Il pleut, il pleut, il pleut! Effectivement je suis sous la pluie, il est tard et je rentre que maintenant. Il est vrai que je ne devrais pas sortir à des heures pareilles, mais ce soir je m'ennuyais comme pas possible et à rester dans ma chambre ça ne m'aidait pas vraiment. Alors ce soir là, j'ai décidé d'aller voir un film ultra méga génial au cinéma, et vu que le film que je voulais voir il n'y avait qu'une séance et c'était tard le soir, je me suis permise de sortir en douce. Oui je sais, ça craint d'aller seule au cinéma surtout pour une jeune demoiselle comme moi, mais je ne voulais pas me faire chopper donc moins de gens le saurais et mieux c'était. Bien sûre je n'avais pas vraiment prévu que le temps changerait aussi vite. Mais je ne suis pas déçue d'être allée voir ce film. Il parlait d'amour en plus, et non je n'ai pas pleuré ! Bon d'accord, j'avoue avoir versé une larme mais c'était une poussière dans l’œil. J'étais en train de marcher avec des pas rapides et les bras croisés, j'avais une petite veste sur moi quand même. Je portais une jupe courte à carreaux avec des collants noirs et un petit pull en laine rose, et évidemment tout était trempé.

J'avais enfin franchis le portail du pensionnat, j'ai ralentis histoire de ne pas faire de bruits en marchant trop lourdement, ce qui n'étais pas vraiment pas spécialité la discrétion. Je suis rentrée dans le bâtiment, et c'était extrêmement silencieux. Je sais que très peu de gens sortent de leur chambre le soir, donc ce n'était pas étonnant ce silence. J'ai commencé à avancer dans le hall, les détecteurs de mouvement à allumer les lumières, j'ai monté les escaliers pour me diriger à ma chambre quand soudain j'ai éternué. Mon éternuement a raisonné dans tout les couloirs, je n'étais pas vraiment discrète et surtout j'allais attraper froid à ce rythme là. Je me suis arrêtée puis j'ai commencé à toucher mes habits qui étaient congelés et bien mouillés. J'adorais cette tenue et je ne voulais pas qu'elle prenne des tâches avec l'humidité... Je devrais peut-être les faire sécher afin d'éviter la catastrophe.

J'ai descendu un étage, je savais qu'il y avait une buanderie en bas, je suis arrivée face à une porte où des bruits de machines à laver retentissaient. J'ai ouvert la porte et allumer la lumière. C'était agréable d'être dans cette pièce chaude à cause des machines à sécher. J'ai refermé derrière moi en allant au fond de la pièce pour prendre une machine à sécher  libre. Et je venais de réaliser que je n'étais pas très logique, et surtout, que j'allais me retrouver un peu à poile si j'enlevais mes habits pour les mettre à sécher. Des fois je me demande si je ne suis pas vraiment blonde sur les bords. J'ai soupiré un coup et j'ai commencé à retirer mes chaussures. De tout de façon c'est tard, il fait nuit, les gens dorment et personnes et aussi bête que moi pour aller mettre ses habits à laver ou à sécher à cette heure là. J'avais un petit sourire bête, mais j'avais une logique tellement structuré que ça me faisait sourire. J'ai retiré mes collants puis ma jupe ainsi que mon pull afin de les mettre dans la machine, j'ai profité de mettre ma veste par la même occasion. J'étais effectivement en soutient-gorge et en culotte. Il pleuvait fort et la pluie avait belle et bien traversé mes habits ce qui voulait dire que mes sous-vêtements étaient aussi humide. J'ai lancé un petit regard furtif vers la porte.

Bon allez, au pire je reste ici dix minutes le temps que mes habits sèches et je repars avec ni vu ni connu, quelle championne je suis. J'ai retiré ma culotte, je l'ai balancé dans la machine. Et le meilleur moment pour une femme, retirer le soutient-gorge après une journée où mes deux éléments féminins sont restés emprisonnés et étouffés. J'ai mis mes cheveux mouillé devant moi, mes mèches se collèrent à mes bras telle que des tentacules de poulpe, et j'avoue que je détestais cette sensation, et en plus je trouve dégueulasse le poulpe. Puis j'ai glissé mes bras derrière mon dos pour commencer à retirer mon soutif quand soudain la poignée de la porte s'est mise à bouger. Il y avait bien quelqu'un qui allait entrer et j'étais sans culotte et surtout juste quasiment à poile en fait. Par réflexe je me suis cachée derrière ma machine en me baissant afin de voir qui ça pouvait être. Je pouvais me mettre dans des situations bizarres des fois... !

La porte s'était enfin ouverte, j'étais à genoux derrière ma pauvre machine pour me cacher de tout regard qui entrait dans le périmètre. Je tentais de rester discrète pour voir quel personnage serait assez fou comme moi pour venir à cette heure-ci à la buanderie et faire son petit linge. L'individu était enfin à l'intérieur, mes yeux grands ouverts contemplèrent la personne en question. C'était une jeune homme, plutôt pas mal voir très craquant en torse nue. Il avait des affaires dans ses mains, mais je n'arrivais pas à distinguer ce que c'était. Ce jeune homme était plutôt ténébreux et mystérieux à la fois avec ses cheveux noirauds. J'avoue, il était vraiment mignon.

Il était encore vers l'entrée. J'ai profité de tenter d'attraper au moins quelques affaires dans la machine pour me recouvrir devant cet inconnu, j'avais de la peine à passer ma main car la porte était contre moi et je risquais tout simplement de me faire attraper ou faire du bruit sans le vouloir. J'ai ramené ma main vers moi et je me suis cachée entièrement laissant un soupire s'échapper. Je n'avais qu'à attendre son départ gentiment et avec patience. Le souci, c'est que je ne suis pas du tout une fille patiente. Je pouvais très bien faire ma folle dingue sortir en criant quelque chose de totalement stupide et le faire peur pour qu'il s'enfuit en courant, c'est vrai qu'en y penser l'idée était pas mal. Personnellement, si je voyais un homme nu sortir de nul part et courir vers ma direction, j'aurais quand même un peu peur. Oh non ! Je me fais des idées bizarres maintenant... Et si c'était un vieux pervers ce jeune homme ? Un tueur qui viol les pauvres filles comme moi et qui les tue après s'être procuré son plaisir intime ? Oulala ! Je me suis tapée sur la tête pour me remettre les idées en place. Évidemment que non, ils ne laisseraient pas en même temps entrer un individu aussi dangereux dans ce bâtiment et surtout l'accepter à loger ici...

J'ai baissé ma tête vers le bas, j'étais assise, le dos posé contre la machine. J'étais toujours nue, comme si mes habits allaient revenir par miracle sur mon corps, qu'elle idée idiote encore. J'ai essuyé mon front qui était légèrement humide. Il faisait vraiment chaud ici. Soudain les pas s'approchaient méchamment en vers ma direction. J'ai fermé les yeux, comme si ça pouvait me cacher de son regard.

Malheureusement je n'avais pas encore le pouvoir de l’invisibilité. En y pensant, à cet instant là je l'aurais bien remplacé avec le mien. Après quelques secondes il n'y avait plus aucuns bruits. Mais j'ai senti qu'il était vraiment proche de moi, je me suis retournée doucement et là, stupeur ! Il était en train de toucher à mon soutien-gorge. Il me fallait peu pour me mettre en rogne, mais quand c'est un inconnu qui se rapproche à un pervers et qui touche à mes sous-vêtements, ça me rendait folle dingue ! Et j'en avais très souvent remis en place des mecs comme ça. Je me suis levée en prenant soin de cacher ma poitrine par mes bras minces. Heureusement la machine cachait mes parties intimes vu que j'étais plutôt petite à côté de lui. D'un regard plutôt méchant et menaçant, même si sur moi ça ne fonctionnait pas trop, je lui est arraché mon habit des mains.

« Heyyyy gros pervers ! On t'as jamais appris à ne pas toucher aux affaires des autres ? »

Je le regardais dans les yeux avec les pommettes un peu rose.

Je ne savais pas ce qu'il avait en tête, il restait tellement... Naturel dans ses mouvements. Comme si il avait déjà été exposé à ce genre de situation qui pouvaient être plutôt embarrassantes pour les gens à ma place. Avec mon bras je cachais toujours évidemment ma poitrine, je ne voulais pas qu'un inconnu qui sort de nul part me voit dans cette tenue, c'était hors de questions. Il n'était même pas surprise que ces habits pouvaient m'appartenir, en même temps à qui d'autres, il n'y avait que lui et moi ici, donc une personne nue qui se trouvait déjà dans la pièce, à part si j'aimais me promener à poil dans les bâtiments, je ne savais pas ce que je pouvais vraiment faire dans cet accoutrement absurde. La prochaine fois je réfléchirais deux fois avant de faire des bêtises qui peuvent me mettre dans de sale embarras. Et le plus surprenant il continuait ses petites choses même si je me trouvais ici. Je n'étais pas vraiment coincée des fesses ou encore pudique à ce point là, mais il y avait des choses qui ne se faisaient pas, pas devant une jeune demoiselle comme moi. Mais à ce que je comprenais, il était dans la même situation que moi, il venait d'être pris sous la pluie de dehors et il voulait tout simplement sécher ses habits.

J'étais nue, et lui en caleçon, si quelqu'un entrait, je n'imaginais pas les sanctions qu'on pouvait se ramasser. J'ai froncé les sourcils quand il s'est mis dans un coin pour faire ses choses.

« Non écoute... Je suis désolée, en même temps c'est moi qui ne devrait pas me retrouver dans... Enfin dans cet accoutrement là. »

Cette fois-ci j'étais debout donc j'avais plus de faciliter à ramasser les choses que j'avais mis dans ma machine à sécher. J'ai juste pris le pull en laine rose ainsi que la culotte et même si c'était encore tout humide. C'était même désagréable des les remettre en contact de ma peau, mais je tenais surtout à ma jupe, qui était un cadeau de ma maman décédée. J'ai soupiré et je suis sortie de derrière la machine pour pouvoir la refermer et lancer la machine à sécher. J'ai lancé quelques regards furtifs en direction de l'inconnu, ainsi qu'en direction de la porte, je ne voulais vraiment voir personnes d'autres franchir le seuil de cette porte. J'ai touché les pointes de mes cheveux qui étaient eux aussi un peu humide, j’espérais que je n'allais pas tomber malade, j'aurais tout gagné là. Je me trouvais dos au jeune homme, j'avais un peu peur de me retourner et de le voir nu. C'était une drôle d'idée mais si au final il voulait faire comme moi et sécher le reste de ses habits ? C'était une idée idiote, alors je me suis retournée en regardant le regard haut.

« Vu qu'on est là pour quelques minutes, je me présente plus dignement que tout à l'heure ! Je me nomme Hoshiko Naiki, et toi ?»

Je lui ai affiché un beau sourire avec un légère gêne qui se faisait remarquer.

Il se prénommait donc ‘’Sky’’. Quel prénom sympathique pour un très beau jeune homme ténébreux. Je ne restais pas indifférente à son charisme, il fallait l’avouer, et je ne l’avais jamais vu dans les parages, mais si cela faisait bien un an que j’étais dans ce pensionnat. Ce qui me faisait sourire doucement, il ressemblait un peu à mon frère, son allure de vilain garçon. Mais je devais cesser de penser tout le temps à lui, et faire aussi ma vie de mon côté, mais si mon but est bien de le retrouver. J’ai secoué la tête doucement pour me retirer ces idées de la tête.

« Enchantée, c’est mignon comme petit prénom… »

Je suis restée silencieuse après ça. Je gardais une petite mèche de cheveux entre mes doigts en jouant avec, comme si je pouvais évacuer mon stress dans mes mouvements. Je devais me dire que la scène de tout à l’heure était passée, et que je ne devais plus y penser, et faire comme si il avait tout oublié, ce qui était très peu probable. Ma machine était en route, je n’avais plus qu’à attendre que mes habits soient secs. Le temps passait lentement on dirait, et ce silence était pesant. Donc j’ai pris l’initiative de me diriger vers Sky pour être plus proche du jeune homme. D’un élan j’ai sauté sur une machine pour m’asseoir dessus. C’était certainement interdit, mais il n’y avait personne alors qui pouvait me gronder dessus ?

« Alors Sky, ce la fait longtemps que tu es ici ? Il me semble pas t’avoir croiser dans les couloirs… »

J’ai pris le soin de mettre mon pull entre mes jambes pour qu’il ne remarque pas ma petite culotte blanche.

Il avait l’air très sûr de lui dans ses mouvements et dans la façon de communiquer avec moi. C’était vraiment étrange qu’il soit là depuis un an comme moi, en même temps ce n’était pas étonnant de connaître tout le monde, le pensionnat est tellement grand, c’est tout de même fou qu’il ait autant de magiciens sur terre, et en plus il y a d’autres mondes mystérieux dont je n’ai pas la connaissance encore… Je pouvais bien lui poser des questions du pourquoi et comment il se trouvait ici, mais évidemment, les questions allaient se retourner contre moi, et je ne voulais pas spécialement annoncer à tout le monde du pourquoi je suis réellement ici. Certes je suis aussi ici pour apprendre mieux ma magie et pouvoir la manipuler comme il faut, mais j’avais bien un but aussi.

« C’est drôle qu’on se soit jamais croisé, mais en même temps le pensionnat est tellement grand. »

Je tapais du pied sur la machine, comme si je pouvais accélérer le temps. Sa compagnie me faisait plaisir, mais la température commençait aussi à monter avec nos deux machines allumées maintenant. Et j’étais vraiment fatiguée, je voyais déjà mon lit moelleux et tout chaud, prêt à m’accueillir pour partir dans le monde des rêves. J’hésitais même à faire un tour sous les douches avant d’aller dormir. Mais il se faisait tard et j’allais certainement me faire crier dessus si je réveillais tout le monde avec le bruit du jet de la douche. J’ai soupiré doucement en laissant échapper un long bâillement, prenant soin de mettre la main devant, comme toute fille bien élevée. Je lançais quelques regards vers Sky pour voir sil me regardait, je n’aimais pas ce silence, et lui n’aidait pas non plus. Restant toujours assise, j’ai repris la parole.

« Et… Tu sors d’où pour être aussi mouillé que moi ? »

Quelle drôle d'idée d'aller dehors le soir aussi tard et se poser sur un banc seul... Quoi que peut-être qu'il était avec quelqu'un, une petite amie, ou un ami à lui tout simplement. Je me suis mise un peu à rougir à l'idée qu'il sortait en cachette pour aller voir une petite amie qui pourrait vivre dans la ville. Il m'avait retourné la question, il pouvait s'imaginer la même scène si je lui disais que j'étais allée justement au cinéma, mais peut-être contrairement à lui, j'étais allée seule... Ca faisait un peu bête même de le dire ainsi, c'est pas courant de voir des gens aller seuls au cinéma, et je trouvais un peu nul aussi, alors je me suis permise de dire un petit mensonge, il n'allait rien remarquer.

« Oh moi... Je suis juste allée au cinéma avec une amie. On est allé voir un film d'amour. »

Voilà typique le film qu'une fille irait voir avec une de ses meilleures amies. Je repensais encore à la dernière scène triste. Une femme et un homme à l'hôpital, l'homme mourant adresse les quelques derniers mots à sa femme chérie, un petit ''je t'aime'' avant de lâcher son dernier soupire, et fin. Mais quelle fin horrible, j'avais un peu la boule à la gorge en repensant à tout ça. Mais heureusement Sky, m'a très vite tiré de mes pensées tristes et nostalgiques. C'était une drôle de question, enfin souvent la question demandé à une femme pour débuter la méthode de drague n°1 d'un homme. Mais ça ne me dérangeait pas vraiment si c'était son intention première. J'avais un peu peur de lui dire mon vrai âge aussi, et si il était beaucoup plus âgé que moi ? Il trouverait nul de parler à une pauvre gamine. Mais il n'avait pas l'air plus vieux, alors cette fois-ci j'allais dire la vérité, je n'étais pas non plus une menteuse.

« Heum... J'ai dix sept ans... !! Et toi tu as quel âge ? »

Je lançais quelques regards en direction de ma machine à sécher pour savoir quand elle était terminé en attendant la réponse de Sky. Celle-ci était bientôt terminé. Au final ça s'est très vite passé, je pensais que le temps était long en sa compagnie, mais à croire que on a fait un bond dans le futur d'une dizaine de minutes sans que je me sois rendue compte. Peut-être qu'au final j'aimais bien sa compagnie même si celui-ci était plutôt silencieux et renfermé.

« Heuu... Non non ! C'est une amie qui est à l’extérieur du pensionnat ! Enfin... Sinon elle serait avec moi en train de sécher ses habits.»

J'avais pas l'air très du tout crédible dans ma réponse, en même temps sa question a été posée si rapidement, il fallait bien que je lui dise quelque chose. Et un petit mensonge de temps en temps ça n'allait pas non plus tuer quelqu'un. Cependant, quand il m'a annoncé son âge, j'ai été surprise de constater qu'il était plus âgé que moi. Mais cela ne me dérageait pas, au contraire. Des fois je préfère même côtoyer des gens plus âgé que moi, ils sont plus matures aussi. Mais cela ne veut rien dire. Après, je n'ai aucunes préférences, j'ai bien des amis plus jeunes que moi et ils sont très gentils. Le plus souvent, c'est les gens plus âgés qui n'aiment pas spécialement tenir une discussion avec des plus jeune. Mais je n'avais pas l'impression de l'ennuyé, même en ayant annoncé mon âge. J'ai sauté de la machine pour retourner vers la mienne, celle-ci s'était arrêtée. J'ai ouvert la petite portière, et j'ai touché mes habits.

« Ils sont encore humides, je vais la relancer encore un peu et je pense qu'après ça sera bon pour moi. »

Je l'ai fermé délicatement, et je l'ai remise en route pour quelques minutes encore, et je suis retournée où j'étais assise, cette fois-ci un peu plus près de Skye. J'étais bien plus à mon aise que tout à l'heure. Puis il s'est mis à me demander si j'étais seule dans ma chambre, et il m'avait même adressé un compliment bien mignon, c'était un peu sorti de nul part.

« Ah... Heu en fait, je suis dans une chambre à deux, mais je suis toute seule pour le moment. Mais ça me convient très bien. »

C'est vrai que très souvent, les pensionnaires sont accompagnés d'un colocataire, en plus celle-ci sont mixtes, c'est bien cela le plus drôle. Mais depuis que je suis arrivée j'avais une pièce entière rien que pour moi, je préfère bien ça que me retrouver avec un mec dégueulasse et qui laisserait traîner ses affaires partout ou d'accord quelqu'un qui ronfle à côté de moi, non merci.

« C'est... Merci c'est gentil, mais tu as pas mal non plus tu sais... ! »

Je me devais de lui répondre, et cette fois-ci ce n'étais pas un mensonge, il fallait l'avouer, il était mignon, et pas mal mon style avec son côté un peu ''bad boy'' à vrai dire. Mais je ne voulais pas rester sur cette discussion, on ne savait jamais sur quoi ça allait aboutir.

« Tu es aussi seul dans ta chambre, ou accompagné ? Je sais que les chambres sont mixtes, ça doit être drôle pour un garçon de se retrouver avec trois filles ! »

Je me suis mise à rire doucement.

Je lançais de petits regards en direction de sa machine, il me semble que je l'avais lancé un peu plus tôt, du coup c'est sûr que ses habits n'étaient pas encore secs. En analysant encore d'un peu plus près la situation qui était en train de se dérouler. Les choses étaient tout de même drôle et ça avait pris une tournure que j'aimais bien. J'étais nue à la base, et cachée croyant que ça pouvait être un professeur, il est arrivé et on se retrouve à moitié à poil dans une buanderie en attendant que nos habits sèches, un truc qui n'arrive pas spécialement tout les jours à Tadakai. Ce qui ne m'étonnait pas vraiment, je n'étais pas choquée de le voir dans cet accoutrement. J'étais presque au même stade que lui, sauf que j'avais un pull sur moi.

J'ai fait un ''oui'' de la tête en l'écoutant. En fait, j'ai enregistré seulement le '' je suis avec deux filles'', le reste je n'ai pas spécialement entendu, ou peut-être que je ne voulais pas l'entendre. Il ne se faisait pas chier j'imagine, avec deux filles sous le même toit ou peut-être pire, dans le même lit ça devait être une situation bien drôle. J'ai ris doucement en cachant mon sourire pour ne pas qu'il le prenne mal, ce n'était pas méchant, et en plus je ne rigolais pas de lui. Je pense que si j'avais deux types pour moi seule dans une chambre, soit je dormirais devant la porte à l’extérieur, ou peut-être pas... Mais il faut avouer que ça doit être embarrassant, surtout pour nous les femmes, nous avons tellement de petits secrets que nous cachons à la vue des hommes, je ne voudrais pas qu'ils viennent piétiner ce territoire là.

« Tu ne t'ennuies pas toi... »

J'ai marmonné une petite phrase de façon qu'il ne l’entende pas. Ou peut-être qu'il l'avait entendu. Mais des fois, je voulais bien me retrouver dans la tête d'un mec pour savoir ce qu'il pourrait penser en voyant certaines choses. Comme à ce moment là, si je pouvais avoir le don de voir ce qu'il pensait, je pense que j'en serais ravie. Il a reprit parole en expliquant le pourquoi du comment il s'était changé aussi rapidement. Je me suis mise à rire une seconde fois.

« Tu es trop drôle ! »

En fait, je l'aimais bien. Peut-être qu'il pensait qu'il m'avait mise dans l'embarra en se mettant dans cet accoutrement, mais à vrai dire, j'avais déjà vu des hommes nus... Mais ce n'était pas une chose que j'allais dévoiler à Sky, en tout cas pas pour le moment. Je reste souvent discrète sur ces sujets là, non que je sois pudique ou encore gênée, à vrai dire je suis totalement ouverte sur tout. Mais disant que je ne veux pas me faire passer pour la demoiselle facile, alors bon, être en sous-vêtements devant lui ou bien le contraire, je ne vois aucuns inconvénients.

« Je t'aime bien Sky... » Lui dis-je avec ce fameux petit sourire. Cela faisait moins d'une heure que nous étions là, et il y avait ce petit quelque chose qui m'intriguait chez lui.

« Ne t'en fais pas, vraiment, je suis bien en culotte et avec seulement un pull sur moi, donc pour dire, ça ne va pas me choquer. » J'ai affiché un beau sourire lui montrant que je n'étais pas du tout gênée, au contraire, j'étais à l'aise en sa compagnie depuis quelques minutes...

Je ne savais pas dire si Skye était mal à l'aise ou non. J'ai pour finir opté pour l'idée qu'il avait plutôt chaud et qu'il supportait pas trop la chaleur de la pièce, ce qui était compréhensible, car moi-même, qui adore le chaud plus qu'au froid, j’étouffais presque. Mais étrangement, cette chaleur était agréable, j'aimais sentir cette fumée chaude enveloppée mon petit corps mince, qui est en plus enfermé dans un pull en laine, si ça ne tenait qu'à moi, je l'aurais retiré, mais Skye était là, et c'était aussi pour cette raison que j'avais enfilé mes habits, histoire d'éviter de me mettre nue devant le premier garçon...

« En effet, et qui sait, on a plusieurs points en communs comme par exemple venir sécher ses habits à une heure pas possible ! » Dis-je en riant doucement.

Il n'y a pas à dire il m'intrigue de plus en plus. Et dire que j'étais mal à l'aise au début ce qui était normal. Être nue devant un garçon inconnu et en plus plutôt mignon et dans une telle situation, on ne voit pas ça tout les jours. Soudain, il s'est retiré de la machine, certainement pour marcher un peu, en tout cas quand moi je m'étais levée tout à l'heure, ça m'avait fait énormément du bien de faire quelques pas jusqu'à ma machine quand soudain, il s'est approché étrangement près de moi, mais pas de n'importe quelle façon, il eu un contact physique, un contact agréable et chaud, pas étonnant avec cette chaleur, mais là, ce n'était pas la chaleur de la pièce, mais bien sa chaleur corporelle. Il m'a retiré une mèche de cheveux collé à mon visage, entre chaleur et humidité de dehors, c'était certain, j'allais être malade demain matin. Il m'a prononcé quelques mots, mais j'étais comme un peu déconnectée.

« Hum... Pas trop ça va. »

Bien sûr que oui, je crève de chaud, je meuuuurs de chaud ! C'est infernal et invivable, mais sa présence qui est devenu aussi proche d'un coup m'apaisait bizarrement. Je n'étais pas mal à l'aise loin de là, j'étais bien, je me sentais très bien même. Et sans réfléchir, comme si je ne commandais plus mon corps, je déposé moi aussi ma main sur son visage, mon regard était plongé dans le sien. J'ai approché doucement mon visage près du sien, tout s'est déroulé tellement vite, mais le temps avait l'air d'être au ralenti, et sans que je me rende compte, mes lèvres étaient déjà en contacts des siennes. Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Mon corps était comme attiré à lui, il l'est en fait, mais je ne comprends pas cette sensation. J'ai terminé ce simple bisou mais je me suis aussi vite retirée baissant les yeux à terre.

« Désolée, c'est... Enfin je ne comprends pas ce qu'il s'est passé. » Dis-je avec un petit sourire au coin de la lèvre. Je n'étais pas mécontente, loin de là.

Le contact avec ses lèvres je pouvais encore le sentir alors que je m'étais écartée de Skye. Ce petit jeu pouvait devenir dangereux, c'était certain même. Je pouvais gentiment ressentir des envies particulière, il faudrait aussi être aveugle pour ne pas voir ce beau mec en torse nue et transpirant face à nous, de quoi en faire tomber plus d'une. Mais je ne me connaissais pas encore assez bien sur ce terrain pour me lancer sur des jeux dangereux, lui il avait peut-être l’expérience, mais ce n'était pas le cas pour moi. Bien que j'adore la situation qui est en train de se dérouler, je ne ressens aucunes gênes, et je suis plutôt à l'aise avec mon corps, m'était pas spécialement pudique aussi. Et c'est bien dans mon caractère de me lancer à l'aveuglette sur ce genre de terrain de jeux. Quelques secondes de silence s’échappa entre lui et moi, je voyais bien dans son regard qu'il avait aimer et même qu'il en redemandait. Et il n'a pas tarder pour me le démontrer, après avoir certifié qu'il avait effectivement apprécié cet avant-goût de chez moi. Je n'ai pas eu le temps d'ajouter qu'il était déjà contre moi, en rallongeant la durée de notre baiser de tout à l'heure. C'était mignon de le voir se baisser légèrement pour être à ma taille, j'étais effectivement plus petite que lui. A mon tour, j'ai mis mes bras autour de lui, caressant son dos tout en continuant ce magnifique baiser. Inconsciemment je me suis collée de plus en plus contre lui, c'était vraiment agréable mais une chose dérangeais entre nous, c'était mon pull en laine. J'ai stoppé notre baiser.

« Hum... Une seconde. »

Je me rendais pas spécialement compte de ce que j'étais en train de faire, mais il n'y avait aucun mal, il faisait chaud. Je me suis retournée et... J'ai retiré mon pull lentement. J'étais comme lui, juste une culotte sur moi pour cacher mes parties intimes en dessous de la ceinture. Laissant le pull tomber à terre, je me suis retournée en cachant ma poitrine en me collant contre Skye pour qu'il n'ait le temps d'admirer mon corps. Je ne savais pas si c'était réellement de la provocation ce que je faisais, mais nous étions seule, il était tard, alors pourquoi pas s'amuser un petit peu.

« C'est... Plus agréable comme ça, tu ne trouves pas ? »

Ma poitrine douce et d'une taille moyenne était collée contre le torse chaud de Skye. J'ai posé ma tête contre lui, même si mes joues me trahissaient, je n'étais pas spécialement gênée. Je me suis serrée de nouveau plus fort contre lui, et j'ai pris l'initiative de reprendre où nous nous étions arrêtés. En montant doucement avec quelques baisers sur son torse, j'ai retrouvé ses lèvres, lentement, j'ai glissé ma langue dans sa bouche afin de l'embrasser passionnément.