Les yeux remplis de sang de ce jeune garçon la suivait partout. Elle avait fait quelque chose de terrible ce jour là, quelque chose qui lui avait valu le retrait de son propre nom de famille et l'abandon par les siens. Son pouvoir était l'origine de tout ça. Elle ne l'avait presque jamais utilisée. Elle savait qu'elle en avait un après un malheureux accident qui, d'après certain, avait coûter la vie d'un petit garçon de 7 ans. Mais elle n'avait jamais sût s'il était vraiment mort. En réalité elle ne voulait pas savoir car si il avait survécut avec ce qu'elle lui avait fait jamais plus il ne vivrait comme avant. Elle s’efforçait alors de penser qu'il était mort. Mais elle n’oubliera jamais. Son pouvoir était meurtrier, jamais plus elle ne l'utilisera.

Elle venait de subir son premier cours de magie quand Cho eu la nécessité de s'isoler un moment. Elle savait que les cours reprenaient dans 15 min c'est alors qu'elle sortie de sa classe et monta à l'étage du dessus rapidement pour atterrir sur la terrasse. Elle était ronde, quelques élèves étaient assis aux tables ça et là révisant ou prenant l'aire tout simplement. Cho s’avança vers les rambardes et s'appuya dessus. Ses mains se crispèrent sur les barreaux, elle se pencha doucement la tête en avant et prit une grande respiration. Ses cheveux tombaient devant ses yeux, balayés par le vent, ses bras et ses mains tremblaient, des larmes roulèrent de ses yeux à son nez pour tomber du haut de trois étages. Tout indiquait qu'elle était en train de revivre des passages marquant de son enfance, de la découverte de son pouvoir, mais surtout la peur se lisait en elle. Elle avait si peur de son pouvoir, des ravages qu'il pouvait faire. Elle s'efforçait de respirer lentement, de se contrôler pour ne pas trembler mais en vain. Lorsqu'elle était dans cette situation elle ne devait pas rentrer en contacte avec un être vivant de risque qu'il ne soit aspiré par son pouvoir. Elle avait si peut confiance en elle, il lui fallait quelque chose ou même quelqu'un pour la sortir de cette cage... .

Deux jeunes sur une Terrasse entre deux cours

Le cours de magie venait de finir, pour tous les élèves de classe 2 d'ailleurs, j'avais pu remarquer que étant donné que le niveau de magie étant sensiblement le même et qu'il n'y avait pas de différence entre les années. Ainsi la direction du pensionnat avec décidé de mêler les 5 années pour le cours de magie. Résultat, on était pas mal, heureusement pour moi, je me débrouillais plutôt bien avec mon pouvoir. Fallait dire que depuis ce jour, ça avait été une bouée de sauvetage.
La fois-là, j'avais quand même sacrément amoché ce type, même s'il l'avait cherché, il avait pris des trombes d'eau. Je m'en souviens encore comme si c'était hier, alors que cette même bande de d'imbécile venait nous harceler, Kodokuna et moi, il pleuvait, ils ont commencé à s'en prendre à Kodo et d'un coup j'ai senti un truc, comme un déclic et la pluie a dévié de sa trajectoire, c'était comme si toute l'eau qui devait tomber sur l'école tombait sur eux. Sur le coup j'avais pas compris ce qui s’est passé et puis d'un coup, les nuages se sont fait balayé par un immense coup de vent, ça j'ai tout de suite compris d'où ça venait, parce que Papa utilisait souvent son pouvoir à la maison et puis il m'a expliqué, il m'a expliqué ce qui c'était passé et il m'a expliqué pourquoi je devais éviter de le faire et comment m'en servir pour protéger Kodo sans risquer des problèmes. Parce que de ce côté-là, mon père est comme moi, il est toujours optimiste, il prend les choses du bon côté.

Ça m'a fait un drôle d'effet de repenser à ce jour-là quand je suis sorti du cours de magie, parce que ça faisais longtemps que j'y avais plus pensé et puis, après tout c'était qu'un jour parmi tant d'autre ou la présence d'eau à proximité nous avais sauvé la mise à Kodo et à moi. Enfin, le cours de magie avait été dur, moi qui pensais me débrouiller plutôt pas mal, comparé à certain autres, j'avais l'air d'un gamin de trois ans et pourtant, mon père m'avais enseigné comment utiliser mon pouvoir. Bref, le cours de magie avait été long et éprouvant, même pour les élèves sérieux, ça arrive et le pire, c'est qu'on enchaînait avec l'anglais derrière, dans un quart d'heure, donc j'allais sans doute passer l'heure suivante ma tête posé d'une manière ou d'une autre contre ma table, parce que un américain dans un cours d'anglais pour japonais, c'est comme si on mettait Merlin au milieu de notre classe de magie quoi.

Bref, j'avais besoin de souffler, et le meilleur endroit pour souffler vite fait en quinze minutes entre deux heures de cours, c'était la terrasse, un étage à monter, les classes 3 qui traînaient çà et là, rien de bien intéressant, le casque sur les oreilles, ça procurait un certain calme, pile ce dont j'avais besoin. Et puis je me suis rendu compte que je n’étais pas le seul à avoir eu l'idée. Kodo m'avait pas suivi, il me connaissait, il savait pertinemment que j'avais besoin d'être seul, mais en arrivant sur la terrasse, j'ai remarqué cette fille. Deuxième fois de la journée que je la remarquais, en la voyant, j'eus un petit sourire en coin en repensant à ce qui c'était passé quand Madame Aburam avait prononcé son nom pendant le cours de magie, comme j'étais installé au dernier rang, étant arrivé récemment et ayant tendance à faire parfois le trublion pendant les cours, les trublions sont toujours au dernier rang, j'avais une vue sur toute la classe et surtout sur Kodo, deux rangs devant sur ma droite. Impossible de louper le petit regard en coin avec l'air désespéré. Du genre de dire en plus de me taper cette fille en coloc, fallait qu'on l’ait avant nous pendant les cours, Cho Aoki, ainsi, c'était elle la fameuse fille qui partageait sa chambre avec Kodokuna.

Elle était là, appuyé contre la rambarde, je ne savais pas trop ce qu'elle avait, mais bon, comme j'avais tendance à toujours surprotégé les gens, c'est comme si un force invisible me poussais à aller la voir. Comme pour Kodo, je ne pouvais pas m'empêcher de penser que si elle avait besoin d'aide, je devais aller l'aider. Depuis ce jour-là, y'a neuf ans, depuis la mort des parents de Kodo, c'était tellement fort, je ne pouvais pas m'empêcher de vouloir aider les gens que je considérais comme des amis et ça incluais mes camarades de classe, du moins, ceux qui cherchait pas la merde et ça avait pas l'air d'être le cas de Cho. C'est pour ça que je me rapprochai de la rambarde, parce que je sentais en quelque sorte qu'elle avait besoin d'aide, sans que ça soit magique, comme une sorte d'instinct.


Et c'est comme ça que je me retrouvais à côté d'elle, appuyé sur la même rambarde, juste à cause de cet instinct de protection. Et pourtant, pendant une seconde, alors que mes deux mains s'appuyait sur la rambarde, mon regard encore perdu dans l'immensité du pensionnat, j'hésita, quoi une deux secondes, parce que après tout, elle voulait pas forcément être dérangé, je risquais même fortement de me faire envoyer sur les roses avec mon aide. Pourtant j'avais cet instinct de protection qui était plus fort que moi à cause de ce qui c'était passé avec Tonton et Tatie Shedo, à cause de ce qui était arrivé à Kodo et à cause de toutes ses années à se protéger mutuellement. Et puis j'ai tourné la tête, et j'ai vu dans quel état était Cho et ça m'a rappelé ce soir ou du moins, ce qu'on m'avait raconté de ce soir, ce fameux soir où les parents de Kodo sont mort. C'est ça qui m'a finalement décidé que je me devais de l'aider et de suivre mon instinct, alors que mes mains se détacha de la rambarde, pour que je puisse m'échapper. Ma main plongea dans ma poche, j'en sorti un mouchoir, et je lui tendis, en essayant d'être le plus rassurant possible.

Hey, ça va pas ?

HJ:

La jointure des ses phalanges viraient au bleu. Elle essayait de réprimander ses tremblements mais en vain. Plus l'image de cette enfant les yeux en sang se faisait nette, plus sa respiration était haletante. Elle avait prit sur elle pendant tout le cours de magie. Heureusement elle avait pu éviter la mise en pratique de son pouvoir en faignant un trop gros mal de crâne qui pouvait la déconcentrer dans la maîtrise de celui si. Elle devait d'ailleurs mettre en garde son professeur principal de son petit problème lié à son pouvoir. Peut-être qu'elle la dispenserait des cours de magie pendant un certain temps.

Cho se battait contre ses visions du passé lorsqu'elle entendit une voix dans son dos. Elle se stoppa net, ses tremblements se firent plus discrets. Elle connaissait cette voix mais était incapable de remettre un visage dessus. Il faut dire qu'elle avait commencé les cours depuis une semaine et qu'elle ne connaissait pas toutes les personnes de sa classe. Cependant elle était persuadé que ce garçon était dans la classe 2. Elle se concentra de toute ses forces. Elle n'était pas en danger, la flamme qui brûlait en elle n'avait donc aucune raison de se manifester. Elle se répétait que tout allait bien, qu'elle n'était pas en danger. Elle put contrôler ses tremblements et l'image du petit garçon disparu. C'est alors qu'elle se retourna. Ses yeux rouges, versaient encore quelques larmes. Son visage boursouflé traduisait une grande détresse mais elle voulu quand-même se faire rassurante. Elle amorça un sourire forcé et regarda droit dans les yeux du jeune homme en face d'elle. C'était un grand garçon aux cheveux châtains portant des lunettes devant des yeux bleus. Nathaniel, Nathaniel Eden, il était dans sa classe lors du cours de magie.  

-T-tout va bien. Put-elle dire dans un souffle, d'une voix faible.

Évidement tout allait mal. Elle avait peur, peur d'une force étrange qui l'habitait. Elle ne la contrôlait pas et elle pouvait être mortel. En ce moment même elle était effrayée par le faite que cette force se déclenche sans prévenir. Elle pouvait alors facilement entrer dans l'esprit du jeune garçon cependant elle ne contrôlerait rien et pouvait donc voir ce qu'il ne fallait pas voir, ressentir ce qu'il ne fallait pas ressentir mais surtout faire ce qu'il ne fallait pas faire. Car son pouvoir lui est incontrôlable. Ainsi dans son fort intérieur, elle poussait un cri de secoure.

La détresse est une chose subjective...

Je pouvais pas m'empêcher de la regarder, pour voir dans quel état étrange elle était, toujours ce même sentiment imperceptible qui me pousse à aider les gens depuis la mort des parents de Kodo. Il m'envahissait de nouveau alors que Cho se tournait vers moi, l'état de la jeune fille était à faire peur, les yeux rouges encore plein de larmes et les joues boursouflés, le cour de magie m'avait rappelé ce terrible jour, la tête de Cho me rappelait celle de Kodo quand il a débarqué à la maison, accompagné du shérif du comté, en fait elle faisait vraiment peur, malgré le fait qu'elle voulait être rassurante, le sourire forcée qu'elle tentait d'esquisser ne la rendant que plus effrayante.

Au moins elle avait arrêté de trembler, contrairement au moment où j'était arrivé à côté d'elle, où on aurait dit une grand mère atteinte de Parkinson. Ouais, l'état dans lequel Cho était faisait peur,  je me mordais sur la langue pour pas dire une connerie. Et de l'autre côté j'essayais de comprendre, comprendre ce qui pouvais mettre quelqu'un dans cette état là, en quelque secondes, pendant Cho me regardait dans les yeux, des dizaines de scénarios se bousculait dans ma tête, avant que sa voix faible, soufflante, ne viennent casser le flot d'informations qui se bousculait dans ma tête. Ma main s'était porté à nouveau sur la rambarde et la serrait assez fortement, la seconde tenait toujours le mouchoir que je lui tendis.

T'es sur ?

Je commençais à sacrément hésiter, après tout, elle allait pas bien c'était clair, ça se voyait comme son nez au milieu de sa figure, mais si elle voulait pas en parler, je pouvais pas la forcer. Ça devait être son choix, mais en même temps, je pouvais pas laisser tomber comme ça en lui ayant proposer mon aide, c'est pour ça que j'esquissa en mouvement de recul, pour feindre de m'éloigner, tout en essayant de garder ma voix la plus neutre possible.

Si t'a besoin d'aide.....

Je finis pas ma phrase, je commençait à me tourner vers l'intérieur de la terrasse, sans lacher réellement Cho des yeux, après tout, si elle voulait qu'on l'aide, c'était à elle de se manifester et ça ne tarderais pas à arriver.