THE LAST PART OF ME (The Last Of Us Fiction)

Je ne sais pas si j’arriverais à lui dire un jour. De toute façon, à un moment où à un autre, il le verra bien. Dans le monde où nous vivons maintenant, je suis sûre qu’il le découvrira bientôt.
Dans notre monde, il n’y a plus que des fous depuis un peu plus de vingt ans, je n'étais même pas encore née. C’est une sorte de virus, et quand on parle de virus, on parle bien sûr d’infection et d’infectés. Dans le cas ici présent, il y a quatre étapes de l’infection, qui se transmet par morsure d’un infecté. Première étape, les coureurs. Ils sont rapides, mais pas très dangereux. Deuxième étape, les rôdeurs. Eux, ils sont plus souvent immobiles, à attendre leur proie. Ils ne sont pas aveugles mais la lumière des torches ne les alarmes pas. Troisième étape, les claqueurs. Eux, ils sont nettement plus dangereux. Ils sont aveugles, une sorte de champignon leur barre le visage. Mais leur ouïe est très développée, et il vaut mieux être très discret. Quatrième étape, les colosses. Ceux sont les plus dangereux. Ils sont aveugle, un peu plus lents que les autres, mais avec une ouïe plus développée que les claqueurs, et sont extrêmement puissants. L’étape des colosses est suivie par la mort.
Il faut donc faire attention à ne pas se faire mordre. Néanmoins, le virus produit des spores, le plus souvent quand un infecté est mort, et ces spores peuvent aussi nous infecter, sans morsure, sans rien. Moi, je me suis déjà fait mordre, il y a un peu plus d’un an. J’étais avec une amie. Elle s’était fait mordre, elle aussi. Et elle est morte. Trois semaines après ma morsure, celle qui s’occupait de moi, Marlene, me confia à deux personnes qui devaient m’emmener en-dehors de la ville, dans un refuge des Lucioles. Les Lucioles, c’est un groupe de personnes qui se rebellent contre l’armée, et qui sont indépendant. Ils ont leurs propres ressources.
Quand les deux personnes ont découvert que j’étais mordue, ils n’ont pas su que faire. Je leur ai dit que ça datait de plus de trois semaines, et ils m’ont dit que c’était impossible, que tout le monde se transformait en deux jours. L’armée nous a attaqués, et nous avons donc été obligés de fuir. Plus tard, la femme fut mordue, et elle dit qu’en quelques heures, c’était déjà pire que moi. Qu’il y avait un réel espoir. Alors l’homme, Joel, à continuer à se battre pour m’amener jusqu’au refuge. Au début, je ne l’aimais pas. Mais à force du temps, j’ai commencé à le considérer comme un père. Je savais que je n’aurais pu vivre sans lui…

Cela fait maintenant une semaine ou deux que nous avons quitté le refuge des Lucioles. Ils cherchaient un remède, un vaccin, et j’étais l’ingrédient. Je me  souviens juste d’avoir été endormie pour l’opération, et je me suis réveillée dans la voiture de Joel. Il m’a dit qu’ils avaient arrêtés de chercher un remède, mais comme il paraissait hésitant, je pense qu’il mentait. Tant de personnes sont mortes à cause de nous, à cause de l’infection… Pour rien. Un jour, j’ai demandé à Joel si tout cela était vrai. Il m’a juré que oui. Je ne sais pas trop quoi en penser. Et s’il mentait ? Je le sais capable de ça…

Nous marchons. Nous sommes en route pour l’endroit où vit son frère. C’est protégé. On y avait déjà fait un arrêt, durant notre voyage. Mais maintenant, rien n’es plus pareil. Rien ne sera plus jamais pareil.
Je regardais mon bras, la morsure. Elle était étrange, et ne semblait plus comme avant. Je me demandais combien de temps il nous restait avant que tout le monde ne crève, par un de ces monstres ou par un bandit. Ou par une personne de l’armée, ou une personne des Lucioles.
-Ellie !
Joel m’appela. J’étais restée immobile pendant quelques secondes, à réfléchir. Je m’approchais de lui, le regardant dans les yeux, et j’impose ma voix.
-Joel… Tu me jures vraiment que tout ce que tu m’as dit à propos des lucioles est vrai ?
Il me regarda, parut hésiter pendant quelques secondes qui furent un silence long, puis répondit :
-Je te le jure. Arrête avec ça maintenant, et viens. On est bientôt arrivés.
Un frisson me parcourut l’échine. Je ne savais pas pourquoi, mais l’idée d’arriver dans ce refuge me terrifiait. Au fin fond de mon corps, une partie savait pourquoi. Mais je ne voulais pas y penser. Ce n’était qu’une hypothèse mais… Mais pourtant, j’étais sûre qu’elle était fondée. Cette idée me terrifiait. Mais je ne pouvais plus reculer, c’était trop tard.
Joel était repartit, et je le suivais. Je savais que je devais lui faire part de mes certitudes absurdes. J’espérais qu’il me dise qu’elles soient absurdes, ça me rassurerait. Je me dis qu’il me dirait ça, comme ça, je suis rassurée. Mais au fond, je sais que c’est faux. Je sais que je vais crever, comme tous les autres. Et ce n’est la faute de personne. Ni celle de Joel, ni celle des Lucioles, car je sais qu’ils m’ont fait quelque chose. C’est peut-être simplement ma faute, après tout.

Je m’arrête, et soupire. Je dois le faire. Mais c’est tellement difficile, c’est comme signer son arrêt de mort. Joel s’arrête, se retourne, me rejoins et me demande ce  qui ne va pas. J’hésite. Je ne veux pas lui faire de peine, car je sais qu’il a déjà beaucoup perdu. Il a perdu sa fille. Il a perdu une amie. Et ça me déchire de devoir lui dire ça. Mais au fond, il vaut mieux qu’il l’apprenne de ma bouche que par un accident.
-Joel… Commençais-je. Les mots restèrent bloqués quelques secondes dans ma gorge, refusant de sortir. Mais maintenant que je m’étais lancée à lui avouer tout, il fallait que je le fasse.
-Joel, je ne suis plus immunisée. Dis-je avec une certitude qui me donna la chair de poule. En face de moi, Joel était incrédule. Je repris donc, forçant les mots à sortir de ma gorge.
-Je ne suis plus immunisée. Je ne sais pas ce que les Lucioles m’ont fait, ni ce que tu m’as raconté, mais je le sens, je ne suis plus immunisée.
Je fis une longue pause, le laissant d’abord digérer cette nouvelle. Puis, je repris :
-Et l’infection a repris. L’ancienne infection, celle d’il y a un an. Elle est plus lente, ralentie mais Joel…
Je suis infectée. Pour de bon.

C'était plus beau que jamais, plus beau encore que des pétales de fleurs séchées, s'envolant dans l'air frais. C'était tel une lueur  brillante, un espoir et un signe. C'était ton sourire.

Tu étais là face à moi, me regardant de tes prunelles scintillantes. Un simple regard me fit virevolter de tout mon être. Tu savais juste d'un simple clin d'œil me faire craquer et encore pire me faire rire. Tu me connaissais mieux que jamais et tu pouvais deviner en moi tout ce que j'étais. Tu partageais ton cœur en deux morceaux tel un délicieux gâteau. Une part restant en toi et l'autre pour moi. On se comprenait et on pouvait, en un claquement de doigt avoir une transmission de pensée. Et même, tel un rayon de soleil, tu savais m'offrir un monde recouvert de mille et une merveilles.

Vous avez peut-être vous aussi connu ça... Ce sentiment en vous : le cœur battant la chamade, un feu à l'intérieur, un corps malade et un monde qui semble meilleur. Ce sentiment, vous le connaissez peut-être déjà ou vous apprendrez à le connaître au fil des jours. Ce sentiment porte un nom, c'est l'amour.

"Un masque, c'est un objet, qui cache, qui trompe, qui usurpe... Mais quand est-il de nous?"

Nous, qui usons de tromperies pour atteindre nos buts, nous, qui cachons ce que nous sommes vraiment, et toujours nous, qui prétendons être autrui, ce que nous ne sommes pas. Nous ne sommes que "nous" après tout. Nous sommes des inconnus qui portons des masques. Nous ne connaissons pas vraiment les autres, et nous ne nous connaissons pas vraiment nous-mêmes. L'un peut imiter l'autre, alors que ce même autre prétend être quelqu'un qu'il n'est pas. Au fond, nous sommes tous pareils, nous avons nos peurs, nos démons intérieurs... Nous sommes des monstres, des chimères de peurs et de démons, non, nous sommes une seule et unique chimère. Nous sommes les organes de cette chimère, les rouages de cette machine infernal qu'est la société dans laquelle nous vivons... Cette société hypocrite. Et pourtant, pourtant, nous prétendons "nous" connaître. Alors, je vous demande, que connaissons-nous vraiment de nous-mêmes et des autres? Pour ainsi dire, rien de vrai. Tout ce que nous connaissons, c'est ce masque que nous portons tous. Ce même masque que nous sculptons selon nos désirs, cette image que nous modifions selon notre bon vouloir!

"Mais sous ce masque, que sommes-nous réellement?"

Papa,

Tu as longtemps attendu une de mes chansons d'amour
Mais j'ai trop voulu brodé autour
Oubliant d'aller à l'essentiel
Que tu n'espérais pas de grands poèmes
Et maintenant que tu es au ciel
Je peux bien hurler ou jeter tout ces ''je t'aime"

Tu es loin de moi
Je suis loin de toi
Tu n'entends pas ma voix
Je n'entends plus tes pas

Et, j'ai mal tu sais papa!

Parce que j'aurai tant dû te dire que je t'adorais
Tant espéré pouvoir mieux nous réconcilier!
Étais-tu triste de ma distance?
Excuse-moi de ne pas avoir su te donner une autre chance

Et, tu me manques papa!

Alors je chante tes louanges
Pendant que tu dors parmi les anges
Dans mes rêves, je revis nos souvenirs
En cours, je dessine ton sourire
A mes amis, je raconte quel père aimant tu étais
A la terre entière, je rapporte quel homme doux tu faisais!

Et devant ta tombe, je vais pleurer papa!

Les mains jointes sur une prière secrète
Espérant qu'une mouette te rapporte ces quelques paroles muettes
Ce chuchotement qu'il faut arrêter de sangloter
Parce que tu voudrais me voir avancer!

Et, Sache que je t'ai toujours aimé, Papa

''Je ne t'oublierai jamais"

Je ne sais pas ce qui pourrait me trahir
Au fond suis-je invincible ?
Je ne le crois pas mais je suis sûr de ne pas faillir
Cependant je suis prisonnière d’une souffrance indescriptible.

Que veux tu vraiment ? As tu au moins cherché ?
Tu cours, tu cours mais vers quel lumière ?
Au fond de toi tu voudrais être aimé.
Mais tu ne sais pas par quel étoile et espère.

Certains amours m’étouffe et d’autre me brûle.
Je blesse les âmes pures et incrédules.
Mon cœur a su aimer.
Mais ceux choisissent sont tous tombés.

Ce n’est pas la fin de tout pourtant !
Ton cœur a su aimer n’est pas inespéré ?
Tu te perds dans le noir, tu t’y meurs lentement
Relève toi ! Pour reprendre le cour ta destiné oublié.

J’ai été trahie par la main des dieux
Celle que j’aimais était leur messager.
Les fleurs on changées, de rouge on été teintées.
Le secret à été bien gardé sur nos aveux mais pas sur notre adieu.

Oui, les lumières le savent et t-on condamnée.
Pour une fausse vérité, et le temps pour toi c’est arrêté.
Mais ne les écoutent plus par mon baiser et mon silence mêler.
Tout reprendra et tu seras enfin libéré.

Je ferme les yeux et m’enfonce dans le noir.
J’ai vu la blancheur de ton cœur et c’est sans regret que je meurs ce soir.
J’ouvre les yeux, je revoie la lumière du matin.
J’ai entendu ta prière, elle sera éternelle car porter au cœur de mon destin.

Même si d’aventures nos routes ce perdre, l’espoir brillera toujours maintenant dans nos cœurs car nous n’oublierons jamais une chose, celle qu’un jour nous nous somme rencontrés.