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Ronald avait entendu parler de cours pour perfectionner son japonais, ouvert à tous les niveaux. Par sa qualité d'étranger, et bien que son niveau en japonais – vestige de son long enfermement – était bien plus que correct, il ne cracherait pas une seconde à une mise en contexte, tant la langue de ce pays repose sur les différents contextes.
Ronald n'était que très rarement en retard, et ce jour-là fut une exception. Il avait eu un appel des managers de l'entreprise familiale juste avant le cours, une question de choix à faire pour les prochaines innovations écologiques à venir, le début fut un peu houleux et la question est restée en suspens au final, mais le retard était bien présent.

Ronald prit la direction des salles de cours des premières années, lieu où se tenait le cours. Il trouva rapidement la salle, et écouta un instant ce qui se disait en classe. Le cours était quelque chose qu'il maîtrisait, mais quelques révisions ne faisaient pas de mal, et vint ensuite quelques notions liées à la politesse. Cette question avait été annoncée par une jeune fille que Ronald jurerait avoir déjà vu quelque part avant de venir à l'école, une pensée bien singulière à son esprit quand on sait qu'il n'est que très peu sorti au contact d'autres personnes que sa famille pendant plus de quatorze années.
Mais les rêveries ne pouvaient durer plus longtemps, il vit ici l'occasion d'arriver tout en restant dans le thème du cours.

Ronald ouvrit la porte sans hésitation, et de son plus beau keigo, et de son fameux sourire faussement très sûr de lui, il dit aussitôt :

« Veillez excuser mon retard bien qu'impardonnable au vu du temps que vous avez passé pour préparer le cours ainsi que la rigueur qui est demandée dans le cadre scolaire, la qualité de mon retard n'a pas d'importance ce type de manque de rigueur ne devrait plus arriver, et surtout pas avec vous, excusez aussi l'interruption si soudaine du cours qui a dû probablement couper la parole à certains et qui a brisé l'ambiance qui régnait en classe jusqu'alors. »

Plutôt fier de sa tirade qu'il avait dit d'un seul souffle, Ronald s'essaya à la coutume japonaise qui vise à se courber en attendant l'autorisation de se relever – mais pas trop non plus, son rang et son statut d'étranger ne lui permettent pas une seconde de se courber complètement, juste une tête légèrement baissée suffisait à cet instant.

C'est les cheveux ballants que Ronald jeta un coup d’œil discret dans la salle avec une plus grande netteté. Il remarqua l'insecte qui se baladait près des oreilles de la rousse qui malgré son image très propre et sa droiture impeccable, laissait transparaître une forme de crispation. Le second coup d’œil de Ronald prit la direction de l'enseignant, un peu plus difficile d'être discret dans cette position, il ne jeta qu'un très bref coup d’œil, juste assez pour remarquer la nature de l'hybridité de l'enseignant, et put ainsi faire un rapprochement entre celui-ci et les canidés.

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La réaction du professeur ne se fit pas attendre, une légère tape sur le crâne de Ronald, assez étrange, et peut-être hors propos. L'héritier pensait avoir bien fait en sortant le keigo usuel pour pardonner son retard, sans pour autant trop forcer, mais étant en cours de japonais, utiliser la formule de politesse extrême de cette même langue lui semblait de rigueur.
Mais soit, il suivit les instructions du professeur et se dirigea vers l'une des tables, tout juste derrière Eleanore.

En s'asseyant, il ne put qu'observer l'impressionnante chevelure de la jeune fille, il en allait de même pour son impressionnante crispation, il ne connaissait pas son nom, il ne la connaissait pas, la rançon du retard, mais elle n'était pas japonaise, ça Ronald le savait.
Il reluqua la jeune fille, plutôt intrigué, elle ne semblait pas tellement plus jeune que lui, mais de dos il ne pourrait jouer énormément les physionomistes. Le jeune homme renvoya plutôt son attention sur la tenue de la jeune fille, une tenue aussi pudique et une droiture à en faire pâlir un pommier, elle devait être d'une famille proche de la noblesse elle aussi. Le temps de son observation, Ronald remarqua l'insecte réapparaître, la mante le regardait d'un air qui s'imaginait mauvais, mais il n'y prêta pas vraiment attention, il garda un regard insistant sur ce qui semblait être le familier de la jeune rousse, connaissant déjà les sujets actuels du cours, prendre des notes était une option, mais il sortit tout de même de quoi en prendre pour une suite éventuellement plus formative.

Enfin, le professeur interrompit son jeu de regard avec l'insecte en proposant quelque chose. Faire des activités plus artistiques que linguistiques, pourquoi pas. La culture fait aussi grandement partie d'un pays et Ronald était aussi là pour s'en imprégner.
Son attention se reporta donc sur le cours, il était prêt à en découdre.

[HRP : Désolé pour le temps de réponse, j'ai eu un paquet de contretemps IRL qui ont fait que.]