eau, juste assez pour être prises dans le givre... Il aperçoit brièvement, du coin de l’œil, les hautes branches du genévrier sous lequel il s'est réfugié. Puis son hôte tourne la tête, prend un vol plus rapide, descend au raz de l'eau...
Une libellule. Qui a tôt fait de finir dans son gosier. Quelques battements d'aile... L'oiseau hésite, sans doute cherche une autre proie, ou un endroit où se percher pour proprement ava...
Józsua cligne des yeux. Des branches de genévrier. Le ciel sans nuages. La fraicheur de la terre dans son dos. Il est revenu là où il a laissé son corps, dissimulé sous les branches basses du buisson épais, là où il estimait ne pas pouvoir être découvert... Mais manifestement, quelque chose, ou certainement quelqu'un, l'a tiré de sa rêverie.
Il baisse les yeux, vers ses pieds qui dépassent de son abri. Et conformément à ses attentes, un homme se trouve là. Un jeune homme, aux cheveux blancs comme les siens, dont les pupilles rouges sont tournées vers les siennes... Hum...
"... Oui ?"______
Youplaboum, tu réponds quand tu veux/peux. Si le moindre truc te va pas tu me dis. Il suffit d'un choc pour ramener Józsua à lui, genre le secouer, ou lui crier dessus, ou lui mettre une mandale.
Si ton perso s'obstine à ne vouloir rien faire, le familier avion en papier de Józsua viendra à son secours et le réveillera lui-même, tu peux en prendre le contrôle pour ça, ne te gêne pas.
Merci pour ce Tada-baptême !