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☼ Izaya Kanzoku → On raconte que le bureau du professeur d'anglais a été saccagé par une explosion et un effondrement de toutes les surfaces métalliques. Mauvais coup ou vengeance personnelle?
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 Des rêves qui s'éteignent dans l'harmonie du silence... [Shirley Lin]

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MessageSujet: Des rêves qui s'éteignent dans l'harmonie du silence... [Shirley Lin] Des rêves qui s'éteignent dans l'harmonie du silence... [Shirley Lin] Icon_minitimeJeu 1 Mai - 1:53



Pourquoi avoir appris à jouer du piano à la base ? Anthelme n'avait fait que répondre à la demande familiale. Mais à travers cet instrument, le sulfureux jeune homme aux multiples histoires passées avait su trouver le moyen d'exprimer ce que les mots ne sauraient transmettre. Des touches blanches et noires, damier monochrome frappant les cordes, les marteaux de son cœurs tintaient avec ceux de ses doigts. Et à chaque fois qu'il jouait, il perdait la notion du monde l'entourant. L'instrument était sa langue, il était l'orateur. Et ce soir, il était tombé, seul, en cette fin de journée, sur cette bête solitaire dans cette salle de musique. Profitant de la relative quiétude et l'intimité des lieux, il s'était installé et s'était mis à jouer, d'abord en maintenant la pédale sourdine, puis, en oubliant le monde extérieur.

Des rêves d'amours, tout le monde en avait. Liszt avait su en faire une pièce maîtresse de tout ceux qui aspiraient un jour à dompter le piano. De ces notes qui s'enchaînaient, il avait su exprimer la tendresse et la nostalgie, les envolées de la joie et les silences de la nostalgie et des pertes. Tous un jour, étaient amenés à rêvés d'amour, tous un jour, pleurerait d'amour et tous un jour, sourirait avec calme en regardant derrière eux. Peu importe le nombre de mensonges, peu importe ce que la séparation pouvait faire dire, tant qu'un coeur était sincère, alors au moins l'amour n'en resterait pas moins un joli sentiment. Parfois sot, parfois odieux, parfois tendancieux... De tous les maux, ceux d'amours étaient les plus compliqués à soigner. L'amour, pour certain, venait et s'en allait. Pour d'autres, c'était l'espaces de quelques instants, de quelques mois,  qui sait peut-être, prestissimo, s’amasseront... Pour d'autres, ils ne seraient que la clef d'un exutoire au nom de la sauvegarde de l'espèce... Le jeune homme avait eu ses souvenirs douloureux, adulte en formation qu'il était. Qui n'en avait pas eu, de toute manière ?

Amour, assassin de l'enfance, ta responsabilité ne saurait être contra legem. Un jour, tu emportes un coeur naïf, tu l’emplis de joies, puis tu le laisses s'effondrer et grandir jusqu'à ce qu'il devienne au moins en partie adulte... L'amour, bourreau des cœurs, était, avec la vie, un professeur un peu trop dur, par moments. Au final, peu importe les visions, peu importes les définitions, ce phénomène incontesté et universel qui prenait les cœurs et les faisaient danser dans une symphonie folle jusqu'à ce que les danseurs s'effondre... Main dans la main, ou pas... Le tout était que l'amour était là et faisait jaser nombres d'auteurs, dont même celui-que vous lisait.

Cinq ans ? 2 ans ? 9 mois ? 10 ? Combien pour être remplacé ? Combien vous diront de passer à autre chose ? La réponse à la question de qu'est-ce que l'amour... C'était qu'elle n'existait pas.

Mais peut-être que c'était ça, le charme de l'amour.. D'être aussi fugace et indéfinissable qu'un rêve... De nous bercer jusqu'au réveil et d'être indescriptible, à tel point que même si l'on connaît la douleur de la perte, on en redemande ? Ah, le beau rêve de l'amour... Liszt était peut-être l'un de ceux qui s'approchaient le plus d'une juste définition, à travers sa partition de notes qui ne semblaient signifier que peu de choses par rapport à la réalité du concept...

Ces sur ces dernières réflexions que les doigts ralentirent et que le morceau pris fin. Dieu t'en garde Anthelme, tu joues ce que ton auteur aimerait un jour pouvoir jouer. Mais lui, contrairement à toi, fait cliqueter les touches d'un autre type de clavier. Et peu importe, à travers cette mise en abîme, espérait-il au moins avoir pu jouer de l'amour lui aussi, quand tes grand yeux, perles sombres de ton visage fin, se posèrent sur celle qui semblait t'avoir écouter jouer. Cinq ans plus tôt, tu aurais rougi, au lieu de quoi, tu te levas gêné, en te massant les cheveux.

« C'est gênant de se faire écouter à son insu, tu sais ! »

Le voilà sincère, le bougre. Le jeune homme aux traits de mannequin ne mentait pas. Mais il se mordit la lèvre. En même temps, il n'avait pas non plus été discret en n'enfonçant plus la sourdine. La demoiselle qui lui faisait face était une jolie élève, semblerait-il. Quant à lui, il portait une simple chemise blancheaux manches retroussées, avec un jean maintenu par une ceinture. Il était grand, le Anthelme, mais pas bien lourd et plutôt fin. Faisant un sourire chaleureux malgré les légères zébrures de gêne, il dit alors :

« Une bonne soirée ? »

Derrière lui, le soleil couchant se mit à éclairer doucement la pièce depuis le dos d'Anthelme.


Dernière édition par Anthelme Alexandre le Jeu 1 Mai - 17:15, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Des rêves qui s'éteignent dans l'harmonie du silence... [Shirley Lin] Des rêves qui s'éteignent dans l'harmonie du silence... [Shirley Lin] Icon_minitimeJeu 1 Mai - 13:45




♦♦♦

L'été approchait doucement. Les journées se faisaient de plus en plus longues, la température se réchauffait peu à peu. Mais malgré cela, vers dix-neuf heures, le soleil s'éclipsait déjà doucement. C'était une semaine nuageuse, la pluie ne cessait de nous surprendre. Le bon point dans tout ça était que l'air était bonne. De plus, ici, la pluie ne rimait pas forcément avec froid. C'est pourquoi j'avais acheté un sandwich au réfectoire pour le manger dans la cour peu après les cours, pendant le que le soleil pointait encore son nez. À cet heure-là, la salle n'était de loin pas bondée. Installée sous le préau, j'observais les gens passer, les parapluies défiler. Ce genre de temps ne motivait jamais mon familier qui préférait alors rester sous la couette. Je croquai dans mon repas. Je remarquai à cet instant que j'aurais dû prendre une bouteille d'eau aussi. Je soupirai. J'étais bien, là où j'étais, assise contre un poteau. Je n'avais aucune envie de me lever. J'irai m'hydrater plus tard. Je continue d'engloutir mon pain.

Les parapluies défilaient. Contrairement en Europe, la plupart ici sont transparents. De temps en temps, un coloré apparaissait, mais c'était plutôt rare. Je ne comprenais pas comment ils font pour ne pas les perdre. Ils sont énormes, même pliés, et c'est donc juste impossible de le ranger dans son sac. À moins d'avoir un sac de sport, m'enfin. En même temps, vu le prix des transparents, ce n'était pas étonnant que tout le monde en ait.
Des professeurs, des élèves, des couples, des familiers. De toute évidence, ce temps ne les dérangeait pas pour sortir dehors. C'était l'heure du dîner, il y avait un certain nombre de personne dans la cour, la plupart se dirigeaient vers le réfectoire. Les parapluies, bien m'empêchais d'observer leur visage. Finalement, au bout d'une dizaine de minutes, tout redevint calme. J'engloutis mon dernier morceau de sandwich et me levai.
Je longeai le préau. Je n'avais pas de parapluie et les gouttes qui s'éclataient par terre étaient devenues trop grosse pour que ça ne me dérange pas. Mes vêtements aurait été trempes en moins de temps qu'il en faut pour le dire et n'ayant pas de veste, ça aurait été encore plus la galère. C'est pourquoi je rentrai dans le bâtiment principale, histoire de m'y balader le temps que la pluie cesse.

Les couloirs étaient déserts. Des bruits de métal s'entrechoquant provenaient de la cuisine. Il devait y avoir du monde. Préparer son propre repas devrait être amusant aussi. Je ne voulais pas trop me faire remarquer, alors je montais à l'étage.

Tadakai, c'est magique. Chaque étage dégage une atmosphère différente. Alors qu'au rez-de-chaussez ça sentait la joie, au premier, une douce mélodie parvint à mes oreilles. C'était du piano. Quelqu'un en jouait. Était-il seul ? Mes pas me dirigèrent vers la salle de musique. La porte était fermée. J'hésitais plusieurs secondes. Devrais-je y rentrer ? Finalement, je posais ma main sur le poignée et la tira le plus discrètement possible. Je restai quelques instant sur le seuil. Un jeune homme était assis devant l'imposant instrument. Il semblait concentré.
Finalement, j'entrai dans la pièce, refermant silencieusement la porte derrière moi. Je m'adossai à un mur et observait le pianiste.

Il était plus âgé que moi. Sûrement un professeur. Des cheveux noirs cachait son visage, ses mèches se balançaient au mouvement de ses bras. Ses doigts virevoltaient sur le clavier, alternant les touches noires et blanches. Ses mains se rapprochaient, puis s'éloignaient. Les sons sortaient. Ils formaient une mélodie douce et calme malgré la vitesse des notes qui s'enchaînaient. Puis finalement, elle prit fin.

« C'est gênant de se faire écouter à son insu, tu sais ! Le brun s'était levé. Il me dépassait d'une bonne taille. Une bonne soirée ? »
Je hochai la tête en guise de réponse, puis fixai son pull. Je reportai mon attention ensuite sur la fenêtre derrière lui. Les nuages s'étaient teintés d'orange. La plus s'était largement calmée. Quant à mon interlocuteur, je lui aurais donné dans la vingtaine. J'étais gênée, je n'avais pas pensé que ça le dérangerait que je l'écoute. Pour tenter d'apaiser un peu l'atmosphère que je trouvai plutôt pesante, je lui demandai :

« C'était du quoi ? Debussy, Liszt, Chopin? J'hésitais à rajouter une phrase. Finalement je continuai, c'était jolie, en tout cas. »

♦♦♦
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MessageSujet: Re: Des rêves qui s'éteignent dans l'harmonie du silence... [Shirley Lin] Des rêves qui s'éteignent dans l'harmonie du silence... [Shirley Lin] Icon_minitimeJeu 1 Mai - 18:12

Anthelme n'aimait pas particulièrement la pluie. Il se souvenait de beaucoup trop de souvenirs où, seul, il regardait le ciel versait ses larmes sur lui, incapable de faire couler les siennes, dans la chaleur de l'été. Puisque aujourd'hui, le temps était lourd et que l'orage menaçait régulièrement la semaine, personne ne savait comment se vêtir. Anthelme avait eu le même soucis. Par-dessus sa chemise blanche et la cravate rouge, un pull sans manche à col V de couleur jaune lui servait à tenter de trouver un équilibre dans ces températures qui mettaient une atmosphère lourde et malsaine. Le jeune homme fixait la demoiselle qui s'était introduite dans la pièce avant de recoiffer ses cheveux pour écarter les mèches cachant son front. Le jeune homme sourit en remarquant que son interlocutrice était tout aussi mal à l'aise de son propre malaise.

Il valait mieux calmer le jeu. Il profita alors de ce temps de répit pour mieux détailler celle-ci. Plus jeune que lui, il en était presque certain. Elle était ... Spéciale. Une beauté froide. Pour autant, elle ne semblait pas être froide. Elle semblait fugace. Comme prête à s'enfuir dès qu'on oserait s'approcher. Cela accentuait le charme de la demoiselle. Le jeune homme fit alors un timide sourire. Ce soir, Anthelme était trop sentimental. Cela ne lui ressemblait décidément pas d'être aussi mou. Bouarf, peu importe. Reprenant un peu de son assurance, il s'étira un peu en faisant craquer ses phalanges et ses épaules. Finalement, il décida de lui répondre :

« Die Liebestraum, love dream, ou encore, rêve d'amour, de Listz. Je l'aime beaucoup. Elle exprime beaucoup de choses, je trouve. Le jeune homme laissa s'écouler quelques secondes et rajouta : Anthelme, Anthelme Alexandre et toi ? En tout cas, c'est mon soir de chance, pour qu'une jolie demoiselle me surprenne en train de jouer ce soir. »

Il laissa échapper un léger rire. C'était une plaisanterie, même si elle était à moitié sérieuse. Le jeune homme rendait à César ce qui était à César et à Jésus, ce qui était à Jésus. Donc ici, pour l'inconnue, il admettrait sans soucis qu'elle était plutôt jolie, puisque c'était le cas. Néanmoins, devait-il admettre aussi que chacun avait sa part de joliesse en soi, suffisait-il que les gens la mirent en valeur.
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MessageSujet: Re: Des rêves qui s'éteignent dans l'harmonie du silence... [Shirley Lin] Des rêves qui s'éteignent dans l'harmonie du silence... [Shirley Lin] Icon_minitimeJeu 1 Mai - 22:36




♦♦♦

Des secondes passèrent. Je fixai le coucher de soleil. Les nuages colorées de teints chaude bougeaient lentement, couvrant peu à peu la grosse boule de lumière qui, lui même, s'éclipsait gentiment derrière la silhouette de la ville. Les ombres s'étendaient peu à peu. Alors que l'atmosphère devenait pesante, j'entendis des craquelures. Le jeune homme me répondit enfin :

« Die Liebestraum, love dream, ou encore, rêve d'amour, de Listz. Je l'aime beaucoup. Elle exprime beaucoup de choses, je trouve. Petite pause. Anthelme, Anthelme Alexandre et toi ? J'allais lui répondre, quand il enchaîna. En tout cas, c'est mon soir de chance, pour qu'une jolie demoiselle me surprenne en train de jouer ce soir. »
Je lui jetai un bref regard, le détaillant de haut en bas. Avant de reporter à nouveau mon attention sur la fenêtre. Je fixai la vitre.
Il rigola doucement. J'étais censée le prendre comment ? Il se moquait de moi ou me draguait ? Parlait-il sérieusement ? Peut-être aussi que c'est tout simplement dans sa manière de parler. Je soupirai discrètement avant de finalement prendre parole.

« Mmm, oui. Elle était jolie. J'hésitais à continuer. Le silence s'installa quelques secondes. Je le brisai. Ce n'est pas forcément un morceau qui exprime des sentiments, c'est aussi la manière de la jouer. En fin de compte, même une comptine, si bien interprétée, peut se transformer en un fleuve de sentiments. »
Je ne suis pas une musicienne, mais à force d'en écouter, j'en étais arrivée à cette conclusion. Ça peut paraître un peu irréaliste. Peut-être. Je me souvins de sa question. Ah, me présenter. Soit. Bien que je m'en serais abstenue.

« Shirley Lin. En deuxième année. »
Je m'en serais bien allée, mais ça aurait été malpolie. Je ne savais pas quoi dire. Je me contentai de fixer la vitre derrière le dénommé Anthelme.

♦♦♦
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MessageSujet: Re: Des rêves qui s'éteignent dans l'harmonie du silence... [Shirley Lin] Des rêves qui s'éteignent dans l'harmonie du silence... [Shirley Lin] Icon_minitimeVen 2 Mai - 3:59

La demoiselle avait le don de mettre l'ambiance. Au final, le jeune homme et elle n'en finissaient pas de se mettre mal à l'aise. Lui qui laissait échapper un léger rire pour se donner une contenance, elle qui ne savait pas comment elle devait le prendre... Au moins, le temps extérieur était tout aussi agréable que l'ambiance à l'intérieur. Le ciel était doré encore pour une dizaines minutes, mais quand celui-ci perdrait de sa parure, ne resteraient que les teintes de bleu grisonnants, avec une pointe de lumière blanche comme dernier témoin de la fin du jour sur cette partie du monde.

Lorsqu'elle le fixait, le jeune homme ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. Diantre, pour une fois, il n'aimait pas qu'on le fixe. Ou plutôt, la musique était quelque chose d'assez personnel, peu importe si l'interprétation l'est ou pas; en l'écoutant jouer, elle avait donc surpris une partie de l'expression de lui-même. Un musicien tremblant d'incertitude comme celui qui joue en y mettant son propre rythme ; jouer d'un instrument resterait toujours, peu importe le niveau ou la perfection de l'interprétation, une interprétation. Même si l'interprétation se devait en général être aussi proche de celle que le compositeur l'aurait voulu, la demoiselle avait raison.

« Tout se joue au niveau de l'interprétation. Certains préfèrent l'interpréter comme la partition leur dit de le faire. Le but de tout musicien professionnel voulant jouer des classiques est de coller à ce rythme optimal et à l'interprétation que le compositeur aurait voulu entendre. Pour ma part, je doute jouer assez bien pour prétendre ne pas tomber au moins en partie dans l'interprétation personnel. »

Raison de plus à ses yeux pour jouer pour lui-même, quand bien même ce serait quelque chose d'égoïste. Certains aimaient entendre jouer ou chanter, peu importe à quel point la prestation était bonne ou mauvaise. Quand on aime quelqu'un, on aime le voir heureux. On aime le voir jouer, on aime le voir chanter, ou danser. On aime le voir s'épanouir devant nos yeux et on aimerait l'aider à le faire un peu plus. Du moins, si on aime vraiment cette personne. Aimer jusqu'à laisser partir, pour mieux retenir et ensuite en pâtir. Aimer jusqu'à pardonner ce que beaucoup ne saurait pardonner. Aimer pour ce que la personne était réellement... Des choses qu'Anthelme ne sentait pas capable de faire. Dans un monde utilitariste, il était l'outil parfait de sa famille. Ces choses composant une vie normale n'appartenait qu'à ceux qui pouvaient avoir une vie normale. Des gens qui n'étaient pas comme lui, en quelque sorte.

« Qu'est-ce que tu fais ici si tard ? Les autres sont partis manger, à cette heure-là. Enfin.. Si tu ne veux pas le dire, ce n'est pas grave. »

De ses doigts, les touches s'étaient mise à parler pour lui. Peu importe ce qu'elle y comprendrait, le jeune homme se mit à taper sur les touches du clavier pour jouer la fantaisie impromptu de Frédéric Chopin, un autre morceau qu'il avait dû trimé pour apprendre à l'époque. Mais un autre de ses morceaux préférés.

« Tu n'as pas l'air quelqu'un de très loquace. Désolé si je t'embête. Merci de m'avoir écouté jouer, en tout cas. »

Merci ? Car elle ne l'avait pas interrompu ou même déranger. Elle avait juste écouter avec un silence respectueux, quand bien même son jeu de touches aurait pu être imparfait, quand bien même ses doigts n'auraient su être les plus agiles. Et cela avait beaucoup d'importance. Continuant de jouer en la regardant du coin de l’œil, il dit alors :

« Tu aimes ce genre de musique ? »
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MessageSujet: Re: Des rêves qui s'éteignent dans l'harmonie du silence... [Shirley Lin] Des rêves qui s'éteignent dans l'harmonie du silence... [Shirley Lin] Icon_minitimeVen 2 Mai - 23:15




♦♦♦

« Tout se joue au niveau de l'interprétation. Certains préfèrent l'interpréter comme la partition leur dit de le faire. Le but de tout musicien professionnel voulant jouer des classiques est de coller à ce rythme optimal et à l'interprétation que le compositeur aurait voulu entendre. Pour ma part, je doute jouer assez bien pour prétendre ne pas tomber au moins en partie dans l'interprétation personnel. »
Je n'attendais pas spécialement une réponse. Il avait raison, point barre. Il n'y avait rien à argumenter. Le silence revint. J'essayais de trouver l'occasion de sortir de la salle, mais avec cette « discussion », c'était plutôt compliqué. Lancer sur un ton léger « Bon, j'y vais, à plus ! » n'était pas dans mes cordes.
Je reportai mon attention sur l'instrument trônant au milieu de la salle. Son vernis noir scintillait. Ses courbes, majestueuses. J'observai le clavier bicolore. Chaque touche s'alignant parfaitement droit. Les intervalles entre les noires, régulières. Les sons qui en sortaient lorsque les petits marteaux qu'elles cachaient caressaient les cordes. Anthelme se réinstalla sur le siège du piano.

« - Qu'est-ce que tu fais ici si tard ? Les autres sont partis manger, à cette heure-là. Enfin.. Si tu ne veux pas le dire, ce n'est pas grave.
- J'ai déjà avalé un sandwich. »


Après quoi, ses doigts recommencèrent à valser. C'était du Chopin. J'en étais certaine, mais quel morceau, je n'en étais pas sûre. Je fermai les yeux et savourai la douce mélodie qui parvenait à mes oreilles. Tout en jouant, il m'adressa quelques paroles.

« Tu n'as pas l'air quelqu'un de très loquace. Désolé si je t'embête. Merci de m'avoir écouté jouer, en tout cas. »
Ah, sans blague. Je ne répondis pas, me contentant de continuer à apprécier le morceau qu'il interprétait. Mais lui, semblait de toute évidence vouloir continuer la conversation. Je trouvais cela un peu dommage.

« Tu aimes ce genre de musique ? »
J'attendis que le pièce finisse avant de lui répondre. Les arpèges s'enchaînaient inlassablement. Et quand les dernières notes sonnèrent, laissant leur écho raisonner dans mon esprit, je pris enfin parole.

« On peut dire comme ça si on veut. Je m'interrompis quelques secondes. Puis, de peur qu'il ne saisisse pas le sens de ma phrase, je précisai, pour répondre à ta question. »
D'une certaine manière, oui. Mais si on creusait plus, je dirais que c'est plutôt le fait que cela soit produit par des morceaux de bois, de métal, et des fils, qui m'impressionne. Les assemblements des notes, qui finissent par former un morceaux différents l'un de l'autre. Et tant que c'est beau, j'aime. La manière de jouer, aussi.
Oui, peut-être bien que c'est ça.

♦♦♦
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MessageSujet: Re: Des rêves qui s'éteignent dans l'harmonie du silence... [Shirley Lin] Des rêves qui s'éteignent dans l'harmonie du silence... [Shirley Lin] Icon_minitimeVen 23 Mai - 13:53

Bonjour, où en est ce RP svp? Merci à vous ^^
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MessageSujet: Re: Des rêves qui s'éteignent dans l'harmonie du silence... [Shirley Lin] Des rêves qui s'éteignent dans l'harmonie du silence... [Shirley Lin] Icon_minitime

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