Dans le ciel lointain, visible depuis le pensionnat Tadakai, se profile deux silhouettes se chevauchant tels un cavalier et sa fière monture, le retour de deux membres de la grande famille Tadakienne après plusieurs semaines d'absence inexpliqués . Haru Ueno et son familier Raiju donnent enfin signe de vie . Le grand volatile se pose au dessus du loft que son maître ainsi que son épouse se sont offerts après de longs travaux et une négociation bien difficile auprès de la direction, il est certain que le statut du bellâtre au sein de l'établissement a joué un rôle dans la décision final du staff, mais pas seulement ! Haru a toujours su se montrer persuasif, il sait jouer de sa personnalité pour obtenir ce qu'il veut et son charisme l'y aide beaucoup . Bien sûr l'obtention d'un tels bien au cœur même du dortoir reste un privilège et ne dois en aucun cas être réservé qu'à une personne, ou dans ce cas à une famille. C'est pourquoi après négociation et pour éviter les injustices,  il a été décidé que les lofts seraient un type de bien disponible, mais seulement aux adultes et en échange d'un somme conséquente de kamas, somme que les parents de la petite Pearl ont déboursés pour avoir le confort nécessaire à leur petite vie de famille .
C'est dans un classique cliché de super héros que notre papa national entre par la fenêtre pour initier son retour à la maison, soulagé et content d'être de retour, impatient de revoir son impétueuse femme qui lui réservait certainement un accueil militariste avec une armada de casseroles à lui balancer dans la face . Un autre cliché de la femme en colère contre son mari ! Un cliché évidement exagéré, mais qui explique bien ce à quoi s'attendait Haru pour son retour . Et pour cause, son absence .
L'assistant de direction cherchait silencieusement sa femme pour lui faire la surprise, entrant dans toute les pièces du loft en prenant garde de ne pas marcher sur un jouet quelconque qui pourrait le trahir, une recherche vaine, car le lieu avait été visiblement déserté . Après un gros soupir de déception, Haru se laissait tomber sur la canapé pour se détendre quelques instants, il observait un peu les alentours pour voir l'état de sa maison depuis son absence, beaucoup de photos de Chikara et du bébé,, il y en avait beaucoup prises avec des élèves et des collègues, mais très peu avec lui au final ce qui lui fit un pincement au cœur . Alors qu'il broyait un petit peu du noir, il glissa sa main sur la canapé et se coupa légèrement avec le tranchant d'une feuille, ou plus précisément une affiche qu'il saisit pour la lire .

Événement au temple SAIDAI-JI  pour le nouvel an . Au programme des stands de délicieuses gourmandises (dango par exemple) & des stands de jeux (pêche aux canards par exemple). Aussi, il y aura de la musique et la possibilité de danser autour du feu. Bref, une vraie festivité. Les garçons, vous pourrez aussi offrir à la fille de votre choix, un petit cadeau (ça peut bien sûr être aussi un cadeau physique comme un baiser *3*).
Enfin, Un petit feu d’artifice sera lancé à 00h00 et la soirée continuera jusqu’au lever du soleil. 

C'est en voyant cette affiche que Haru comprit où se trouvait Chikara, c'est avec un grand sourire et une envie folle de lui faire une surprise qu'il se dirigea vers la douche pour ensuite enfiler sa plus belle tenue pour l'occasion . Sans perdre de temps, direction le temple .
Une fois là bas on pouvait constater que cet événement avait toujours autant du succès, le temple était bondé de gens en kimono, bien difficile de repérer une personne en particulier dans cette foule, mais notre homme sait et sent que ça femme est là, c'était presque alchimique . Se faisant assez discret pour ne pas se faire remarquer par un éventuel collègue ou élève, il parcourt les différents stands en profitant des cadeaux offert par les commerçants qui se montrent généreux avec notre assistant, il a le droit à divers gourmandises et ne se prive pas ! Ça se bouscule d'ailleurs pas mal à certains endroits et ça devient vite un peu lourds pour le garçon qui s'écarte un peu de la foule pour se retrouver non loin d'une petite mare où des pontons en bois rouge la surplombe, c'est sur l'un de ses pontons que son regard s'arrête sur une créature aux cheveux d'un rouge bien plus profond que celui des pontons, le profil de cette créature met fin au point interrogation au dessus de sa tête, ses lèvres, se menton, ce nez … Il s'agit de sa femme .
A ce moment précis Haru se reprend, fini de papillonner, il vérifie sa tenue pour être sûr qu'il est toujours aussi fringant qu'un roi et aussi beau qu'un prince puis il se met en marche . La carrure et la prestance de cet homme attire irrémédiablement des regards curieux et envieux pour certains, ne se souciant plus d'être reconnu il s'approche de sa belle avec la détermination d'un conquérant pour finalement arriver derrière elle . Sa reine semble bien pensive, un peu triste même, le mari observa un instant la nuque de sa femme avec envie, c'est alors qu'il glisse ses bras autour de son ventre  pour l'avoir contre lui et la serre doucement, sa bouche arrive à ses oreilles et il lui dit d'une voix vibrante et rassurante .

C'est à moi que tu pense ?

Le soleil se couche, j'ai donné rendez-vous à Isalynn devant le temple pour le début de soirée afin de pas trop se faire remarquer au pensionnat, la connaissant elle va encore me sortir le grand le jeu en arrivant en grosse voiture de luxe et dans une tenue traditionnelle hors de prix, c'est parfait .  * Petit sourire *
J'ai pour l'occasion sortie le grand jeu moi aussi, je suis passé ce matin à la boutique récupérer ma commande spéciale qui vient d'un Atelier chic de Tokyo, une tenue traditionnelle noir et grise avec de magnifiques motifs brodés et dans une matière très soyeuse qui donne une sensation de douceur sur la peau, c'est du moins ce que m'a certifié le vendeur pour justifier son prix, je vais bien voir s'il s'est foutu de ma gueule ou pas . Ce soir j'ai décidé d'envoyer du lourd alors je suis passé chez le coiffeur histoire qu'il me rafraîchisse tout ça, j'ai mis une montre en argent qui ressort très bien avec mon Kimono, on la verra pas beaucoup, sauf si Isa devient gonflante et qu'elle me force à la regarder sans arrêts pour savoir quand ça va se finir . Elle est plutôt imprévisible alors je sais jamais à quoi m'attendre avec elle, j'espère juste qu'elle va pas piquer une crise parce qu'une autre fille aura les mêmes chausses qu'elle ou parce qu'on la regarde de travers. Pour cette soirée j'ai envie de marquer le coup, que les gens s'aperçoivent qu'ils ont du lourd devant eux, qu'ils se sentent pas à la hauteur . Rancunier et besoin d'attention ? Moi ? Nan, je veux simplement qu'ils sachent qui ils ont en face d'eux, le reste ils en font ce qu'ils veulent, ça se joue dans leur têtes .  Bon ! Assez bavardé, il me reste plus que mon parfum à mettre et c'est bon, j'hésite entre du Dior «  Fahrenheit » ou du Calvin Klein « Shock » … Va pour CK, FNH est trop violent pour ce genre de soirée . J'ai commandé le cadeau d'Isalynn il y a une semaine chez un bijoutier français, il est de coutume d'offrir un présent à sa partenaire juste avant le feu d'artifice qui annonce la nouvelle année, je connais bien l'orfèvrerie et je commence à connaître les goûts de la blonde, j'ai crée spécialement une pièce unique pour elle qui va faire, j'en suis sûr, son petit effet sur elle .

Nylus .

Oui Co.. je veux dire, monsieur ?

Tu reste ici se soir, je veux que tu surveille la chambre, personne ne doit venir fouiller par ici c'est clair ?

Très bien ! Je bouge pas d'ici !

Parfait, il ne me reste plus qu'à y aller . Dans les couloirs du pensionnat je croise des élèves et des collègues qui semblent eux aussi aller à la soirée, cela se voit de suite à leurs tenues traditionnelles et à la manière dont ils sont coiffés, je ne m'attarde pas trop sur ce point et me dirige vers la sortie pour rejoindre ma voiture, direction le temple . Le vendeur ne m'avait pas menti, le kimono est vraiment est vraiment confortable au touché, moi qui déteste les vêtements qui te démangent la peau je suis satisfais, je ne porte absolument rien sous ce dernier si ce n'est un boxer pour ne pas me geler les c..... . J'ai décidé de ne pas prendre Nylus avec moi, de toute façon que viendrait-il faire là-bas, c'est un familier et il n'est pas passe partout, quoi que pour l'occasion si, personne ne le remarquerai avec son accoutrement, quoi qu'il en soit c'est trop tard maintenant et puis il me faut quelqu'un dans la chambre pour surveiller la boite, je vais me prendre un chambre pour moi seul, voir même un loft.
Nous y voilà, le temple SaiDai-Ji . C'est fou comme ces vieux temples restent intacts même aux files des années, à croire qu'ils sont intemporel . Sur place il y a déjà du monde et bien entendu, les voitures ont pas le droit  de stationner devant alors je vais devoir me garer plus loin, à l'endroit prévu avec Isa pour être exacte . Plus qu'à attendre la princesse, si elle me fait poiroter ça va chauffer pour ses fesses .  

Arrivant à la fête sur un grand cheval, je recherche Rebby dans la foule. Elle n'est pas très loin, je m'approche d'elle et lui propose de monter. Elle s'approche et se met à me dire "Allez Mashiro, Allons-bip-bip !"

Je tombe sur le sol et ouvre les yeux, je suis toujours dans ma chambre, en pij', je regarde ma montre et y voit qu'l est déjà 18h, j'ai donc dormi toute la journée. Mais j'aurais pas oublié quelque chose par hasard ? Je me dirige vers la salle de bain et prend le premier vêtement qui me tombe sur la main... Un kimono !? Ah mais oui, c'était aujourd'hui, la grande fête de fin d'année ! Et il est déjà 18h !
P'tain, heureusement que j'avais tout préparé à l'avance, j'aurais été mal barré sinon. Je pars me prendre une douche rapidos, et enfile mon kimono orange. Je ne songe même pas à me coiffer, j'ai jamais réussi à donner quelque chose de correct avec mes cheveux en me coiffant. Je me passe un coup de parfum que j'avais trouvé dans une petite boutique de la rue marchande l'autre jour, quand j'étais parti acheter mon kimono et le cadeau pour ma cavalière. J'étais heureux, Rebby avait accepter de m'accompagner à la grande fête de fin d'année. J'avais d'ailleurs hâte de voir comment elle avait décidé de s'habiller. Je prends donc le cadeau en question et le met dans ma poche, avant d'aller chercher ma monture, j'avais prévu de faire une entrée originale.

-Uri, bouge-toi, on y va !

J'utilise mon pouvoir pour faire grandir Uri, le faire passer en version adulte. Je passerais par un coin inhabité pour ne pas provoquer de problèmes. Mais bon, il y avait une autre raison pour laquelle j'avais demandé à Uri de m'accompagner, une raison nostalgique...
Je monte sur Uri et nous partons en sautant par la fenêtre de la chambre. Nous nous dirigeons immédiatement vers le bois et le longeons jusqu'à atteindre l'entrée du bâtiment , ou je fit redevenir Uri dans sa forme habituelle et le laissa partir. Pensant bien que je ne verrais pas Rebby dans la foule, je décide de monter sur le toit d'une voiture pour l'apercevoir. Je regarde dans le paquet. Je me met à sauter du véhicule lorsque j'aperçois une longue tignasse blonde, dont je m'approche. Je m'approche d'elle et lui passe juste devant. Je me mis à arborer mon plus beau sourire.

- Tu est magnifique ce soir Rebby...

Il est certain que le son de la voix de sa femme lui avait manqué durant son absence, lors de ses nuits à dormir à la belle étoile et parfois sous la pluie avec comme seul abris les ailes de Raiju ; il pensait à ces petits moments avant de se coucher où tout deux parlaient de l'avenir, de leur petite, de leur vie au pensionnat et de leur couple . Cela a toujours été tendu entre les deux amants qui s'engueulent souvent au sujet de ce que l'autre fait ou pas en l'absence du deuxième, les deux sont jaloux et s'imagine toujours le pire lorsque sa paire s'absente un peu trop longtemps ou qu'elle passe un peu trop de temps avec une autre '' personne '' . Jaloux oui, mais dans ce cas présent ce n'est pas ce qui bouleversa la jolie maman, Haru était parti depuis un bon moment sans donner aucune nouvelle, laissant son épouse avec sa fille seules et livrées à elles mêmes, l'absence du père s'est fait ressentir et rien ne peut justifier cela, mais pourtant …
Alors que Chikara donnait gifle sur gifle, coup sur coup sur le solide corps de son mari, ce dernier l'a laissée faire pour qu'elle évacue toute sa colère, sa frustration pour qu'elle puisse ensuite libérer sa tristesse, écoutant la complainte justifiée de la rouquine jusqu'à que le beau brun est une ouverture afin de temporiser les choses, elle était vraiment furieuse et le garçon en prenait vraiment plein la tronche, mais il valait mieux pour lui la jouer fine, trouver les bons mots, mais avant tout la rassurer en lui disant ce qu'elle a besoin d'entendre et remettre à plus tard les explications pour profiter de ce moment, après tout il y aura tout le temps nécessaire demain pour le haïr .
Une fois le plus gros de la colère passé, Haru glissa une main derrière la nuque de la belle et la serra fort contre lui, elle qui était à chaud de larme et tremblante tellement elle avait de chose sur le cœur à ce moment là, il déposa un baisé sur le coté de sa tête, humant par la même occasion sa splendide chevelure qui sentait toujours aussi bon pour ensuite enfuir le visage de sa femme sur sa solide épaule .  Là, cajolant celle qu'il aimé, il déposa un autre baisé sur le lob de son oreille avant de lui chuchoter doucement .

Tu m'a manqué tout autant mon amour, on pourrait parler de ça maintenant et pendant des heures, mais l'occasion ne s'y prête pas .

Il est vrai que le dernier jour de l'année annonce aussi la nouvelle, ces derniers mois avaient étés difficiles aussi bien l'un pour l'autre et dans le fond tout deux le savait et ressentaient sûrement le besoin de laisser courir pour cette soirée qui pourrait minimiser un temps soit peu les derniers mois compliqués qui venait de passer . C'est dans une nouvelle étreinte amoureuse que notre papa jeta un regard attendri vers sa fille qui était posée juste là, en face de lui dans son landau et emmitouflé dans une chaude couverture, seule sa petite bouille dépassait, elle regardait son papa en suçant son pouce avec un air curieuse . C'est la première fois que Haru voyait sa fille, lui qui avait tant de fois pensé à elle et au visage qu'elle pourrait avoir, une émotion difficilement dissimulable s'empara alors de lui, il avait du s'absenter oui, pour une bonne ou mauvaise raison c'était pas le plus important, nan, le plus important c'est qu'à aucun moment sa fille ou sa femme n'avaient quittées son esprit, ses pensées et que cela a compté comme le prix à payer pour avoir fait ce qu'il avait à faire, pas de regrets, juste du temps à rattraper . Notre protagoniste se détacha un peu de sa belle en déposant un baisé sur son front pour aller ensuite voir sa fille, pour la prendre dans ses bras et faire connaissance avec elle . Le papa glissa subtilement une main derrière la tête de la petite et une autre dans son dos pour la porter et aller la poser contre lui . Elle était si petite, si légère et fragile, un gros pincement au cœur se manifesta à ce moment là, le papa tentait comme il pouvait de cacher ça, mais cela se voyait très bien qu'il était heureux de voir enfin sa fille et de pouvoir l'avoir contre lui . C'est en lui faisant plein de bisous que la petite Pearl fit un grand sourire à son papa qui semblait déjà avoir du succès auprès d'elle, elle radotait aussi fortement que sa mère qui l'engueulait quelques instants plus tôt ! Après sa femme c'était au tour de sa fille de lui faire la leçon, une leçon bien mérité et qui fit éclater de rire le papa qui retrouva bien Chikara en sa fille .  
L'homme retourna auprès de sa belle avec la petite, il regarda la rouquine dans les yeux avec un air à la fois heureux et désolé .

Elle est magnifique, aussi belle que toi .

Dit-il sur un ton comblé, il regarda quelques secondes Chikara dans les yeux .

Chérie … je sais que tu es en colère contre moi et que tu as des milliers de questions, mais pour cette journée, oublions et profitons en . Tu aura tout l'occasion de me haïr et me cogner demain .

Le visage souriant, plein d'espoirs et lumineux . Comme pour en rajouter une couche, Pearl regarda sa maman avec la même bouille que son père, une bouille qui disait '' aller maman dit oui ! ''