Dans l'école Tadakienne une rumeur circulait. Un renard, rusé, empruntait, ou plutôt, volait les objets personnels des élèves et peut-être même des adultes. Cependant, puisque ce n'était qu'une rumeur, le jeune homme n'y portait pas plus attention. Certes, si la bête se pointait le bout du nez face à lui, il entreprendrait de résoudre le mystère, mais ce n'était pas le cas. Du moins, hier, ce ne l'était pas. Il avait prit tout de même quelques petites notes. Renard. Roux. Yeux bleus. Nombre légendaire de queue. Un bandeau. C'est ce qu'il en avait pu retirer de quelques témoignages de ses clients.

Le lendemain.

Un disque jouant encore la même mélodie dans le bureau du conseiller d'orientation. La porte entrouverte prête à accueillir des potentiels clients. Dans la main droite du conseiller, un livre sur la psychologie de l'humain ouvert. Les yeux perchés sur les papiers blancs, noircis de l'alphabète désordonnée. Le corvidé, lui, livrait un message à l'ancienne. À qui? Peu importe le destinataire. Il était simplement important de connaitre l'absence de cet oiseaux. Seul son absence avait pu être la cause de cette mésaventure qui se dessinait.

Une silhouette. Pas n'importe laquelle. Une silhouette mesquine s'approcha de l'homme à la chevelure caramel, confortablement assit dans son fauteuil.

Je devrais vérifier si je n'ai pas de message, peut-être quelqu'un aurait besoin d'aide à Nara. De sa main gauche, il tenta d'atteindre son téléphone portable. Il étira la bras, tapota le bureau, puis tapota encore, cette fois-ci nerveusement. Lorsque son regard reprit conscience de la réalité. Il était déjà trop tard. Le cellulaire n'était plus dans la pièce. Peut-être s'était-il téléporter dans une autre dimension? Peut-être un mage, avait enfin trouver un moyen d'éliminer l'existence même du téléphone dans l'histoire humaine en retournant dans le passé? Ou peut-être… Est-ce que je l'ai bien mis là? Le jeune conseiller en orientation fouilla alors ses poches, son bureau, sa salle entière. Est-ce que je deviens amnésique?  Merde! Et si quelqu'un trouvait ce que contient mon cellulaire! Bon il y a un mot de passe compliqué et un fond d'écran de mon cher familier, ce qui terrifierait quelque superstitieux. Mais ..!  

Et puis c'est à ce moment qu'il entendu un bruit, un bruit anormal. Il mit ses dossiers personnelle dans un tiroir barré à clef, il se devait de conserver les donnés confidentiels, confidentiels justement. Après, il sortit immédiatement de la salle d'attente de la mort, pour se retrouver dans les couloirs. Certainement qu'il aurait pu courir, et certainement qu'il en avait envie. Mais, courir ça attirait l'attention, et ici, il voulait attraper sur le fait l'entité fourbe. De plus, qu'est-ce qui disait que cette entité était vivante, qu'allait-il faire si c'était un poltergeist? Ou encore était-ce le fameux renard voleur dont tout le monde parlait? Certainement pas, je ne suis pas si facile à voler! Pensa-t-il secouant sa tête.

Arrivé dans les couloirs du deuxième étage, il attendait un nouvel indice de sa proie. Enfin, les rôles de proie et de prédateur étaient très flou pour le moment. Puis soudainement il reconnu la vibration d'un cellulaire. Un cellulaire qu'il espérait bien être le sien. Tournant de manière sec l'intersection, il aperçut…

La vibration venait définitivement de cette direction. Il n'avait aucun doute dans l'esprit de l'homme pourchassant désespérément son cellulaire. Malheureusement, la vibration n'était pas celle de son précieux associé électronique. Alors son corps percuta la personne qui se trouvait sur son chemin. Cette personne portait l'odeur de la cigarette et des sourcils bien froncés. Sur le coup, il ne reconnut pas son partenaire de chambre. Puis lorsque les muscles de son visage se détendirent, murmurant mon colocataire, Kazu' le reconnu aussitôt. Alexisse..? Comme gêné, Alexisse posa sa main dans ses cheveux d'un bleu profond. Maintenant, Kazumori Nomoe, allait devoir s'expliquer.

Ehm.. Hésitant, il courba son dos puis s'excusa. Désolé, je ne voulais pas te bousculer. Est-ce que c'est lui qui… nah, pourquoi il prendrait la peine de voler mon cellulaire dans mon bureau alors qu'on partage la même chambre… De plus, qu'est-ce qui pourrait bien l'intéresser… nah c'est impossible qu'il soit le coupable. La tête bleue le ramena à l'ordre en questionnant sa présence dans les couloirs de l'école Tadakienne. Ugh… mais je dois avoir perdu la trace de l'intru si je me suis vraiment fait volé… Je… Si ça continue comme cela, il va réellement me détester, un jour j'entre tard et maintenant je lui fonce dessus en… Il détourna le regard, puis posa son pouce et son index sur ses tempes. Je… Je ne vais quand même pas lui dire ce qu'il vient de se produire, si ça se trouve j'ai peut-être eut une épisode de paranoïa… en plus, je n'ai pas envie d'avoir l'air d'un idiot. Un soupir s'échappa.


Il enleva sa main de son visage. Je crois avoir perdu mon cellulaire… Dit-il en niant le fait qu'il tentait de poursuivre, il ne savait quoi. Si ça se trouves je l'ai simplement égaré, oui c'est surement le cas, je perd mes esprits. Ressaisis-toi imbécile!   Ehm, donc si jamais… ça serait apprécier si tu me le rapportait.  Un silence se fit. Le conseiller en orientation constata un malaise de la part de son interlocuteur.  Ah merde, pourquoi l'idée qu'il est le coupable me revient à l'esprit! Ça ne peut pas être lui! Ou.. non, pas de ou..! C'est la voix de la facilité de l'accusé, simplement parce qu'il ..!

Alexisse est-ce que tout va bien?  Lui demanda-t-il, ayant un peu honte de douter de lui. Mais d'où vient la vibration alors? Il baissa le regard pour remarquer un portable différent du sien dans la main de son colocataire. Vraiment? Tu vois que ce n'est pas lui, tu t'imagines toute cette histoire! Ou est-ce que j'ai bien pu laisser mon cellulaire?! MERDE! C'est quoi mon problème!? Depuis un moment je n'arrive pas à rester calme...

Son sommeil avait vraiment été insuffisant. C'est pourquoi, ses pensées devenaient de plus en plus chaotique, comme s'il perdait la raison. Le sommeil, c'est ce qui organise nos pensées. Il le savait pourtant. Toutefois, il n'écoutait pas les limites de son corps, alors son esprit se rebellait. Mais où est-ce que j'ai bien pu le laisser? Rognonna-t-il tout bas. Qui de nos jours perd son cellulaire!?

Qui y'a t'il? Les iris caramel s'illuminaient, l'effet de la surprise. Est-ce qu'il s'est rendu compte que je doute de lui? Si ça se trouve... La honte prit la place du doute en lui. Alexisse baissa la tête, mais cette fois-ci, il ne l'interpréta pas comme une culpabilité, mais plutôt comme un malaise causé par nulle autre que lui. Kazumori ne dit plus un mot. Puis, après un silence qui lui semblait une éternité, Alexisse prit son courage à deux mains en lui offrant son aide. Merde, je l'ai tellement fait sentir mal qu'il se sent forcé de m'aider...

Je... je ne sais pas. Le conseiller d'orientation gratta le dessus de sa tête. Je croyais l'avoir déposé sur mon bureau... mais... j'ai beau regarder partout dans mon bureau je ne trouve rien, alors peut-être que je l'ai laissé dans notre chambre. Enfin bref! Il se ressaisit, passa à côté de son colocataire en murmurant tout bas Désolé, c'est surement... que je n'ai pas dormi, non, misère, il va peut-être croire que c'est sa faute ! Il rit artificiellement pour détendre l'atmosphère, étant maintenant dos à son interlocuteur.Ne t'en fais pas, je vais le retrouver ! Je ne vais pas plus te déranger, les cuisines doivent être occupées à ces heures-ci. En terminant sa phrase, il tapa l'épaule de son colocataire pour le rassurer.

Il prit un pas rapide dans la direction initiale. Toute cette péripétie était étrange, il voulait l'oublier au plus vite et enfin retrouver son cellulaire. Je dois réellement le trouver, si jamais quelqu'un le trouve, je serai... ou plutôt je risque de blesser ceux que j'aime ! Il faut que je le retrouve..! Il commençait à perdre patience, car les photos que contenaient ce cellulaire cachaient un secret qui voulait bien enterrer avec lui.

Malheureusement, son temps de réaction n'avait pas été suffisant. Une boule orangée passa directement à ses côtés. La boule en question ressemblait étrangement à un renard. Kuso! Il n'avait plus aucun doute lorsqu'il aperçut une forme rectangulaire dans la gueule de l'animal, et que cet appareil quelconque avait une alarme avec un cri particulier. Le chant de son familier, Schwarz. Très désagréable. Peut-être que certain aurait prit le temps d'écrire une chanson philosophique sur le cri des renards. Mais pas Kazumori Nomoe, qui fit un pivot et n'hésita plus à courir dans les couloirs de Tadakai. C'est pas vrai! Le renard filait entre ses doigts, il le savait. Il n'allait pas avoir le choix, s'il voulait avoir un faible espoir. Alexisse, attrape-le! Cria-t-il. Le renard se dirigeait vers son espoir. Son seul espoir.

Cette journée était vraiment merdique, plus que le temps avançait, plus ça empirait. Mais, le pire était que cette journée était loin de se terminer. Ce renard, ce renard de plus en plus détestable, pourrissait la journée du conseiller d'orientation Tadakien. Il détenait l'un des appareils les plus importants pour la communication humaine. Le téléphone. Qui du 21e siècle n'en possédait pas un ? Au moins un téléphone maison ! Cependant n'ayant pas d'endroit stable, son cellulaire était son principal téléphone. Et ce petit renard rusé, lui avait enlevé cet outil. Le visage de Kazumori, pas paisible comme à son habitude, grimaçait d'anxiété et de colère. Misère ! Comment j'ai pu me faire enlever mon cellulaire !? Ce n'est pas possible ! Son orgueil en prenait un coup. Un dur coup.

Son seul espoir, Alexisse D. Lazarin, laissa la bête s'échapper. Merde! Merde! MERDE! Alors les deux colocataires partirent à la chasse. Car oui, l'idée d'une petite fourrure ne lui dérangeait pas tant que ça. Je vais t'empailler ! Pensa-t-il pour évacuer sa colère. Évidemment que celui-ci ne le ferait pas réellement, il avait une trop bonne âme pour torturer un animal. Encore plus, si celui-ci appartenait à quelqu'un. Justement, à qui appartenait le renard ? Il n'avait pas le temps de se poser la question.  Alexisse filait un peu plus vite que lui. Alors il prit un pas plus rapide, tout en conservant son énergie, il savait que s'il donnait son maximum maintenant, il n'aurait plus d'énergie pour plus tard.

Au fond du couloir, la tête caramel entendu. Allez petit, donne-moi ce portable. Je ne crois pas que cela soit la méthode d'approcher un voleur... Il entr'aperçut son colocataire prendre un coup sur la tête. Il le rejoint, puis lui offrit sa main pour se relever. Alexisse n'hésita pas à empoigner la main de la tête caramel. Il cria Il va nous échapper, comme si ce n'était pas une évidence. Néanmoins, cela fit que les deux jeunes hommes se ressaisissent, puis reprennent le pas de course. L'hybride oiseau, n'hésitait pas à puiser dans ses réserves d'énergie. Il semblait dorénavant aussi dévouer que le simple mage adulte. L'orgueil probablement. Ça faisait très mal. Ce n'étaient pas juste des hommes, mais également des adultes. Ils se devaient d'être responsables, et de donner l'exemple. Déranger les cours avec un cri de corbeau... ce n'était pas très responsable. Kazumori savait qu'il allait être accusé de tout ce chaos, si par malheur, le renard passait devant les portes des classes de deuxième année. Puis, comme pour le soulager la sonnerie cessa pour laisser place au silence. Mais toute bonne chose avait son côté négatif. Il n'avait plus aucune indice sonore pour retrouver le voleur.

Tout à coup, Alexisse s'arrêta, donc Kazumori ralentit aussitôt, fit demi-tour. La bête machiavélique se reposait dans les bras de jeunes innocentes filles. Le... je le déteste. La tête bleue prit les devant. Mesdames, ce familier est un voleur ! À qui de vous est-il ?? C'est vrai qu'il pourrait appartenir à l'une des filles. Finalement, elles n'étaient peut-être pas tous si innocente. Jusqu'à preuve du contraire. Preuve qui arriva à peine le temps que le cuisiner reprenne son souffle. Le renard était reparti, mais pas seulement avec le cellulaire. Il avait volé, sous leurs yeux, le collier de l'une des trois filles. Sous mes yeux, tu as du culot..! Les mains du conseiller d'orientation formaient un poing, ses paupières étaient plissés pour cacher la prunelle de ses yeux. C'est la guerre ! Tu as déclaré la guerre ! Mais tout ce que je veux c'est la paix ! Il prit un air soudainement plus agréable. Il sourit. Ne vous en faites pas, on va s'en occuper! Comptez sur nous ! Dit-il s'adressant aux étudiantes tadakienne. Il avait retrouvé en partie sa personne habituelle, ceci dit, en regardant bien dans sa pupille, on pouvait ressentir une détermination de feu. Le renard prit la fuite par une fenêtre. Kazumori, posa alors son pied près de celle-ci, prêt à sauter. Seulement, avant de se jeter si facilement par l'embrasure, il remarqua que le voleur s'éclipsa par l'une des fenêtres du premier étage.

Alexisse, veux-tu bien m'aider à attraper ce voleur!? Lui lança-t-il. Si on veut un peu plus de chance, descend de cet escalier, moi, je vais prendre l'autre au bout de couloir ! Sans même attendre qu'Alex hoche de la tête, il s'élança vers l'autre escalier. Si la course ne fonctionne pas, on devra trouver une autre solution, mais c'est certain ... La défaite n'est pas admise. Il avait eut une preuve sous ses yeux que ce familier n'était pas rempli que de bonnes intentions. C'était suffisant pour le motiver. Il descendit les escaliers à toute vitesse, heureusement que personne n'empruntait les marches actuellement, car il aurait probablement percuté quelqu'un violemment. Mais quel type de personne pourrait avoir un familier aussi... aussi... Il secoua la tête. Il faillait qu'il arrête cette bête. Si quelqu'un appelait encore sur son cellulaire, les élèves de premières années allaient être dérangés. Heureusement, ils n'étaient pas passés près de la classe des deuxièmes années lorsqu'il était de passage au deuxième étage.

Puis son coeur se mit à battre de plus belle, lorsqu'enfin son cerveau analysa la situation d'une autre perspective. Est-ce que j'ai manqué l'appel..? Il s'immobilisa. Elle va s'inquiéter si je ne réponds pas dans l'immédiat, elle sait que je devrais être en dîner depuis 10 minutes. Un coup de vent se fit sentir à ces côtés. La distraction de cette simple pensée, lui empêcha de piéger le renard. Il vit Alexisse s'approcher de lui, en courant. Merde! C'est à cet instant qu'il comprit que ce n'était pas qu'un banal coup de vent. La poursuite... persista.

Sans espoir. Le familier étant trop véloce, l'orienteur avait laissé son unique chance lui filer entre les doigts, d'une piètre façon. Il soupira, restant en place. Il devait trouver une autre stratégie. Ils n'attraperaient pas le renard par la vitesse. Est-il possible d'être plus rusé qu'un renard ? C'est la question que se posait la tête à la chevelure caramélisée. Sa main droite massa ses tempes. Il faudrait que je détermine la raison de ses vols, ou du moins, un point commun. Pour savoir la prochaine action qu'il entreprend... Cependant, sa trajectoire me semble plutôt aléatoire. Hmm... Il se mit à réfléchir de plus en plus profondément, ne s'apercevant pas que son 'associé' était reparti à la trousse de la bête. Le maître ? Si on trouve à qui appartient le renard... Mais, oui! C'est évident qu'à un moment donné, il va aller retrouver son maître. Schwarz revient toujours quand il a trop faim, même s'il me boude. Après cette petite réflexion, Kazumori voulait discuter avec son colocataire. Disparu. Mais où est-il !? Comment je suis censé lui demander son avis ! Il repartit avec un pas empressé dans les couloirs tadakiens. Peut-être qu'il aurait une petite idée à qui appartient ce renard aux queues légendaires... avec de l'espoir. Il tenta d'interpeller son partenaire de chasse. Alexisse? Al... Alexisse!?

Il avait beau interpellé le cuisinier, aucune chevelure d'un bleu intriguant n'apparaissait. Après plusieurs couloirs, il s'arrêta à la distributrice de chocolat chaud. Il n'y est pas non plus... Il leva le regard vers la porte de sa chambre. L'avait-il abandonné ? C'est ce que soupçonnait le conseiller en orientation. Ça ne le surprenait pas, dans les situations merdiques tout le monde disparaissait. Un peu comme à l'époque qu'il était étudiant. Les élèves de sa classes ne voulaient pas faire leurs tâches ménagères, alors pour les encouragés à les faire chacun leur tour, il s'offrait toujours pour les aider. Cependant, au final presque tous partaient plus tôt pour rejoindre leurs amis au karaoké, au cinéma ou au resto. Seules deux personnes restaient à ces côtés. Les lèvres de Kazu nostalgique du passé prirent légèrement la forme d'un 'u'. Je devrai m'en sortir par moi-même. Il se ressaisit, puis lorsqu'il entreprit un premier pas, à sa grande surprise... Une nouvelle occasion se présenta à lui. Je ne te laisserai pas t'éclipser cette fois-ci !

Le renard s'arrêta, Kazumori le fixa intensément. Le familier aux queues légendaire semblait moins en forme qu'au départ. La musique interprété par Schwarz, enregistré par nulle autre que son propriétaire, s'évadait de la petite forme rectangulaire. Ça suffit. Il ne le quitta pas des yeux. Comme une scène dans les films western, lorsque deux ennemis jurés font face l'un à l'autre. Attendant que le faux mouvement de sa cible. C'est ici que se termine cette promenade..!

Ce foutu renard, lui sauta dessus. Il l'enlaça avec ses bras vers son torse, tentant de reprendre son cellulaire. La bête exerça une pression, afin qu'il tombe. Cependant, l'art de l'escrime avait appris à Kazumori de bien garder son équilibre. Il a aussi le collier de cette fille, c'est certain. Il ferma l'oeuil droit, des pattes avec des griffes, ce n'était pas une sensation formidable. Si tu crois pouvoir t'échapper ainsi..! Avant même que cette pensée se compose une masse lui arracha la bête qui n'hésita pas à attaquer le nouveau prédateur avec les crocs. Sous le choc de voir son colocataire dans cet état sauvage, il resta immobile les yeux écarquillés.  Une fraction de seconde plus tard, Kazu' saisit la chance de volatiliser le collier.

Frustré le familier s'éloigna. Dans sa main droite, le conseiller en orientation tenait fermement son cellulaire, dans la gauche, le collier de la jeune étudiante. Il remit le collier dans les mains de son colocataire. Un sourire en coin,  il glissa sa main libre dans la chevelure bleue. Bon garçon Dit-t-il pour rigoler un peu. Il gratta ensuite la tête de son colocataire comme celui de chien, pour l'énerver un peu. En fait, il était soulagé que son coloc' ne l'ait pas abandonné. Après tout, à partir du moment qu'il avait promis à la jeune fille de retrouver le collier, il le considérât son coéquipier. Je te laisse récolter la gloire, tu lui remettra ~ Ajouta-t-il en parlant du collier.

Puis soudainement, son cellulaire vibra, son regard se porta sur le rectangle électronique. Le petit logo l'avertissant qu'il reçut un message vocale était affiché en haut de l'écran. Alors, il n'hésita pas une seconde de plus à prendre le message enregistré, laissant de côté son partenaire.

Salut Kazu', j'aurais besoin de toi demain soir, est-ce que tu pourrais venir m'aider? S'il te plait répond moi au plus vite! J'ai vraiment besoin de toi! La machine automatique embarqua Voulez-vous conserver ce message? Il appuya sur le numéro approprié pour le conserver. Sans attendre une seconde de plus, il appela la fille qui occupait ses pensées la majeure partie du temps.  Kazu~ Tu as enfin du temps libre? Désolé de t'embê… Il la coupa. Ça va, j'étais juste légèrement occupé Ah d'accord, tout va bien à Tadakai?  Comme d'habitude, l'école n'a pas beaucoup changé, tu sais? Je vois, je vois… alors demain… Il n'hésita pas. Pour t'aider à choisir les assiettes pour le mariage? Compte sur moi, je serai là!  Tu es adorable, je t'adore!  Miss, on vous demandes à la ligne .. Ah zut, ehm, à demain Kazu' À.. La ligne accrocha. Il eut un sourire qui fondit la minute que le beep sonore se fit entendre, murmurant  À demain.. Le bénévole avait oublier son colocataire, éprit d'un sentiment qu'il n'arriva pas à comprendre. Les joues un peu enflammées.

Lorsqu'il reprit connaissance de la situation, il afficha son sourire amuseur à nouveau, puis lança à son partenaire  Un chocolat chaud, ça te dis? Je te dois bien ça, maintenant que j'ai récupéré mon cellulaire~ À moins que tu préfères autre chose?

Pour moi? Il pensa à voix haute. Une bouteille d'eau, ça me suffira. Il avait eut envie d'un jus à saveur de fraise, parce que c'est sucrée, mais il n'aimait pas se l'avouer. Encore moins quand l'emballage est rose. Seuls quelques proches étaient au courant de ses envies sucrées. Par automatisme, la tête caramélisée, commanda à la même machine qu'hier, le chocolat chaud d'Alexisse. Il le prépara et le remit dans les mains de son colocataire à la chevelure bleuté. Avant même qu'il ne glisse quelques kamas dans la distributrice pour une bouteille d'eau, son cellulaire sonna encore une fois. Kazu' répondit, en faisant signe à Alexisse d'attendre une minute. Il en oublia la bouteille d'eau.

Kazu', j'aurais besoin de quelqu'un pour cette nuit, de 20 heures 30 à minuit 30, est-ce que tu crois pouvoir me dépanner? Si tu ne peux pas j'ess- À 20 heures et 3o minutes ? Il regarda l'heure, c'était dans encore quelques heures. Est-ce possible pour moi d'entrer vers 20 heures, mais de finir à minuit pile ? Okay ! Parfait, alors à ce soir. Il accrocha puis lâcha un léger soupir. Le ton qu'il avait employé n'était pas le même que plus tôt, et ses joues était redevenu couleur peau. Il ne détestait pas aider bénévolement ce gérant de café, au contraire. Travailler, c'était presque devenu un passe-temps. Il voulait oublier sa solitude. Oublier les évènements qui se préparaient. Cependant, il avait l'impression d'être impoli avec Alexisse, donc pour détendre l'atmosphère...

On devrait aller porter le collier à l'étudiante avant que j'aie un autre appel, ahah Dit-il en rigolant. Je devrais être capable de m'organiser, si je pars d'ici vers 19 heures, j'arrive à 19h45, je mange un sandwich rapide à mon 15 minutes de pause... Par contre, son esprit était ailleurs, en train d'organiser son horaire. Je remettrai le tir à l'arc après demain, et aujourd'hui pour revenir du café à ici, j'opterai pour la course à pied.

Pendant toutes ses pensées et ce silence, les deux silhouettes représentant les deux colocs arrivèrent enfin devant l'étudiante. L'une des silhouettes se courba vers l'autre pour lui chuchoter. Je crois que c'est elle, allez, je te laisse être le héro de la journée. Pourquoi ça devait être Alexisse ? Simplement parce qu'il prenait un bonheur à l'embêter. Pourquoi ? Alexisse lui faisait penser à un gamin, surtout lorsque ses expressions faciales démontrait un certain mécontentement. Socialisé, semblait offrir tout plein de 'grimaces'.

Lorsque la discussion fut terminée entre l'étudiante et le cuisinier, Kazu' fit poliment un au revoir de la main à l'étudiante partie dans la direction de la cour. Le conseiller en orientation se tourna alors vers Lazarin. Aller viens, on pourrait aller s'asseoir pas très loin, non ? Dit-il en entourant le poignet, de la main libre d'Alexisse, de sa main. Après une 'légère' course, ils avaient bien droit à un repos, non? Habituellement, Kazu' aurait évité ce genre de situation, car il ne cherche pas à former des liens. Par contre, il sentait un malaise entre lui et son colocataire... ce qui dérangeait sa tranquillité d'esprit. Son calme. Sa paix. De plus, il avait quelques heures à perdre avant d'aller faire du bénévolat au café. Alors pourquoi pas ?

Le conseiller en orientation se fit arrêter brusquement par son colocataire. Il se retourna vers l'hybride oiseau, Pourquoi ne pas aller là ?? Dit la moitié d'homme, en pointant du doigt la porte du salon. La tête caramel émit un son songeur, puis lui dit  D'accord, mais alors on devra jouer à un jeu de société, le perdant devra boire 5 cartons de jus de fraises ~ Cependant, son colocataire restât muet, regardant intensivement ses lèvres. Qu'est-ce qui lui prend ? Il a l'air hypnotiser, pourtant, je n'utilise aucun de mes pouvoirs... Il secoua sa main gauche devant les iris bleutés. La terre appelle la lune Répéta-t-il à son colocataire qui détourna sa tête brusquement. Qu'est-ce que j'ai fait encore ? Pensa Kazumori, la tête légèrement penchée vers la droite.

Pardon, tu disais ??