Qu’est-ce que je faisais dans ce cours déjà ? Voilà la question que je me posais la plupart du temps quand j’allais en Français, je suis née en France, je parles couramment français alors qu’est-ce que j’en ai à faire de ce qu’il me raconte l’autre blond ? Je gonfla la joue , pencha ma chaise en arrière jouant avec un de mes crayons puis souris à mon voisin de table que j’appréciais particulièrement et pas uniquement parce qu’il avait une bonne discussion.

Durant 10 min j’étais plutôt discrète puis...comme le prof nous regardait mon cher voisin de derrière arrêta de me parler : dommage…hé bien il n’y a plus qu’à LE faire je suppose ? Je commença à dessiner sur mon carnet tout genre de créatures , petites mais qui faisaient bien le bazar quand même. Un oiseau, des bébés dragons et des meilleures.
Au départ je contrôlais bien mes dessins, mais un de mes deux bébés dragons semblaient avoir un petit problème avec ses flammes et fit fondre un des pieds de la chaise de mon voisin qui chuta par accident…oups…en tout cas ça a le mérite de faire rire la classe et de mettre un peu d’animation dans ce foutue cours. Par contre le prof n’a pas l’air très content…


-Alysse Evans, arrêtez tout de suite votre cirque et concentrez vous un peu!


Je gonfla les joues : quel rabat-joie. Je fis disparaître mes trois créations et continua à me balancer de nouveau sur la chaise d’avant en arrière avec un air ennuyé. Quand on sortie des cours je vis quelques-uns des élèves me rejoindre en riant pour me dire qu’eux ça les avaient bien fait rire. Je souris amusée et ce fus repartie pour mon moment préféré : la détente.

Après m’être reposée une vingtaine de minutes je m’ennuyais de nouveau, la plupart de mes colocs étaient à leur club ou avec leur petite amie et le mien était sortit donc impossible à rejoindre.
Je soupira, ah tiens je sais ce que je vais faire ! Je fouilla dans ma sacoche où se trouvaient mes deux tubes explosifs et les mis dans mes poches. C'était si simple de piquer du matériel dans le laboratoire de sciences, je veux dire sérieusement, même un premier année réussirait s’il avait mon pouvoir.
Je souris alors en en train d’imaginer la dite blague que j’allais faire lorsque j’entendis un bruit puis une voix qui me fit sursauter :

-Mademoiselle Evans, êtes-vous ici? Je viens vous parler au sujet de votre comportement en cours de français. Aucune sanction ne vous sera donnée, je veux juste vous parler seul à seul.

Mouai…tu parles ils disent tous ça. Je parcourus ma partie de la chambre du regard : beau bazar…je rangea les plans pour mon fameux projet derrière la feinte du panneau de mon lit puis cacha sous le lit à défaut de pouvoir les mettre autre part différentes éprouvettes sous mon lit contenant un liquide plus ou moins dangereux mais très utile pour une bonne explosion.
Sur ma table de nuit ne se trouva bientôt plus qu’un livre fermé, mon carnet et surplombant le tout une bonne vingtaine de carnets différents comportant des photos plus ou moins compromettantes de profs comme d’élèves.
Et pour finir la parfaite illusion que cette chambre n’était pas le repaire d’une future savant-fou mais une chambre d’ado comme les autres, je m’allongea bras croisés en dessous de la tête sûr mon lit deux places, les yeux passant rapidement en inventaire les images que j’avais épinglées sur le mur en face de moi. Bon tout était en ordres ou presque…
Prenant une voix neutre je dis :

-Entrez…

Je le regarda dans les yeux méfiante à peine la porte s’entrouvrit, puis un bruit de verre cassé retentit depuis la salle de bain commune. Qu’est-ce que c’était encore…si c’était le lapin d’Haru’ qui avait encore cassé une des fioles que j’avais posées là-bas je le transformerais en civet. Je dis au prof :

-Excusez-moi et faîtes comme chez vous je reviens dans quelques minutes…


Puis je me mis à crier :

-Locky si tu retouches à un de ses trucs en verre je t’assure que je te transforme en manteau c’est clair !?

Je rentra alors dans la salle de bain, cria sur le lapin faisant en sorte que Locky baissa alors la tête, puis concluant que le message a bien été compris je retourna voir cet étrange professeur

Je ne savais pas ce qu’il avait fait avec mes photos mais d’où est-ce qu’ils se permettait de les toucher ? Et ensuite c’est à moi qu’il fait la leçon de morale ?

-Mademoiselle Evans, vous savez que c'est dangereux de faire apparaître un monument historique tel que la tour Eiffel à Tadakai? Enfin... on va mettre ça sur le compte du mal du pays et puis, j'aurais bien voulu l'admirer d'aussi près.

Je soupira : il était pas là, il pouvait pas savoir, l’apparition  n’as duré que quelques secondes le temps de bien tout détruire pour ancrée le passage de l’apparition, en plus ça m’avait épuisé tout mes pouvoirs ainsi que ceux de Raven la chose étant plutôt grande. Mais je ne regrettait rien, à l’époque j’avais décidé de faire plaisir à Fox que je n’ai plus revue depuis, ça n’avait rien à voir avec un  mal du pays. Qui plus est ce n’était qu’un double de la tour Eiffel. Et puis…si on peut plus s’amuser où irait le monde ?
Puis c’est qu’il continue à parler dans le vide pour me faire la morale en plus le monsieur :

-Je sais que le cours de français est d'une simplicité extrême pour vous, mademoiselle Evans. Seulement, ce n'est pas le cas de tout le monde. J'aimerais juste savoir une chose : Pourquoi vous faites ça? Vous vous en sortez bien dans vos notes, vous n'avez pas besoin de mettre le bazar dans chaque cours. Et toutes ces photos... vous aimez tant que ça mettre tout sans dessus dessous? Vous êtes libre de me répondre, tout ce que vous me direz restera entre vous et moi, personne d'autre ne sera au courant de ma venue ce soir.

Je savais que mon regard était devenue plutôt froid durant quelques secondes,  cela ne m’empêcha pas de regarder le professeur dans les yeux nullement tromper par son sourire : la vérité ? La vraie raison de mes agisssements ? Une seule personne le savait et  je lui avais clairement dit que je le tuerais si quelqu’un d’autre que lui venait à le savoir. Ce type peut sourire autant de fois qu’il veut je n’aime pas les adultes et je ne leur fais pas confiance c’est tout.  Alors je préférais lui servir ma réponse habituelle, ma tête toujours sur mes bras croisés, j’opta pour un sourire provocateur et déclara :

-Quoi ? C’est si dur à croire que je fais ça pour m’amuser et pour créer un record imbattable qui restera dans les archives ?

Puis je souleva ma tête et d’un bras tatonna la table de nuit et y sortit mon carnet avant de dire :

-et pour la tour eiffel je suis sûre qu’on peut s’arranger pour la faire réapparaître.

Je feuilleta mon carnet aux premières pages et sortit le dessin que j’avais fait de la Tour Eiffel , incomplet pour l’instant mais toujours aussi précis et sourit encore plus avec un air de défi : il ne voulait pas croire que je faisais ça pour m’amuser ? Très bien, alors si je faisais ça peut-être qu’il me laisserait tranquille.

A son air sans doute un peu inquiet je souris encore plus : je n’avais jamais caché ce que j’avais fait et ce dont j’étais capable, jamais.  Le comité s’il m’avait posé la question aurait put m’arrêter sans aucun soucis sur aveu volontaire , bien que je m’amusais à les faire tourner en bourrique.
Mais personne ne posait la question car pour eux je n’assumais pas mes actes.  Chose étant si. Parce que  j’aimais voir cette petite lueur d’inquiétude dans le regard quand il me regardais comme s’il pensait que j’étais la personnification du mot « instable »

-A-Attend! Tu n'es pas obligée de la faire réapparaître! Il... il y a un moyen moins destructeur!

J’eus une moue un peu boudeuse : quel rabat-joie. J’aimais la destruction, la satisfaction que ça provoquait, l’air en colère des adultes qui en suivaient et simplement l’adrénaline et le fait que je me sentais bien après. Toutefois je dois avouer que son sourire en coin m’intrigue et que ça me rendait curieuse de savoir ce qu’il allait me proposer. Peut-être qu’il se montrerait plus intéressant que je ne le pensais allez savoir.

-Tiens cette photo avec moi, je vais te donner ce que tu souhaites, sans pour autant tout faire sauter. Tu me fais confiance à ce propos? Je te garantis que tu vas t'amuser, du moins... tu auras une impression de déjà vu je pense. Et vu le nombre de photos qu'il y a ici, tu peux même passer une bonne soirée en te remémorant toutes tes bêtises, vu que je suis capable d'animer les photographies. Qu'en penses-tu?


Nouvelle moue hésitante : je savais ce que coûtait une utilisation trop grande de pouvoirs dans un laps de temps relativement court. Et même si , bon sang, ce blond me soulait je ne tenais pas à ce qu’il se fatigue pour un rien.  Je voulais bien tester oui, mais pas revivre les mêmes choses que j’avais déjà faîte en boucle : ça perdrait tout intêret sinon.
Que ce soit dans mes bêtises ou mes explosions chaque fois j’innovais, la Tour Eiffel j’avais juste proposée de le refaire ici parce que…je sais pas, j’aimais bien faire plaisir aux gens.

Doucement je tendis ma main vers la photo et dit :

-Si vous voulez, mais une seule photo me suffira, ce n’est pas la peine de dépenser de l’énergie pour rien alors que je connais dans le moindre détail chacune de mes destructions et que je peux encore innover.

Rien que l’idée de revoir Misishi Soïto Fox, mon tout premier protégé , que ce soit illusoire ou pas, provoqua sur mon visage un air de nostalgie,  si je l’avais sous la main en vrai je lui aurais bien fait un câlin et plus lâcher tellement il m’aurait manqué. Je le laissa tout voir avec moi,  nous étions dans le jardin, il faisait chaud et beau, les gens étaient assis dans l’herbe sans même se retourner  vers moi et mon cher hybride renard qui parlions de nous avec un air complice sur le visage.

Je lui parlais alors de la France et  lui me répondit qu’il n’avait jamais vue la France alors avec en train j’avais fait apparaître la Tour Eiffel, ça l’avait surpris mais il avait eût un air émerveillé le temps que l’apparition dura. Le  surveillant arrivant au mauvais mouvement nous avez bien fait rire, je l’avais alors pris par la main et traîner vers son dortoir.

Je me demandais ce qu’en pensait monsieur Cooper. Dès que l’illusion se termina, clignant plusieurs fois des yeux et me retrouvant à nouveau dans ma chambre en tenant la photo je releva la tête vers Monsieur Cooper curieuse et reprit mon air neutre , les bras croisés :

-Franchement pourquoi vous êtes-là ? En dehors de me posait des questions qu’on m’as reposée à répétition et qui me donne envie de vous envoyé chez le psy du pensionnat pour qu’il vous répètes ce que je lui ait répondus?

Chose étant j’étais rééllement curieuse de sa réponse parce que jusqu’à présent aucun professeur n’avait jamais fait le déplacement dans ma chambre pour me demander les raisons de mes agissements, donc c’est qu’il avait quelque chose de précis en tête.

Puis j’ajouta toutefois pour rester dans l’agréable de la chose :

-Pas que ça me déplaît, je répondrais à chacune des questions que vous me poserez avec le plus de sincérité possible mais j’aime savoir à qui à faire et si j’ai un quelconque intérêt à vous répondre ? Comprenez je demande à chacun de mes collaborateurs d’être sincère avec moi, il en va de même pour les gens que je rencontre dooonc  monsieur Cooper  présentez-vous : âge, nom , prénom, pouvoir, depuis combien de temps vous êtes ici et votre but pour être là, puis je répondrais à toute les questions que vous voudrez me poser.

-Alors... Mon nom est Ryan Cooper, j'ai actuellement 20 ans et ça doit faire 6 mois que je suis professeur à Tadakai. C'est le strict minimum, mais je pense que ça doit répondre à tes attentes, sauf si tu veux davantage de détails, mais ça risque d'être pas beau à entendre. Si tu veux savoir pourquoi je suis là, sache que c'est pour la simple et bonne raison que te faire des remarques en cours sans vraiment connaître l'élève et ses causes, ça sert à rien. Chaque acte à ses raisons, et tu dois avoir les tiennes, c'est pour ça que je viens te voir.
Maintenant que tu as tes réponses, j'aimerais en avoir une à propos de ma question. Pourquoi faire le bazar à ce point? Je veux dire, tu veux faire plaisir à tes camarades, tu as une réputation à tenir, ou quelque chose du genre?

Je soupira, sortie mon carnet, dessina deux tasses dessus remplie d’un liquide qui apparurent, au bout de quelques secondes dans ma main, chaude, pour celle que je voulais du moins. Un chocolat chaud pour moi, une autre tasse pour monsieur Cooper, puis je m’assis sur mon lit en tapotant à côté de moi pour encourager le professeur à me rejoindre.
Ne lui avais-je pas dit que je serais sincère, je tenais à ma parole c’est un principe. Je porta la tasse à mes lèvres en regardant Ryan dans les yeux :

-Les trois choses en même temps, sans compter ce que je vous ais dit précédemment. J’aime voir les adultes avoir peur de moi, j’aime le fait que ça m’aide à me vider la tête, j’aime faire plaisir aux gens, j’ai une réputation et puis surtout à l’heure actuelle je n’ai que ça…

Mais mon ancienne vie ne le regarde pas, elle ne regarde personne, il doit il y avoir…trois personnes dans cet endroit qui y sont au cours moi y compris. Aaaaah le chocolat ça fait du bien. L’idée de boire un chocolat chaud avec un professeur aurait semblé étrange à beaucoup de personnes, moi ça ne m’avait même pas effleuré et puis j’avais besoin de me changer les idées.
Je regarda monsieur Cooper durant un temps avant de déclarer :

-En fait vous n’êtes pas vieux…C’est bizarre en général tous les
professeurs sont vieux.

Non je n’avais rien à lui dire et oui ça a été la première chose qui m’ais traversé la tête par contre en le regardant en détails une autre chose me vient au bout des lèvres :

-On vous a déjà dit que les oreilles de chats vous iraient bien, si vous voulez j’en ai sous la main enfin…je m’égare, d’autre question ?

Si je dois avouer quelque chose c’est que j’étais plutôt surprise de voir la réaction de Monsieur Cooper et de sa proposition. Je secoua malgré tout la tête :

-Non….je ne tutoies pas les adultes sauf quand j’ai un lien très proche d’eux.

Je reposa mon carnet sur la table de chevet et marcha à quatre pattes sur le lit pour chopper ma sacoche que j’avais balancé dès mon arrivée au pied de mon lit. Faisant bien attention à ce qu’il ne voient pas les produits explosifs au cas-où je sortis victorieuse deux oreilles de chats de nos couleurs de cheveux respectifs. Pour ma part j’avais même le collier et la queue qui allait avec. Toutefois j’attendis qu’il mette d’abord ses oreilles en retournant m’assoir à ses côtés. Le fait était que je ne faisais toujours pas confiance à cet homme et ce malgré tous mes efforts.

Bien sûr il avait gentil et réglo’. Il ne semblait pas être du genre à faire des coups dans le dos des gens mais les apparences sont souvent trompeuses ici, j’en suis la preuve vivante, au vue de mes bons résultats et de mon apparence plutôt quelconque personne ne pourrait se douter que j’étais une mage réputée pour ses explosions et qui adoraient se battre avec les gens.

Dès qu’il les eût mise je mis les miennes avec ainsi que le collier, de nouveaux à quatre pattes sur le lit je m’avança vers Ryan et le regarda avant de dire :

-Neko

Puis tendit une main vers les oreilles qu’il avait sur la tête pour jouer en lui faisant un grand sourire : j’avais raison ça lui allait vraiment bien les oreilles de chat. D’ailleurs quand je le regardais comme ça je n’avais qu’une envie…

J’alla lui faire un câlin…bon oui ça pourrait surprendre tout le monde et ça gênerait sans doute ce professeur mais j’y peux rien, une envie dès que je vois quelqu’un avec des oreilles de chats ou un chat tout court, ils sont trop mignons comme ça. Puis les chats sont les seules créatures dans ce bas monde qui ont crédit à mes yeux…ou presque tous…quand on repense à certains mages métamorphes qui me donnent envie, transformés en chats ou non de les encastrer dans un mur.

-Vous aimez bien les chats vous?

Vous aimez bien les chats vous.

Même avec des oreilles de chat sur la tête il trouve encore moyen de me répondre avec un ton sérieux:

-A vrai dire... je n'ai jamais eu d'animal de compagnie, mais les chats, c'est plutôt mignon. En tout cas, avec tes oreilles de chat, tu as l'air adorable!

Pas drôle...toutefois le compliment me fit légèrement rougir malgré moi...depuis le temps je n'étais plus habituée au compliment, je marmonna d'un air gêné:

-Je ne suis pas adorable...

-Je suppose que vu le câlin qu'on s'est échangé... tu apprécies les chats. Tu apprécies d'autres animaux ou tu as une préférence pour les chats?

J'acquiesça avec un grand sourire:

-Oui, c'est la seule espèce qui trouve grâce à mes yeux mais j'aime également les félins, les loups et les dauphins

Puis je le regarda se lever du lit alors que j'allais à nouveau jouer avec ses oreilles, curieuse de ce geste je l'inspecta du regard:

-Dis-moi, est ce que ça t'intéresserait de faire une petite promenade dans le pensionnat, histoire de discuter et de se dégourdir les jambes? A moins que tu préfères rester dans cette chambre.Pour rajouter un peu plus d'amusement, on pourrait sortir... avec nos oreilles! Qu'en penses-tu?

Proposition très tentante mais.... brisant le silence durant plusieurs secondes je me décida de retirer mes oreilles, décide de prendre un visage plutôt sérieux pour lui montrer que je ne plaisantais pas sur certains sujets :

-Sans les oreilles pour moi, il n'en reste pas moins que j'ai une réputation à tenir , en particulier associé à un professeur, et que les briseurs du couvre-feu sont plus nombreux que vous le pensez. Beaucoup restent dans leur chambre mais autant en sortent. Ors comme je doute que vous voulez que vos élèves pensent que vous avez rejoint ma cause je vous conseillerais de les enlever également.

Les mains dans les poches je me leva à mon tour et ouvrit à la volée la porte de ma chambre, ayant peu d'occupation pour l'humeur de mes voisins. J'en profita pour glisser un rapide coup d'oeil à l'écran de mon portable qui dépassait de ma veste. Tiens...ça allait bientôt être l'heure de la première explosion de la soirée.

-Pourquoi ne ferions-nous pas un petit crochet au premier étage , j'ai entendue dire qu'une surprise des plus détonnantes allait bientôt se faire connaître. Voulez-vous me suivre?

Quand je parlais de surprises je voulais en effet parler de petites explosions à retardement dont une dans un des bureaux du prof d'anglais que je ne pouvais pas supporter. Je sais pas trop pourquoi. Et puis c'était le seul que je n'avais pas fait sauter. Fallait inaugurer ça.

-Volontiers, je te suis.

Mains dans les poches je partis donc à sa suite en sifflotant : hum...j'étais pas sûre que ça allait lui plaire mais comme je savais également que ça allait être sans doute une de mes dernières bêtises scolairement parlant je voulais réaliser un des mes rêves: voir la tête d'un de mes profs suite à une explosion.

-Tu voulais bien dire... étonnante, n'est-ce pas? Et où-est-ce que cette surprise va avoir lieu?

Je secoua la tête:

-Non non j'ai bien dit détonnante pourquoi? Et si vous voulez savoir suivez-moi! dis-je en le prenant par le poignet histoire de le forcer à accélérer le rythme en sautillant un peu.

Des fois on me comparait à Cheshire, toujours avec un grand sourire dangereux sur le visage, vivant dans une réalité différente d'une grande majorité de la population, même Tadakienne, mais là tout de suite si je m'étais comparée à quelque chose ça aurait été au lapin. Impatiente et pressée d'assister à l'explosion.
Je souris et l'emmena vers les escaliers, le lâchant dès qu'on fut en haut. La salle du professeur était non loin. J'avais la télécommande dans ma poche, me collant contre un mur pour l'activer dans un coin et faire un grand BOUM.
Sautillant jusqu'à Ryan je le regarda et demanda avec un grand sourire

-alors qu'en pensez-vous?

L'air désemparé de Ryan me laissa interrogative , qu'est-ce qu'il avait ? J'allais ouvrir la bouche pour lui demander ce qu'il y avait vue que vue l'heure personne n'était dans la salle mais lorsqu'il revient vers moi en me disant :

-C'était pas mal... mais il manquait la personne à l'intérieur. Le boulot n'est cependant pas fini...

Le voyant revenir vers le bureau j'arcqua un sourcil: ne me dîtes pas qu' il viens de dire ce que je viens de comprendre, si?! Tout ce qui se passa après me fit écarquiller les yeux et la bouche en un O parfait: est-ce que c'était la même personne de tout à l'heure que j'avais en face de moi? Qu'est-ce qu'il faisait? Pourquoi? Un frisson me parcourut , tiens...ça faisait longtemps que je n'avais pas craint quelqu'un. Quand je me décida à le calmer il avait déjà finit. Cette histoire me laissait perplexe.

-On va garder ça secret. On va dire que je n'aime pas ce prof aussi, j'ai des raisons personnelles pour en vouloir à ce nouveau prof d'anglais. En tout cas, là on peut dire que la destruction est réussie.

Il avait l'air fatigué mais je voyais un peu le problème...enfin je crois. Mon corps le suivit automatiquement dehors tandis que j'étais plongée dans mes pensées.La phrase de Ryan m'en fit sortir:

-Il va falloir qu'on se dépêche, on risque de se faire prendre, et toi comme moi, nous risquons gros.

J'acquiesça, lui prit doucement la main pour le suivre et la serra un peu, sa remarque était vrai alors je me décida à accélérer un peu le pas. Une fois en sécurité je regarda pendant quelque minutes Ryan inquiète et posa ma main sur son épaule:

-ça va aller monsieur?


C'était bien la première fois que je le voyais en colère, réellement en colère et d'une certaine façon j'avais pitié pour lui: je voyais plus ce gars comme un type joyeux et calme qu'en colère et capable de casser un bureau déjà en mauvais état.

Le voyant baisser la tête je me sentis un peu triste pour lui et avait envie de le consoler….ce qui était plutôt bizarre en soit, lorsqu’il me dit tout en relevant la tête :

-Ça peut aller... j'ai juste mal réagi à ... enfin... j'aurais pas du m'emporter comme je l'ai fait. J'ai vu des choses et je n'ai pas su réagir en conséquence. J'espère que tu vas bien et que tu n'es pas trop choquée par mon comportement.

ça ne me rassuras pas pour autant. A vrai dire choquée non mais j’avoue que son pouvoir était à la fois surprenant et effrayant quand à l’emportement je ne critiqua pas parce que j’aurais sans doute fait pareil si des choses qui ne m’avaient pas plus m’était apparue.
-Ne t’inquiète pas, c’est grâce à toi après tout vous m’avez protéger.
Oui bon le tutoiement et le vouvoiement en même temps n’était pas habituel mais je devais avouer que là j’hésitais. Le fixant en retour lorsqu’il me regarda en disant :

-En tout cas, on va dire qu'il ne s'est rien passé aujourd'hui, ça sera notre petit secret.

Je réfléchis : c’était vrai que lui comme moi serions dans de gros problèmes si on venait à pouvoir prouver que nous avions occasionné tout ça. Enfin….pour moi on devait se douter de ma forte participation et j’en assumerai pleinement les conséquences.


-D’accord mais avant je veux faire quelque chose…

Voilà ma réponse, après tout si lui signifiait sa conclusion par un clin d’oeil moi j’avais une envie de faire quelque chose d’autre , un peu pour le consoler et qu’il m’était agréable. Ainsi sans prévenir et avec un grand sourire sur le visage j’alla lui refaire un câlin :

-A partir de maintenant considérez que notre accord est conclu

Puis j’alla m’assoir sur le rebord de la fenêtre en sifflotant, regardant
de haut en bas Ryan :

-J’ajouterai même que puisque nous avons trouver un terrain d’entente je vous promets que je me tiendrais à carreaux durant vos cours, mais uniquement durant vos cours. Ce n’est pas drôle sinon, qu’en pensez-vous ?

Tandis qu’il me faisait un câlin j’en profita un peu puis le laissa s’écarter de moi quand le cœur le lui en dit. Je continua à le regarder malgré tout et lui souris doucement en l’écoutant me proposer :

-Et maintenant, que faisons-nous? On retourne chacun dans notre coin sans parler de cette histoire, ou souhaites-tu te balader à un endroit précis? En tout cas, tu es la première à avoir pu observer mon second pouvoir, à savoir le contrôle du métal. Je peux tout faire avec, sauf soulever des poids important, mais ça, tu le savais déjà je pense. Néanmoins, je peux te faire une autre démonstration si tu veux.


Je soupira : des fois les adultes sont au même niveau que les élèves. Ryan était quelqu’un de gentil mais là il ressemblait à une première année qui venait de découvrir son pouvoir, c’était drôle. En faisant la comparaison je ne pus que laisser échapper un petit rire. Je sauta de mon perchoir et alla lui mettre une petite pichenette :

-Ce n’est pas la peine d’en faire trop je pense, tu….je veux dire vous devriez vous reposer baka quand à ce que je veux faire, je pense que...

Mais avant que je puisse terminer ma phrase des bruits de pas me parvinrent, je jura et regarda l’heure sur mon téléphone, mince ! C’était bien l’heure à laquelle un des surveillants faisait sa tournée dans ce couloir….que faire…on est au premier étage on devrait pas être très haut. Je regarda le professeur et forca légèrement la fenêtre contre laquelle je m’étais appuyée pour l’ouvrir.

-Si vous tenez à votre réputation de professeur modèle je vous conseillerez de sauter par là, moi j’ai l’habitude des courses poursuites avec les gentils monsieurs et de sauter par la fenêtre d’un des étages alors je vous rejoindrez après. Si vous pouvez essayer de vous réceptionner sur la branche d’un des arbres ce serait parfait, vous n’auriez plus qu’à sauter après pour vous retrouver sans trop de choc au sol et rentrer dans votre dortoir.

Pour ma part j’avais plusieurs distractions dans mes poches et plusieurs moyen de fuir. J’allais bien m’amuser. Dagues dans les poches, bon, poêle et épée au niveau de la ceinture, bon. Carnet à dessin bon aussi. Fioles dans les poches ? Bon aussi. J’eus un grand sourire….quoique si c’était Sano’ j’aurais juste à lui dire bonjour et à lui tendre des bonbons et lui parler pour qu’il me laisse partir. Fallait juste que je sache qui était le surveillant qui était chargé du couloir…

-Inutile de faire des cascades pareilles, j'ai une meilleure idée.

Pfff pas drôle, j’aurais bien aimé le voir essayer moi. En plus c’est pas comme si l’âge allait l’en empêcher, il était à peine plus vieux que moi. Toutefois je m’approcha de la fenêtre quelques secondes après lui pour le voir utiliser son pouvoir. Je regarda le lampadaire en penchant la tête sur le côté. Je n’arrivais pas à savoir si cela allait servir de catapulte ou de pont….

-Agrippe toi et laisses toi glisser à ce poteau, ça sera plus simple.

Hum…non pas drôle. Il y avait tellement de moyen mieux pour s’en aller en grande classe. Et puis j’avais bien envie d’aller voir les surveillants histoire de les embêter. Il fallait que ce soit écrit dans les « supposés » actes criminels d’Alysse Evans après tout sinon ça perd tout intérêt voyez.
Tranquillement accoudée contre la rambarde de la fenêtre je regarda Ryan partir le premier. Ah bruits d’épées s’entrechoquant c’est Koga alors. Pfff s’il me voit il va encore faire une attaque et je vais encore recevoir une leçon de morale dès qu’on sera que tous les deux à coup sûr. Rabat-joie.
Sortant mon carnet et faisant apparaître un mini haut-parleur je cria :

-Hey Koga !!! Par là !!!

Avant de rire et de simplement sauter de la fenêtre pour arriver sur une des branches d’un arbre et me cacher dans le feuillage parmit l’obscurité pour ensuite rejoindre Ryan, faisant le moindre bruit possible, laissant sur mon passage quelques bruissements.
Dès que je trouva le monsieur professeur de français je sauta tranquillement au sol , arrivant par derrière pour lui glisser à l’oreille un « bouh » avant de rire doucement.

Bon évidemment je m’attendais à ma leçon de morale mais en fait ça me passait par-dessus la tête, assez….j’en avais tellement eût dans ma vie qu’il aurait put parler à un mur que ça revenait pareil…sauf que là le mur avait des oreilles…oh tiens elle est jolie la lune ce soir. Je bailla légèrement et m’étira : bon c’est pas tout ça mais d’ici à ce que Koga ait entendue l’autre blondinet crier on ferait mieux de courir vers les dortoirs histoire de ne pas éveiller les soupçons.

Courir à ses côtés: moi ça me faisiat rire, lui ça semblait le faire un peu sourire aussi même s'il avait toujours ce maudit air sérieux sur son visage. Ahlala que j'adorais cette adrénaline partagée, c'était....tellement bon. Dès qu'on fut arriver dans le couloir du dortoir il me dis:

-On va dire qu'on a rien vu cette fois là aussi, je peux pas vraiment te disputer ce soir. Je pense que le mieux serait que l'on ne parle de cette soirée à personne. En tout cas, avec toutes ces activités, il y a de quoi garder une forme olympique.

Je souris: hé ouai c'était comme ça que j'étais en forme pour mon entraînement matinal au club de sport et que je pouvais supporter de combttre plus longtemps que les autres alors même que je suis sûre ma réserve de pouvoir, ça m'aide en agilité, en endurance, en tout ce qu'il faut, j'haussa les épaules d'un air ennuyée pour lui signifier mon accord

-Et malgré tout cela... j'ai passé une bonne soirée avec toi. Seulement, il faudra éviter de refaire tout ça ... on risque de nous prendre un jour.

J'eus un grand sourire:

-Mais non monsieur Alysse Evans ne se fait jamais prendre sauf planification de la chose vous inquiétez pas.

Puis je détourna la tête un peu gênée d'avouer cela à un adulte :

-Moi aussi je me suis bien amusée et hum...j'espère qu'on pourra
s'amuser à nouveau ensemble un jour. En attendant bonne nuit monsieur Cooper

Et pour ne pas m'attarder plus et qu'il ne constate ma gêne je me détourna de lui et courut en direction de ma chambre