Junye était extrêmement appliqué à faire ses collages. Bientôt, cette chambre terne allait devenir le paradis des cupcakes, des licornes et des chatons. Et elle, elle s’imaginais devenir la princesse des macarons. Ambitieuse, elle l’était. Elle recula légèrement sur le lit, colla son dos à la barrière, et observa son œuvre, perplexe. Peut être que les poulains serait mieux a droite ? Et puis le cadre du bas était un peu bancal ! Hop, un peu de pates à fixe, et le tour était joué. De nouveau, elle admira le mur. Il était, certes, moins terne, mais ce n’était pas aussi grandiose que ce qu’elle avait pu imaginer. Il luis fallait a présent vider le reste de ses affaires. Pour cela, elle du descendre du lit, les bras chargé de robes de toutes les couleurs. Certaine était rose, rouge, a carreau, courte longue, il y en avait pour tout les jours, toutes les occasions. La blondinette ne chercha pas à ranger ses affaires, et jeta le tas dans son armoire, en boule. Après tout, c’était son coin et elle y faisait ce qu’elle voulait.

Il ne lui restait plus qu’à mettre ses draps, chose qui ne lui prit qu’un petit quart d’heure. Puis, soudain, un grognement se détacha du silence ambiant de la pièce.

« Oh, Eustache, je t’avait complètement oublier ! Mais, Eustache, tu ne peux pas venir ici, tu vas tout salir ! Et hors de question que tu dormes sur mon lit, on en a déjà parlé ! Je sais, j’ai une idée ! »

Junye posa Eustache sur sa tête, et monta l’échelle de nouveau. Comme elle le pensait, le haut de l’armoire ne touchait pas le plafond, et laissant peut être 50 centimètre d’aisance. Junye posa sa valise dessus, et plaça un coussin dedans.

« Voilà Eustache, tu as un lit douillet comme ça ! »

Junye ne portait peut être pas Eustache dans son cœur, a première vu, mais elle tenait quand même a son cochon. Après tout, c’était un don de son père ! Et puis, sans raison apparente, elle laissa échapper un fou rire, ceux ou l’on voit toutes les dents. Le cochon la regarda, perplexe, et alla se placer dans le couffin, pour finalement s’endormir.

Soudain, Junye se tue, tournant la tête par la même occasion. Il lui semblait avoir entendu un bruit de pas dans le couloir. Peut être était-ce ses colocataires qui revenaient défaire leurs bagages ? Elle tenta de pencher par dessus les barreaux de protection, mais ne parvenait pas à voir le couloir a travers la porte entrouverte. Elle se pencha… un peu plus… encore un peu… et BAM ! La blondinette n’eu même pas le temps de dire ouf qu’elle se retrouva un mètre soixante dix plus bas, étalé comme une crêpe. Elle sentit d’abord une forte douleur dans tout le corps, puis surtout dans la mâchoire. Finalement, le fait qu’elle soit redescendu n’était peut être pas si mal, maintenant, il lui suffisait juste de tendre le bras pour ouvrir la porte, ce qu’elle fit. Elle leva la tête. Devant elle se dressait une jeune fille aux longs cheveux violets. Toute personne normale se serait sentit gêner, mal a l’aise dans cette situation, mais Junye non. Elle accorda un grand sourire à la demoiselle.

« Salut, moi c’est Junye Mug… »

Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’elle sentit sa mâchoire se bloquer. C’était assez douloureux, mais un petit coup la fit revenir en place.

« Junye Mugen, enchantée ! »

Elle accompagna ses mot d’une main tendu, qui invita l’autre fille a la serré…

Junye resta un instant absente, béat. Elle regardait le fameuse Yuko Fujita, qui c’était présenté tantôt. Elle était alors en pleine réflexion quand à la jeune demoiselle. A vrai dire, elle l’a trouvait particulièrement jolie, ses longs cheveux noirs qui tombaient en cascade sur ses épaules faisaient certainement tout son charme. Il arrivait régulièrement à Junye d’être absorbé par des personnes, ce genre de personne qui dégage quelque chose de spécial. La blondinette y était seulement plus réceptive. D’autant plus que Junye était consciente de sa position. Elle s’attendait a des rires, peut être des moquerie, a vrai dire, pour une fois, elle se trouvait elle même un peu ridicule. Peut être devenait elle plus mature ?

Junye s’appuya sur ses bras frêle pour se hisser, elle se retrouva alors en tailleur. Elle regarda de nouveau vers le haut. Parler dans cette position n’était pas très confortable, d’autant plus qu’ainsi, le torticolis aurait rapidement raison d’elle. Il ne lui fallut que quelques secondes de réflexion avant de se relever pour de bon. Elle épousseta rapidement sa tenue, pleine de poussière. A présent elle y pensa. Elle avait vu quelques filles portées des uniformes. Fujita-san, elle n’en portait pas. Certainement était elle aussi nouvelle.

Alors qu’elle s’apprêtait a lui sauté dans les bras, Junye entendis un petit cri aigue sortir de la bouche de la demoiselle. Junye se tourna précipitamment, suivant le doigt de Fujita san. Assis, au milieu de la chambre, se tenait fièrement Eustache.

« Ce petit trésor ? Une vraie teigne ouai ! D’ailleurs, qu’est ce que tu fait la ?! Je t’ai dit que t’allait tout salir »

Junye entreprit une bagarre avec son petit cochon préféré, mais se souvenant qu’elle avait un publique, elle abandonna cette idée. Elle eu un doute, puis, après réflexion, elle en déduit que Fujita-san avait bien dit « Il faut que je le présente a Truu’ !». Truu’ ? Elle ne connaissait personne dénommé Truu’. Et puis quel drôle de nom Truu’ ! Cela lui fit tout de suite penser a « trou » -sans mauvaises pensées, bande de détraqués- et elle ne put s’empêcher de pouffée de rire, cachant plus ou moins bien sa bouche avec sa mains. Il lui fallut peut être une dizaine de minute avant de réussir a se calmer. Ah oui, c’est vrai, elle devait élucider le misère de Truu’ !

Junye s’approcha de Fujita-san, mis ses deux mains sur ses épaules pour la décaler légèrement sur la droite. Sans vraiment sans rendre compte, Junye manipulait la demoiselle comme un vulgaire objet – elle ne s’en rendit jamais compte d’ailleurs. Elle balaya le couloire du regard, mais il n’y avait personne. Fujita-san devait avoir un ami imaginaire, c’était pour Junye la seule explication plausible. Elle se retourna, haussant les épaules, déçue. Cela ne dura pas longtemps. Il y avait effectivement, devant elle, quelque chose qu’elle ne comprenait pas. Voyant deux Eustaches, elle fit un grand bon en arrière en criant. Si Fujita-san n’avait pas été là, Junye aurait peut être, a cette heure, plus de fessier, heureusement, cette dernière avait amortie sa chute. Le choc tait trop important pour que Junye pense a s’excuser. Elle pointa du doigt les Eustaches avant de se tourner vers Fujita-san.

« T-t-tu a vu ? Eu-Eustache ! Il s’est dédoublé !!! »

Elle mit se dédoublement sur le dos de l’école, c’était forcement un sort ou quelque chose de magique. Dans sa courte vie – mais bien remplis- elle avait souvent eu l’occasion de voir des choses illogiques, étrange, bizarre, mais jamais elle n’avait assisté à une telle scène !

Reprenant doucement ses esprits, Junye se rendit compte de la position dans laquelle elle était en ce moment, et se retira rapidement, de nouveau face à Fujita-san, s’inclinant en guise d’excuse. La vérité fit bientôt surface. Junye avait fait une erreur, son cochon n’était pas magique –il était bien trop bête pour pouvoir apprendre quelconque tour, selon Junye. Non, il s’agissait du cochon de Fujita-san. Soudain, tout s’éclaira pour Junye. C’était donc lui Truu’ ? Les paroles prononcées plus tôt par la demoiselle aux cheveux noirs devenaient tout de suite beaucoup plus logiques. Son enthousiasme envers son cochon également. A y voire de plus près, il était vrai que les deux cochons n’étaient pas identique.

Junye se pencha sur le couple, tournant autour, avec beaucoup d’entrain. L’un avait de plus grands yeux, le teint plus rose, la queue plus tirebouchonnée, de plus petite oreille. Junye s’en voulait d’avoir confondu un si joli cochon au vulgaire morceau de jambon qui lui servait de familier. Bah ! Il n’avait pas à être aussi désagréable, Junye n’aurait même pas pensé ça. La blondinette lança un regard plein d’éclaire à Eustache. Il semblait que ce dernier avait comme lit dans ses pensés. Junye repris bientôt un grand sourire, il allait mieux à son teint, c’est ce que ses parents lui avaient toujours répété.

-Ah, non, Fujita-san, je croit que vous faite erreur, le nom de cette ... de ce cochon est Eustache, pas Eutochard, quoique se nom lui irait certainement mieux !

Junye se tourna de nouveau vers Eustache, elle lui chuchota, très distinctement le mot « pétochard », puis lui tira la langue, avant de se tourner rapidement vers Fujita–san. Il lui semblait avoir entendu « serait-ils possible qu'ils soit frère ?! ». Non impossible, ils n’avaient rien en commun, il était claire pour Junye que Truu’ était bien plus mignon, et certainement mieux élevé d’ailleurs. Junye voulut interrompre la demoiselle pour lui faire part de ses pensés –chose qu’elle fait habituellement merveilleusement- mais cette dernière semblait bien trop agitée pour pouvoir entreprendre quoique ce soit. Trop occupé a trouver un moment ou elle respirerais, pour pouvoir reprendre le dessus, elle n’écouta pas un mot de se que Lui dit Fujita-san. Elle avait cependant pêché quelques mots, tel que cochon, dieu, chambre, ou encore un « troooop mignon » très marqué.

Junye tenta de reconstruire une phrase avec ces quelques mots, mais aucune ne correspondaient. Et puis se tordre l’esprit n’était pas le sport favori de la demoiselle. Elle penchât la tête d’un côté, d’un air un peu sot. Elle regardait la fille avec insistance, attendant une réponse plus claire. Mais Fujita-san n’en fit, rien, elle passa a côté d’elle et attrapa les deux bonhommes dans ses bras. Elle semblait vraiment les apprécier, ce qui fit ricaner Junye. Si elle appréciait tant Eustache, c’est parce qu’elle n’avait pas fait se connaissance. Junye savait bien ça, elle avait réagis de la même façon à sa première rencontre, maintenant elle le regrettait. Du rosé, les cochons rougissaient légèrement. Il vint alors à l’esprit de notre protagoniste que les porcelets ne devaient pas pouvoir respirer, serrer dans cette étreinte –mortelle ? Elle voulut prévenir Fujita-san, mais la malheureuse trébucha sur une valise laisser dans le passage par un inconscient –qu’elle maudit tout le long de sa chute. Junye tenta tant bien que mal de se rattraper, mais la seule chose a laquelle elle put s’accrocher fut la chemise de Fujita-san.

Cela n’était peut être pas la meilleure façon de faire, mais au moins, les cochons étaient sain et sauf. Junye souffla. A la fois de soulagement, et d’agacement. C’était la deuxième fois de la journée qu’elle disait bonjour au sol. Certes, cette fois ci, ce n’était pas seul, mais tout de même !

-Faut pas pousser mémé dans les orties non plus, qui a laissé cette valise ici ? Aaah … oups, excusez moi Fujita-san, je suis navrée. Hum. Les cochons, les cochons n’étaient plus roses… enfin, je veux dire, ils devenaient rouges, je crains qui vous ne les ayez trop serrés.

Junye était légèrement gênée de dire ça. A vrais dire, elle n’appréciais pas trop faire des reproche aux autres, exceptés a Eustache…