Rencontre D'épouvante

Vous ne trouvez pas un peu bizarre comment on passe nos journées ? C’est vrai, des fois, on sent que la vie n’est que monotone. Les cours sont toujours pareils, bien qu’on apprenne toujours quelque chose de nouveau. Mais des fois, l’ennui s’installe et c’est là qu’on ne sait pas vraiment quoi faire… Il y en a certain qui vont au centre ville pour passer el temps, d’autre finisse par lire un livre pour ne plus sentir l’effet des heures… Et d’autres font des activités ont bien d’autre choses pour passer leur après midi.

-Caeru… Tu viens ?...

Illyna était partie passé sont après midi dans l’un des endroits qu’elle jugeait agréable et tranquille : la bibliothèque. C’était là où étais déposé tout le savoir de l’école, toute les connaissances des magiciens qui avaient parcouru le monde et raconter leur vie et leurs expérience. C’est là où Illyna se sentais le mieux. Malheureusement, toute bonnes choses ont une fin comme on le dit. Après avoir lu plusieurs livres, Illyna décida d’aller prendre un peu l’air. Mais, elle prit avec elle un livre pour lire si elle trouvera un endroit assez calme. Enfaite, elle prit avec elle un livre de sortilège pour lire ce que son pouvoir pouvait lui procurée comme avantages. Elle a dit donc à son familier d’aller avec elle. Elle emmenait Caeru partout avec elle. En plus, sa sœur n’était pas là pour le moment, sinon, elle aurait dû l’emmener avec elle. Elle sortit de Tadakai, en direction du centre ville. Il faisait encore jour, et ce n’étais pas encore le temps du couvre feu. Elle alla donc vers un café pour prendre son gouter. Déjà elle avait un petit creux, alors elle prit un thé au citron avez un croissant au chocolat. Elle ouvrit un peu son livre, mais Caeru le referma vite avec sa queue.

-Ah non Illy… Tu m’as dit qu’aujourd’hui on allais se reposer.. En plus, tu passe trop de temps sur tes livres, il te faudra un peu plus de temps pour toi….

Caeru soupira en buvant son chocolat chaud. On peut dire que tel maitre tel familier… Caeru était aussi gourmand que sa maitresse. Mais, elle se souciait aussi de son état. Lorsque sa sœur n’est pas là, Caeru prenait le rôle de son amie. Elle lui disait tout, et il y avait bien des secrets que seul Caeru connaissait… En plus, son familier était très fidèle, elle ne irait jamais ce que Illy lui confit, même si sa sœur l’implore de lui dire tout… Elle finit donc son gouter puis alla vers le parc pour se promener un peu avec son familier.

-C’est une bonne journée tu ne trouve pas Caeru… ?

-Oui, mais il fait un peu frais, il faudrait mieux que tu mettes ta jacket pour ne pas attraper froid…

-Pfff… Tu es pire qu’une mère poule Caeru…

-Je dois m’occuper de toi aussi tu sais …

Dit elle en poussant un rire…Illyna sourit puis mis sa jacket et fis un bisou sur le front de son dauphin.

-Mais tu sais que je suis grande maintenant…

-17 ans, n’est pas grand pour moi…

Elles continuèrent de discuter, puis Illyna sortit du parc. Elle alla un peu se promener dans la ville, c’est alors qu’elle passa près d’un endroit où l’ambiance la paralysa… Elle regarda un peu vers la droite, et vis des tombes… Elle avait marché sans beaucoup réfléchir à où elle allait, et donc, elle a finis par atterrir à l’entré du cimetière. Elle ne savait pas si elle devait rebrousser chemin, ou bien continuer pour voir si il y avait quelque chose d’intéressant ou bien, que ce n’était qu’un endroit comme tous les autres… En tout cas, on pouvait dire que c’était assez tranquille…  Elle regarda Caeru, celle-ci lui fit signe d’entrer. Illyna entra donc, le livre à la main. Elle avait un peu peur certes, mais Caeru était avec elle, en plus elle était assez curieuse de voir ce qu’il y avait là… Elle se souvint alors la mort de sa mère… Peut être que ce n’était pas le hasard qui la fit venir ici… Elle marcha entre els tombes, puis vit au loin un vieux chaine. Elle alla se mettre au dessous. Elle voulu regarder les environs, puis elle se releva. Elle se mit sur une tombe pour lire un peu dans son livre. C’est alors qu’un immense vent souffla.. Il était si fort que l’une des feuilles de sa page se déchira. Elle couru alors vite la récupérer, laissant Caeru veillée sur el livre. A peine eu-t-elle mis la main sur sa page qu’elle se cogna à quelque chose. Etant assez petite de taille… Elle avait un peu peur de voir c’était qui... ou quoi… Le lieu faisait battre son cœur à cent à l’heure tant elle était stressée…

Exemple type de la journée chiante

Le journée avait été véritablement un calvaire. On pouvait dire que ça s'approchait de l'enfer sur Terre. Les élèves étaient surexcités, leurs devoirs étaient lamentablement mauvais, les travaux pratiques, un succès mitigé. Ca faisait à peine quelques semaines qu'il était à Tadakai, et il avait fait parler de lui un nombre incalculable de fois. A tel point qu'il se surnommait "la rumeur vivante". Mais cette journée... Il en avait simplement plein le dos. Pas une minute à lui depuis ce matin. Toujours quelque chose à faire, une question à élucider, un service, un coup de main.... Stop.

Il faisait son trou dans le pensionnat, mais ce n'était pas "open-bar" non plus. Avoir son jardin secret restait une priorité. Il avait donc déserté Tadakai, sous la forme furtive d'une ombre afin de pouvoir fumer tranquille. Se re-matérialisant dans la forêt bordant les environs, il entreprit une petite balade dans les bois. Maze le suivait, fidèle compagnon de son errance solitaire. L'encapuchonné aux yeux jaunes marchait, sa longue silhouette filiforme drapée d'une cape violette. On aurait dit réellement une ombre serpentant entre les arbres.

"Maître... Qu'est-ce qui vous arrive en ce moment, tu sembles tendu...
_ Ca va Maze... Je vais bien, un peu contrarié.
_ Ah ? Et pourquoi ?
_ Rien, fatigué.
_ Ouais...
_ Y'a une histoire de nana là-dessous...
_ LA FERME !"

Voilà qu'il recommençait... Comme si les gamines de Tadakai ne suffisaient pas, son familier s'y mettait aussi... C'était embarrassant, et en plus de ça, c'était juste d'un ennui mortel de parler de ce genre de choses... Ca ne l'intéressait pas. Et il ne comprenait pas pourquoi ça intéressait tout le monde autour de lui...

Le bois sombre était tout ce qu'il y avait de glauque, il détestait l'ambiance de cet endroit, mais en même temps il appréciait sa tranquillité. L'odeur de la nature, fraîche et sauvage, le bruit quasi inexistant qui lui rappelait la sérénité de ses voyages d'antan, c'était quelque chose qui lui manquait en réalité. Il avait encore cette nostalgie de son ancienne vie, et il cachait un mal-être inexplicable. Il avait tout. Stabilité, raison de vivre, passion de ce qu’il faisait. Mais ça n’allait pas... Et ce n’était la faute de personne, peut-être la transition encore dure à passer. Particulièrement depuis qu’il avait été la cible d’un maléfice qui lui avait fait passer pas loin d’une semaine sous les soins de l’infirmier de Tadakai.

Il avançait encore dans les bois, cigarette allumée, le visage drapé sous sa cape, avec comme seuls témoins les arbres et les ombres. Au hasard de son périple, il finit par arriver près d’un cimetière… Il n’était jamais venu ici, mais visiblement il avait marché assez loin du pensionnat. A présent perdu au milieu des tombes, l’homme aux yeux jaunes arpentait les allées telle une âme cherchant son chemin. Il errait, sans but, sans réel sens à donner à ce qui l’entourait. Au cours de son périple il faisait le point. Maze avait raison. L’homme aux yeux jaunes étant seul dans son désespoir. Un jour, on lui avait dit :

« Certaines personnes aiment la solitude, mais personne ne peut la supporter. »


Ca n’avait jamais été aussi vrai qu’actuellement… Il s’en était accommodé jusque-là, mais il semblerait que le fait de voir tout le monde avoir des interactions sociales l’enfonçant encore plus dans son isolation. Le prof de sciences occultes broyait du noir. Il avait le poids de son passé, les problèmes actuels, les problèmes à venir… Du coup il était vraiment de mauvaise humeur. Et son bras gauche lui faisait mal. Très mal, ce qui le mettait d’une humeur de chien. Il continuait à ressasser son mal de vivre quand il sentit quelque chose.


« Un ennemi ? »


Pensait-il en déployant des ombres très menaçantes tout autour de lui, prêt à rayer de la surface de cette foutue planète le premier imbécile qui aurait l’idée de l’ennuyer aujourd’hui. Et quelque chose vint se cogner contre ses jambes. Ni une ni deux, l’encapuchonné fit volte-face et ses ombres se dressèrent, prêtes à s’abattre sur l’adversaire potentiel.


« I… Illyna? C’est toi? »

Les ombres disparurent. Ce n’était qu’une petite fille de la classe 1. Rien de bien dangereux. Il l’avait déjà remarqué par sa timidité et sa gentillesse. Mais qu’est-ce qu’une petite fille sans histoire et somme toute équilibrée pouvait bien faire dans un cimetière ? La petite tête blonde, au sens littéral du terme était maintenant sur les fesses, devant le mètre quatre-vingt-deux du professeur. C’était certainement intimidant, mais le prof, en bon gentleman irlandais, la releva assez vite avant de s’allumer une cigarette.


« Tu peux m’expliquer ce que tu fais dans un endroit pareil ? Ce n’est pas vraiment un endroit pour les jeunes gens, et encore moins pour les vivants… »

Rencontre D'épouvante

-Ah non pas cette feuille ….

La feuille essentielle de la page de son livre c’était déchirée… Si c’était une page non importante ou bien déjà lu, elle aurai dû la laisser là où elle aurait pu aller.. Euh non, enfaite, elle allait la chercher comme une grande pour la recoller. Elle ne voulait pas avoir d’ennuis, en plus ce grimoire de sortilège était assez intéressent comme livre. Elle couru donc dans tous les sens, enfin là où la page l’emmener. Elle avait laissé Caeru seule avec le livre pour el protéger…. Le protéger ? Mais de quoi ?... Il n’y avait que des morts ici, il n’allait pas sortirent de leur joli tombe pour venir prendre le livre… Quoique, il y aurait peut être des forces obscures qui règnent sur l’endroit… Ou alors elle regarde trop de film.

Elle couru assez vite pour arriver à attraper sa feuille. Le vent souffler assez fort et cela n’arranger pas les choses. La feuille vira à droite puis à gauche et Illyna faisait tout pour la récupérer. Elle s’était bien éloignée de Caeru. La pauvre attendait sa maitresse ayant un peu peur de tous ces corps qui étaient déposé dans ces tombes. Bien sur, les âmes n’allaient pas se réveiller d’un bon, mais le vacarme qu’Illyna avait fait pouvait réveiller un dormeur de son profond sommeil… Elle tenait le bout du fil. Elle arriva enfin à quelques centimètres près de la feuille, puis après avoir pu la récupérer, elle tomba sans savoir trop comment. Elle s’était un peu fait mal en tombant, vu le bruit que la chute avait dégagé. Le sol était poussiéreux. Illyna avait poussé un petit couinement au contact du sol. Le sol n’était pas seulement poussiéreux, mais aussi il était parsemé de petits cailloux. Illyna ouvrit les yeux qu’elle avait fermés au contact du sol… Elle vit alors des jambes… Elle leva la tête petit à petit pour voir le visage de la personne. Elle n’avait pas remarqué les ombres car le professeur les avaient fait disparaitre à temps. Lorsqu’elle jeta son regard sur le visage de la personne elle fut tout de suite rassurée… Mais, vu que le professeur était assez grand, et elle au sol et assez petit, la hauteur était comme immense… Le professeur tandis ses bras vers la jeune demoiselle pour la relever…

En plus, vu qu’il avait prononcé son prénom, elle  s’était un peu doté que c’était lui. Il paraissait assez surprenant avec sa cape et ses yeux jaunes. On dirait un prédateur… Bon enfin, l’essentiel c’est que c’était lui et non une personne étrangère. Elle tenait encore sa feuille dans sa main, maintenant elle était un peu froissée suite au stress qui avait parcouru son corps. Elle essuya un peu sa jupe à cause de la poussière. Elle sourit timidement en regardant le professeur.

-Je suis désolé professeur…

Elle vit qu’il avait allumé une cigarette.. Elle n’aimait pas trop son odeur, mais elle ne voulait rien dire, alors elle essaya de ne pas trop respirer l’odeur… Enfaite, elle espérait que le vent aller emporter au loin l’odeur de la cigarette sans qu’elle puisse trop sentir cette odeur infâme pour elle.  Elle regarda un peu sa page puis entendit ce que le professeur avait dit comme commentaire. Toujours les joues aussi rosées, et timide, elle dit d’un ton doux, comme à son habitude :

-Eh bien.. Je voulais lire dans un endroit un peu calme… Et.. Je me suis retrouvée ici.. Avec Caeru… Et vous professeur… ?

Elle continua de le regarder, assez intimidé par l’allure de son professeur… Elle abaissa un peu le regard un instant après. C’était la première fois qu’elle rencontré un professeur en dehors des cours, en plus, vu qu’elle ne parlait pas trop, elle passait comme invisible des fois. Elle n’engageait pas trop la conversation, qu’avec les gens qu’elle connaissait, et qu’elle trouvait important pour elle. Bien sur, elle connait un peu son professeur mais dans le pensionnat et non en dehors des cours, la seule chose qu’elle pouvait dire c’est qu’elle s’amusait bien dans son cour, son cour était assez intéressant…

J'aurais jamais pensé te trouver ici...

C'était clair. La petite de classe 1 était ce qu'on appelle communément un boulet. Maladroite et étourdie, elle n'avait rien trouvé de mieux à faire que de venir au seul endroit où son professeur se trouver également. Et c'était vraiment pas le moment pour lui de s'énerver. La journée avait été assez abominable comme ça. Il écoutait la petite Illyna expliquer les raisons de sa venue dans cette endroit.

Même si pour lui, l'histoire de la feuille qui s'échappe comme par hasard lui semblait totalement invraisemblable. Et malheur parmi les malheurs, il fallait qu'il tombe dessus. Enfin... Le prof était d'une humeur assez fermée aujourd'hui, ça n'était plus un secret. Puis vint la question qui allait fâcher...

"Et vous professeur ?"

Le prof aux yeux jaunes tourna les talons et commença à marcher, le vent soulevant sa longue cape, tout en dévoilant son bras gauche enveloppé dans des bandages.

"Viens. On bouge en marchant, c'est mieux pour discuter."

Et l'homme aux yeux jaunes avança dans une direction aléatoire, Illyna à ses côtés. Ils discutaient de pas mal de choses, importantes ou pas. Petit à petit, l'homme en cape détendait les traits de son visage. Il parlait de bon coeur avec son élève. Illyna était une fille qu'il appréciait beaucoup. Une élève modèle, intelligente, et attentive. Mais à un moment, il dû bien répondre à la question de son élève, qui ne lâchait pas l'affaire, malgré toutes les tentatives du professeur pour éluder.

"Ce que je suis venu faire ici ? Je cherchais un peu de sérénité. J'ai passé une journée complètement pourrie, y a vraiment rien à garder. Si je pouvais accélérer le temps et passer directement à demain, ce serait même parfait. Quoi ? Qu'est ce que tu regardes ? C'est mon bras ?"

En effet, le bras gauche du prof, totalement bandé , faisait un peu tache avec le reste. Et là où ça devenait plus qu'un détail, mais quelque chose qui sautait aux yeux, c'est que le professeur Finnegan cachait toujours son bras  gauche sous sa cape. Du coup, les élèves pensaient que c'était parce que le prof était amputé, mais en réalité, ça lui permettait de dissimuler la marque des exilés, et d'éviter les questions embarrassantes.

Mais là, Illyna semblait avoir noté son bras gauche, ce qui installa directement la malaise chez le professeur.

"Ah... Ce bras et moi nous avons une longue histoire... Dans les grandes lignes, on m'a fait une mauvaise blague il n'y a pas longtemps, c'est ça qui a mit mon bras dans cet état. Du coup je suis allé faire une mauvaise blague de mon côté aussi. Je crois qu'ils ont compris le message. Ah... tu veux que je détaille, c'est ça ?"

Aazzlaaroth avait une expression figée, un regard triste mais également d'une froideur déroutante, qui contrastait avec son regard d'ordinaire si expressif. Il n'aimait pas parler de sa vie avant Tadakai, mais cela allait sembler nécessaire, et à vrai dire, il n'aurait pas pu tout dissimuler bien longtemps...

Rencontre D'épouvante

Comme si la journée ne pouvait pas s’arrêter à une seule faute, il a fallu que je tombe nez à nez avec mon professeur de sciences occulte. En plus, il avait ‘air d’être de mauvaise humeur. Malgré sa gentillesse que je remarque en cours, il parait aujourd’hui différent, et puis, il m’a aussi fait peur avec son allure masqué par sa cape... On dirait qu’il est apparu de nulle part, comme par magie… Mais peut être que c’est à cause de la poursuite de la feuille que je n’ai pas vu où j’allais, peut être qu’il était là depuis le début… Mais bon, l’important c’est que je n’ai pas croisé un total inconnu, car dans ce lieu il est possible non seulement de se perdre mais aussi de se faire de mauvaise rencontre. En tout cas, on peut dire que même si je ne connaissais pas très bien mon professeur du point de vue vie privé, mais en tout cas, je suppose que ce lieu va être notre point de rencontre hors des cours.

Le professeur m’avait demandé ce que je faisais ici, alors je lui ai répondu un peu perturbée, ou plutôt un peu gênée et intimidé pas l’allure du prof. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut être en compagnie d’un professeur. Alors que je lui ai rendu la même question, car oui, j’étais un peu curieuse aussi de savoir ce qu’il faisait dans un endroit pareil et qui faisait peur. C’est vrai qu’on était dans un cimetière, et même la forêt est dangereuse. Là, on dirait qu’on est dans un lieu de film d’horreur… Et en parlant de ça… J’avais laissé Caeru seule avec le livre..Je devais soit l’appeler, soit partir vers elle pour la chercher, ou bien, elle viendra d’elle-même. Je ne savais pas trop quoi faire, et surtout, je ne voulais pas quitter le professeur car je ne voulais pas qu’il aie une idée mauvaise de moi, déjà en cours je suis attentive et tout, alors.. Je ne veux pas qu’il croit que je l’abandonne seul. C’est alors que je le vis tourner les talons en me disant que ça serais mieux de parler en marchant. Je le regardais alors puis au moment où j’allais entamer le pas, Caeru vint vers moi avec le livre. Je souris en la voyant venir vers moi avec mon livre sur son dos. Je pris Caeru dans mes bras, puis pris le livre et colla la page grâce à mes pouvoirs sur celle du livre. Je pris place donc à coté du prof pour marcher avec lui. Je lui présentai Caeru et Caeru pris parole lui aussi gentiment comme d’habitude. On pouvait dire qu’elle était aussi gentille que sa maitresse. Seulement voilà, on dirait que le professeur n’avait pas entendu ma question ou bien il voulait ne pas y répondre. Mais je n’avais pas remarqué que ça… Il y avait quelque chose de suspicieux.. C’était son bras gauche entouré de bandage… Je me demandai bien pourquoi il l’avait entouré de bandage.. Peut être il s’est fait mal au bras, ou bien... Il y avait une autre situation. Je ne voulais pas entrer dans la vie privée de mon professeur, mais j’étais assez curieuse et je voulais savoir ce qui s’était passé. Nous marchions tout au long de l’allée en bavardant. Je le trouvais vraiment sympa, même en dehors des cours. Nous continuons de marcher et de parler, mais à chaque fois, je tournais un peu autour du pot, pour qu’il réponde à ma phrase. C’est alors qu’à la fin, il répondit enfin à cette question qui paraissait lui être lourde… Il me dit alors qu’il a passé une mauvaise journée et qu’il aimerait bien être à demain et ne plus avoir à supporter la journée présente. Puis, il s’aperçu que je regardais son bras. Enfaite, j’étais assez petite de taille et j’avais une vue facile à son bras… Je le regardais et trouvais qu’il était un peu mal à l’aise.. Surement qu’il ne voulait peut être pas en parler à une élève, mais bon, moi je voulais bien le savoir. Il m’expliqua alors ce qui c’étais passé mais brièvement… Je voulais avoir plus de détails et on dirait que d’après mon regard il a compris ma question avant que je ne la pose. C’est alors que je sentis le regard du professeur s’attristé… Je le regardais, en me mettant devant lui puis vient lui faire un câlin pour le consoler juste un peu… Puis je pris parole :

-Vous savez professeur… Si vous ne voulez pas me dire tous les détails je ne vous force pas… Je ne veux pas vous rendre mal à l’aise avec tout cette histoire qui semble vous chagriner.. Et d’après ce que vous m’avez raconté… Il semble que ces personnes vous en veulent beaucoup…

The wanderer against the past

Le prof regardait son élève, son regard attristé posé sur elle. Ca y est, on y était, il allait devoir expliquer pourquoi son bras avait été quasiment réduit en miettes. Pourquoi il méritait sa réputation de prof effrayant, et surtout pourquoi il avait fui toutes ses années. Il parait que le pire ennemi d'un homme est sous sa chemise. Pour Aazzlaaroth, ça n'a jamais été aussi vrai, le corbeau gravé à même sa chair pouvait le prouver.


"Tu sais que je pratique énormément la magie rituelle. C'est une magie dangereuse quand elle est mal utilisée, mais tout le monde peut plus ou moins la pratiquer. C'est pour ça que j'ai abordé ce thème avec vous en cours. Pour vous apprendre à utiliser ce qu'on appelle la "magie originelle", indépendamment de vos pouvoirs personnels. D'ailleurs, il me semble que je vous avait déjà parlé du Culte des goules pendant un cour non ?"

Rien qu'en prononçant ce nom, il avait dessiné sur son visage une expression dédaigneuse, un profond dégoût s'exprimait sur son visage fin, tordant ses traits alors qu'il continuait d'avancer en direction des bois pendant qu'il parlait, c'était plus simple, ça évitait tout un tas de problèmes comme par exemple, regarder son interlocutrice dans les yeux. Arrivés à la lisière du bosquet, il s'arrêta un instant, alluma une cigarette et posa sa main contre un arbre.

"Le culte des goules est une secte qui touche beaucoup à la nécromancie. On appelle "nécromancie" toute magie qui a un impact sur le flux vital. Ca c'est ce que je vous ai appris en cour. La chose que je ne vous ai jamais dit. C'est que je connais très bien le Culte, pour avoir été l'un des responsables de son anéantissement."

Il n'était pas très doué pour ce genre de révélations, alors vous imaginez bien qu'envoyer ça à la figure d'une de ses élèves, c'était un peu comme lancer un pavé dans une vitrine. Il se tourna vers son élève justement, observant une réaction quelconque et il enchaîna.

"Le culte s'était établi en Inde. Leur fanatisme concernant l'après-vie les avait rendu dangereux. A la base c'était juste une communauté de mages noirs, ils vivaient de leur côté sans embêter personne. Puis un jour, leur gourou a commencé à enlever des gens des villages avoisinant. Ils essayaient de créer des êtres immortels : les goules. Des morts-vivants nécrophages sans volonté, totalement asservis. Et c'est là que je suis intervenu en mettant ce gourou hors d'état de nuire et en démantelant cette secte ignoble. Mais je n'ai rien pu faire pour les victimes..."


Sa voix avait prit un ton grave, presque solennel. Il resta quelques instants sans bouger, comme si il était en train de rendre hommage aux victimes de ce que lui appelait un "crime contre la nature". Il fit encore quelques pas afin d'être sous le couvert des arbres, il voulait disparaître, ne plus être vu.

"Il y a peu de temps, je me sentais observé, je sentais des énergies magiques qui me suivaient. Alors j'ai fait un rituel de divination. Et c'était bien le Culte qui cherchait à me retrouver. Ils m'ont lancé une affliction majeure, un rituel de malédiction extrêmement puissant. L'effet de ce sort est la nécrose d'une partie du corps, ici, mon bras gauche. Un soir je suis parti de Tadakai via un rituel de téléportation. J'ai retrouvé ceux qui m'ont fait-ça. Et j'ai réglé le problème définitivement. Ca fait de moi un monstre, certainement. Mais c'était eux ou moi. Ils sont spécialisés dans ce genre de harcèlement et de meurtres à distance. Pas de preuves, pas de traces, pas de témoin. Je ne les ai pas tué, juste remis aux autorités compétentes. Mais j'aurais pu, si j'avais perdu le contrôle de ma magie."

Il se décida enfin à regarder son étudiante. Clope au bec, ses yeux ayant repris cette lueur ardente, le désir de vivre envers et contre tout. Il tendit la main vers elle, pour la rassurer, et lui caressa l'épaule. Maintenant, le fait était accompli, la rumeur était vraie : les méthodes du prof de sciences occultes sont aussi efficaces qu'expéditives. Mais c'était un peu pour ça qu'on l'avait embauché à Tadakai. Avec lui dans les rangs, le pensionnat était en sécurité. Aazzlaaroth, le prof devenu ce qu'il est par hasard, avait été recruté pour son expérience, ses connaissances sur un sujet que personne ne voulait aborder : l'occultisme.

"Voilà, tu sais tout... Sauf peut être une chose. La façon dont je m'y suis pris pour régler ce petit problème. Tu sais déjà comment j'utilise ma magie dans les couloirs du pensionnat. Mais personne ici n'a vu mon style de combat. Et ce n'est pas plus mal. Mais si tu veux une démonstration, je peux très bien le faire aussi."

Il disait ça avec un sourire détendu, tandis qu'il expirait la fumée âcre et épaisse de sa cigarette. Il était toujours comme ça, à déballer une vérité terrible, et être détendu à la fois. Comme s'il n'était pas affecté par ce qu'il venait de dire. La vérité, c'est qu'à l'intérieur, il était en vrac, mais il ne lâchait rien. Son rôle était d'être présent pour ses élèves, de les protéger et d'en faire des magiciens confirmés. Il n'avait pas le droit de lisser transparaître une faiblesse quelconque. C'était sa force, celle de croire en l'avenir, cette lueur perdue dans les ombres faisait de lui quelqu'un de toujours prêt à tout. Et c'était cet homme qui se tenait aujourd'hui devant une de ses étudiantes, à qui il venait de confier l'un de ses plus sombres secrets. Il posa la main de son bras bandé contre un arbre, alors que les ombres environnantes semblaient absorbées par la sienne.

Bientôt son bras gauche se couvrait d'ombres, dessinant une sorte d'aile noire, aux contours évanescents. Le prof fit un mouvement de son "aile", frappant le tronc d'un arbre, imprimant une profonde trace de griffure sur son écorce. Les ombres continuaient d'entourer le prof, tel un nuage un nuage nocif. Bientôt on ne voyait plus que ses yeux jaunes, transperçant cette brume pétroléenne, lui donnant un air cauchemardesque alors que ce brouillard noirâtre s'épaississait et commençait à englober tout ce qui se trouvait à proximité, se répandant dans les bois. La coulée couleur d'encre, inexorable, plongea la forêt dans les ténèbres, et seuls les yeux jaunes du prof, fixant son élève restaient, éternel phare de cet enfer sans lumière, mais cette lueur elle-même s'amenuisait. Une voix résonna alors, mais plutôt qu'un ton évocateur et inquiétant, c'était un ton farceur, presque amusé :

"Voici la vraie magie des ombres, Illyna..."

La magie se dissipa quelques secondes plus tard, la forêt retrouvant son calme habituel après cette démonstration, et l'homme à la cigarette se trouvait de nouveau devant son élève, comme si rien ne s'était passé... Mais pouvait-on en dire autant de la petite Illyna ?

Rencontre D'épouvante

Ayant fait un petit geste pour le consoler, je l’avais un peu pris dans mes bras pour le câliner. Je ne voulais pas qu’il me dise ce qu’il a contre son grès. Mais, je voyais aussi son regard attristé, comme si, il allait enfin me dire ce qui a causé l’aspect noirâtre de son bras. Je reculai un peu pour qu’il soit libre de ses mouvements. J’allais l’écouter bien soigneusement, comme à mon habitude. C’est alors qu’il commença à parler du culte de goules qu’il nous avait déjà expliqué en cours. Déjà je connaissais le cours par cœur, car je l’avais écouté attentivement, mais, ce que j’avais aussi pu voir, c’était le dégout qui se dessinait sur le visage du prof. Celui-ci repris route vers la forêt, mais mon regard ne le quitta pas. Vu l’effet que le mot lui avait fait, alors, j’étais à peu près sûr, que c’était à cause d’eux…

Je marchais à coté de lui et Caeru n’était pas vraiment rassuré. Le familier sentait comme un danger s’émaner du professeur mais elle refusait d’en parler, sous peine de savoir qu’Illyna n’allait pas l’écouter. Caeru se cachait derrière le dos d’Illyna lorsque celle-ci marchait, ne préférant pas regarder le professeur dans les yeux, ou bien croiser son regard.. Caeru savait que si Illyna avait besoin de son aide, elle était là pour l’aider. Mais, on dirait qu’Illyna n’était pas de son avis. En effet, Caeru sentit que sa maitresse faisait confiance au professeur et le sentait comme l’un de ses proches. Le familier avait peur que la demoiselle ne soit en danger à cause de ça. Elle prit ses distances, mais resta près de sa maitresse.

Alors qu’il avait pris un petit souffle pour continuer ses explications, qui déjà je savais… Une partie de cette explication avait échappé à la classe… Une partie très dangereuse de l’histoire. Mon visage avait gardé son aspect normal en écoutant mais, au moment où il m’annonça la nouvelle… Lorsqu’il a tué ce culte… J’entendis comme une détonation… Après ça, plus rien. Je suis restée sur place, n’ayant plus la force d’avancer… Je ne pouvais plus faire un geste.. Mes yeux écarquillé, je ressentais comme des aiguilles pincée chaque parcelle de mon corps. Ce n’était pas facile à digérer… Une sensation amère se faisait sentir tout au fond de ma gorge. Savoir qu’il a réduit ce culte à néant… Ce n’est pas que j’étais de leur coté, au contraire, je me faisais du souci pour Aaz… Si il lui était arrivé quelque chose, personne ne l’aurais revu…J’essayais de reprendre mes esprits, mais sans succès. J’étais toujours aussi choquée. Caeru pris le bout de ma chemise par son museau, essayant de me tirer vers l’arrière pour partir, mais je restais figée sur place. Je voulais savoir la suite, et Aaz continua alors. Il me dit aussi le fanatisme du culte de vouloir transformer les gens en morts-vivants, chose qui n’était pas du tout humaine… Ils étaient de vrais monstres.. Vouloir tuer pour assouvirent leur désir… C’était immonde. Heureusement que le professeur avait pris les mesures nécessaires, même si cela avait pu entrainer à sa mort, mais on ne pouvait pas dire qu’il est sortis du combat intact… Son bras n’est pas restait indemne. Je ne disait rien, je me contentais d’écouter ce que le professeur disait, ne savant même pas quoi dire.. Ce n’était pas facile à entendre… Le pauvre avait vécu tant de péripéties… J’abaissai un peu la tête, mettant ma main droite sur mon bras gauche silencieuse… Il n’avait pas réussis à sauver les victimes, mais, ce pour l’instant ce n’était pas la chose qui était importante, bon d’accord, les pauvres avaient été tué.. Mais, au moins ce n’est pas lui qui a été tué. Il avait disparu sous l’ombre d’un arbre, au moment où j’avais levé les yeux pour le regarder. Il me dit aussi comment il avait réussis à mettre le culte sous la gare des autorités… C’était affreux comme histoire… Je sentais les larmes monter… J’allais craquer… La peur, l’angoisse, le risque qu’il allait être tué.. Tout cela se mélangeait… Même si je savais que maintenant il n’y a plus de danger sur le professeur, il restait quand même son bras…Caeru voulait quitter les lieux, mais en me voyant rester sur place, elle ne fit plus rien. Elle savait dès a présent ce que je voulais.. Rester auprès de professeur pour continuer à l’entendre…

Le professeur se décida enfin à sortir de l’ombre de l’arbre. Il avait tendu sa main pour me rassurer, en me caressant l’épaule, bien que ce n’était pas ça qui allait me rassurer. Mais, sentir sa main sur mon épaule me fit un peu de bien. Il avait sa cigarette dans la bouche, comme à son habitude… Je me suis senti un peu plus détendu, bien qu’il me fût difficile de bouger… Il ajouta aussi si je voulais qu’il me montre sa véritable magie. Etant pour moi difficile de parler face à une telle révélation, j’hochai doucement la tête, en me préparant au pire. Ce qui était sure, c’est qu’avec lui, il faut s’attendre à tout… Il souriait mais pourtant, moi, je n’arrivais pas à sourire… Même qu’un petit sourire forcer avait fait surface pour une fraction de seconde.  Mais, ce qui me choqua aussi était le fait qu’il avait pu me parler de tout cela, et pourtant, on sentait qu’il n’était pas affecté avec tout ce qui avait bien pu passer ce jour là… Une fois reprise partiellement de mes émotions, le prof alla vers un arbre avoisinant pour mettre son bras bander sur son tronc. Très vite, les ombres commençaient à faire face et à recouvrir les lieux, a près avoir formée une sorte d’aile noirâtre qui avait frappé le tronc laissant un marque de griffure. Caeru recula, ainsi que moi. Une sorte de respiration s’échappa de ma bouche, une inspiration d’étonnement… Très vite, je ne vis plus rien. Tout était couvert par une brume couleur noir… Je regardais autour de moi, mais rien. Au loin, là où le prof était censé être, des yeux couleur jaune faisaient leur apparition. Je ne peux pas décrire le tableau cauchemardesque qui se dressait devant moi. On dirait que je venais de tomber dans une autre dimension… Non… On dirait que je faisais un mauvais rêve et où je me hâtais d’en sortir… Très vite, la fumée disparue, ne laissant paraitre plus rien. Le regarda abaissé ainsi que la tête, je n’avais pas fait attention que le professeur s’était mis devant moi… Mes pensées étaient ailleurs… Si c’était cette magie qu’il avait dû utiliser.. Pas étonnant qu’il avait perdu le contrôle de sa magie. Les rumeurs étaient donc vrais… Le professeur était bel et bien un grand sorciers de talents, bien qu’assez effrayant. Sauf que pour moi, ce n’était pas le cas.. Bien que son pouvoir était assez effrayant, cela restait l’un de mes meilleur professeur.. Celui qui sait se comporter sympathiquement avec ses élèves, les rassurer, et restait à coté d’eux pour les encourager. Caeru se mit devant moi, entre le professeur et moi, comme si elle voulait l’empêcher de faire quoi que se soit. Je regardais enfin Caeru puis fit non de la tête. Celle-ci comprit que même si elle voulait faire plein d’effort, mon choix n’allait pas changer…  Je regardais Aaz dans les yeux. Mes yeux étaient de nouveau aux bords des larmes… Je ne pouvais pas m’en empêcher... J’avais craquait au moment où j’avais levé les yeux… Je ne su comment j’allais m’exprimer... C’était difficile pour moi, surtout que je n’ai pas reçu un, mais deux chocs à la fois. C’est alors que Caeru décida de s’exprimer face à ce qui s’est passé.

-Ah bah bravo ! Vous avez réussis à la faire pleurer. Pas étonnant que tout le monde vous trouve effrayant après tout ce que vous nous avez révélé.

Je regardai Caeru en fronçant les sourcils, l’air en colère. Je séchai mes larmes un peu puis dis.

-Caeru retire ça tout de suite. Je t’interdis de parler du professeur comme ça. Excuse-toi. Tu n’as pas vécu ce qu’il a dû endurer alors dit toi
heureuse de ne pas avoir à souffrir comme il l’a fait.

Caeru abaissa la tête puis s’excusa finalement au près du professeur. Je séchais finalement toutes mes larmes puis regarda le professeur.

-Je suis désolée aussi professeur… D’avoir pleuré et.. De vous avoir un peu poussé à me dire la vérité bien que je sens que vous cachez ce que vous ressentais sincèrement.

Forbidden memories

Ce n'était pas malin de ma part d'avoir fait ça. C'était même stupide, complètement. En fait, j'ai hésité longtemps. Trop peut être ? C'est le gros problème avec ma magie, si je l'utilise trop intensivement, j'en perds le contrôle. Et parfois ça a des effets néfastes... Me changer en ombre sanguinaire prête à tout dévaster sur son passage. Et oui, je suis prof. S'en est à un point où j'ai dû brider ma magie, seul mon familier à le droit de lever les sceaux de contrôle. Je venais de faire une démonstration choquante, effrayante, de ce que je suis capable de faire quand je suis de mauvaise humeur. Devant une élève... avec son familier qui me hurlait dessus, elle qui prend ma défense. Et moi, qui restait là, immobile, en combat intérieur contre ma propre magie. Car oui, ma magie est une vorace, j'ai besoin de me consumer de mon flux vital pour l'utiliser, et elle en veut toujours plus. Un parasite... Ma magie était un parasite... Et moi, un pauvre meurtrier.

Etait-ce pour "m'approprier le flux vital d'autrui" ? Non, impossible, je ne saurais pas faire ça. Mais pas le temps de penser, ma pauvre étudiante était en loque devant mes yeux dorés. La pauvre... J'ai passé une journée pourrie, du coup j'ai défoulé mes nerfs sur elle. C'était stupide comme comportement. Alors qu'elle avait été si compréhensive, elle a même essayé de créer des contacts en me prenant dans ses bras. Et moi je l'ai repoussé. J'ai réagi comme je l'avais toujours fait, comme un animal blessé, animé par un instinct de survie plus fort que tout. J'ai réagi comme j'aurais réagi il y a encore quelques années, comme un inadapté à vivre avec des gens.

-Illyna... Je ne voulais pas te faire peur...

C'est bien, je m'excuse, ça tourne encore rond dans ma tête c'est déjà pas mal. Je n'étais pas désolé en fait. Je savais pertinemment ce que je faisais. Mais je ne l'ai pas fait pour les bonnes raisons. J'aurais pu aller casser du monstre, mais avec mon bras en miettes... Non, dans ma grande envie de me défouler j'ai pris pour cible une élève sans défenses, et je lui ai flanqué la trouille. C'était lamentable... Et son familier qui me beugle dessus depuis tout à l'heure... C'était... Irritant. Enfin, on ne va pas dire que je ne l'avais pas cherché.

-Reprends toi. C'est bon, ça va aller.

Dans ma grande connaissance des relations humaines et ma capacité à gérer tout type de situation, j'ai sorti un chocolat que j'avais dans ma poche. Le chocolat ça sert à tout, c'est universel. Et c'est pour ça que j'adore ça. Le chocolat, c'est la vie. Et ça sait être utile comme objet. Je lui ai mis la barre chocolatée dans la main, d'un geste précis et froid, comme à mon habitude. C'était bizarre. Je lui avais raconté des trucs pas franchement à crier sur tous les toits, mon esprit était tourné vers elle, mais mon corps ne voulait pas aller vers elle. Il se contentait de gestes secs, rapides et furtifs, comme s'il était bridé, comme si il ne fallait pas faire un pas vers l'autre.
Et elle, elle me défend face à son familier qui me prend pour un dangereux malade.

-Sèche tes larmes Illyna... Dehors, il y a des mages qui utilisent parfois leurs pouvoirs à des fins malveillantes. Se sont ceux-là que j'ai pourchassé pendant des années. Parfois, on ne peut pas faire autrement. Tu ne dois jamais utiliser la magie pour faire du mal aux gens autour de toi, c'est important.

Que pouvais-je dire d'autre ? Je ne savais pas quoi faire, pas quoi dire de plus. C'était important de protéger les siens. Tadakai était un peu une seconde famille, une autre vie. Et pourtant... Je ne savais pas quoi penser, comment gérer ça. Ca volait dans tous les sens dans ma tête, c'était assez dur à vivre, mais petit à petit je suis redevenu lucide. L'harmonie intérieure, de nouveau. Prêt à affronter les petits monstres du pensionnat. Mes élèves, ma famille ? Qui sait... En tout cas, Illyna, je te dois quelque chose aujourd'hui. Je ne te le dirais jamais, mais grâce à toi j'ai compris que s je me dévouait autant à Tadakai, ce n'était pas pour le boulot. Pas pour mon avenir. Mais pour mon présent. Chaque élève, chaque collègue, est un membre de ma nouvelle famille. Et ça, c'est toi qui me l'a fait comprendre. Si je suis allé me battre avec une bande de tarés adeptes de magie noire, c'est parce que je suis bien ici, et que je protégerais ce petit havre de paix contre tout, mettant mon existence en jeu si j'y suis obligé.


Je l'ai aidé à se relever, je l'ai pris contre moi, sans trop savoir pourquoi. Et durant ces quelques instants j'ai sifflé un "Merci Illyna." Puis je me suis mis à marcher quelques mètres.

-On devrait rentrer, la nuit va pas tarder à tomber. Allez suis-moi, on rentre à la maison.

J'ai tendu la main, comme si je voulais qu'elle la prenne. Elle fera comme elle veux. Le regard posé, un sourire détendu, j'attendais qu'elle me rejoigne pour commencer  la rentrée au pensionnat.

_Et toi Illyna. Tu ne parles pas beaucoup de toi. Qu'est ce que tu caches dans tes souvenirs ?

Rencontre D'épouvante

Ce n’était pas vraiment la journée que j’avais l’habitue de passée. Normalement, j’aurais dû seulement lire mon livre puis revenir droit vers Tadakai, mais le professeur de sciences occulte avait changé cette journée qui allait peut être passée normalement et sans aucune action. Mais, pour les adorateurs de sensation forte, il m’a fait voir de toutes les couleurs. Caeru avait pris ma défense, mais vu qu’Aaz n’a rien fait de méchant et que le pauvre professeur était surement depuis le début de la journée sous une grande pression, il avait doc pu libérer sa magie pour se calmer un peu. J’avais fait une faute très grande… J’avais craqué alors que e fait, il n’y avait rien pour que je pleure… Mais, mes larmes coulent facilement et je prenais à mon tour la défense du professeur. Caeru c’est excusée à la fin puis s’est mise derrière moi pour ne pas croiser le regard du professeur.

Le pauvre, il ne savait plus quoi dire, je continuais de le regarder dans les yeux, et malgré le fait que je ne le lâchais pas du regard, je n’avais pas pu sentir du premier coup son geste. Il m’avait mis du chocolat dans la main.. Il voulait surement que je le pardonne, mais je ne vois pas vraiment ce qu’il a fait de mal pour qu’il s’excuse.. Déjà c’était un peu bizarre qu’un prof s’excuse de son élève. Il ne savait trop quoi dire mais d’après ses mots, il ne voulait pas me faire peur et ce n’était pas vraiment son intension. Un petit sourire se fit voir sur mes lèvres. Mes joues rouges, je sèche mes dernières larmes. Je ne pleurais plus, et j’étais assez contente. Caeru s’était au moins tu et n’agaçait plus le professeur. Je mis le chocolat dans mon sac blanc, et alors que j’allais me lever, il me prit contre lui. C’était comme si il voulait aussi me remercier pour le câlin que je lui avais fait. J’avais pu aussi entendre un léger « merci Illyna ». Je souris encore un peu plus, heureuse que ça se finisse bien. Je n’en demander pas plus. Je ne voulais surtout pas me faire des ennemis, ou bien que je sois ignorés par les autres et surtout par les professeurs. Ma sœur et moi sommes venues ici pour avoir une nouvelle vie loin du château.. Nous ne voulons rien à avoir avec nos grands parents surtout que nous étions très contente d’être parti loin d’eux..

Il me tendit la main puis me dit qu’il serait mieux de rentrer. Il allait faire nuit, et en plus nous étions dans la forêt… Le cimetière de Nara n’était pas un très bon endroit pour se retrouver surtout la nuit… Cela faisait vraiment peur… Surtout toutes ces tombes et leur décoration. Ça faisait froid au dos… Rien ne valait que notre petit lit douillé. Je lui prends doucement la main en souriant, les yeux devenue normal et les joues rosées comme à leur habitude. Je marchais à coté de lui puis il me questionne sur mon passé aussi. Il me demande ce que je cachais dans mes souvenirs, vu que je ne parlais pas trop.. En effet, je n’aimais pas vraiment parler de moi, je préférais mieux laisser parler les autres. Caeru était juste derrière moi, et n’osait pas ouvrir la bouche. Il savait que si j’allais me mettre vraiment en colère, elle n’allait pas avoir de bons résultats. Je regarde le professeur alors, puis je soupire.

-Il n’y a pas vraiment grand-chose à dire… Mes parents sont mort, et on vivait avec nos grands parents.. C’était vraiment de vrais tyran.. Ma sœur Isalynn et moi les détestaient. Eux aussi ne voulait pas vraiment de nous.. Mais fort heureusement, grâce à la libération de notre pouvoir, on a pu quitter le château en Angleterre et venir ici.. Et comme seul souvenir de notre mère.. On a reçu chacun une bague en or... Je la garde toujours sur mon doigt.

Elle mit sa main vers l’avant pour la lui faire voir, et la regarder elle aussi par la même occasion.

-J’y tiens plus que tout… C’est l’objet que je ne voudrais jamais perdre.

La froideur du regard

Et j'étais là, dans la forêt, droit, stoïque, prêt pour ne rien faire. Car oui, il faut toujours être prêt pour ne rien faire. J'avais un étrange sentiment, le genre de crépitement dans le coeur que je ne connaissais que trop bien. La culpabilité. Si les élèves voyaient ça...Le prof de sciences occultes a donc des sentiments ? Personne n'y croirait, soyons sérieux. Et pourtant, le but ce n'est pas de paraître, mais d'être il me semble. Je suis un être froid, c'est sûr. Et toi, Miss Darknessia... tu as suffisamment de chaleur pour deux. Tu regardes ton professeur aux yeux jaunes comme le soleil, mais dont la lueur est froide comme une aurore australe : lumineuse, pleine de vie, mais blafarde, dégageant une impression de prédation permanente.

Illy... tu me parles beaucoup de ta soeur, mais peu de toi au final.Et je te regarde, te dévisage, te toise, avec mes deux putains de glaçons dorés fichés dans mes orbites. Et oui, l'homme en cape, c'est aussi celui qui va t'accompagner un moment dans ton apprentissage. Mais là, tu vois le sourire de la jeune fille. Tu vois la lueur d'espoir dans ces yeux à elle. tu vois cette chaleur, cette émotion se dégager de son regard. Tu sens cette force qu'on appelle la vie et l'espoir.

C'est ça qui te manque, Aazz. toi, tu n'es qu'un amas de chair pourrissante et vieillissante. Un monstre qui a abandonné son humanité. tu sais que le moment venu, tu paieras pour le mal que tu as fait. Mais tu t'en fiches, car quand on a pas de futur, que le passé est une honte, il ne reste qu'à vivre le présent. Et c'est dans ce nihilisme que tu prouves avec vigueur que tu es bien vivant, envers et contre tout. C'est ce qu'on appelle "vivre". C'est quand elle ne vaut plus rien, que tu n'as plus rien à perdre, que la vie devient quelque chose d'évident. Que tu aies tort ou raison n'est pas important. Car à présent, rien n'a de réelle importance. Tu décides de ce que tu veux faire, sans aucun souci, aucun remords. tu es dangereux en fait. Parce que la culpabilité, ce n'est pas pour toi, et que tu n'as plus aucun scrupule. Mais on t'aime bien pour ça. Un peu sociopathe, mais tellement attachant.

Et la miss avec toi qui te raconte dans les grandes lignes sa petite vie. Visiblement elle ne veut pas trop  en parler, alors n'insiste pas.

_Allez viens, on va bientôt arriver, pile pour la tombée de la nuit.


Petite miss Darknessia... Tu n'as rien à voir avec ta jumelle Isalynn, elle qui est l'union bâtarde d'une porte de prison et d'une pierre tombale. Je me demande d'ailleurs comment vous pouvez avoir des caractères aussi opposés... Mais ce n'est pas le problème. Les lumières rassurantes du pensionnat sont en vue, dans quelques centaines de mètres nous seront tranquilles, nous irons effacer cette journée de nos mémoires, et n'en garderons qu'un vague souvenir.

Ah, cette bague... Oui, Isa a la même. J'écoute la jeunesse parler sans l'interrompre. C'est ton histoire Illy, alors raconte là. Bien entendu, j'évite d'afficher ma collection de bagues partout sur mes doigts. Parce que voilà... Se sont soit des trophées de chasse à l'homme, soit des souvenirs de mes conquêtes d'un soir... Que voulez vous, quand on vit des années sur les routes, seul, on a besoin d'un peu de tendresse de temps en temps, ou d'une bonne bagarre. J'aime bien jouer à la bagarre. Mais depuis que je suis prof ici, on m'en empêche. Il parait que c'est irresponsable.

Nous voici arrivés. Un dernier regard, un dernier mot. Tu as ensoleillée ma journée, et ça c'est gentil. tu ne dis rien à la petite tête blonde. Mais tu poses sur elle un regard froid et imperturbable, et pourtant,  tu lui caresse la joue, attendri un minimum. Le temps de se dire bonne nuit, et nos chemins se séparent ici. Tu es une fille bien Illyna... Et j''aurais beaucoup à apprendre de cette journée... si j'étais capable de me remettre en question, cela va de soi...